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Impressionnant meeting populaire au stade du 4 août à l'occasion de la visite du colonel Kadhafi : pour la consolidation de l'unité des forces révolutionnaires africaines
- Title
- Impressionnant meeting populaire au stade du 4 août à l'occasion de la visite du colonel Kadhafi : pour la consolidation de l'unité des forces révolutionnaires africaines
- Type
- Article de presse
- Publisher
-
Sidwaya
- Date
- December 12, 1985
- pages
- 1
- 3
- 4
- number of pages
- 3
- Language
- Français
- Contributor
-
Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-article-0007344
- content
-
IMPRESSIONNANT MEETING POPULAIRE AU STADE DU 4 AOÛT À L'OCCASION DE LA VISITE DU COLONEL KADHAFI
LA CONSOLIDATION DE L'UNITÉ DES FORCES RÉVOLUTIONNAIRES AFRICAINES
BIENVENUE AU GUIDE SUPRÊME DE LA RÉVOLUTION LIBYENNE EN TERRE LIBRE DU BURKINA FASO
Le mardi 10 décembre dernier, au stade du 4 août, s'est déroulé un impressionnant meeting populaire dans le cadre du séjour du président de la Jamahiriya arabe libyenne populaire socialiste, le colonel Muammar Kadhafi, dans notre pays. Le meeting a vu la présence massive des militants de la RDP, ainsi que celle des membres du CNR et du gouvernement révolutionnaire.
C'est le capitaine Pierre Ouédraogo, secrétaire général national des CDR, qui a ouvert la cérémonie en remerciant tout d'abord, au nom de tous les militants de la RDP, le colonel Kadhafi d'être venu constater l'évolution de la lutte du peuple burkinabè, la Révolution démocratique et populaire.
**COMMUNIQUÉ CONJOINT**
Pour concrétiser son soutien militant au peuple du Burkina Faso en lutte pour consolider les bonnes relations entre la Révolution libyenne et la Révolution démocratique et populaire, le colonel Muammar Kadhafi, Guide de la Grande Révolution du 1er septembre, a effectué une visite de fraternité, d'amitié et de solidarité révolutionnaire au Burkina Faso du 9 au 11 décembre 1985, correspondant à la période du 26 au 28 Rabii Alawal 1395 de la mort du prophète.
Le colonel Muammar Kadhafi, Guide de la Grande Révolution du 1er septembre, et l'importante délégation qui l'accompagne ont été l'objet d'un accueil fraternel, chaleureux et militant de la part du peuple burkinabè mobilisé et organisé au sein des Comités de défense de la révolution.
Le colonel Muammar Kadhafi, Guide de la Grande Révolution du 1er septembre, et le capitaine Thomas Sankara, président du Conseil national de la révolution, président du Faso, ont eu de nombreux entretiens de très haut niveau sur les relations bilatérales, la situation africaine, arabe et internationale.
**Ont participé :**
Du côté libyen :
- Docteur Abdessalam Ali Triki, secrétaire du Comité populaire du bureau populaire des liaisons extérieures ;
- Docteur Mohamed Sharf Edin Alfituri, secrétaire du Comité populaire pour l'Information et la culture ;
- Frère Mohamed Al Madani Al Azhari, secrétaire du bureau populaire arabe libyen à Ouagadougou.
Du côté burkinabè :
- Camarade Basile Guissou, ministre des Relations extérieures et de la Coopération ;
- Le capitaine Thomas Sankara, président du Conseil national de la révolution, président du Faso, a informé le colonel Muammar Kadhafi, Guide de la Grande Révolution du 1er septembre, des transformations révolutionnaires en cours dans son pays en matière d'agriculture, de maîtrise de l'eau, d'habitat, de protection de l'environnement et de santé notamment.
Évoquant le combat difficile dans lequel son peuple s'est engagé en vue de l'édification d'une société nouvelle, le capitaine Thomas Sankara a souligné sa confiance quant à la victoire finale.
Le colonel Muammar Kadhafi a salué les victoires remportées par le peuple militant du Burkina Faso sous la direction clairvoyante du Conseil national de la révolution dans la lutte contre l'impérialisme, le néo-colonialisme, l'apartheid et le sionisme. Il a apprécié la détermination du peuple burkinabè à poursuivre la lutte pour la défense et la consolidation des acquis de la Révolution.
Le colonel Muammar Kadhafi a informé le capitaine Thomas Sankara des acquis historiques réalisés par la Grande Révolution du 1er septembre dans les domaines politique, économique et culturel. Il l'a notamment informé de l'expérience populaire qui a permis de mettre à la disposition du peuple arabe libyen le pouvoir, la richesse et les armes, ainsi que de l'institution de la démocratie populaire directe à travers les congrès populaires et les Comités populaires.
