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Title
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Ramadan : la fête après le jeûne
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Date
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January 29, 1998
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Abstract
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Ce week-end sera long et pour cause, après 30 jours de jeûne, les musulmans du Burkina Faso fêteront le vendredi "Icha'Allah".
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DescriptionAI
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Le texte décrit la célébration de l'Aïd al-Fitr, marquant la fin du jeûne du Ramadan, comme une fête religieuse majeure axée sur l'adoration, la prière et la recherche du pardon. Il détaille les rituels associés, tels que le bain purificateur, la prière collective en plein air et la récitation de litanies. L'article souligne également l'importance de la Zakat al-Fitr, une aumône obligatoire de 3 kg de denrées par personne, destinée à purifier l'âme et à permettre aux nécessiteux de partager la joie de cette célébration.
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number of pages
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1
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Identifier
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iwac-article-0002804
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Rights
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content
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Ce week-end sera long et pour cause, après 30 jours de jeûne, les musulmans du Burkina Faso fêteront le vendredi "Icha'Allah".
En jetant un regard rétrospectif sur le passé, on se rend compte que les événements importants comme le mariage, le baptême, la victoire ont été fêtés par des individus et des sociétés. Il en est de même pour les fêtes nationales. Ce qui montre qu'ils constituent un besoin chez l'homme en tant que
En effet, compte tenu de l'importance accordée à cette fête appelée encore “Aïd Al Fitr'', de nombreuses recommandations de prières et d'actes d'adoration destinés au Tout-Puissant ont été fixées par le prophète Mouhammad (PSLF) et enseignées par ses descendants et les savants. Car, en Islam, l'idée de fête ne se réduit pas à des festivités luxueuses ou extravagantes ni à d'amicales retrouvailles.
Les musulmans doivent en effet également consacrer ce jour-là à l'adoration du Tout-Puissant en lui demandant notamment le pardon de leurs péchés. Il est rapporté qu'un jour, le petits-fils du prophète (PSLF), L'Imam Al Hassan (PSL) remarqua quelques personnes d'une humeur extrêmement joviale et qui s'amusaient à l'occasion de la fête. Se retournant alors vers ses compagnons, il leur dit : “Dieu a créé ce mois de Ramadhân comme ligne de conduite destinée à ses esclaves, afin que ceux-ci rendent à leur Seigneur l'hommage qu'il lui doivent.
Parmi eux, certains avancent avec succès et, en jeûnant, ils atteignent le but fixé, tandis que les autres s'attardent loin derrière, sans jeûner. Or, lorsqu'une récompense est accordée pour ce jeûne, comme il est étrange de voir ceux qui n'ont même pas jeûné s'adonner à des distractions oisives, je jure par Dieu que si les voiles de la Révélation (ghaïb ou l'invisible) pouvaient être soulevés en ce jour, les vertueux comme les coupables pourraient en même, temps se représenter la récompense de leurs actions bonnes ou mauvaises".
La prière d'Aïd As-Soighir
Elle est considérée comme une tradition musulmane obligatoire. Seules les femmes en sont dispensées ; ce qui n'exclut pas bien qu'elles y participent de leur propre gré. Signalons au passage qu'un bain purificateur (ghousl), la nuit précédent la fête (après le coucher du soleil), est recommandé (sunna). Car, cette nuit est aussi d'une grande valeur. C'est pourquoi, il est préférable de la consacrer à l'approfondissement de la foi en Dieu. Bref, le bain rituel du jour de la fêté est aussi une tradition musulmane qu'il est préférable d'accomplir dans un endroit abrité (non à ciel ouvert). Ensuite, se vêtir de ses plus beaux habits et se parfumer si possible.
Il est interdit de jeûner le jour de la fête. (Cependant, on peut tout juste jeûner jusqu'au lever du soleil). Il est recommandé de réciter la litanie ou "Takbir" suivant, la veille du jour de la après les prières du crépuscule et de la nuit, et le jour de la fête, après la prière de l'aube ainsi qu'après la prière de l'Aïd al Fitr. C'est, entre autres, “Allahou Akbar, Allahou Akbar, lâ ilâha illallah wal-lahou Akbar, allahou Akbar, wa lillâh il hamdou, Allahou Akbar alâ mâ hadâna” (Dieu est le plus grand Dieu, Dieu est le plus grand; il n'y a d'autre divinité que Dieu. Dieu est le plus grand, Dieu est le plus grand, nos remerciements à Dieu. Dieu est le plus grand en ce qu'il nous a guidé).
Bref, l'assemblée des fidèles venus pour prier doit se tenir de préférence dans un lieu découvert En Arabie, seuls les natifs de la Mecque peuvent accomplir cette prière au sein de la Kaaba. Enfin, pratiquée en- collectivité, la prière d'Aïd comporte deux discours ou “Khotbas”, au cours desquelles l'Imam qui la dirige aborde et précise, un temps soit peu, les règles religieuses qui se rapportent à la “Zakat oul Fitr”, soit ses conditions, son montant, le délai de son paiement et les personnes aptes à la recevoir.
La Zakat oul Fitr ou l'impôt de la rupture du jeûne est donc une obligation pour ceux qui en ont les moyens. Car, il a été institué par le prophète (PSLF) en tant que facteur de purification de l'âme et des biens. Ne pas s'en acquitter relève par conséquent du péché. En effet, l'Imam Dja'afar as-soidig (PSL), 6e imam de la descendance du prophète (PSLF) disait que le jeûne ne pouvait atteindre la perfection sans s'accompagner du “fitra”.
Si chez les sunnites le fitra peut être payé un ou deux jours avant la prière de la fête, sinon il devient une simple aumône ; chez les chiites, la période réservée au paiement du Fitra se situe entre la veille au soir de l'Aïd Al Fitr et le lendemain midi (Zohir). Si cela est impossible pour une raison ou pour une autre, le total du fitra doit être mis de côté et distribué par la suite aux ayants droit.
Notons que le Fitra correspond en nature à environ 3 kg de denrées couramment consommées, par personne. Cela peut être du maïs, du riz, etc. L'acquittement de cette aumône est également possible en espèces. Elle s'élève alors au montant équivalent aux 3 kg de céréale fixés.
La Zakat oui Fitr ou Fitra
C'est au chef de famille qu'il incombe de payer le Fitra de toutes les personnes qui mangent sous son toit, majeur ou mineur, aussi bien les serviteurs de toute caste ou religion. En outre, chez les chiites, si un invité (musulman ou non) se rend chez quelqu'un la veille de cette fête (dans la soirée) et qu'il dîne chez ses hôtes, il incombe au chef de famille de paver pour lui le Fitra. Si l'invité arrive après la tombée de cette nuit, le Fitra ne sera alors plus obligatoire, même s'il dîne chez son hôte. Par contre, si l'invité arrive avant le coucher du soleil mais ne dîne pas, le Fitra reste obligatoire pour l'hôte.
Bref, “Evitez aux pauvres ce jour-là (jour de la fête) de quémander" a dit le prophète (PSLF). Telle est la, philosophie du Fitra : donner aux pauvres la possibilité de partager la joie commune de tous les fidèles musulmans le jour de l'Aïd, de la sorte, le bonheur envahit tous les coeurs. En effet, les ayants droit à cet impôt sont essentiellement les musulmans pieux qui n'ont pas suffisamment de revenus pour entretenir leur famille. On ne peut pas le payer à l'un de ses proches dont on a la charge.
A toutes et à tous une bonne et heureuse fête □
Hamadi BARO
Le Pays
Frédérick Madore
