Article
Le dossier international. Relations afro-arabes : premier jalon de la coopération Sud-Sud
- Title
- Le dossier international. Relations afro-arabes : premier jalon de la coopération Sud-Sud
- Type
- Article de presse
- Creator
- Césaire Pooda
- Publisher
-
Sidwaya
- Date
- April 12, 1985
- DescriptionAI
- La coopération afro-arabe est présentée comme un exemple majeur de coopération Sud-Sud, initiée par les pays du Sud pour contrebalancer la domination économique du Nord. Fondée sur une solidarité politique et une complémentarité économique potentielle (ressources africaines, capitaux arabes), elle s'est institutionnalisée après 1973, notamment lors du sommet du Caire en 1977. Malgré son ambition et ses fondements objectifs, elle fait face à des défis dus aux crises internes des organisations régionales et à un manque de coordination.
- number of pages
- 2
- Subject
- Coopération
- Fahd ben Abdelaziz Al Saoud
- Organisation de l'Unité Africaine
- Organisation des Nations Unies
- Économie
- Commerce
- Solidarité
- Décolonisation
- Apartheid
- Spatial Coverage
-
Égypte
-
Algérie
-
Maroc
-
Tunisie
-
Soudan
-
Libye
- New York
- Le Caire
-
Israël
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Palestine
- Afrique du Sud
- Liberia
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République démocratique du Congo
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Arabie saoudite
- Gambie
-
Burkina Faso
-
Mali
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Niger
-
Sénégal
- Language
- Français
- Contributor
-
Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-article-0007342
- content
-
LE DOSSIER INTERNATIONAL
Relations afro-arabes
PREMIER JALON DE LA COOPÉRATION SUD-SUD
Les pays de l'hémisphère Sud de la planète, exténués par l'ultradomination d'un conglomérat d'États du Nord, ont à un certain moment de leur histoire, adopté une attitude d'autodéfense en imaginant la coopération économique horizontale entre eux, comme le contrepoids à la pieuvre des pays dits développés.
Depuis, toute une littérature abondante a vu le jour pour traduire cette nécessité. Au-delà, elle reflète sans doute le degré de prise de conscience que l'on a du phénomène. Dialogue Nord-Sud, Nouvel ordre économique international (NOEI), coopération Sud-Sud... Derrière la diversité des expressions se profile, quelque volonté ardente chez les dominés de rechercher les moyens de régulation de l'économie mondiale, dans le sens d'un équilibre plus juste et plus acceptable par tous.
Et c'est en véritable visionnaire que feu le président algérien Houari Boumédienne, dès 1973, attirant l'attention de la communauté internationale sur la tendance générale de l'économie mondiale, lançait pour la première fois au nom des pays sous-développés, l'idée d'un dialogue Nord-Sud. Ce fut l'objet de la sixième session extraordinaire de l'ONU, tenue à New-York d'avril à mai 1973. Et depuis, l'on désigne sous ce vocable, la série de négociations et de consultations relatives à l'instauration d'un NOEI, qui se tiennent à divers niveaux entre pays riches et pauvres, pour rechercher conjointement les voies susceptibles de mettre fin au déséquilibre des rapports économiques en vigueur.
Force est de reconnaître que d'une manière générale, les instances prévues pour les concertations entre riches et pauvres ont, au fil du temps, fait place à de véritables tribunes de confrontations Nord-Sud, qui ont désabusé les bonnes volontés.
À l'inverse, la coopération Sud-Sud semble quant à elle prendre de l'ampleur. De la forme bilatérale à celle multilatérale, chaque jour qui passe ajoute à la conviction qu'il faut l'encourager et la développer.
Et comme pour illustrer ce consensus, deux sous-régions de cet ensemble plus vaste des pays moins nantis de la planète (les zones arabe et africaine) entretiennent un type de relations qui, à bien des égards, constitue un premier jalon de la coopération Sud-Sud.
