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Le soutien de l'Association des jeunes musulmans de Côte d'Ivoire aux Imams
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- Title
- Le soutien de l'Association des jeunes musulmans de Côte d'Ivoire aux Imams
- Creator
- Moustapha Soumahoro
- Publisher
- La Voie
- Date
- September 13, 1995
- number of pages
- 1
- Subject
- Moustapha Soumahoro
- Élection présidentielle ivoirienne de 1995
- Association des Jeunes Musulmans de Côte d'Ivoire
- Conseil National Islamique
- Conseil Supérieur des Imams, des Mosquées et des Affaires islamiques
- Extrémisme
- Language
- Français
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-article-0007513
- content
-
Le soutien de l'Association des jeunes musulmans de Côte d'Ivoire aux Imams
Louange à Allah, Le Miséricordieux par essence et par excellence, Celui dont la Puissance et la Grandeur incommensurables amènent toute humble créature à reconnaître ses propres limites et, par conséquent, à relativiser tout pouvoir, tout savoir, tout avoir et même toute loi.
C'est pénétrés de cette conviction que nos autorités spirituelles et religieuses réunies au sein du Conseil supérieur des Imams (COSIM) et du Conseil supérieur islamique (CNI), structures dépourvues de toute coloration partisane, ont décidé, sans ambages, de rompre le silence pour prendre part au débat politique sur la loi n° 94-642 du 15 décembre 1994 portant code électoral.
Elles ont, dans leur déclaration, démontré que l'application de ce code pose problème et qu'il faille donc le réviser dans l'intérêt supérieur de la Nation.
Quoi de plus normal et sage que d'interpeller la conscience de nos dirigeants politiques et administratifs sur les dangers imminents qui menacent le peuple au nom et pour le compte duquel le pays doit être gouverné.
Par cet acte, les Imams n'ont fait que remplir un devoir religieux et civique, car en dehors de leur fonction religieuse et de leurs attributs, ils sont aussi des citoyens au sens plein du terme. C'est à ce double titre qu'ils ont, à la sueur fécondante de leur front, participé à l'édification et à la consolidation de la nation. L'Histoire coloniale nous l'a démontré et le présent continue de le confirmer à travers les nombreuses sollicitations dont ils font l'objet pour la prévention et la résolution par voie spirituelle d'importants problèmes. (Cas des événements de 1990).
Ils sont ceux dont les fils et les petits-fils sont devenus des facteurs de développement incontournables pour la Côte d'Ivoire notamment dans les secteurs du transport public terrestre, de l'immobilier, de l'agriculture et même l'administration pour ne citer que ceux-là.
Nos Imams, comme tout autre citoyen, ont le devoir de jouer leur partition dans ce débat politique sans considération partisane, car il s'agit de la destinée d'un peuple dont l'espoir risque de s'éventrer à jamais.
C'est ce qu'ils ont fait et continueront de faire, nonobstant les inepties des organisations islamiques (?) fantômes, et fantoches. Quoi qu'il en coûte, ces Imams ont, plus que jamais, décidé, au grand dam des extrémistes politiciens, de retrousser les manches de leurs "DJELLABA" pour accomplir leur devoir religieux : celui d'éviter à notre pays ce qui paraît aujourd'hui inéluctable : le bain de sang.
Et certains de nos cadres politiques musulmans gagneraient à être soucieux du respect d'une telle détermination à l'instar de leurs collègues d'autres confessions.
Le Saint Coran ne nous enseigne-t-il pas : "Que soit issue de vous une communauté qui appelle au bien, ordonne le convenable, et interdit le blâmable. Car ce seront eux qui réussiront". Sourate 3 Veeset 104.
L'action d'un Imam ne saurait se confondre à celle du commun des citoyens, car la fouler au pied, c'est s'engager dans une logique d'affrontement sanglant.
C'est pourquoi, nous, membres de l'AMJCI, adressons une motion de soutien total aux actions présentes et futures de ces sages guides de notre communauté.
Et pour éviter l'irréparable, nous adressons cette prière à Allah : "Seigneur !, assigne-nous de ta part un guide et… un secoureur". Sourate 4, Verset 75.
Pour le Bureau exécutif national
Le président
El Hadj Soumahoro Moustaphe
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