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5ème conférence islamique au sommet : discours du camarade Thomas Sankara, président du Conseil national de la Révolution, président du Faso - Chef de l'État
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- Title
- 5ème conférence islamique au sommet : discours du camarade Thomas Sankara, président du Conseil national de la Révolution, président du Faso - Chef de l'État
- Publisher
- Sidwaya
- Date
- January 30, 1987
- Page(s)
- 3
- 4
- number of pages
- 2
- Subject
- Coopération arabe
- Organisation de la Coopération Islamique
- Intégrisme
- Thomas Sankara
- Terrorisme
- Language
- Français
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-article-0007345
- content
-
Votre Altesse,
Monsieur le Président,
Votre élection à la présidence de la présente Conférence Islamique au Sommet est un grand hommage à votre compétence éprouvée et à votre fier et beau pays. Je suis convaincu que vos éminentes qualités alliées à votre clairvoyance sont un gage de succès de cette Conférence.
Monsieur le Président,
Participant à un Sommet de l'Organisation de la Conférence Islamique pour la première fois, je voudrais exprimer sur quelques questions inscrites à l'Ordre du Jour de notre réunion, les vues de mon peuple, le peuple burkinabè qui, depuis la nuit historique du 4 août 1983, a choisi le chemin de la liberté et de la dignité.
C'est de façon irréversible en effet qu'au cours de cette nuit, le peuple burkinabè, poussé à l'extrême de l'indignation, a décidé de prendre en main sa destinée et de briser dans un soulèvement populaire les chaînes de l'oppression et de l'exploitation.
Depuis c'est avec enthousiasme et détermination que nous avons réalisé de nos mains plus d'infrastructures sociales que ne l'ont fait tous les régimes de démission qui se sont succédés à la tête de notre pays pendant un quart de siècle : nous avons bâti des écoles, des dispensaires, des maternités. Nous avons construits des routes, des barrages, des milliers de logements etc… mais le plus important pour nous, Monsieur le Président, est d'avoir brisé les chaînes qui maintenaient notre peuple dans la soumission et l'exploitation et faisaient de lui un éternel assisté.
C'est pourquoi nous sommes à l'aise de venir ici et de prendre la parole à cette Conférence Islamique au Sommet dont les principes contiennent ce même idéal de justice, de liberté et de paix. C'est là que se justifie pleinement cette sympathie bénéfique entre Islam et Révolution. Tous deux sont allés sans peur au changement pour la réalisation de l'idéal de progrès, de paix et de liberté. Méthode de rigueur, le Prophète n'a-t-il pas, en son temps, libéré son peuple en le conduisant à l'ordre nouveau.
Votre Altesse,
Monsieur le Président,
Aujourd'hui plus qu'hier, le monde ressemble à une jungle où l'injustice sociale et économique, le terrorisme d'Etat, l'intimidation, l'égoïsme des Etats et des communautés sont les bases de fonctionnement, un monde où la loi du plus fort est en passe de devenir la loi de tous. Un monde où l'exploitation éhontée de l'homme par l'homme, la domination de la majorité par la minorité sont de plus en plus pratiquées ouvertement sans honte et sans qu'aucune voix ne s'élève pour les dénoncer, sans qu'aucune organisation planétaire telle que la nôtre n'entreprene rien pour y mettre un terme.
L'Organisation de la Conférence Islamique, notre organisation, ne peut pas rester indifférente face à cette situation. Elle ne doit pas être un regroupement qui utilise l'adhésion et la mobilisation des hommes et des Etats liés par la communauté de croyance en l'Islam pour d'autres causes qui sont souvent loin des principes nobles de base et des préceptes fondamentaux du Coran. L'O.C.I. ne peut pas rester indifférente à l'oppression légitimée et aux pogroms que certains Etats puissants exercent sur des peuples entiers, les obligeant à l'exil et à l'errance et dont le combat pour la liberté et la dignité est cyniquement appelé terrorisme.
Je pense en cela aux Palestiniens dont le droit inaliénable à vivre libres sur la terre de leurs pères est reniée et dont certains combattants sont nés dans la longue pérégrination du peuple palestinien à la recherche d'une terre d'accueil.
Le peuple Burkinabè depuis les confins du Sahel vit ce cauchemar par solidarité avec le peuple palestinien, car ces hommes, ces femmes, ces enfants, victimes de la plus grande injustice de l'histoire, parce que spoliés de leur terre, humiliés, blessés dans leur honneur et leur dignité, bafoués dans leurs droits, doivent être soutenus en vue de la réalisation de leur autodétermination et de la fondation d'un Etat indépendant et souverain sous la direction clairvoyante de l'O.L.P.
