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Congrès des écoles islamique. El Hadj Idriss Koudouss : "Nous voulons que nos enseignants soient formés dans les CAFOP"
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- Title
- Congrès des écoles islamique. El Hadj Idriss Koudouss : "Nous voulons que nos enseignants soient formés dans les CAFOP"
- Creator
- Sindou Cissé
- Publisher
- Le Patriote
- Date
- January 21, 2002
- Page(s)
- 1
- 6
- number of pages
- 2
- Language
- Français
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-article-0007141
- extracted text
-
Congrès des Ecoles islamiques IDRISS KOUDOUSS ET MAMADOU KOULIBALY CROISENT LE FER
P. 6
Un duel verbal. C'est ainsi qu'on peut qualifier la confrontation qui a opposé le samedi dernier El Hadj Idriss Koudouss président du Conseil national islamique (CNI) à Mamadou Koulibaly, président de l'Assemblée nationale. Les deux hommes qui semblaient en avoir gros sur le cœur l'un contre l'autre se sont pris à parti au cours de la cérémonie d'ouverture du premier Congrès des écoles confessionnelles islamiques de Côte d'Ivoire. Comment cela est-il arrivé ? Tel un intrus, Mamadou Koulibaly qui est arrivé avec un large retard à cette manifestation a fait une entrée des plus inattendues dans le public.
Cissé Sindou (stagiaire)
La communauté musulmane s'est réunie le samedi demier au Lycée la Colombe de Koumassi pour le premier congrès ordinaire de l'Organisation des établissements d'enseignement confessionnel islamique de Côte d'Ivoire (OEECI).
Cette rencontre d'échanges pour la promotion de l'enseignement islamique a donné lieu à plusieurs allocutions, dont celle prononcée par El Hadj Idriss Koné Kuidouss président du Conseil national islamique (CNI). Après une énumération des problèmes qui entravent l'évolution des écoles islamiques de Côte d'lvoire, l'Imam Koudouss a formulé certaines doléances à l'endroit du gouvernement. Il souhaite, notamment que les élèves de l'Enseignement islamique bénéficient des cartes de bus de la SOTRA au même titre que ceux des autres écoles. Et que leurs maîtres puissent bénéficier de stages dans les différents Centres d'animation et de formation pédagogique (CAFOP) pour leur perfectionnement en pédagogie. Le président du CNI demande, par ailleurs, au ministre de l'Education nationale de « joindre l'acte à la parole » en intégrant l'apprentissage de la langue arabe dans le système éducatif ivoirien tel qu'il l'a promis. Pour lui, loin d'être l'expression d'un fanatisme religieux, la langue arabe est aujourd'hui une langue internationale dont l'enseignement en Côte d'Ivoire permettra au pays de renforcer ses rapports avec les pays arabes « qui constituent de formidables marchés
L'homme ne semblait pas être le bienvenu. Puisque juste après son arrivée, les dignitaires musulmans qui présidaient l'événement ont tous demander à se retirer, notamment les Imams Anzoumana Konaté et Aboubacar Fofana etc. Sauf l'Imam Koné Idriss Koudouss qui a dû rester pour assurer sa communication sur le thème : « Quel type d'école confessionnelle islamique pour la communauté islamique » . Et c'est ainsi qu'en dénonçant les difficultés posées aux écoles confessionnelles islamiques par les pouvoirs publics, le président du CNI s'est montré très furieux à l'égard du pouvoir Gbagbo auquel il reproche de s'im-
Ouverture du congrès des écoles islamiques
LA CÉRÉMONIE TOURNE À UN DUEL ENTRE L'IMAM KOUDOUSS ET MAMADOU KOULIBALY
Congrès des écoles islamiques El Hadj Idriss Koudouss :
"NOUS VOULONS QUE NOS ENSEIGNANTS SOIENT FORMÉS DANS LES CAFOP"
pour son économie » . Pour sa part, M. Saar Ousmane représentant du ministre Amani N'Guessan a exprimé l'engagement du ministère de l'Education nationale à promouvoir l'enseignement confessionnel en Côte d'Ivoire. « Toute chose qui permettra, a-t-il dit, d'atteindre un des objectifs majeurs du gouvernement qui est de réussir à 100 % taux de scolarisation » . Quant aux Imams Anzoumana Konaté et Aboubacar Fofana, respectivement
guide suprême des Imams et porteparole du Conseil supérieur des Imams, leurs interventions ont surtout porté sur le rôle que doivent jouer les parents dans le nouvel essor de l'enseignement islamique en Côte d'Ivoire. Les parents, ainsi que toute la communauté islamique doivent, soutiennent-ils, s'investir financièrement pour la création de nombreuses écoles et l'amélioration des conditions salariales des enseignants. El Hadj Aboubacar Fofana a surtout appeler les fondateurs d'écoles islamiques à diversifier le contenu de leurs enseignements tout en les adaptant aux réalités actuelles. C. S.
El Hadj Idriss Koudouss
miscer dans les affaires de sa communauté. Et la présence de Mamadou Koulibaly s'est avérée à ses yeux comme une aubaine pour atteindre réellement le régime FPI. « Que ce pouvoir cesse de se faire des illusions. Ils veulent combattre les musulmans. Mais qu'ils sachent qu'ils ne peuvent rien contre la communauté musulmane. Je le dis fort parce que Mamadou Koulibaly est là, lui qui est membre du FPI, pour qu'il soit mon porte-parole devant ses maîtres » . Le président de l'Assemblée nationale qui, visiblement, avait mal apprécié ces propos, a cherché mordicus à avoir le micro. Et pour se faire entendre, il a choisi de s'exprimer en malinké. « Je ne comprends pas pourquoi Koudouss qui en veut tant au FPI ne se lasse pas de formuler des doléances au gouvernement du FPI en faveur des musulmans » , peut-on résumer ses propos. On a failli en arriver à des altercations entre les deux hommes, n'eût été l'intervention des membres du comité d'organisation. Et même si l'on a pu apaiser les esprits au terme de ce duel verbal, la tension entre le pouvoir FPI et le chef du CNI est loin de se dissiper.
C. S.