Article
Fête de la Tabaski : les musulmans célèbrent l'Aïd-el-Kébir
- Title
- Fête de la Tabaski : les musulmans célèbrent l'Aïd-el-Kébir
- Type
- Article de presse
- Creator
- Méité Sindou
- Publisher
-
Notre Voie
- Date
- March 26, 1999
- pages
- 11
- number of pages
- 1
- Subject
- Sékou Sylla
- Language
- Français
- Contributor
-
Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-article-0007008
- content
-
ISLAM
FÊTE DE LA TABASKI
Les musulmans célèbrent l'Aïd-el-Kebir
La communauté musulmane célèbre l'Aïd-el-Kebir demain. Communément appelé la Tabaski, ce grand moment de l'Islam sera marqué, comme il est de tradition, par l'exécution d'une prière de deux rakats à partir de 9 heures, suivie d'un sermon.
De retour de la mosquée, les musulmans procéderont à l'immolation de leurs bêtes. L'imam Sékou Sylla, qui officie à la petite mosquée de la Riviera, indique qu'il est recommandé de choisir une bête saine, c'est-à-dire qui n'est ni malade, ni squelettique, ni borgne, ni boiteuse. Cette bête, précise-t-il, peut être soit un mouton, soit un cabri, un bœuf ou encore un chameau. La viande est consommée par la famille certes, mais elle est essentiellement destinée au partage au profit des amis et des pauvres. Mais, au-delà de ces détails pratiques, la "fête du mouton" a une portée hautement religieuse.
En effet, la célébration de l'Aïd-el-Kebir a pour objet de commémorer les actes de piété d'Abraham, un prophète cher au cœur des musulmans et considéré comme le père du monothéisme. Selon les écritures, Abraham, au cours d'un songe, a vu Dieu exiger de lui qu'il immole son seul fils, un adolescent nommé Ismaël. Ce fils, Abraham l'avait eu sur le tard, vers 100 ans. Le prophète informe sa progéniture et le reste de la famille. Celle-ci unanimement se résout à entériner la volonté divine. Ismaël est conduit en dehors de la ville pour la cérémonie. Mais au moment où il s'apprêtait à immoler son fils, Dieu lui envoie l'ange Gabriel, avec une énorme bête, pour racheter la vie d'Ismaël.
Cet acte, selon l'imam Sékou Sylla, institue "le sacrifice de la bête contre le sacrifice humain, car, en Islam, le sacrifice humain est interdit".
Méité Sindou