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L'imam Légré Yaya et le Raëlien Djossovi : "Que les forces de la Licorne en l'ONUCI quittent la Côte d'Ivoire"
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- Title
- L'imam Légré Yaya et le Raëlien Djossovi : "Que les forces de la Licorne en l'ONUCI quittent la Côte d'Ivoire"
- Publisher
- Notre Voie
- Date
- November 8, 2006
- Abstract
- Il y a des guides religieux dans ce pays qui savent donner de la voix quand la situation s'y prête. Hier, au chapitre des propositions de sortie de crise, des chefs religieux parlant au nom de leurs communautés ont exigé le départ définitif des forces françaises qu'ils perçoivent en Côte d'Ivoire comme des forces d'occupation.
- Language
- Français
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-article-0006699
- content
-
Il y a des guides religieux dans ce pays qui savent donner de la voix quand la situation s'y prête. Hier, au chapitre des propositions de sortie de crise, des chefs religieux parlant au nom de leurs communautés ont exigé le départ définitif des forces françaises qu'ils perçoivent en Côte d'Ivoire comme des forces d'occupation.
La communauté raélienne a été la première à mettre le doigt sur la gâchette. Sa sainteté Djossovi, porte-parole des raéliens, a lâché avec une aisance déconcertante : "Nous demandons le départ des forces colonisateurs pour les remplacer par une force africaine. Nous demandons le départ des forces colonisatrices", s'est-il exprimé sans s'arrêter en si bon chemin. "Il faut remplacer la langue française par la langue anglaise pour mettre fin à la colonisation culturelle".
Selon Djossovi, la France est énormément redevable à l'Afrique et à la Côte d'Ivoire pour avoir pillé ses ressources. Sa sainteté a donc exhorté le chef de l'Etat à ne pas rembourser une dette contractée avec la France. C'est plutôt la France qui doit, selon lui, dédommager la Côte d'Ivoire.
Le guide raélien a, par ailleurs, conseillé au président Laurent Gbagbo de faire sienne la culture de la non-violence, le respect de la vie caractères pour lui de grands révolutionnaires de sa trempe.
Cette voie, les raéliens n'étaient pas les seuls à l'emprunter. L'imam El Hadj Légré Yaya est venu enfoncer le clou. Parlant au nom de la Confédération des associations, organisations et conseils islamiques de Côte d'ivoire, l'imam Légré Yaya a déclaré à l'endroit du chef de l'Etat : "Nous soutenons le combat de libération de l'Afrique dont vous êtes l'un des dignes artisans. Un combat qui se situe dans la lignée de nos illustres pionniers tels Haïlé Selassié d'Ethiopie, Mohamed Abdel Nasser d'Egypte, Patrice Lumumba du Congo, Dr. Nkrumah le ghanéen, Nelson Mandela de l'Afrique du Sud et Hamed Sékou Touré de la Guinée". Après avoir cité les références de la lutte des vrais indépendances, El Hadj Légré Yaya a fini par exiger le départ des forces françaises choisissant bien ses mots : "Nous demandons le départ définitif des forces armées d'occupation du grand satan Jacques Chirac, forces stationnées à Port-Bouët".
En outre, l'intervenant a demandé que les accords de coopération et de défense qui lient la Côte d'Ivoire à la France soient révisés. Légré
Yaya a, pour finir, remis un Coran en or au chef de l'Etat. Il aurait eu ce livre des mains du roi Mohamed VI du Maroc.
On peut dire que le départ des forces militaires étrangères de la Côte d'Ivoire préoccupe tant les religieux que les politiques. Les consultations entreprises par le chef de l'Etat pour écouter les couches autres que les formations politiques promettent.