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Tabaski 2017 : sous le signe de la tolérance
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Burkina Faso
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- Title
- Tabaski 2017 : sous le signe de la tolérance
- Publisher
- Le Pays
- Date
- September 4, 2017
- Abstract
- A l'instar des musulmans du monde entier, ceux du Burkina ont célébré, le 1er septembre 2017, la fête de Tabaski ou Aïd el Kébir. A Ouagadougou, c'est l'imam de la grande Mosquée, Cheikh Aboubacar Sana, qui a dirigé la prière à la Place de la nation. Les autres confessions religieuses étaient de la partie pour prier et manifester leur solidarité à l'endroit des musulmans. C'était en présence du Cardinal Philippe Ouédraogo.
- Subject
- Aboubacar Sana
- Communauté islamique Ahmadiyya Burkina Faso
- Pluralisme religieux
- Mahmood Nasir Saqib
- Philippe Ouédraogo
- Roch Marc Christian Kaboré
- Aïd al-Adha (Tabaski)
- Aïd el-Fitr
- Réconciliation
- Terrorisme
- Radicalisation
- Spatial Coverage
- Ouagadougou
- Language
- Français
- Source
- Le Pays
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-article-0002550
- content
-
A l'instar des musulmans du monde entier, ceux du Burkina ont célébré, le 1er septembre 2017, la fête de Tabaski ou Aïd el Kébir. A Ouagadougou, c'est l'imam de la grande Mosquée, Cheikh Aboubacar Sana, qui a dirigé la prière à la Place de la nation. Les autres confessions religieuses étaient de la partie pour prier et manifester leur solidarité à l'endroit des musulmans. C'était en présence du Cardinal Philippe Ouédraogo.
Ils étaient nombreux, les fidèles musulmans, parés de leurs plus beaux vêtements, à prendre d'assaut, dès 8h du matin, la Place de la nation de Ouagadougou, le 1er septembre dernier. En effet, la prière de la fête de Tabaski ou Aïd el Kébir, ou encore Aïd al-Adha, devait y avoir lieu. Comme prévu, c'est à 9h que la prière a débuté. C'est après les deux Rakats que l'imam de la grande Mosquée de Ouagadougou, Cheikh Aboubacar Sana, a livré son sermon. Mais avant, il a immolé un mouton au lieu de la prière. Ce qui ouvrit le bal du rituel, symbole de la foi chez les fidèles musulmans. Dans son sermon, le grand imam, Cheikh Aboubacar Sana, a prié pour une paix durable au Burkina Faso et partout dans le monde. Il est revenu sur les mérites de la célébration de la « fête du mouton ». La Tabaski ou Aïd el Kébir, ou encore Aïd al-Adha qui signifie en arabe « fête du sacrifice », dit-il, est la grande fête musulmane commémorant la soumission d'Abraham à Dieu qui lui avait ordonné de sacrifier son fils Ismaël. Il a invité les fidèles à multiplier les bonnes œuvres en faveur de leurs prochains que sont les êtres humains, quelles que soient leurs religions. Selon El Hadj Hatimi Démé, 2e vice-président de la communauté musulmane du Burkina rapportant les propos du grand imam, « la bonne compréhension de l'Islam, c'est la tolérance, la paix, la cohabitation pacifique avec les autres, dans un bel environnement. La Tabaski est une fête de partage, de commémoration, de consolidation de la paix. L'Islam proscrit la terreur et toute forme de terrorisme ».
« La fête de nos frères musulmans est notre fête »
Comme à l'accoutumée, des leaders coutumiers, politiques et d'autres confessions religieuses étaient présents à la Place de la nation. Parmi eux, sa Majesté le Mogho Naaba Baongho et le Cardinal Philippe Ouédraogo. « La fête de nos frères musulmans est notre fête. Au Burkina Faso, au-delà de toutes les différences ethniques et religieuses, nous sommes une seule famille, les grains d'un et un seul panier. Nous devons tous nous reconnaître frères et sœurs. C'est pour cela que nous sommes venus, au nom de la communauté catholique, pour traduire notre sympathie, notre solidarité, notre fraternité, notre souhait de bonne et heureuse fête de la Tabaski », a-t-il dit.