Qu'a fait notre Organisation lorsque poussée par leur morgue, les grandes puissances ont poursuivi l'OLP et bombardé son quartier général à Tunis ? Qu'avons nous fait lorsque mu par le besoin de la solution finale à la Hitler, le sionisme a massacré des centaines d'enfants palestiniens à Chabra et à Chatila? Qu'avons-nous fait lorsque la Libye a été bombardée par des appareils venus des porte-avions et des bases américains en Europe et en méditerranée? Nous avons observé un silence coupable alors que ces drames concernaient des hommes faisant partie des peuples au nom desquels nous nous réunissons et parlons aujourd'hui. Pire que cela, n'y a-t-il pas parmi nous des responsabilités directes dans certains événements douloureux qu'a vécu le peuple palestinien?
Votre Altesse,
Monsieur le Président,
LE BURKINA ET LES RELATIONS AFRO-ARABES
Je voudrais aussi saisir l'opportunité que m'offre cette Conférence Islamique au Sommet pour exprimer les points de vue de mon peuple sur les relations arabo-africaines tissées par l'histoire et la géographie. Les Arabes et les Africains ont, à un moment donné de la marche des peuples, été confrontés aux mêmes problèmes, à la même oppression et à la même exploitation. Ils ont ainsi retrouvé les uns chez les autres le répondant et l'écho de leurs propres luttes. Par conséquent, les liens de solidarité, d'amitié et de fraternité, et avec eux ceux de coopération qui ont été tissés entre l'Afrique Noire et le Monde Arabe, ont trouvé un cadre beaucoup plus puissant et adéquat pour lutter contre les mêmes maux.
En effet, la solidarité arabo-africaine s'est manifestée en maintes circonstances. Mais faute de l'animer et de la doter d'un cadre structuré apte à l'entretenir, cette coopération s'est vite sclérosée, offrant l'occasion à ceux qui le désiraient de renouer avec l'État sioniste. Même si les raisons avancées ça et là pour cette nouvelle alliance cachent mal l'élan de trahison, force est de reconnaître que leur formulation nous a très souvent embarrassés parce que traduisant une déception réelle, une frustration quelquefois partagée.
Vous condamnez le sionisme. Mais comment peut-on l'affaiblir et le détruire si on le conforte en poussant dans son camp des alliés d'hier ? Même si certains de ces alliés n'étaient pas très engagés, il fallait les conserver et les fortifier. Ceux d'entre eux qui ont voulu rester fidèles aux principes de solidarité et de fraternité arabo-africaines ont été mis à rude épreuve en raison des incohérences, des diversions, de l'orientation à sens unique de nos relations.
Les statistiques pourraient montrer que dans le cadre de cette coopération, beaucoup d'argent arabe a été investi dans certains pays africains. Cet argent est effectivement indispensable pour bâtir le bonheur de nos peuples, mais pour nous au Burkina Faso, notre amitié ne repose pas seulement sur un bilan financier. Il y a des États riches avec lesquels nous ne coopérons pas, leur préférant d'autres États parfois moins nantis. Notre amitié respecte des principes de solidarité et de chaleur humaine que ne peut acheter aucune fortune.
À ce niveau, force est de reconnaître que notre attente n'a pas été comblée. Nos relations ont pris le pas de celles qui régissent notre coopération avec d'autres pays riches. En effet, combien de dirigeants arabes ont-ils visité nos pays africains ? Bien peu certainement ! Dans ces conditions, il est difficile de donner à notre lutte une vigueur permanente, une organisation objective, au lieu des sporadiques et insuffisamment profonds contacts à l'occasion de tels Sommets.
Vous les Arabes êtes en général plus en contact, plus en dialogue avec les Américains et autres occidentaux, qu'avec nous les Africains. Or, vous classez les Américains dans le camp de ceux qui soutiennent les ennemis de l'unité arabe. Et pourtant, disais-je, vos contacts sont des plus étroits. Alors où classez-vous les Africains ? Où classez-vous ceux qui sont là avec vous et combattent avec vous le sionisme, le racisme, le colonialisme, le néo-colonialisme et l'impérialisme ?
Parlant de l'Afrique, Monsieur le président, je ne puis passer sous silence l'Afrique Australe où, par la bénédiction et la complicité de puissances étrangères qui refusent de marcher dans le sens de l'histoire, des millions d'hommes, à la seule cause de la pigmentation de leur peau, sont parqués dans des réserves, dans des ghettos. Ils se demandent à la naissance de chaque jour s'ils verront le soleil se lever encore une nouvelle fois, s'ils auront un jour enfin le droit de marcher libres dans le pays de leurs ancêtres. L'inhumain système d'Apartheid dans ses derniers soubresauts continue impunément mais désespérément par ses brimades, oppressions et assassinats à défier la morale internationale.
