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Title
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Tournée du ministre de l'éducation nationale : vers la réhabilitation des écoles coraniques?
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Date
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March 3, 1994
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DescriptionAI
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Lors de sa première tournée officielle à Aboisso, le ministre de l'Éducation nationale, Pierre Kipré, a visité une école coranique, soulignant l'importance pour ces établissements de se conformer aux normes officielles pour bénéficier de l'aide de l'État via une convention. Il a également contesté l'appellation "franco-arabe" pour ces écoles. Le ministre a par ailleurs annoncé la centralisation de la tutelle des écoles maternelles et a présenté les axes majeurs de sa politique : restaurer la crédibilité du système éducatif et renforcer la confiance de tous les partenaires.
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number of pages
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1
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Identifier
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iwac-article-0007486
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Rights
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content
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EDUCATION
TOURNÉE DU MINISTRE DE L'ÉDUCATION NATIONALE
Vers la réhabilitation des écoles coraniques ?
Le ministre de l'Education nationale, M. Pierre Kipré, a visité Aboisso le 18 février dernier dans le cadre de sa première sortie officielle depuis sa nomination à la tête de ce département.
L'un des moments forts de cette tournée aura été sans conteste la visite, dans la matinée, de l'école coranique Medersa d'Aboisso.
Crée en 1978, cet établissement de confession musulmane comporte 6 classes mais ne respecte aucune norme officielle. L'école se trouve dans un délabrement tel qu'elle ressemble à un magasin. C'est pourquoi dans l'allocution qu'il a prononcée, le ministre a demandé aux responsables de cette école de se mettre rapidement en règle pour bénéficier de la convention entre l'Etat de Côte d'Ivoire et les écoles de confession musulmane signé le 17 décembre 1993 dernier.
Cette convention, dira Monsieur le ministre «permettra à ces écoles de bénéficier de l'aide de l'Etat si elles obéissent aux normes administratives, matérielles et pédagogiques avec des programmes d'enseignement en conformité avec ceux de l'Etat». Ladite convention est un clin d'œil du pouvoir à la communauté musulmane qui, à tort ou à raison, se considère comme marginalisée dans ce secteur de l'Education.
Monsieur le Ministre a profité de l'occasion pour s'insurger contre l'appellation "franco-arabe" de ces écoles sur la "Terre de ses ancêtres". La Côte d'Ivoire, indiquera-t-il, n'est pas une "colonie" encore moins "un pays arabe". "Il faut que la réflexion soit menée dans ce sens pour trouver une plate-forme commune", ajoute-ra-t-il.
L'après-midi du 18 février a été consacrée à la visite d'un centre de formation à Mafféré, à 30 km d'Aboisso, et du centre-préscolaire d'Aboisso. Créée en 1970 par sœur Amélie de la Congrégation des sœurs des Pauvres, cette école compte aujourd'hui 300 places avec 15 éducatrices dont 8 diplômées d'Etat. Le ministre a annoncé que dorénavant, toutes les écoles maternelles sont sous sa tutelle, mettant aussi fin au bicéphalisme dans lequel fonctionnaient ces dernières.
Le soir au cours de la séance de travail qu'il a eue avec les chefs d'établissement, les parents et tous les autres partenaires de l'éducation nationale au cabinet du préfet, M. Pierre Kipré a donné les grands axes de sa politique éducative : redorer le blason du système éducatif terni par les fraudes aux examens, redonner confiance à tous les partenaires de l'école quelle que soit leur appartenance idéologique et religieuse. Aussi profitera-t-il de l'aubaine pour réaffirmer que les recrutements parallèles ne sont pas autorisés, que toutes les associations de parents d'élèves doivent être logées à la même enseigne.
La Voie
Frédérick Madore
