Article
Portrait : derrière mes idées
- en
- fr
- Hierarchies
-
Burkina Faso
- Articles de journaux (3615 items)
- Burkina 24 (279 items)
- Carrefour africain (33 items)
- FasoZine (116 items)
- L'Evénement (45 items)
- L'Observateur (61 items)
- L'Observateur Paalga (509 items)
- La Preuve (28 items)
- Le Pays (709 items)
- LeFaso.net (709 items)
- Mutations (13 items)
- San Finna (9 items)
- Sidwaya (1104 items)
- Publications islamiques (432 items)
- Al Mawadda (11 items)
- An-Nasr Trimestriel (16 items)
- An-Nasr Vendredi (318 items)
- L'Appel (48 items)
- L'Autre Regard (11 items)
- Le CERFIste (13 items)
- Le vrai visage de l'islam (15 items)
- Documents divers (Burkina Faso) (16 items)
- Photographies (Burkina Faso) (9 items)
- Références (Burkina Faso) (297 items)
- Articles de journaux (3615 items)
- Title
- Portrait : derrière mes idées
- Creator
- Patrick Ilboudo
- Publisher
- L'Observateur
- Date
- August 30, 1982
- Page(s)
- 1
- 8
- 9
- number of pages
- 3
- Language
- Français
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-article-0007310
- extracted text
-
PORTRAIT
Il a commencé sa vie en vieillisant de trois ans comme dans un désir ludique. C'était en 1939. Oumar SONGOTTI courait sur ses quinze pas, son CEPE en étendard, pour le concours d'entrée à l'école JAMOT des Infirmiers Spécialistes en trypanosoniase. Mais pour y accéder, il fallait compter dix-huit millésimes. Il fit alors un jugement supplétif d'acte de naissance. en ajoutant trois "points" à son état civil.
Après neuf mois de formation, il est affecté au SOUDAN français. Il y ouvre un secteur annexe et y reste six ans au milieu d'une population qui ne connaissait guère ce qu'était la santé. Avec des porteurs, il fait ses tournées à pied afin de dépister ses patients. Au moment de quitter l'hopital soudanais, il signe en Mars 46 son adhésion au R. D. A. "J'en épousais l'idéologie anti-coloniale. Déjà au syndicat, lorsque j'étais secrétaire général de l'ex-A. O. F. pour défendre les intérêts de notre corps auprès des
(S. P. 2.)
Derrière mes idées
M. Oumar SONGOTI Gestionnaire des hôpitaux en retraite
combat. foo
2-
"
ATE HOTA'I do PIXI' C
PORTRAIT se (nottseli
bonismo xudou eatog ob on wintigs of ab to elmer' médecins Chefs militaires, le virus de la lutte, m'avait atteint. " Syndicalisme et politique, même
nement vous allez mourir plusieurs fois sans voir jamais cet évènement. " Les mains semicroisées comme
s comme en semi-prière, il fronce le sourcil, ravale sa salive, fait la fine bouche et chevauche dorénavant de folles chimères où il ne voit qu'un pays indépendant. On décide à nouveau de le faire échouer à DIAPAGA ; il se cabre. Indiscipline totale : "J'en ai marre. " Le revoilà, à OUAGADOUGOU à la section technique du secrétariat du groupement Mossi-Gourmatché.
Be Il se fidélise désespérement au R. D. A. , se I fait élire député sous ses couleurs, porte le chapeau de toutes les actions du parti lorsqu'il s'est toujours trouvé une jorité pour agir en conformité avec l'esprit de la famille. Le RDA I préconisait la balkanisation de l'AFRIQUE, mais I pour lui, c'était aléatoire, "N'oubliez pas qu'au départ la HAUTE-VOLTA a adhéré à la Fédération du MALI, et en est sortie plus tard.