Ne serait-ce qu'à cause des intérêts qu'elle met en cause, tout comme l'envergure de son programme, la coopération afro-arabe retient l'attention. Étant donné l'importance des groupes géographiques qui, directement ou non, y sont acteurs, on comprend la diversité des intérêts mis en cause.
La nécessité d'une coopération entre pays arabes et pays africains, dans son volet actuel, semble avoir été dictée par la nature des choses. Faut-il alors rappeler que l'Afrique est très riche en matières premières, et pauvre financièrement et technologiquement ? Et qu'à l'opposé, il y a le bloc arabe, partie intégrante du grand ensemble du lot des pays constituant le Tiers-Monde, et doté pourtant d'importants surplus financiers provenant de son pétrole, sans être riche en matières premières minérales. On sait aussi que les pays industrialisés, sans être directement impliqués dans cette coopération, ont des intérêts en Afrique et dans le monde arabe.
Il suffit, pour se faire une idée de la chose, d'évoquer l'intensification de la coopération afro-arabe à un moment donné qui avait donné naissance à l'idée d'un trilogue en tant qu'élément de l'arsenal d'idées avancées à l'époque pour trouver une solution à la crise économique.
Parmi ces trois acteurs, il y a l'Europe, productrice de technologie, qui voudrait la vendre aux pays sous-développés. Puis, il y a les pays africains qui en éprouvent le besoin, mais manquent de moyens de s'en approprier. Il y a enfin les pays arabes, détenteurs de moyens financiers et intéressés par le placement de leur surplus sur les marchés financiers internationaux. Ceci pour expliquer comment la coopération afro-arabe apparaît comme un centre d'intérêt et un enjeu importants, et comment surtout cette coopération est difficilement concevable en vase clos, dans le décor des tendances globalisantes des relations internationales actuelles.
À la vérité, déceler l'origine historique des rapports afro-arabes n'est pas tâche aisée, tant l'origine du contact actuel est lointaine. L'observateur de la coopération afro-arabe contemporaine retient qu'elle a pour berceau l'Égypte nassérienne, même si le manque de moyens et de ressources de ce pays l'ont réduite dans un premier temps à une coopération aux plans politique et culturel, dans des cadres plutôt bilatéraux.
En effet, Africains et Arabes ont eu d'abord des rapports surtout bilatéraux. Même au sein d'une institution comme l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA), des pays tels l'Algérie, le Maroc, la Tunisie, le Soudan, la Libye, l'Égypte... ont longtemps côtoyé des pays africains au Sud du Sahara dans un cadre non institutionnel.
Sur le plan historique, on sait que les relations économiques entre Arabes et Africains se sont nouées au gré de l'expansion de l'islam en Afrique. L'échange inter-régional en Afrique de l'Ouest, par exemple, était dans le sens Nord-Sud, alors qu'en Afrique de l'Est, les commerçants arabes ont plutôt préféré s'installer sur les villes de la côte.
Même au sein des Nations Unies et du Mouvement des non-alignés où Arabes et Africains se retrouvaient et se retrouvent encore, on relève que leur solidarité et leur coopération ont pris un contour multilatéral, pour ensuite s'institutionnaliser à partir de la guerre d'octobre 1973.
À partir de cette date, en effet, les rapports économiques et la coopération entre Arabes et Africains ont été discutés dans des enceintes multilatérales, et la nécessité de mettre un accent particulier sur les relations économiques de ces deux mondes, clairement perçue.
Les pays africains non arabes les moins avancés (P.L.M.A.) sont au nombre de 19 et groupent tous les pays du Sahel à l'exception du Sénégal.
Ainsi donc, de 1973 à 1977, chacun a mis du sien de son côté, pour préparer le terrain d'une coopération aux domaines variés et institutionnalisés, dont les textes, adoptés par la conférence au sommet des chefs d'État de mars 1977 au Caire, constituent aujourd'hui la base de l'action arabo-africaine, portant sur les domaines économique et financier, politique et diplomatique, ainsi que sur l'éducation, la culture et l'information, la science et la technique.
