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Toumani Triandé : un grand Karensaamba s'en est allé
- Resource class
- Article
- Item sets
- L'Observateur Paalga
- Title
- Toumani Triandé : un grand Karensaamba s'en est allé
- Publisher
- L'Observateur Paalga
- Date
- October 2, 2001
- Abstract
- El hadj Toumani Triandé s'est éteint le dimanche 30 septembre 2001 à Ouagadougou peu après 18h00 des suites de complications post opératoires.
- Language
- Français
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-article-0002524
- content
-
El hadj Toumani Triandé s'est éteint le dimanche 30 septembre 2001 à Ouagadougou peu après 18h00 des suites de complications post opératoires.
Il était âgé de 71 ans révolus.
Enseignant de renom, homme de culture, homme politique, grand croyant musulman, le Karensaamba comme se plaisent toujours à l'appeler ses anciens élèves a eu un parcours terrestre riche et fécond comme en témoignent ces quelques repères biographiques :
- Auxiliaire d'enseignement en 1944;
- instituteur adjoint en 1952;
- instituteur sur pied en 1962;
- directeur de musée de 1963 à 1974;
- directeur des Affaires culturelles de 1975 à 1979.
Voilà pour le côté professionnel, à quoi il faut ajouter qu'il fut :
- conseiller économique et social sous la première République;
- député de Haute-Volta et conseiller municipal de Ouagadougou;
- ministre de l'Environnement et du Tourisme dans le dernier gouvernement du CMRPN.
Sur le plan associatif, il ne fut pas en reste. Il fut ainsi pendant longtemps président de l'Association voltaïque des œuvres laïques.
Sur le plan culturel, le festival dodo lui doit ses lettres de noblesse.
Au plan sportif, ce grand amateur du noble art fut pendant longtemps dirigeant du Ray sugar club de Ouagadougou et de la Fédération voltaïque de boxe.
Au plan religieux enfin, on peut dire qu'il fut le précurseur de la communauté musulmane dès les années 50, c'est-à-dire bien avant l'institionnalisation de cette organisation après l'indépendance. Pour la petite anecdote, on peut retenir que ce grand collectionneur d'objets de musée possède à titre privé une riche collection de plus de trois cents flûtes de toutes les espèces que comptent notre pays et d'autres.
C'est donc un grand Karensaamba comme nous le disions plus haut, c'est-à-dire un homme ouvert et qui a ouvert tant d'autres esprits, qui a été porté en terre hier après-midi au cimetière route de Saponé après la prière des morts à la grande mosquée de Ouaga.
Oui route de Saponé, c'est-à-dire sur le chemin
de son Warmini natal puisque c'est de ce village situé à une vingtaine de kilomètres de Ouagadougou que les Triandé sont originaires.
C'est le lieu d'expliquer à ceux qui l'ignoraient que le nom Triandé n'est rien d'autre que la françisation du prénom Tiyandé que portait son père, un ancien des troupes coloniales qui servit, entre autres, au Tchad où il épousa la femme qui devait lui donner une nombreuse descendance dont le petit Toumani. La rédaction s'associe de tout cœur au deuil de la famille Triandé.
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