En ce qui concerne la Namibie, les deux parties ont réaffirmé leur indéfectible soutien à la juste lutte du peuple namibien sous la direction courageuse de la SWAPO. Elles exigent de l'ONU, et particulièrement du Conseil de sécurité, l'application inconditionnelle et immédiate de la résolution 435 sur l'indépendance de la Namibie et rejettent le lien artificiel et fallacieux entre cette indépendance et le retrait des troupes cubaines d'Angola.
Les deux parties ont exprimé leur solidarité et décidé d'apporter leur soutien aux pays de la Ligne de front dans la lutte contre les agressions perpétrées par le régime raciste de Pretoria. Elles lancent un appel pressant à tous les peuples d'Afrique afin qu'ils apportent leur aide matérielle et morale à ces pays.
S'agissant du Tchad, les deux parties condamnent avec véhémence l'intervention néo-colonialiste dans ce pays et soutiennent les décisions de l'OUA qui prévoient une solution spécifique et une réconciliation nationale entre les différentes tendances.
**Jeudi 12 décembre 1985**
**NATION**
**Sidwaya page 3**
IMPRESSIONNANT MEETING POPULAIRE AU STADE DU 4 AOÛT À L'OCCASION DE LA VISITE DU COLONEL KADHAFI : CONSOLIDATION DE L'UNITÉ DES FORCES RÉVOLUTIONNAIRES AFRICAINES
Il a traduit le respect éprouvé par le peuple burkinabè pour la révolution libyenne et sa conviction que les victoires du peuple libyen sont aussi les siennes.
Le camarade Pierre Ouédraogo a ensuite présenté le colonel Kadhafi aux militants comme étant à la base d'une ère nouvelle en Afrique, celle du pouvoir populaire. Il a terminé en réaffirmant le soutien et la solidarité de la jeunesse burkinabè pour la jeunesse libyenne, en souhaitant la continuité des échanges entre les deux jeunesses.
Le second intervenant pendant ce meeting a été le camarade président du CNR, président du Faso, le capitaine Thomas Sankara. Dans une brève allocution, il a remercié les militants de la RDP pour leur soutien à la révolution libyenne à travers la grande mobilisation. Il a poursuivi qu'à l'heure où les ennemis s'organisent pour s'imposer aux peuples, ceux-ci doivent également s'organiser partout contre l'impérialisme : cela est d'autant plus nécessaire selon le président du Faso que les peuples, seuls acteurs de leur propre bonheur, ont les mêmes objectifs, les mêmes ennemis, malgré les formes différentes que prennent les révolutions et l'évolution différente des idéologies.
Le camarade Thomas Sankara a terminé son intervention en soulignant que les révolutions libyenne et burkinabè sont l'espoir des masses populaires, cependant que les valets locaux de l'impérialisme s'excitent et s'agitent, incapables de comprendre que leur fin est très proche.
"Symbole du progrès, la révolution burkinabè triomphera toujours."
Le colonel Muammar Kadhafi a débuté son message au peuple burkinabè sous les applaudissements nourris des militants de la RDP, impatients de le revoir et de l'entendre. Il a d'abord remercié le peuple du Burkina pour l'accueil chaleureux et fraternel qui lui a été réservé. Le leader de la révolution libyenne a déclaré que son séjour au Burkina revêt un caractère historique en ce sens qu'il confirme l'unité des forces révolutionnaires en Afrique, la suprématie des masses populaires.
Il a poursuivi en constatant qu'effectivement l'ère des masses populaires, le progrès véritable des peuples ne découlent que de la révolution. La révolution burkinabè, selon le frère Kadhafi, est un phénomène nouveau qui suscite l'intérêt général, mais présente un danger pour l'impérialisme et la réaction en Afrique.
**La lutte contre le racisme et le sionisme est un défi historique.**
Le colonel Kadhafi a ensuite abordé les questions du racisme et du sionisme. Il a auparavant fait remarquer que de nombreux États ont tourné le dos à la lutte contre les idéologies criminelles que sont le sionisme et le racisme. Dans un ton sévère et dur, il a ajouté qu'aucune collaboration n'est possible avec les racistes et les sionistes, de même qu'avec leurs complices : seul existe et existera un rapport de lutte. Les deux fléaux (racisme et sionisme) seront combattus par tous les moyens et sur tous les fronts, a poursuivi le chef de la Jamahiriya libyenne arabe socialiste. La libération totale de l'Afrique du Sud est un objectif à réaliser à tout prix et les jeunesses africaines laissent partout percevoir qu'elles sont prêtes à relever le défi qui verra, en 1986, une nette progression de la lutte contre le racisme et le sionisme.