Vu sous cet angle, le programme de coopération adopté au Caire veut s'inscrire dans la dynamique du NOEI, dont l'un des objectifs primordiaux est la coopération Sud-Sud.
Rien de tout ceci ne peut nier cependant ce fait socio-culturel en Afrique noire, qui est que l'Islam, religion fortement représentée dans cette région, constitue entre autres un élément des fondements de la coopération arabo-africaine. Il convient toutefois de ne pas exagérer la potentialité de la situation en elle-même. En effet, la force de l'Islam en tant que facteur de mobilisation dans la recherche d'abord, et ensuite dans le développement des relations arabo-africaines est toute relative. Si cette religion est dominante dans le cadre bilatéral, il n'en constitue pas pour autant un facteur de blocage de la coopération afro-arabe en Afrique non islamisée.
FONDEMENTS OBJECTIFS
Au nombre des éléments concourant à définir les fondements de la coopération afro-arabe, on compte d'autres éléments d'appréciation non moins objectifs. Ainsi donc, on sait par exemple qu'en 1980, sur une population arabe de 166 millions d'habitants, on en comptait 120 millions en Afrique. Sur le plan géographique également, le monde arabe couvre 12,800 millions de km² dont les trois quarts se situent sur le continent africain, tandis que huit des pays de la Ligue des États arabes sont membres de l'OUA. Et cette contiguïté géographique explique en premier lieu le brassage culturel humain quasi permanent entre les deux ensembles dès leur origine.
Il est également bien connu que l'institutionnalisation des relations afro-arabes d'une manière ou d'une autre, procède aussi de la solidarité politique entre les deux groupes née de la prise de conscience de l'identité du combat qu'ils mènent.
TABLEAU
LES ENGAGEMENTS DE LA B.A.D.E.A. EN AFRIQUE (1975-1981) (En S M.)
