Article
Hadj 2004 : les premiers pèlerins accueillis dans le cafouillage
- Title
- Hadj 2004 : les premiers pèlerins accueillis dans le cafouillage
- Type
- Article de presse
- Creator
- Sindou Cissé
- Publisher
-
Le Patriote
- Date
- February 12, 2004
- DescriptionAI
- Le ministre des Cultes a accueilli les premiers 357 pèlerins ivoiriens de retour du Hadj 2004 à l'aéroport d'Abidjan. Malgré la joie des retrouvailles, l'événement a été marqué par un désordre généralisé, des embouteillages et des bousculades causées par les familles. Des pèlerins ont signalé un manque d'encadrement durant leur séjour en Arabie Saoudite, et des problèmes de vols et de récupération des bagages ont été constatés à l'arrivée.
- pages
- 7
- number of pages
- 1
- Subject
- Hadj
- Language
- Français
- Contributor
-
Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-article-0007177
- content
-
Hadj 2004
LES PREMIERS PÈLERINS ACCUEILLIS DANS LE CAFOUILLAGE
Cissé Sindou
Hier, à 11 h 25 mn, le ministre des Cultes a accueilli les premiers pèlerins ivoiriens revenus d'Arabie Saoudite. 357 personnes ont pris place à bord de ce vol qui précède quatre autres prévus pour le transport des mille huit cent trente fidèles convoyés par l'organisation officielle. Leur accueil s'est déroulé dans la joie, mais aussi dans le désordre. Notre reportage.
À douze heures, l'entrée de Djeddah, lieu d'enregistrement des pèlerins à l'aéroport d'Abidjan, du côté de la route de Bassam, était déjà obstruée. Sur les deux voies de l'autoroute, des cars, des taxis et de nombreux véhicules personnels étaient stationnés, attendant leurs propriétaires partis accueillir un ou plusieurs parents figurant parmi les premiers pèlerins ivoiriens revenus de la Mecque et dont l'avion venait de se poser sur le tarmac. Sur la voie qui conduit au grand hangar réservé à l'accueil des pèlerins, il était difficile de se frayer un chemin, tant il y avait du monde !
Retrouvailles, joie, accolades...
Les parents, amis et connaissances étaient là pour accorder un accueil chaleureux à des hommes et des femmes ayant parcouru des milliers de kilomètres pour la cause de Dieu au lieu Saint, au prix de leur argent et de leur vie. D'où la joie qu'il y avait à les recevoir. Chaque pèlerin qui faisait son apparition hors du hall d'arrivée était accueilli par des cris de joie, des mots de bienvenue et couvert d'accolades.
"Bonne arrivée Alady (NDLR : pèlerin homme en Arabe) -- Bonne arrivée Harja (pèlerin femme en Arabe)", entendait-on de part et d'autre dans la foule. Hadja Coulibaly Fanta était de ce premier vol. Elle n'a pas caché sa joie de regagner son pays après un pèlerinage bien accompli. "Je suis heureuse de rentrer chez moi. J'ai pu observer toutes les étapes du pèlerinage." Pour elle, le ressenti avait été acquis, mais non sans difficultés. "Nous avons souffert, nous étions livrés à nous-mêmes. Certes, nous avons été bien logés, mais nous n'avons pas reçu d'encadreurs. Nous avons dû payer de nos poches pour être encadrés, dans le désordre."
Mais aussi de la bousculade !
Dans un souci d'ordre et d'organisation, un corridor a été établi devant le hangar Djeddah. Un espace contigu à ce lieu a été réservé à tous ceux qui étaient là pour l'accueil des pèlerins. L'on devait attendre ces derniers qui, après leur débarquement, se retrouvaient d'abord dans le hall pour faire cacheter leur passeport. Mais les parents ont voulu coûte que coûte avoir accès au hall, ce qui a donné lieu à des bousculades. À tel point que les agents des Forces de l'ordre, commis à leur maîtrise, ont dû laisser entrer du monde. C'était le désordre. Dans cette chaleur, les vendeurs de mouchoirs Kleenex ont fait de bonnes affaires. Plusieurs personnes se sont plaintes du vol, qui pour leur portefeuille, qui pour leur argent. Au moment où nous quittions le site, les pèlerins s'apprêtaient à récupérer leurs valises. "Aujourd'hui (NDLR : hier), ils pourront retirer les petits bagages, mais pour les gros, il faudra attendre demain (NDLR : aujourd'hui)", nous a révélé un agent de douane. Selon lui, cette disposition avait été prise en vue d'éviter des pertes d'effets.