Article
Désignation de Youssouf Bakayoko à la tête de la CEI : Ouattara et Bédié refusent la paix
- en
- fr
- Hierarchies
-
Côte d'Ivoire
- Articles de journaux (1648 items)
- Agence Ivoirienne de Presse
- Fraternité Hebdo (74 items)
- Fraternité Matin (623 items)
- Ivoire Dimanche
- L'Alternative
- L'Intelligent d'Abidjan
- La Voie (185 items)
- Le Jour (16 items)
- Le Jour Plus
- Le Nouvel Horizon (4 items)
- Le Patriote (291 items)
- Notre Temps (5 items)
- Notre Voie (450 items)
- Publications islamiques (880 items)
- AJMCI Infos (4 items)
- Al Minbar (12 items)
- Al Muwassat Info (2 items)
- Al-Azan (13 items)
- Alif (69 items)
- Allahou Akbar (1 item)
- Bulletin d'information du CNI (1 item)
- Islam Info (695 items)
- Les Échos de l'AEEMCI (1 item)
- Plume Libre (82 items)
- Photographies (Côte d’Ivoire) (4 items)
- Références (Côte d'Ivoire) (239 items)
- Articles de journaux (1648 items)
- Title
- Désignation de Youssouf Bakayoko à la tête de la CEI : Ouattara et Bédié refusent la paix
- Publisher
- Notre Voie
- Date
- September 10, 2014
- Abstract
- Le consensus obtenu entre l'opposition et le pouvoir pour la mise en place du bureau de la Cei a volé en éclats, vendredi dernier. En lieu et place d'un bureau consensuel comme convenu par les différents acteurs du processus, les partisans du pouvoir, sur la dictée de leurs parrains, ont pondu en toute illégitimité une Cei très partisane, voire sectaire. Le comble dans l’affaire, c'est que la présidence de l'institution a été de nouveau confiée au tristement célèbre Youssouf Bakayoko, l'homme par qui la Côte d’Ivoire a connu sa toute première guerre postélectorale.
- number of pages
- 1
- Language
- Français
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-article-0006596
- content
-
Le consensus obtenu entre l'opposition et le pouvoir pour la mise en place du bureau de la Cei a volé en éclats, vendredi dernier. En lieu et place d'un bureau consensuel comme convenu par les différents acteurs du processus, les partisans du pouvoir, sur la dictée de leurs parrains, ont pondu en toute illégitimité une Cei très partisane, voire sectaire. Le comble dans l’affaire, c'est que la présidence de l'institution a été de nouveau confiée au tristement célèbre Youssouf Bakayoko, l'homme par qui la Côte d’Ivoire a connu sa toute première guerre postélectorale. La seule évocation du nom du représentant officiel du Pdci (en mission pour Ouattara) ravive dans la mémoire collective le souvenir de celte sale guerre et des crimes odieux commis par les rebelles barbares venus du nord. Le Fpi et ses alliés qui n’ont pas voulu cautionner la forfaiture ont simplement claqué la porte. Le front du refus d’une Cei déséquilibrée peut également compter sur le soutien du représentant de l’église catholique, de celui du Mfa, ainsi que ceux de la société civile Le clash survenu à la Cei n'a pas d’autre explication que la mauvaise volonté du régime en place, qui veut opérer un autre passage en force en 2015 En cooptant de nouveau Youssouf Bakayoko, Alassane Dramane Ouattara et Henri Konan Bédié caressent le noir dessein de rééditer leur exploit de 2010 à travers un autre braquage électoral. En agissant ainsi, les deux têtes de la coalition Rhdp au pouvoir achèvent de convaincre le monde entier sur leur refus de la paix. Sinon, comment comprendre qu’au moment où tous les acteurs nationaux et internationaux cherchent les voies et moyens d'éloigner définitivement le spectre d'une autre guerre postélectorale, le régime Ouattara s'accroche à un individu dont le nom rime avec la fraude électorale et la guerre ? Le choix porté sur «Monsieur il n'est pas encore minuit» fait froid dans le dos et annonce un autre vilain coup contre la Côte d'Ivoire. Qu’on se le dise franchement, Youssouf Bakayoko n’a pas le sens du devoir républicain de même qu'il n'a jamais pris conscience de sa responsabilité, en sa qualité de président de la Cei, à garantir un climat apaisé à travers des décisions justes et impartiales. Il est foncièrement partisan, négativement marqué et ne peut pas garantir des élections démocratiques, transparentes et équitables. Au nom de la paix, Ouattara et Bédié devraient accepter d’écarter ce pion dangereux pour la paix et la cohésion sociale.
