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Communauté musulmane : Diaby Koweit en appelle à l'entente
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- Title
- Communauté musulmane : Diaby Koweit en appelle à l'entente
- Publisher
- La Voie
- Date
- September 5, 1994
- Page(s)
- 1
- 11
- number of pages
- 2
- Language
- Français
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-article-0007581
- content
-
La communauté musulmane de Côte d'Ivoire est confrontée à d'énormes problèmes. C'est donc dans une perspective de coopération et d'entente mutuelle que le Conseil supérieur islamique (CSI), dirigé par El Hadj Moustapha Diaby "Koweit" a tenu à s'adresser à la presse. Ce samedi dernier au cabinet de son président, aux Deux-Plateaux.
La conférence de presse animée par Diaby "Koweit", samedi dernier, fut l'occasion pour celui-ci d'exposer de long en large ses sentiments face aux problèmes qui gangrènent la communauté musulmane depuis plusieurs années. Le président du CSI a fait comprendre qu'en fait, les palabres de la communauté ne datent pas de son époque, c'est-à-dire de sa venue à la tête du Conseil supérieur islamique, mais bien avant. Le Conseil supérieur islamique a reçu l'agrément du gouvernement en 1982, M. Comara Moussa en fut le premier président. Ne pouvant assumer ses fonctions avec quiétude, il sera amené à démissionner deux ans plus tard sans avoir terminé son mandat de 5 ans.
Diaby Koweit : "Je suis prêt à tendre ma main".
Après Comara, ce sera au tour de Gaoussou Diabaté de présider aux destinées du Conseil supérieur islamique en attendant que les choses se clarifient. Accablé par les mêmes tracas que son prédécesseur, le vieux Gaoussou demande à se retirer. Réclamé depuis la démission de Comara, M. Moustapha Diaby dit être entré en scène le 28 novembre 1991. Lui aussi sera confronté aux mêmes difficultés. Mais dit-il : "Tout cela ne me dit absolument rien car moi, je sais ce que je fais et je le fais avec l'aide de Dieu. Ce n'est pas de la politique, il s'agit de religion. Et ce n'est même pas le quart du quart de ce qu'a subi le prophète...". Le président du CSI n'a pas manqué de faire remarquer à la presse la part de responsabilité de celle-ci dans cette affaire. Il lui a donc demandé d'être assez objective dans ses écrits afin d'éviter les incompréhensions. Selon M. Diaby Moustapha, la communauté musulmane a tellement de projets à réaliser, d'objectifs à atteindre qu'elle ne saurait s'attarder sur les palabres.
L'objectif premier du Conseil est d'organiser l'Islam en Côte d'Ivoire en vue de créer des écoles islamiques et réhabiliter les vieilles mosquées. Le président du Conseil supérieur islamique n'a pas caché sa peine face à cette situation de "désaccord et de mesquinerie" qui mine la communauté musulmane. Pour éviter cette situation, le CSI en appelle à la coopération et à la compréhension. Il invite pour cela toute la communauté musulmane à repartir sur de nouvelles bases afin de préserver l'Islam en Côte d'Ivoire. "Le Conseil supérieur islamique n'est pas une affaire de Diaby Koweit", a-t-il précisé. Avec plusieurs exemples, le conférencier a démontré la nécessité de l'existence du CSI qui, selon lui, est la seule institution islamique reconnue par la communauté islamique internationale. Il demande donc aux musulmans de faire la part des choses et de savoir faire un choix car le "Conseil supérieur islamique est au-dessus de toutes les autres formes d'organisations de la communauté musulmane. Il existe dans tous les pays arabes".
Après l'exposé préliminaire assez long du président Diaby Koweit, qui était soutenu par une forte délégation de musulmans n'hésitant pas à pousser des cris de joie par moments, les journalistes ont été invités à poser des questions. Aussi, l'on saura-t-on, par exemple, que le Conseil supérieur islamique n'a jamais assigné en justice le Conseil national islamique dirigé par Koné Idriss Koudouss. "Je ne suis pas informé. D'ailleurs, je n'étais pas présent en Côte d'Ivoire", a asséné Diaby Koweit. Quant aux informations selon lesquelles Diaby Koweit demande des prières dans les mosquées pour le PDCI, le président du CSI, secrétaire général de la section PDCI-RDA de Samatiguila, membre du Bureau politique du PDCI-RDA, se défend : "Je n'ai jamais demandé des prières pour le PDCI-RDA. Mais, Bédié est le président de tous les Ivoiriens. À ce titre, nous pouvons louer Allah pour lui afin qu'il dirige bien ce pays au profit de tous".
Quelle est la représentation du CSI sur le plan national et que fait Diaby Koweit pour que l'unité revienne au sein de la communauté musulmane ? "Le CSI a des sections partout en Côte d'Ivoire. Ce travail avait déjà été fait par le premier président du Conseil", répond Diaby Koweit. Quant à la division de la communauté musulmane, il affirme sans sourciller : "Je suis prêt à tendre la main, dans l'intérêt supérieur de la communauté musulmane".
Démagogie ? Vœux pieux ? Que la puissance d'Allah le miséricordieux fasse en sorte que la communauté musulmane retrouve sa quiétude. La balle est surtout dans le camp du pouvoir qui doit éviter de se servir des musulmans.
Aimé Mian Kadio
Collaboration : Rachel Guété
Les vautours...
Au cours de la conférence de presse du CSI le samedi dernier, nous avons été frappé par la présence massive de journalistes. Une présence a priori normale puisque la rencontre était destinée à la presse. Mais là où le bât blesse, c'est que sur les 21 organes de presse recensés ce samedi, près de la moitié ne paraît plus. Que sont donc allés chercher des journalistes sans journal à une conférence de presse ? De quelle utilité seront ces journalistes oisifs qui ont rempli la salle de conférence du CSI. Le samedi, le record d'affluence a été battu. Même une conférence de presse du président de la République ne pourrait drainer autant de monde. Mais hélas, ce samedi-là, il y avait plus de vautours que de journalistes. Et malheureusement, le CSI ne pourra pas bénéficier de ce record d'affluence parce que certains organes de presse ont été attirés par autre chose que le message de Diaby Koweit. Hélas.
A.M.K