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Abengourou : quand les moutons refusent que la Tabaski ait lieu
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- Title
- Abengourou : quand les moutons refusent que la Tabaski ait lieu
- Creator
- Armand Déa
- Publisher
- Le Patriote
- Date
- August 28, 2017
- number of pages
- 1
- Language
- Français
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-article-0007275
- extracted text
-
ABENGOUROU
ARMAND DÉA CORRESPONDANT
De 80. 000 FCFA pour les plus malingres à plus de 200. 000f pour les plus acceptables. Tels sont les prix qui sont fixés pour les moutons à Abengourou. Un tour au marché à bestiaux de la ville, sis au quartier Cafétou, donne à voir un spectacle des plus curieux. Certes la place est inondée de moutons, mais, les vendeurs se tournent quasiment le
Quand les moutons refusent que la Tabaski ait lieu
pouce. Les clients se font très. timides. Les rares qui prennent leur courage à deux mains pour s'enquérir des prix sont dissuadés par les coûts hors de portée des bêtes. " Depuis quelques années, les prix des moutons sont inaccessibles. Nous avons espéré qu'avec les mesures annoncées l'an dernier par le gouvernement, à travers le Ministre des Ressources animales et halieutiques, Kobenan Adjoumani, nous aurions des bêtes de sacrifice à la portée de notre bourse. Mais c'est difficile. Je
me demande si je pourrai obtenir un bélier pour la fête cette année » , se désole Ouattara B. que nous avons rencontré sur les lieux. Un autre fidèle musulman, Traoré O. , est presque au bord de la déprime devant le prix élevé des moutons. « J'ai usé de plusieurs stratégies pour espérer avoir une bête. J'ai approché des éleveurs locaux, j'ai aussi sondé les zones rurales. Mais pour des bêtes de taille insignifiante, on me parle de 120. 000f, 150. 000f. Pour des bêtes. que l'on pouvait négocier à 50. 000f
ou 60. 000f, il y a quelques années. A ce rythme, je serai obligé, à mon corps défendant, de faire comprendre à la famille que cette année on fêtera sans mouton » , redoute-t-il. Conséquence, des acquéreurs se tournent vers d'autres solutions. Ainsi, S. Amadou lui préfère « < importer » ses moutons d'Abidjan. D'autres personnes se retrouvent par groupe de sept pour acheter un bœuf comme le permet la législation islamique. C'est l'option choisie par certains membres du comité régional de l'Association des jeunes Musulmans en Côte d'Ivoire (AJMCI). Mais là encore, le problème demeure. Car les propriétaires de bœufs, devant l'affluence, montent les enchères. Les bovidés voient leurs prix osciller entre 280. 000f et
400. 000f. Seulement ici, les personnes ayant fait le choix du bœuf reconnaissent que cette solution est encore tenable, eux qui paient en moyenne 50. 000f par individu. Une somme qui ne peut absolument pas permettre d'acheter un mouton. Malgré ces obstacles, les musulmans d'ici se préparent pour célébrer l'aïd El kébir. Les couturiers sont donc pris d'assaut et croulent sous le poids des commandes. Chaque famille tente, selon son budget, de se mettre à jour pour ne pas rater cet appel de la religion musulmane. Les parents se préoccupent des habits pour leurs enfants et les épouses réfléchissent aux mets qu'elles proposeront.
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