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Title
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Conseil National Islamique : la sagesse a triomphé de la libre association
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Date
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January 12, 1993
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number of pages
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3
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Identifier
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iwac-article-0007021
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Rights
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content
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COMMUNAUTÉ MUSULMANE
الله أكبر
MINISTÈRE DE L'INTÉRIEUR
Dépôt Légal
N° 37876
du 22-2-93
L'APPEL
AUX MUSULMANS
La
PAIX RETROUVÉE
LE
CONSEIL NATIONAL
SAGESSE A
Le Premier Président du Conseil National Islamique, M. Driss Koné, entouré de M. Léon Konan Koffi, Ministre de la Défense, représentant le Chef de l'État, de notre Ambassadeur en Arabie Saoudite, M. Abou Doumbia.
JAMAIS la naissance d'une association religieuse n'a soulevé autant de tumulte. Maintes fois annoncées, puis rejetées, les assises du Conseil National Islamique viennent de se dérouler le 9 janvier. Les musulmans, las d'être accusés de tous les maux, ont tenu à se réconcilier avec la société en se dotant d'un organe suprême qui aura pour tâche de coiffer et de coordonner toutes les activités de la communauté musulmane.
Désormais, les musulmans, selon le porte-parole, l'Imam Aboubakar Fofana, ne doivent plus utiliser la religion musulmane pour assouvir leurs desseins politiques.
C'est pourquoi le Conseil entend mettre fin aux calomnies et dénigrements dont les musulmans sont victimes de la part d'un groupe. La religion islamique, qui est une et indivisible, ne saurait cautionner des ruptures en son sein.
Aujourd'hui, plus que jamais, les musulmans devront se mettre au-dessus des intérêts partisans et politiques afin de célébrer avec dextérité leur foi. En se dotant de cet organe, les musulmans voudraient bénéficier de certaines prérogatives telles que des congés aux lendemains de la Nuit du Destin pendant le mois de carême et du Maouloud, anniversaire de la naissance du Prophète Mohamed. De même que les lendemains des deux grandes fêtes musulmanes, Ramadan et Tabaski.
L'élection de M. Drissa Koné par consensus a été saluée par l'ensemble des participants, car l'homme inspire respect et confiance. Contrôleur budgétaire au ministère de l'Économie, il ne ressemble en rien à ces "djinamoris" vendeurs de charme. Au plan religieux, il est un exemple. Imam à la mosquée Bilal de Port-Bouet II à Yopougon, il dirige quotidiennement les quatre prières.
Né dans des conditions difficiles, puisse le Tout-Puissant aider les musulmans et le Conseil Islamique de notre pays à se tourner davantage vers des choses religieuses.
A. BANIMA
Résolutions de l'A.G.
Le Conseil National Islamique, réuni en Assemblée Générale Constitutive le samedi 09 janvier 1993, se félicite de la ferveur religieuse qui a entouré ses travaux.
Note avec satisfaction l'unité retrouvée de la grande famille musulmane de notre pays. Réaffirme la volonté désormais affichée des musulmans de prendre en main leurs propres affaires dans le respect des lois républicaines.
Souhaite que lui soit confiée sous
Souhaite que les lendemains de la Nuit du Destin et du Maouloud (anniversaire du Prophète de l'Islam (SAW)) soient fériés, ainsi que les lendemains des fêtes de Ramadan et de Tabaski lorsqu'elles coïncident avec les jours non ouvrables.
Forme le vœu de revoir la périodicité (une émission par semaine) et la programmation (20 h 30) de l'émission islamique télévisée Allahou Akbar.
Souhaite que soient reconnus aux Imams l'honneur et la considération qui s'attachent à leur fonction, notamment à l'occasion des cérémonies nationales officielles.