Le frère Kadhafi a affirmé que l'Afrique ne peut continuer à voir s'enrichir les pays riches sur son dos, ses richesses pillées ; elle ne peut demeurer une mine pour les industries occidentales. "Les richesses de l'Afrique sont aux Africains et l'Afrique est aux Africains", a déclaré avec force le président Kadhafi.
"Je suis venu déclarer l'alliance de la Libye avec le peuple burkinabè."
Le camarade Pierre Ouédraogo a déclaré que le colonel Kadhafi symbolise le début d'une expérience nouvelle en Afrique, l'ère du pouvoir populaire. La Libye interviendra ainsi dans la réalisation de nombreux projets économiques tels que les forages, l'habitat, la création de sociétés mixtes au profit des deux peuples, des prix de faveur en matière de pétrole. Le combat pour le développement se fera en commun, mais il faut organiser et orienter les efforts de concert. Le chef de la révolution libyenne a poursuivi en affirmant qu'il a été impressionné lors de sa visite dans la ville historique de Pô par les masses populaires, sur le chantier de construction d'un aéroport appelé "Al Cordabiya", symbole d'une bataille héroïque du peuple libyen en 1915 contre le colonisateur italien. Il n'a pas manqué d'affirmer la contribution libyenne à la réalisation de l'aéroport "Al Cordabiya" de Pô. Le 17 mai, le peuple libyen était autant indigné que le peuple burkinabè devant l'acte ignoble des ennemis du peuple, a laissé entendre le président libyen.
Le peuple libyen est disponible aux côtés du peuple burkinabè dans le combat pour une Afrique libre et indépendante, a souligné le colonel Kadhafi, qui a terminé en fustigeant l'impérialisme.
**Une synthèse de Alassane TRAORE Junior**
Pour la consolidation des forces révolutionnaires africaines.
Le colonel Kadhafi s'est adressé plus précisément aux militants de la RDP pour leur souligner que la RDP doit être l'œuvre, la conviction et la détermination de tous les Burkinabè ; il les a exhortés à beaucoup plus de sacrifices et de travail pour le progrès véritable de l'Afrique en général. "Je suis venu déclarer l'alliance de la Libye avec le peuple burkinabè", a poursuivi le président Kadhafi. Aussi a-t-il promis le soutien, l'appui politique, économique et social du peuple libyen au peuple burkinabè.
**FIN DE LA VISITE DU COLONEL KADHAFI AU BURKINA**
**CONFIRMATION DE LA SOLIDARITÉ ENTRE LES RÉVOLUTIONS LIBYENNE ET BURKINABÈ**
Le séjour du chef de la Révolution libyenne, le colonel Muammar El Kadhafi, au Burkina a pris fin hier matin. Avant le décollage de l'avion présidentiel, le leader libyen a fait une brève déclaration à la presse nationale et internationale au cours de laquelle il a fait le bilan de sa tournée ouest-africaine qui l'a conduit au Sénégal, au Mali, au Ghana et chez nous. Ainsi, le frère Kadhafi a indiqué qu'il s'est rendu au Sénégal pour rencontrer le président en exercice de l'Organisation de l'unité africaine (OUA). Avec mon homologue sénégalais, dira-t-il, "nous avons évoqué le problème tchadien". Il a souligné que l'Afrique refuse catégoriquement toute intervention étrangère dans cette partie du continent. "Personne en dehors des Africains ne peut prétendre résoudre la crise tchadienne", devait-il souligner avant de préciser qu'avec son homologue sénégalais, ils ont évoqué également le cas des pays africains ayant des relations diplomatiques avec l'État hébreu. Il s'agit de l'Égypte et du Zaire, dont la position est contradictoire avec la charte de l'OUA. Il faut, a-t-il affirmé, que l'Organisation réussisse à convaincre ces États afin qu'ils rompent leurs relations avec les sionistes. À propos du régime de l'apartheid, le colonel Kadhafi a laissé entendre qu'ils se sont mis d'accord pour mettre les moyens à la disposition de la jeunesse africaine afin qu'elle barre la route au racisme sud-africain, en particulier la jeunesse des pays visités. Abordant son séjour au Mali, le leader libyen a fait remarquer qu'au cours de ses entretiens avec le général Moussa Traoré, le problème frontalier maloburkinabè a occupé une importante part lors des discussions. "Des contacts nécessaires ont été entrepris sur cette question et Ali Triki a été dépêché au Mali après mon départ à ce sujet." Évoquant son séjour chez nous, le camarade Kadhafi considère le Burkina comme un modèle de révolution en Afrique de l'Ouest pour lequel il a confirmé la solidarité entre les révolutions libyenne et burkinabè. Celui-ci, parlant du sommet France-Afrique, n'a pas caché son hostilité, car affirmera-t-il, il va en contradiction avec les réalités africaines. "C'est pourquoi nous applaudissons l'initiative du Burkina, seul pays à se démarquer par sa non-participation au sommet." Il a regretté de ne pas pouvoir se rendre à Manga dans la province du Zoundwéogo. À propos des relations Libye-Tchad, le chef de la Révolution du 1er septembre 1969 a souligné que son pays ne veut pas du tout faire la guerre au Tchad. Elle exerce des pressions pour trouver une solution de paix.