| Pays bénéficiaire | 1975 | 1976 | 1977 | 1978 | 1979 | 1980 | 1981 | Total |
|-------------------|------|------|------|------|------|------|------|-------|
| Pays du Sahel | | | | 0,280| 0,280| 3,364| 0.4 | 4.5 |
| Cap Vert | | | | | | 08.20| 15,0 | 5.00 |
| Gambie | | | | | 1860 | 10:00| 7,00 | 8068 |
| Haute-Volta | | | | | 9.702| 1.60 | 7.20 | 0927 |
| Mali | | | | | 10.00| 0.046| | |
| Niger | | | | | | | | |
| Sénégal | | | | | | | | |
| Tchad | | | | | | | | |
| Total Sahel | | | | | | | | |
| Zimbabwe | | | | | | | | |
| Autres P.L.M.A. | | | | | | | | |
| Bénin | 8.00 | 4,600| 2.200| 6,000| | | | |
| Botswana | 4.0 | | | | | | | |
| Burundi | | | | | | | | |
| Centrafrique | | | | | | | | |
| Comores | | | | | | | | |
| Éthiopie | | | | | | | | |
| Guinée | | | | | | | | |
| Guinée Bissau | | | | | | | | |
| Lesotho | | | | | | | | |
| Ouganda | | | | | | | | |
| Rwanda | | | | | | | | |
| Tanzanie | | | | | | | | |
| Total P.L.M.A. | | | | | | | | |
| Autres pays | | | | | | | | |
| Angola | | | | | | | | |
| Cameroun | | | | | | | | |
| Congo | | | | | | | | |
| Côte-d'Ivoire | | | | | | | | |
| Ghana | | | | | | | | |
| Sierra Leone | | | | | | | | |
| Kenya | | | | | | | | |
| Liberia | | | | | | | | |
| Madagascar | | | | | | | | |
| Maurice | | | | | | | | |
| Mozambique | | | | | | | | |
| Sao Tomé et Principe| | | | | | | | |
| Seychelles | 1,20 | | | | | | | |
| Togo | 3.34 | 4.400| 10.0 | | | | | |
| Zaïre | | | | | | | | |
| Zambie | | | | | | | | |
| Agences régionales | | | | | | | | |
| Total | 6.509| 5.000| 1.200| 13.500| 3.340| 10.000| 71.60 | 61.9 |
1. Ces données sont relatives au seul premier semestre 1981.
Dans certains pays d'Afrique subsaharienne, le phénomène n'est pas général partout. Et même s'il faut convenir que cet aspect de la question est préoccupant, il est important de noter que la recherche d'une unité d'action dans la perspective de la libération des peuples d'Afrique australe et de Palestine est un des principes dynamiques du rapprochement afro-arabe. À cet égard, la guerre d'octobre paraît en être la manifestation la plus spectaculaire, avec les ruptures en chaîne des relations diplomatiques entre les États africains et Israël, si bien que l'on concède généralement que ce conflit a servi de levier à l'approfondissement et à l'institutionnalisation de la solidarité observable de nos jours entre les groupes arabo-africains.
Côté africain, on note qu'au départ, la solidarité avec le monde arabe était réduite à l'aspect égyptien du problème, en ce sens qu'Israël était condamné pour avoir annexé un territoire appartenant à un État souverain d'Afrique. Encore que lors d'un vote sur la situation du Moyen-Orient (territoires occupés) après la guerre de six jours, le vote des États africains fut divisé en trois groupes égaux (oui, non, abstention) sur une résolution condamnant l'attitude de l'envahisseur et réclamant la cessation de l'occupation. L'OUA elle-même, en tant que telle, ne prendra véritablement position sur la question des territoires occupés qu'en 1968, au Caire, pour soutenir l'Égypte. Et même là, le problème est perçu sous l'angle de la violation de l'intégrité territoriale égyptienne.
La position africaine sur le conflit du Moyen-Orient commence à évoluer visiblement après l'échec de la mission des "sages", dépêchée par l'OUA pour une mission de conciliation entre Arabes et Israéliens. Dictée au départ par une solidarité exclusive à l'Égypte, membre-fondateur de l'OUA, la position de l'Organisation continentale sur le conflit du Moyen-Orient fait aujourd'hui de la question de la Palestine le centre de ce conflit.
Il est cependant à déplorer de nos jours le hiatus entre la position diplomatique d'Israël et l'existence de relations commerciales souterraines que certains États entretiennent avec lui. Ces États sont en général ceux qui ont été les plus réticents à adopter une attitude d'hostilité par rapport à l'État sioniste. On peut même dire que l'OUA a régressé dans sa position d'ensemble ces derniers temps par rapport au problème du Moyen-Orient quand on considère les velléités de rétablissement et la reprise des relations diplomatiques entre quelques-uns de ses membres et Israël : le Libéria et le Zaire ont renoué avec l'État hébreu dans le courant de l'année dernière tandis que certains États, encore dans une hésitation (calculatrice), attendent une occasion propice pour le faire. En attendant, ils jettent de temps en temps des ballons d'essai pour sonder l'opinion publique sur l'opportunité de la chose.
Dans tous les cas, pour l'observateur, les liens commerciaux que les pays africains entretiennent avec Israël ainsi que leurs contacts diplomatiques secrets cessent de paraître paradoxaux dès lors que l'on sait que de la même façon, ce sont pratiquement les mêmes pays qui entretiennent des liens de même type avec le régime de l'Apartheid en Afrique du Sud à un moment où celui-ci est aux abois.