Têtu comme une maladie chronique, il reçoit ses premières menaces du Gouverneur COURAGUES qui le mute d'abord à DORI pour méditer sur son engagement, puis à TINAKOF pour se mirer dans la mare de la région. Son avancement au plan professionnel en prend un vieux coup. Son coeur la chamade et mesure ses brimades. mono te sup 05, FIDELE SI obb halobb sI Son cheval d'orgeuil qui galope à bride abattue est arrêté à TIEBELE (sa baronnie) par un colon qui lui imprime une marque inaltérable : "M. SONGOTTI, vous ferez la loi après que le R. D. A. aura eu le gouvernail de la VOLTA. Mais, certai
1956. Rencontre syndicale à DAKAR. M. SONGOTTI 3è à partir de la droite, au premier plan.
Dans les grands ensembles, il y avait des pays Iq qui voulaient continuer le système colonial Pari exemple, tout ce que l'AOF a fait a davantage bénéficié au SENEGAL qu'aux autres. "
TUDE
bat
noia
sf
Maurice
YAMEOGO
et Oumar SONGOTTI.
la candidature
ang tinus V'n VICHY 119610be Degà d. edusret MM. Attiéil a NADER, le Président
l'appelle dans la rue. Il était en carême. 11
OH KATI
Le pachyderme avait pris le pli dupparti uni que et brisait toutes structures d'accueil pour 1'opposition. "Oui. Il convient néanmoins de dire qu'à mi-chemin on n'avait plus d'adversaire Le 3 Janvier 66 surprend SONGOTTI chez lui et
Le MLN ? Il était clandestin. "
prend sa voiture et se retrouve en face du TRESOR. Il regarde se dérouler les choses, en disant en aparté que le soulèvement était dirigé contre un homme et non contre son parti. Cet homme, " c'était le Président et le Secrétaire Général qui, s'asseyant sur les dispositions statutaires du parti, est allé recruter en Novembre 65 ses candidats dans son fief et les a imposés, " 'Comme certains, SONGOTTI rappelle qu'il a appuyé s le klaxon. En vain. Le frein ne marchait plus.
Aussi tirera-t-il sa révérence au R. D. A. en Mai 78 pour suivre le courant du Front de Refus. Joséphiste ; va ! "Non, c'est trop dire. Si Joseph QUEDRAOGO était derrière moi pour mes idées, serait-il pour autant qualifié de Songottistę ? Nous étions un groupe de militants opposés à du Général LAMIZANA. On m'a dit qu'il était militant RDA en 46-47 lorsqu'il servait à KATI au SOUDAN. Moi-même, j'ai vécu là et je puis vous affirmer qu'il était difficile pour les fonctionnaires
de militer dans une formation politique, ao fortiori pour un soldat. "
"Somme toute, personne n'a été capable de fournir la preuve irréfutable de sa militance. Et pour légitimer l'imposture, on a proposé de voter entre la candidature du camarade Augustin WININGA, authentique R. D. A. et celle du Général Président. J'ai dit NIET, viscérablement offusqué dans ma dignité. Comment se prononcer
deux termes d'une pseudo-alternative : une vraie et une nulle ? J'en recuse le principe. LAMIZANA
était un étranger au R. D. A. "
"L'imposture va se muer en forfaiture. Quand on devait passer au vote, le Secrétaire Général de service a suspendu les travaux et a foutu le camp. Dans la nuit, des enveloppes ont circulé. Le lendemain matin, les physionomies ont changé. "
civils
entre
coup… d'Etat. "
1200 s
21 + 6
En tournant encore les pages de l'histoire du parti, SONGOTTI regard les images de la Seconde République et s'arrête en février 74 sur le déBamour entre le locataire de la primature et celui du perchoir. Esclandre national. "Je me rappelle que nous avons eu une audience avec le Général le 7 Février. Il avait promis de régler le conflit parce que "le Premier Ministre ne voulait, rien comprendre. Le 8, c'est moi qui ai réveillé Joseph pour lui apprendre le
En retraite, SONGOTTI ne rêve pas de ressusciter les dinosaures. Il organise de temps en temps des réunions à caractère social, intervient ici et là pour rendre service. L'après-midi, quand il pleut, fi dort, mais les chuchoteries des. gamins le réveillent. Il a vingt-sept enfants, six garçons et vingt et une filles pour quatre femmes. Il feuillette ses souvenirs dans le livre de sa mémoire. Il ne les écrira peut-être pas. Il pense à ses adversaires politiques, à ceux qu'il admire et aux autres. En déteste-t-il ? "En toute honnêteté, c'est Gérard Kango", dit-il.
Savoir vieillir est aussi essentiel que savoir harcher. Il apparie les deux sciences et regrette une seule chose : La fièvre de la politique l'a souvent éloigné des stades, lui qui était un suppo ter de la Flèche d'Or de PO. Cependant, il prend ce regret en toute sportivité.
Il a accompli un pélérinage à la MECQUE et a accompagné deux fois des pélerins au lieu Saint de L'Islam.
PATRICK ILBOUDO
à Joseph
of
08