**COMMUNIQUÉ CONJOINT (suite de la p. 1)**
En ce qui concerne le Sahara Occidental, elles ont réaffirmé leur soutien aux résolutions de l'OUA qui permettent un règlement juste et définitif de ce conflit.
Se penchant sur la question palestinienne, les deux parties ont réitéré leur appui constant au peuple palestinien qui lutte sous la direction de l'OLP pour la création d'une patrie libre et indépendante en Palestine. Elles ont condamné les complots visant à liquider la cause palestinienne.
Elles ont dénoncé avec énergie l'alliance odieuse existant entre l'entité sioniste raciste en Palestine occupée et le régime d'Afrique du Sud qui coopèrent intensément dans le domaine nucléaire, notamment ; ce qui représente un danger pour la paix et la stabilité en Afrique et dans le monde arabe.
Elles ont réaffirmé leur attachement ferme et résolu aux principes de la charte de l'ONU et du Mouvement des non-alignés.
Examinant la situation au Liban, les deux parties ont vivement déploré la situation explosive qui prévaut dans la région. Elles ont apporté leur soutien à la juste lutte du peuple libanais et exigent le retrait total et inconditionnel des forces d'occupation sioniste.
Les deux parties réitèrent leur foi en la coopération afro-arabe, pour le bien-être mutuel des peuples arabes et africains. Elles ont condamné les tentatives des forces réactionnaires pour entraver cette coopération.
Analysant la situation politique internationale, les deux parties ont réaffirmé leur conviction sur la nécessité pour les peuples de resserrer leurs rangs dans leur lutte contre l'impérialisme en crise et pour l'avènement d'un monde de paix et de liberté, conformément aux aspirations actuelles de tous les peuples d'Afrique, d'Asie et d'Amérique latine. Dans cette optique, elles apportent leur soutien militant aux peuples en lutte pour leur dignité et leur affranchissement de toute tutelle impérialiste.
Elles condamnent le chantage et les tentatives d'affaiblissement des institutions spécialisées de l'ONU et exigent la démocratisation effective des structures de l'ONU qui permettent de garantir l'égalité des droits et privilèges entre les États membres.
Les deux parties ont exprimé la concordance de leurs points de vue pour le droit des peuples et des États à exiger une juste indemnisation pour les préjudices subis du fait de la colonisation et des séquelles des guerres impérialistes qui continuent de faire obstacle au développement harmonieux de ces peuples et États. À cet effet, elles ont convenu d'entreprendre une action commune pour trouver une solution équitable à ce problème.
Passant en revue la situation économique mondiale, les deux parties ont mis l'accent sur la nécessité de l'instauration d'un nouvel ordre économique international mettant fin à la domination et à l'exploitation économiques imposées par les grandes puissances aux pays en développement. À ce sujet, elles ont insisté sur l'importance de la coopération Sud-Sud.
Le colonel Muammar Kadhafi, leader de la Grande Révolution du 1er septembre, et le capitaine Thomas Sankara, président du Conseil national de la révolution, président du Faso, se sont félicités du climat de franchise et de fraternité révolutionnaires qui a caractérisé leurs échanges de vues.
Les deux parties se sont félicitées du climat de franchise et de fraternité révolutionnaire qui a caractérisé leurs échanges de vues et ont salué les résultats positifs obtenus dans les domaines économique, culturel et de l'information, et ont insisté sur la nécessité de poursuivre de telles rencontres afin de consolider les liens d'amitié et de coopération entre les deux pays amis.
Le capitaine Thomas Sankara, président du Conseil national de la révolution, président du Faso, a exprimé sa satisfaction pour la visite de fraternité, d'amitié et de solidarité révolutionnaires effectuée en terre africaine libre du Burkina Faso par le colonel Muammar Kadhafi, leader de la Grande Révolution du 1er septembre.
Le colonel Muammar Kadhafi, leader de la Grande Révolution du 1er septembre, a exprimé ses remerciements au Conseil national de la révolution, au peuple burkinabè et à son gouvernement pour l'ambiance révolutionnaire et la sympathie militante qui ont caractérisé son séjour.
Le colonel Muammar Kadhafi, leader de la Grande Révolution du 1er septembre, a invité le capitaine Thomas Sankara, président du Conseil national de la révolution, président du Faso, à effectuer une visite d'amitié en Jamahiriya arabe libyenne populaire et socialiste. L'invitation a été acceptée avec plaisir et la date sera fixée ultérieurement.