ASSALAMOU ALEIKOUM WARAHAMATOULLILAH WABARAKATOUHOU
Fait à Abidjan, le 09 janvier 1993
MOTION SPÉCIALE AU CHEF DE L'ÉTAT
Considérant le soutien des Musulmans à l'action du Président Houphouët-Boigny de 1945 à nos jours,
- Considérant la réussite de la Côte d'Ivoire dans de nombreux domaines sous la conduite éclairée du Président de la République,
- Considérant que le bonheur est à la fois matériel, moral et spirituel,
- Considérant que le développement du pays passe par l'instauration d'un climat de paix, de tolérance, de justice et de solidarité,
- Considérant l'apport inestimable du Chef de l'État dans la construction ou la réhabilitation d'édifices religieux,
Le Conseil National Islamique rend un hommage déférent au Président de la République, Son Excellence Félix Houphouët-Boigny, et lui présente ses vœux de santé et de bonheur pour l'année 1993, assure le Chef de l'État de sa volonté ferme et inébranlable de contribuer au maintien dans notre pays d'un climat de paix, préalable à tout développement.
Prie le Très-Haut de le maintenir encore longtemps parmi nous afin qu'il guide à bon port le navire ivoirien.
Fait à Abidjan, le 09 janvier 1993
ISLAMIQUE
TRIOMPHE
DE LA LIBRE ASSOCIATION
La paix en une religion ne pouvait, sans se contredire, aller contre la naissance de ce Conseil National Islamique.
Pour preuve, il est déjà né et sa destinée est entre les mains de El Hadj Drissa Koné, son premier président.
Vivement qu'Allah, le Bon, le Miséricordieux, le Pacifique, guide ses pas.
ARISTIDE Y
APPEL AUX MUSULMANS
Considérant l'apport inestimable des Imams dans l'introduction et la promotion de l'Islam en Côte d'Ivoire,
Considérant la détermination des cadres musulmans à contribuer à la promotion de l'Islam,
Considérant les sacrifices énormes consentis par les Imams dans la recherche de l'unité,
Considérant l'engouement de la jeunesse musulmane dans la recherche du savoir pour l'acquisition d'une bonne éducation,
Considérant le soutien sans faille de nos mères et sœurs musulmanes aux musulmans,
Le Conseil National Islamique félicite toutes les bonnes volontés, rend un vibrant hommage aux Imams, encourage les Prédicateurs et les Cadres intellectuels musulmans, les femmes musulmanes et les jeunes.
Il les exhorte à la tolérance entre musulmans et envers les non-musulmans afin d'éviter les querelles inutiles et maintenir un climat de paix.
De hautes personnalités de l'État ont assisté...
Le Conseil National Islamique est né. C'était le 9 janvier 1993 à la grande mosquée d'Adjamé. Et ce, sous le "parrainage" de Léon Konan Koffi, Ministre de la Défense, représentant le Chef de l'État. Mais alors, d'où vient que certains oiseaux de mauvais augure veulent attribuer au PDCI l'initiative d'avoir voulu en vain étouffer cet "enfant" de la communauté musulmane dans l'œuf ? Vaine querelle de clocher !
Sinon, comment apprécient-ils la présence tant qualitative que quantitative des autorités politiques du PDCI si ce n'est bénédiction ? Mieux, la constitution ivoirienne autorise la libre association. Le PDCI, chargé de veiller à l'effectivité de celle-ci, ne peut qu'y souscrire. Et les exemples d'associations confessionnelles sont nombreux qui témoignent aujourd'hui de cet état de fait : la jeunesse estudiantine catholique (JEC) et surtout l'Association des Élèves et Étudiants Musulmans de Côte d'Ivoire (AEEMCI), etc.
Au nom donc de la liberté d'expression et d'association, le PDCI, qui a érigé la...
La communauté musulmane doit faire preuve de beaucoup de sérénité.
Il recommande à toutes les forces vives de la Communauté Musulmane de se mobiliser en son sein afin de prendre en charge nos Imams et d'améliorer l'aspect de nos lieux de culte.
Fait à Abidjan, le 09 janvier 1993. ASSALAMOU ALEIKOUM.
Le Patriote
Conseil Supérieur des Imams, des Mosquées et des Affaires islamiques
Frédérick Madore