Article
Retour de Ryad : le chef de l'État fait le point
- Title
- Retour de Ryad : le chef de l'État fait le point
- Publisher
- L'Observateur
- Date
- June 19, 1979
- Abstract
- Rentré hier de RYAD et PARIS, le Président LAMIZANA a fait le point de son voyage à la Presse.
- Subject
- Aboubacar Sangoulé Lamizana
- Coopération arabe
- Gérard Kango Ouédraogo
- Joseph Issoufou Conombo
- Riyad
- Language
- Français
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-article-0002537
- content
-
Rentré hier de RYAD et PARIS, le Président LAMIZANA a fait le point de son voyage à la Presse.
De retour d'ARABIE SAOUDITE où il a effectué une visite à l'invitation du Roi KHALED le Général Aboubacar Sangoulé LAMIZANA a regagné la capitale hier matin.
Il a été salué à sa descente d'avion par le premier Ministre, le docteur Issoufou Joseph CONOMBO, le Président de l'Assemblée Nationale, M. Gérard Kango OUEDRAOGO, les membres du Gouvernement le corps diplomatique et toutes les hautes personnalités de la capitale.
Le Général LAMIZANA a ensuite reçu la Presse pour un entretien dans son cabinet à partir de 16 H 30.
A cette occasion, le Président de la République a tout d'abord souligné l'accueil chaleureux et fraternel qui lui a été réservé ainsi qu'à sa suite avant de préciser qu'ils ont tenu à renforcer la coopération entre la HAUTE-VOLTA et l'ARABIE SAOUDITE : "Vous savez que l'ARABIE SAOUDITE est déjà intervenue à plusieurs reprises dans notre pays, aussi, bien au moment de la grande Sécheresse, et elle participe en tant que bailleur de fonds pour TAMBAO, a-t-il fait remarquer".
Parlant des séances de travail qu'ils ont eues, le Président LAMIZANA a dit, qu'elles ont intéressé la coopération entre les deux pays et les résultats sont très encourageants, car l'ARABIE SAOUDITE interviendra dans la réalisation d'un certain nombre de projets que nous avons soumis au fonds saoudien.
Concernant son étape de PARIS, le chef de l'Etat a dit que la coopération entre la FRANCE et notre pays n'est plus à démontrer.
Ainsi il était normal que de passage dans la capitale française, il rende une visite de courtoisie, au Président GISCARD D'ESTAING, et qu'ensuite ils ont eu à parler de certains problèmes intéréssant cette coopération.
Prié de dire s'il a été question à PARIS d'une éventuelle révision des accords franco-Voltaïques, le Président LAMIZANA, a affirmé que c'est un problème ancien, et qu'il y aura une révision, mais que le travail qui avait été soumis avant n'était peut être pas bien fait, et que le Ministère des Affaires Etrangères met au point les textes que nous soumettrons en temps opportun au Gouvernement français, avant que ne s'ouvrent les véritables négociations.
Il a été aussi demandé au chef de l'Etat la position de notre pays sur les différents évènements qui se sont produits à travers le continent africain durant son absence.
A cette question le Président de la République a déclaré que la HAUTE-VOLTA a une position allant dans le sens de la fraternité et du bon voisinage.
Il a ainsi noté qu'une action avait été faite au GHANA sans toutefois nous immiscer dans les affaires intérieures de ce pays pour que la paix y revienne le plus rapidement possible.
Concernant le nouveau Gouvernement Rhodésien, le Président LAMIZANA a dit que notre pays n'a jamais reconnu un Gouvernement, mais elle reconnaît des Etats, et ce problème n'a pas encore été examiné et qu'il n'a pas encore eu à en discuter mais qu'il est normal que ce problème soit soulevé au niveau de l'O.U.A.
Néanmoins, le Général LAMIZANA a dit que nous ne pouvons pas accepter un gouvernement où les élections ne se sont pas déroulées normalement; car a-t-il souligné, il faut que les élections soient de véritables élections.
Pour ce qui est des entretiens, CARTER-BREJNEV, le Président de la République a dit que c'est une excellente chose, car ce qui va dans l'armement dépasse largement ce qui va dans le sous-développement économique, en particulier du Tiers-Monde. "Si tant soit peu on peut limiter cette course aux armements, ça permettrait d'utiliser cet argent dans d'autres choses, et qu'on mettrait à la disposition des pays, du Tiers-Monde qui ne cherchent qu'à travailler, et à améliorer leur condition de vie.