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Title
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Manœuvres de déstabilisation de la Communauté musulmane : les femmes musulmanes indignées
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Date
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January 19, 2002
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DescriptionAI
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L'Association des femmes musulmanes de Côte d'Ivoire (AFMCI) dénonce les manœuvres de déstabilisation de la communauté musulmane et les graves violences subies par ses membres, incluant humiliations, perquisitions, viols et disparitions d'enfants et époux. Ayant initialement placé leur espoir dans la Transition militaire, elles expriment leur soutien indéfectible au COSIM et au CNI, qu'elles considèrent comme les seuls représentants légitimes de l'Islam en Côte d'Ivoire, et condamnent fermement les tentatives de division interne.
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number of pages
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1
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Identifier
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iwac-article-0007009
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Rights
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content
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Manoeuvres de déstabilisation de la Communauté musulmane
LES FEMMES MUSULMANES INDIGNÉES
Notre pays de la Côte d'Ivoire, depuis le décès du père de la Nation, écrit régulièrement son histoire sur des pages sombres : exclusion, division, violence, intolérance, insécurité, etc.
L'Association des femmes musulmanes de Côte d'Ivoire, l'AFMCI, comme la majorité des Ivoiriens, avait placé beaucoup d'espoir en la Transition militaire parce qu'elle avait cru en ses promesses de moralisation de la vie publique et de démocratisation de la politique. Hélas, l'espoir fut de très courte durée. Depuis lors, l'AFMCI s'est gardée de prendre position dans la presse comme d'autres associations. Pourtant, ce ne sont pas les raisons qui ont manqué. Car, de la Transition à aujourd'hui, l'AFMCI est particulièrement éprouvée :
- Humiliation quasi permanente de ses membres lors des contrôles d'identité,
- Perquisitions intempestives des domiciles conjugaux et familiaux,
- Femmes violentées et violées,
- Enfants arrachés de nos girons et froidement abattus,
- Enfants et époux disparus ou emprisonnés sans jugement depuis des mois, voire une année,
- Lieux de culte, livres saints, chapelets de prière et voiles sauvagement détruits, etc.
Nous nous sommes tues devant tous ces drames que nous avons vécus dans notre chair, dans notre âme et dont nous porterons les traces à jamais. Cependant, si aujourd'hui nous sortons de notre réserve, c'est que la cabale qui continue à être orchestrée contre notre religion, l'ISLAM, nos Imams et nos organisations doit être énergiquement dénoncée.
Considérant que la Côte d'Ivoire est un pays laïc et qu'en tant que tel, l'État doit se tenir à équidistance des religions,
AUSSI :
Considérant que l'Islam en Côte d'Ivoire a fait la preuve de sa tolérance, de sa patience et de son endurance,
Considérant que l'Islam agit à la fois sur le temporel et sur le spirituel et que c'est le bien vécu temporel qui donne accès au Paradis,
Considérant que les Imams sont les guides des musulmans et qu'à ce titre, ils ont l'obligation devant Dieu d'aborder dans leurs prêches et sermons les problèmes de la société en vue de l'émergence d'une société juste et équitable où les rapports humains sont sincères,
Considérant que les Imams, dans leurs prêches et sermons, ont toujours, selon leurs obligations et le civisme du musulman, condamné le blâmable, l'illicite, l'amoral, l'immoral et fortement recommandé le convenable,
Nous, Association des femmes musulmanes de Côte d'Ivoire (AFMCI),
1) Dénonçons toutes les manœuvres de toutes natures (politique, civile ou religieuse) par des accointances ridicules et scandaleuses, tendant à faire croire à l'opinion nationale et internationale que la Communauté musulmane est divisée au sommet.
2) Exprimons notre soutien sans faille et notre fierté au COSIM, au CNI ainsi qu'aux organisations alliées : CID-CI, FOI, AMSCI (les sunnites), les seules dignes de représenter la Communauté musulmane de Côte d'Ivoire.
3) Prévenons tout individu se réclamant de l'Islam contre la colère d'Allah et qui ne fait que «consommer la chair de son frère» en le calomniant, le discréditant et le vilipendant.
4) Rappelons à ceux qui ne le sauraient pas encore que l'AFMCI, créée depuis 1991, implantée sur toute l'étendue du territoire national, regroupant des milliers et des milliers de femmes soucieuses de mieux pratiquer leur religion, est membre fondatrice du CNI (Conseil national islamique), dont elle adhère totalement aux idéaux de paix, de confraternité et de tolérance sous l'autorité spirituelle des Imams du COSIM.
Pour le BEN,
La présidente,
Mme FOFANA COULIBALY MARIAME
Le Patriote
Conseil Supérieur des Imams, des Mosquées et des Affaires islamiques
Frédérick Madore