A l'issue de la prière, Sa Majesté le Mogho Naaba Baongho a formulé des vœux de paix, de santé et de prospérité pour le peuple burkinabè. Il a invité le peuple au pardon, à la réconciliation sincère et à la cohésion sociale entre les filles et les fils du Burkina, comme le font les différentes confessions religieuses, à l'image de la présence du cardinal à la prière musulmane.
Issa SIGUIRE
Amir Mahmood Nasir Saqib, chef missionnaire de la Jama'at islamique Ahmadiya, à propos du mouton : « La viande de l'animal sacrifié doit être scindée en trois parties. »
« Aujourd'hui, c'est la fête qu'on appelle Aïd el Kébir, ou encore Aïd al-Adha. C'est la fête du sacrifice. Ibrahim a vu dans le rêve qu'il était en train d'égorger son fils Ismaila. Il en a parlé à son fils Isamïla qui n'y a pas trouvé d'inconvénient. Ibrahim a donc pris les dispositions pour sacrifier son fils. C'est au moment de passer à l'acte que Dieu a remplacé Ismaël par un mouton. C'est qui fait que, chaque année, les musulmans, à l'image d'Ibrahim, sacrifient un mouton. C'est une leçon pour nous. Nous devons bien former nos enfants, comme l'a fait Ibrahim. Ce sont les jeunes qui construisent les pays. Si les enfants sont bien formés, l'avenir de la Nation sera assuré. Pour revenir à la viande de l'animal sacrifié à l'occasion de l'Aïd al-Adha, comment doit s'effectuer le partage de l'animal sacrifié ? La viande de l'animal sacrifié doit être scindée en trois parties. Une partie pour votre famille, une partie pour les amis, proches et voisins, une partie pour les pauvres. La part des pauvres est plus importante et plus significative dans le sacrifice ».
Ablassé Ouédraogo, président du parti Le Faso Autrement : « Je voudrais saisir l'opportunité que vous me donnez pour implorer le Dieu Tout Puissant, qu'il nous ramène la paix »
« Aujourd'hui est un jour particulier. Je voudrais saisir l'occasion pour adresser à tous les Burkinabè et à tous les musulmans du monde entier, mes vœux de bonne fête. Nous savons que notre pays traverse des moments douloureux et de tristesse. Je voudrais saisir l'opportunité que vous me donnez pour rappeler à toutes les filles et tous fils du Burkina, quelles que soient leurs confessions religieuses, y compris la tradition, qu'il est nécessaire qu'ensemble nous nous mettions en prière pour implorer le Dieu Tout Puissant, qu'il ramène la joie dans nos cœurs. Nous lançons un appel au président Roch Marc Christian Kaboré, qu'il comprenne que l'heure est venue pour tous les Burkinabè de se rassembler autour de lui, d'initier un dialogue inclusif national, d'aller à une réconciliation sincère et définitive, afin que les cœurs soient apaisés dans notre pays. Ce qui permettra à tous les Burkinabè de se consacrer au développement socio- économique de notre pays que nous aimons tous. »
Aboubacar Balima, membre du CNT : « Nous avons foi qu'avec la foi et la volonté de Dieu, nous arriverons à surmonter tout ce qui nous est arrivé »
« Aujourd'hui est un grand jour et nous rendons grâce à Allah. C'est Dieu qui a choisi ce grand jour pour tous les musulmans. Nous prions le Bon Dieu pour qu'il y ait la santé, la paix, la sécurité, le bonheur et la sécurité dans notre pays. Le Burkina a eu de sérieux problèmes ces derniers temps, mais nous avons foi qu'avec la foi et la volonté de Dieu, nous arriverons à surmonter tout ce qui nous est arrivé. »