Le vaillant peuple Sud-Africain est exterminé, la Namibie est illégalement occupée et pillée, les États voisins indépendants et souverains sont victimes quotidiennement d'actes de subversion, d'agression et de déstabilisation. Depuis bientôt trois ans, ce système abominable de terreur raciste est aux abois. Des enfants, des femmes, des hommes aux mains nues lui opposent une farouche résistance, mourant par centaines sous les balles, mais revenant chaque jour nombreux à la charge et avec une détermination plus grande. Les courageux combattants de l'ANC et de la SWAPO lui assènent des coups meurtriers.
La victoire des peuples sud-africain et namibien est certaine. Leurs luttes, parce que justes, ont besoin de l'adhésion de tous et elles ont besoin de l'assistance politique financière et matérielle de notre organisation.
Le Burkina Faso pour sa part, en dépit de ses modestes ressources a apporté et continuera d'apporter aux Mouvements de libération d'Afrique Australe ainsi qu'aux pays que la géographie a "malheureusement" placés aux côtés des nazis de Prétoria tout le soutien dont il est capable. Il partagera avec eux le peu qu'il a.
VAINCRE L'APARTHEID
Monsieur le Président,
Je suis venu demander que les pays membres de l'OCI combattent l'Afrique du Sud raciste, boycottent tous les partenaires de l'Apartheid. Comment pourrions-nous, nous Africains, demander aux Occidentaux et aux autres, de tourner le dos à l'Afrique du Sud, si nous ne pouvons en demander autant à ceux à qui nous sommes aisément liés dans l'OCI ? Les capitaux des membres de l'OCI doivent être retirés des circuits financiers impérialistes. Ces ennemis des peuples doivent être punis par la privation de livraisons de pétrole, et la résiliation des commandes de leurs produits. Nous avons ensemble les matières premières, les bras et les capitaux nécessaires pour remplacer les produits que nous achetons aux ennemis de nos peuples. Le commerce avec ceux qui refusent la liberté et la dignité aux autres est certainement interdit pour cette haute morale que nous saluons ici.
Votre Altesse,
Les Palestiniens au nord de l'Afrique vivent depuis des décennies ce drame que nous dénonçons et combattons aujourd'hui. L'apartheid au Sud de l'Afrique marche au rythme du nazisme depuis que cette doctrine a cessé d'avoir cours en Europe à la fin de la dernière guerre. Comme le sionisme et le nazisme, l'Apartheid est fondé sur le racisme. Il a réédité comme à Dachau, Buchenwald et Auschwitz les camps de concentration dans les townships de Soweto et de Durban. Comme dans les fours crématoires à Treblinka, ce sont les balles racistes qui fauchent chaque jour des centaines d'enfants se dressant dans la clameur grondante contre cette honte de l'Humanité qu'est l'Apartheid.
Comme les hordes sionistes attaquant par tous les moyens les pays arabes qui accordent un asile aux palestiniens errants, l'hydre de Prétoria envoie ses avions bombarder chaque jour les pays de la Ligne de Front qui apportent aide et solidarité aux patriotes de l'ANC et de la SWAPO.
Comme les sionistes, l'Apartheid multiplie les actions terroristes contre tous ceux qui défient sa toute puissance, la dernière en date, la plus audacieuse étant l'odieux assassinat du Président Samora Machel. C'est pourquoi, de même que nous refusons tout dialogue avec l'Afrique du Sud, nous refusons de renouer avec Israël. Il s'agit du respect de nos frères qu'ils soient noirs, arabo-africains ou arabes.
Monsieur le Président,
La lutte en Afrique Australe est loin géographiquement du Monde Musulman mais elle lui est très proche parce que des hommes y meurent, des hommes qui ont droit à toutes les solidarités, toute la solidarité islamique. Si elle veut être un monde comme les autres, nous souhaitons plein succès au Comité Islamique de Paix dans son travail noble et exaltant de faire taire les canons de la mort et de la désolation.
Pour le drame tchadien, Votre Altesse, un cadre existe déjà où cette douloureuse question a déjà été déposée : il s'agit de l'OUA dont le Président en exercice s'emploie activement à la recherche de la paix dans ce pays embrasé, et tous ceux qui y sont impliqués ne sont pas présents à l'OCI. Nous proposons de faire en sorte que nous évitions de multiplier les cadres de concertations qui finiraient par créer une certaine confusion. Faisons confiance en l'OUA, aidons-la par tous les moyens dont nous disposons car ce conflit tchadien, cette plaie qui nous ronge n'a que trop duré.
