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La fête du mouton : en souvenir du sacrifice d'Abraham
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- Title
- La fête du mouton : en souvenir du sacrifice d'Abraham
- Creator
- Hamadi Baro
- Publisher
- Le Pays
- Date
- March 5, 2001
- Abstract
- C'est demain l'Ide Al Kabir" ou la "Tabaski". Et comme à l'approche de toutes les fêtes, les prix des denrées augmentent ; notamment le prix du mouton qui, au marché du bétail, varie bien entendu selon la taille du mouton.
- Language
- Français
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-article-0002492
- content
-
C'est demain l'Ide Al Kabir" ou la "Tabaski". Et comme à l'approche de toutes les fêtes, les prix des denrées augmentent ; notamment le prix du mouton qui, au marché du bétail, varie bien entendu selon la taille du mouton.
Un petit mouton coûte en moyenne entre 13 500 F et 22 000 F. Et le gros bélier entre 70 000 F et 100 000 F. Quel véritable casse-tête financier pour le Burkinabé moyen ? Heureusement que le rite du sacrifice de mouton n'est pas une injonction divine. N'immole alors que qui en a les moyens. Il y a donc de quoi "sacrifier" un coq ou une pintade selon sa. proche, ou se contenter de son poisson fumé. "L'acte ne vaut la peine que la valeur de l'intention qui l'accompagne"a dit le prophète Mouhammad (S.A.W).
Genèse du sacrifice du mouton
L'histoire d'Ide Al Kabir se confond avec celle de l'installation du prophète Ibrahim (Paix et Salut sur lui) à la Mecque. Dès son installation, dans un rêve il vit qu'il était en train d'égorger son fils Ismaël fils de Hadjar, coépouse de Sara. Dieu lui demandait donc le sacrifice de son fils. Sans hésiter, il informa Ismaël qui n'y trouva pas d'inconvénient. Après avoir passé à l'acte, il enleva la toile qui bandait ses yeux, et vit un bélier allongé et mort ; non plus son fils Ismaël. Il était debout tout près de lui et souriant. N'est-ce pas que Dieu qui désirait simplement les éprouver ? Sans doute, c'est de la progéniture d'Ismaël que naîtra le sceau des prophètes de Dieu, Mouhammad (Paix et Salut sur lui et sur sa Sainte famille). Il fut le 1er a immolé une bête en souvenir du sacrifice d'Abraham. Et, depuis, chaque année, lors du Hadj, le pèlerin immobile un chameau de préférence ; à défaut une vache ou un mouton sans différence de sexe, partant de loin tous les musulmans, en souvenir de ce sacrifice.
Le sens du sacrifice
Les musulmans célèbrent cette fête pour les raisons suivantes :
- Primo : en signe de joie de la survivance d'Ismaël à la rude épreuve.
Secondo : Ibrahim (P.S.L) a osé" sacrifier son fils" pour l'amour de Dieu. A l'instar donc de ce sacrifice, les musulmans doivent s'encourager du sacrifice de soi et des biens possédés, sur le chemin de Dieu, le chemin de la lutte pour la promotion de l'Islam. En somme, offrir des sacrifices, c'est préparer les musulmans à accepter volontiers de dépenser de l'argent par amour de Dieu, en aidant les pauvres et les nécessiteux.
Parlant de ces mérites, le prophète Mouhammad (P.S.L.F) a dit : " l'homme n'accomplit pas une action plus agréable à Dieu le jour de l'Ide que celle d'offrir un sacrifice. Le jour de la résurrection, l'offrande viendra intacte avec cornes, sabots, poils et laine. Le sang qui en coule est estimé de Dieu avant même qu'il ne touche le sol. Soyez-en heureux".
Comment fêter ?
Les fêtes musulmanes ne signifient pas s'empiffrer de nourriture, en l'occurrence de viande. Il s'agit plutôt pour le musulman de manifester convenablement sa joie d'abord par "les louanges de Dieu", puis entre autres :
- ne rien manger ou boire d'illicite ;
- s'habiller décemment. Notons ici que si tout habillement a un message à transmettre, les femmes ou filles musulmanes doivent éviter le port des tenues extravagantes, ostentatoires, pour ne pas dire provocatrices (des hommes) ;
- rendre visite à ses parents, amis et connaissances ;
- ce jour est mieux indiqué pour les échanges de cadeaux entre musulmans s'il y en a ;
- présenter ses meilleurs voeux, surtout de sacrifice de bien, du corps et d'âme sur la voie de Dieu.
Bref, l'Islam permet le divertissement tant qu'il ne comporte pas d'immoralité, d'allusion à la luxure ou d'exhortation aux péchés.
A toutes et à tous, une bonne et heureuse fête de Tabaski.
Hamadi BARO
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