IDENTITÉ DE VUES
La position africaine dans le monde arabe a été appréhendée à l'origine à travers l'Égypte nassérienne qui, très tôt, avait marqué beaucoup de sollicitude pour la libération de l'Afrique, avant même le processus de décolonisation. C'est ainsi donc que sous l'impulsion du président Gamal Abdou Nasser, le monde arabe a affiché des prises de position anti-colonialistes et condamné (du point de vue des principes) l'apartheid en Afrique du Sud. On sait par ailleurs le rôle considérable que des pays comme l'Égypte ou l'Algérie ont joué (ou jouent encore pour l'Algérie en particulier) dans le soutien aux mouvements africains de libération.
À côté cependant, on note que d'autres pays arabes, se jouant des principes adoptés (Maroc, Jordanie), entretenaient allègrement des relations avec Prétoria. L'évolution des contradictions et la précision des enjeux découlant de la guerre d'octobre a amené les pays arabes à prendre des résolutions condamnant le colonialisme et l'apartheid en Afrique du Sud, suivi d'un soutien effectif aux mouvements africains de libération et d'un élargissement du boycott (pétrole) à Prétoria et à Lisbonne à l'époque.
En conséquence, il apparaît logique que l'évolution des positions africaines d'une part et arabes de l'autre sur les questions respectives du Moyen-Orient et de l'Afrique concourent à justifier les fondements de la coopération arabo-africaine qui, au plan économique, présente comme un aspect du combat des pays en voie de développement, en vue de l'avènement d'un ordre international plus juste.
C'est pourquoi la déclaration du Caire sur les relations afro-arabes entend les placer dans la perspective d'États et régions à exploiter de manière optimale la complémentarité économique entre eux, soit une voie pouvant conduire à un tel objectif. De ce point de vue, la coopération afro-arabe apparaît comme un premier jalon de cette vaste dynamique qui requiert la mise en œuvre du NOEI. Même si à priori l'existence d'une telle complémentarité n'est pas apparente entre ces deux mondes, il est cependant irréfutable que la situation du premier, grand demandeur de fonds, et celle du second, dont les surplus financiers sont indéniables, constitue matière à complémentarité. Sans compter que les défaillances observables dans les domaines tels l'agriculture, le commerce, les produits industriels, peuvent être, sinon corrigées, du moins réduites dans le cadre de politiques régionales.
Pour mener à bien cet exemple de coopération, des structures conjointes ont été mises en place qui, malheureusement, n'ont pas toujours fonctionné comme il faut. C'est le cas par exemple de la conférence des chefs d'État chargée de coordonner et d'harmoniser la politique générale de l'OUA et de la Ligue des États arabes dans tous les domaines de la coopération afro-arabe. Depuis le sommet du Caire en 1977, une telle rencontre n'a plus eu lieu.
Le trait dominant de la coopération afro-arabe demeure sans doute son ambition, de plus en plus menacée cependant par le tourbillon des crises de l'OUA et de la Ligue des États arabes, qui immanquablement se déteignent sur elle et paralysent son système institutionnel, alors que les résistances objectives de l'ordre international classique constituent pour elle un obstacle de taille.
Si l'OUA semble avoir surmonté sa crise après le dernier sommet d'Addis-Abeba, la Ligue arabe, elle, vit toujours ses divisions et ses problèmes internes liés à la question palestinienne sans doute, mais sournoisement sous-tendues toutefois par la lutte pour le leadership du monde arabe depuis la disparition du charismatique Nasser.
Autant de difficultés qui, incontestablement, auront gêné le bon fonctionnement de l'expérience décennale afro-arabe. Et même si, en dépit de ces problèmes, on peut dire que cette coopération dispose de réalisations importantes, rien n'est plus sûr que d'affirmer que l'impossibilité de réunir un autre sommet afro-arabe jusque-là empêche la coordination et l'harmonisation de la politique générale de l'OUA et de la Ligue arabe dans tous les domaines de la coopération, comme le requiert la déclaration du Caire.
Le roi Fahd d'Arabie Saoudite "bataille pour un leadership".