De même, l'OUA est activement attelée à trouver une solution viable. Notre organisation doit faire siennes les souffrances des peuples opprimés du monde entier et leurs aspirations à la paix, à la liberté et au bonheur. Elle doit faire siennes la lutte des peuples d'Afrique Australe contre l'Apartheid, celles des nicaraguayens qui aspirent à vivre selon l'ordre social de leur choix. Elle doit manifester sa solidarité et son amour aux pays du Sahel qui mènent une lutte acharnée pour préserver pouce par pouce leur territoire contre l'avancée du désert, et atténuer les souffrances de ceux qui sont menacés par des catastrophes comme les cyclones de l'océan Indien qui frappent Madagascar et les Comores. Elle doit se mêler aux efforts de tous les pays pauvres dans la recherche de solution aux problèmes de santé, de scolarisation, de logement, de nourriture.
Monsieur le Président,
Seul ce qui évolue survit à l'usure du temps. À ce titre notre organisation doit se mouvoir avec un monde en pleine mutation pour être en mesure de répondre aussi au temporel. Faute de cela le monde musulman va décevoir ses adeptes qui rechercheront le complément dans la création d'autres tendances comme l'intégrisme musulman, preuve de l'échec de l'expression du spirituel. Pour se faire, notre Organisation doit combattre le fanatisme.
POUR LA PAIX ET LA SOLIDARITÉ
Nous souhaitons de même, de tout cœur que cesse la guerre fratricide qui oppose l'Irak et l'Iran. Elle perdure à cause de tous ceux qui en tirent profit, et que nous dénonçons ici avec la plus grande véhémence. Nous lançons ici un appel pressant aux frères Irakiens et Iraniens que les circonstances opposent ; à se retrouver en famille dans un élan d'oubli et d'amour, nous en connaissons le prix au Burkina Faso. Pour cela, engageons pas de débats qui pourraient perturber les efforts entrepris. Retirons de l'ordre du jour les points portant sur le différend entre l'Éthiopie et la Somalie. Surtout que l'Éthiopie est absente.
Par des accents pathétiques, il nous a été présenté ici la situation des peuples de minorités à qui il est refusé le droit de pratiquer leur religion librement : en l'occurrence l'Islam. Si nous comprenons ce que cela a de pénible pour leurs victimes, nous ne saurions cependant nous associer à la mobilisation à laquelle nous sommes conviés. Ces appels résultent déjà de l'intolérance. Ils sécrètent le fanatisme. Alors, ils déclencheront en retour une autre intolérance, un autre fanatisme. Ce serait fatal pour tous.
Votre Altesse, Monsieur le Président,
Je voudrais, pour terminer mon intervention, aborder un sujet qui bien que non inscrit à l'ordre du jour de notre Conférence au Sommet, mérite quelques mots : je voudrais parler du projet de l'Institut des Peuples Noirs.
J'aborde ce sujet pour tout simplement remercier et rendre hommage à l'Organisation de la Conférence Islamique qui, lors de sa douzième Conférence ministérielle a bien voulu lui accorder une attention particulière en adoptant et lui consacrant une résolution.
Le projet, de par ses objectifs principaux, vise par le dialogue et la coopération avec les peuples des autres communautés en tant que partenaires égaux, l'édification de la civilisation universelle. Il vise la participation consciente, volontaire et solidaire des peuples noirs à la Oumma Islamique par la construction de la civilisation planétaire.
Ces objectifs font de l'IPN, un projet du Burkina Faso, mais un projet de l'OCI, un projet de l'humanité tout entière. Le Burkina Faso a pris la décision d'initier ce projet parce qu'il estime que tout projet de développement a une dimension culturelle et que les Noirs devraient avoir un cadre de concertation non antagonique des autres, mais complémentaire. Dans cet esprit, il faut garder cet institut loin des tentations oppositionnelles, à l'abri des conceptions étroites. Déjà des hommes de bonne volonté y participent. Ils viennent de l'Europe, de l'Amérique, ils sont Arabes, sont de toutes les religions, ils sont de toutes les sensibilités philosophiques.
Monsieur le Président,
Dans cet Institut, les chercheurs établissent ce que l'homme noir a apporté aux autres, ce qu'il peut espérer de ces autres, et comment harmoniser cette vie fraternelle, se hisser au-dessus des couleurs de peau pour ne voir que l'homme.
Tout en vous renouvelant mes très vives félicitations pour votre brillante élection à la Présidence de notre Conférence ainsi que ma gratitude au peuple Koweïtien pour son accueil chaleureux et son hospitalité cordiale, je vous assure de la disponibilité entière de mon pays, le Burkina Faso à œuvrer de concert avec tous les États frères membres de notre Organisation pour la paix, le bien être et la concorde entre les nations et les peuples.
Je vous remercie.
La Patrie ou la Mort, Nous Vaincrons.