Fête de la Tabaski hier : les imams prient pour le pardon, la justice et la réconciliation
- Title
- Fête de la Tabaski hier : les imams prient pour le pardon, la justice et la réconciliation
- Creator
- Jean-Marc Kossou
- Publisher
-
Le Patriote
- Date
- March 6, 2001
- Page(s)
- 6
- number of pages
- 1
- Rights
-
- Language
- Français
- Contributor
-
Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-article-0007091
- extracted text
-
Kossou Jean-Marc
A l'instar des autres fidèles musulmans du monde entier, la communauté musulmane de Côte d'Ivoire a célébré ['Aïd El Kébir ou la fête de la Tabaski dans le recueillement et dans la ferveur. Les Imams, dans leur ensemble, ont prié pour le pardon, la justice et la réconciliation entre les fils et filles du pays. A la mosquée d'Aghien (les Deux-Plateaux), l'Imam adjoint, Coulibaly Abou, dans son sermon, dira que « la xenophobie a atteint pour la première en Côte d'Ivoire, un seuil très inquiétant avec la découverte d'un chamier… » . En outre, la Côte d'Ivoire ayant connu une année 2000 très difficile, il appellera de tout son voeux à la réconciliation dans la justice. Et les autorités doivent donc s'atteler à établir la justice entre les citoyens. Car c'est à ce prix qu'on pourrait avoir la vraie réconciliation. Quant à l'Imam Cissé de la Mosquée de Toit Rouge à Yopougon, il abondera dans le même sens. L'Imam Cissé demandera aux fidèles
Fête de la Tabaski hier
ET LA RECONCILIATION :
LES IMAMS PRIENT POUR LE PARDON, LA JUSTICE
La communauté musulmane a célébré hier l'Aid El Kebir.
d'œuvrer pour le pardon et la tolérance. Car « l'Islam, dira-t-il, est une religion de tolérance, de pardon, de réconciliation et de paix » . Et celui qui pardonne à cause de Dieu, celui-ci lui pardonne, à son tour, tous ses péchés. Néanmoins, il « invite les autorités à situer les responsabilités » dans les derniers événements qui ont failli basculer le pays dans la guerre civile si l'on veut une vraie réconciliation. Parce que sans justice, aucune action solide ne peut être effective. Bien avant cela, il expliquera
le sens spirituel et social de cette fête où l'on immole un bélier-pour ceux qui ont les moyens, a-t-il précisé dont la viande est partagée entre la famille, les amis et les pauvres. Avant la fin de son sermon ponctué par des bénédictions pour la paix, l'entente entre les fils du pays et surtout les étrangers qui vivent avec nous, l'Imam a lancé un appel à toutes les bonnes volontés et particulièrement « aux vrais croyants » pour que la nouvelle Mosquée du Toit Rouge sorte de terre, enfin. K. J. M.
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