Article
Le prix du mouton a augmenté
- Title
- Le prix du mouton a augmenté
- Type
- Article de presse
- Creator
- G. Mont-Rose Ali
- Publisher
-
Le Pays
- Date
- April 7, 1998
- Abstract
- C'est demain la Tabasky. Et comme à l'approche de toutes fêtes, les prix des denrées augmentent. Notamment le prix du mouton dans ce cas-ci. Un véritable casse-tête financier pour les fidèles musulmans qui perçoivent l'obligation d'accomplir le rite du sacrifice du mouton.
- DescriptionAI
- À l'approche de la Tabasky, les prix des moutons augmentent fortement, créant un défi financier pour les musulmans souhaitant accomplir le rite du sacrifice. Cette hausse, attribuée aux coûts d'entretien du bétail et à la spéculation, rend l'achat du mouton difficile pour les fidèles aux revenus modestes. Le texte souligne la contrainte économique que représente cette obligation religieuse face à des revenus stagnants.
- number of pages
- 1
- Language
- Français
- Contributor
-
Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-article-0002805
- content
-
C'est demain la Tabasky. Et comme à l'approche de toutes fêtes, les prix des denrées augmentent. Notamment le prix du mouton dans ce cas-ci. Un véritable casse-tête financier pour les fidèles musulmans qui perçoivent l'obligation d'accomplir le rite du sacrifice du mouton.
Communément appelé “la fête du mouton", la Tabasky recommande au fidèle musulman qui en a les moyens, de sacrifier un mouton en souvenir du sacrifice d'Abraham. Mais plutôt que de “fête du mouton", c'est plus la “fête du croyant moyen" qui se voit contraint de jongler avec un revenu déjà modeste pour s'octroyer le mouton du sacrifice. Car en effet, le prix du mouton, comme pour la plupart des denrées, est inaccessible en cette veille de fête.
Au marché du bétail, les prix varient bien entendu selon la taille du mouton. Un petit mouton coûte en moyenne entre 13 000 et 20 000 F CFA. Et le gros mouton coûte environ 32 000 F CFA contre 27 000 F en temps normal. Les raisons d'une telle hausse ? Les vendeurs de bétail évoquent le coût d'entretien assez élevé du bétail. Mais, il faut également ajouter la spéculation qui a toujours cours en période de forte demande.
Pour les acheteurs, l'inacessibilité du prix est aussi imputable au faible revenu du fonctionnaire burkinabè. Le revenu stagne alors que le coût de la vie augmente. Selon M. Sorgho Ali, acheteur, “le mouton qui aurait coûté 7 à 8 000 F CFA avant la dévaluation coûte 22 500 F aujourd'hui. On pourrait bien s'en passer, mais quand on a la foi, ce n'est pas possible”. Comme quoi, sacrifier un mouton le jour de la tabasky, c'est en quelque sorte se sacrifier soi-même. Ce qui révèle bien la symbolique du sacrifice de Abraham qui a consenti à sacrifier ce qu'il avait de plus cher : son propre fils.