Article
26e CIMAE : pour consolider les acquis de l'OCI
- Title
- 26e CIMAE : pour consolider les acquis de l'OCI
- Creator
- Morin Yamongbe
- Publisher
- Le Pays
- Date
- June 29, 1999
- Abstract
- Du 28 juin au 2 juillet, Ouagadougou la capitale du Burkina Faso abrite la 26e session de la Conférence islamique des ministres des Affaires étrangères. Placée sous la présidence de Blaise Compaoré, chef d'Etat burkinabè, la cérémonie d'ouverture s'est déroulée dans la salle de conférence de Ouaga 2000 en présence de nombreux invités.
- Spatial Coverage
- Ouagadougou
- Language
- Français
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-article-0002786
- content
-
Du 28 juin au 2 juillet, Ouagadougou la capitale du Burkina Faso abrite la 26e session de la Conférence islamique des ministres des Affaires étrangères. Placée sous la présidence de Blaise Compaoré, chef d'Etat burkinabè, la cérémonie d'ouverture s'est déroulée dans la salle de conférence de Ouaga 2000 en présence de nombreux invités.
"Le monde compte de nos jours plus de 1 250 000 000 de musulmans. Une communauté nombreuse qui vit au sein d'un système international encore en gestation. Ces musulmans se prévalent d'un patrimoine intellectuel et spirituel qui est à la base de la civilisation contemporaine, laquelle porte en elle les germes d'une perpétuelle remise en question de tout ce qui a trait à la vie de l'homme sur terre". Ces mots viennent du Dr Azeddine Laraki secrétaire général de reorganisation de la conférence islamique (OCI). A partir de ces propos du SG de l'OCI découle toute l'importance qu'il faut accorder à la communauté musulmane dans le monde et son apport en tant qu'entité religieuse à oeuvrer pour le mieux-être des humains. Du reste, a évoqué Azeddine Laraki, “il serait donc aberrant d'ignorer la contribution que les religions ont apportée à l'effort humain visant à instaurer un mode de vie meilleur pour l'individu de nos jours, éprouvé par trois siècles de dur labeur contre toutes les formés d'aliénation, de domination et d'esclavage, c'est-à-dire contre la loi du plus fort". Cette loi du plus fort qui régit de plus en plus les relations entre Etats. Cette loi du plus fort qui caractérise les activités économiques. Cette loi du plus fort qui permet à certaines puissances de faire subir à d'autres pays souverains des châtiments unilatéraux ayant pour noms, bombardements, embargos, etc.
Toutes ces décisions unilatérales qui n'ont pour effets que de perpétuer l'hégémonie des puissances sur les pays moins nantis ont été dénoncées par Biaise Compaoré, président du Burkina Faso, dans son allocution d'ouverture de fa 26e CIMAE. Fustigeant sans ménagement les comportements des “marchands de guerre”, Biaise Compaoré a prononcé une véritable ode à la paix. Paix nécessaire pour tout développement dans le monde, de la Somalie au Kosovo, en passant par l'Afghanistan, la Sierra Léone, la Guinée Bissau, etc. En prônant la paix dans le monde, le président Blaise Compaoré qui a commencé son allocution par une salutation de l'lslam, reste dans la logique du thème de cette 26e session de la CIMAE qui est “la Paix et le Partenariat pour le développement”. C'est ainsi que l'apport d'une entité comme l'OCI revêt toute son importance.
Créée à Rabat (Maroc) en 1969, la CIMAE s'est fixée pour ambition de changer la face du monde par le biais de plusieurs actions. Créer les conditions pour que règne un climat de paix entre les Etats membres et entre eux et leurs voisins ; consolider la paix et la sécurité mondiales fondées sur la justice ; consolider la solidarité islamique ; renforcer la coopération entre les Etats membres ; oeuvrer à l'élimination de la discrimination raciale et du colonialisme sous toutes ses formes et consolider la lutte de tous les peuples musulmans pour la sauvegarde de leur dignité; leur indépendance et leurs droits nationaux. Tels sont les objectifs visés par la CIMAE qui, tant sur le plan politique, économique, que socio-culturel a posé des actes importants qui vont de la création de centres de savoir (universités, écoles) à l'amélioration des conditions de vie des hommes par des projets de développement dans les domaines de l'agriculture, de l'hydraulique, et des infrastructures. Il faut aussi noter le concours des pays membres dans la chute de l'apartheid, l'indépendance des peuples, le règlement de nombre de conflits et la consolidation de la paix.
"L'on peut imaginer aisément que sans les efforts et la contribution de l'OCI en tant que force mondiale de modération et de la tolérance, la situation internationale, sur le triple plan politique, économique et socio-culturel, serait plus précaire”, a signifié le président Blaise Compaoré qui a également lancé un pressant appel pour que le problème des réfugiés soit pris conséquemment en compte. Tout en réitérant "la proposition du Burkina Faso de créer un instrument central de gestion politique des crises pour prévenir, gérer et régler les conflits impliquant un Etat membre de l'OCI”, le président du Faso a remercié l'OCI pour les actions de coopération développées par certains pays membres pour soutenir notre pays, mais aussi plusieurs personnalités du monde musulman.
Récitation de versets du Coran, interventions des représentants des groupes africain, arabe, asiatique et du président de la 25e CIMAE (le ministre des Affaires étrangères du Qatar) de même que l'allocution du SG de l'OCI ont aussi marqué cette cérémonie d'ouverture.