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La Convention de la société civile exige d'être consultée
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- Title
- La Convention de la société civile exige d'être consultée
- Creator
- Faustin Yao K.
- Publisher
- Notre Voie
- Date
- November 7, 2005
- Abstract
- Au cours de la conférence de presse qu'il a animée, le samedi 5 novembre dernier, à l'Hôtel du District, M. Patrick N'Gouan, président de la Convention de la société civile ivoirienne (CSCI), a exigé que l'avis de la société civile soit pris en compte dans le processus de sortie de crise.
- Language
- Français
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-article-0006672
- content
-
Au cours de la conférence de presse qu'il a animée, le samedi 5 novembre dernier, à l'Hôtel du District, M. Patrick N'Gouan, président de la Convention de la société civile ivoirienne (CSCI), a exigé que l'avis de la société civile soit pris en compte dans le processus de sortie de crise.
"Nous sommes exclus du processus de sortie de crise et c'est vraiment dommage. Nous pensions que le président Obasanjo nous recevrait. Mais ce ne fut pas le cas. Il faut absolument que nous soyons associés aux prises de décisions pour l'avenir du pays, car la classe politique seule ne peut pas décider pour les Ivoiriens. Une telle manière de faire démontre que la Côte d'Ivoire n'est pas un pays démocratique", a-t-il déclaré. Avant d'affirmer que la vraie démocratie repose sur deux piliers, à savoir la classe politique et la société civile.
En tout état de cause, M. Patrick N'Gouan a fait savoir que la CSCI se battra pour faire entendre sa voix dans le processus en cours. Il a donc annoncé que des démarches seront entreprises auprès de l'ambassade du Nigeria à Abidjan pour que le point de vue de la société civile sur la nomination du Premier ministre parvienne au chef de l'Etat nigérian.
M. Patrick N'Gouan estime que les négociations pour la nomination du Premier ministre sont bloquées. Il a donc énuméré des critères qui doivent présider à la désignation du futur locataire de la Primature.
Selon lui, le successeur de Seydou Diarra doit avoir un passé vierge, un sens très élevé de l'intérêt national, un esprit d'ouverture, une grande capacité d'écoute, une expérience professionnelle d'au moins 10 ans. En outre, il doit être rassembleur, impartial, de bonne moralité. Et il doit collaborer avec la société civile. En outre, le président de la CSCI exige que le futur gouvernement n'excède pas 25 membres.
Poursuivant, M. Patrick N'Gouan, qui avait à ses côtés M. Koné Soromadi et El Hadj Diomandé, représentant respectivement l'UGTCI et le Front de la Ouma islamique, a déclaré que la société civile exige d'être associée à l'élaboration du programme d'activités du futur gouvernement au cours du forum prévu à Yamoussoukro. Le président de la CSCI estime que la société civile doit être associée à la préparation dudit forum. "Cela nous permettra d'expliquer, par exemple, que le nombre de participants ne doit pas excéder 100 pour des raisons d'efficacité. De plus, la société civile doit avoir 50% des participants", a-t-il indiqué.
Après quoi il a fait savoir que les divergences de vue entre les organisations de la société civile ne doivent pas justifier leur mise à l'écart du processus de paix.
Par ailleurs, le conférencier a salué la résolution 1633 du Conseil de sécurité de l'ONU qui, selon lui, prescrit clairement qu'il faut le désarmement et le démantèlement des milices.
Au cours de cette conférence de presse, M. Patrick N'Gouan s'est défendu d'être militant du PIT. "Je ne vous dirai pas mon parti politique", a-t-il lâché. Avant de nuancer ses propos en soutenant qu'il n'a peut-être pas de parti politique. "On me fait un mauvais procès et aussi à la LIDHO en disant que nous défendons les thèses du PIT. Mais je tiens à rappeler que le président Laurent Gbagbo a toujours dit qu'il est le créateur de la LIDHO Enfin, tout cela n'est pas le plus important. L'essentiel est de savoir si les idées que nous défendons au sein de la CSCI sont pertinentes ou non", a-t-il conclu.