Les propos irresponsables de Koné Bruno
«Un éventuel retrait du FPI ne menacera pas le calendrier électoral». Ces propos rapportés par le quotidien gouvernemental Fraternité Matin, dans son édition du lundi 8 septembre 2014, à la page 8, sont de Koné Nabagné Bruno, ministre de la poste et des technologies de l'information et de la communication, le porte-parole du gouvernement ivoirien n'a eu nullement besoin de s’embarrasser de fioritures pour tancer le Front populaire ivoirien (FPI) sur les antennes de la radio nationale Pour lui, le parti de Pascal Affi N’Guessan ne pèserait pas lourd sur l’échiquier politique national et son retrait de la Commission électorale indépendante (Cei), n’aurait aucun impact sur le calendrier électoral.
Que Bruno Nabagné Koné se trompe en tenant des propos aussi irresponsables ! D'abord, il n’y a pas que le Fpi qui a claqué la porte des travaux de la Commission centrale de la Cei. Avec le Fpi, il y a tous ses alliés de l'Alliance des forces démocratiques de Côte d’Ivoire qui compte douze partis politiques non négligeables. Il y a également la société civile, l'Eglise catholique et le Mouvement des forces d’avenir (Mfa), membre de la coalition au pouvoir, qui ont refusé de cautionner la forfaiture du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp). La coalition au pouvoir ayant soutenu aveuglement sa proposition de vote mécanique pour asseoir Youssouf Bakayoko à la tête de la Cei. Quand cinq commissaires sur les 17 que compte la Commission centrale de la Commission électorale indépendante (Cei) quittent le navire avant même qu'on ne jette les amarres, c'est qu’il y a problème. Ne pas le voir ainsi, c’est se moquer de la vie de toute une nation.
Ensuite. Bruno Nabagné doit savoir que si l'absence du Fpi du processus électoral était aussi négligeable comme il le prétend, le gouvernement Ouattara n’aurait pas attendu deux mois pour négocier sa participation et celle de ses alliés. Il aurait installé la Commission centrale de la Cei et personne n'aurait crié gare Mais c'est justement parce que le parti créé par Laurent Gbagbo et les partis qui l'accompagnent sont si importants que le gouvernement a mobilisé toute la communauté internationale pour obtenir leur accord.
Enfin, Bruno Nabagné Koné devrait surtout craindre pour les élections qui seraient organisées par une Cei totalement déséquilibrée. Lorsqu'il jubile déjà à l’idée que le Rassemblement des républicains (Rdr) et ses alliés vont conduire toutes les opérations électorales de façon solitaire, il devrait aussi savoir que le résultat ne sera jamais crédible ni accepté par tous. Parce qu’une commission électorale déséquilibrée ne peut donner que des résultats déséquilibrés à terme.
Robert KRASSAULT
ciurbaine@yahoo.fr
Le manque de sagesse perdra Youssouf Bakayoko
Le processus électoral que l’on croyait désormais sur les rails est à nouveau grippé. La faute au pouvoir qui s'entête, contre tout bon sens, à maintenir le tristement célèbre Youssouf Bakayoko, monsieur « il n’est pas encore minuit », à la tête de la commission électorale indépendante. Conséquence, l'alliance des forces démocratiques (AFD) regroupant les partis de l'opposition significative, la société civile et le mouvement des forces d’avenir (MFA) un parti membre de la coalition au pouvoir, ont décidé de suspendre leur participation à la CEI.
Mais le plus choquant dans l’affaire c’est l'attitude personnelle, de M. Youssouf Bakayoko lui-même. On peut comprendre en effet que Ouattara et Bedié pour des raisons qui leur sont propres, veuillent faire plaisir à un ami. Mais ce qui est difficilement compréhensible c'est que l’homme lui-même se bat de toutes ses forces pour rester en poste. M. Bakayoko, a occupé de grandes responsabilités dans ce pays. Diplomate de carrière, ancien député à l’Assemblée nationale, ministre des affaires étrangères puis président de la CEI. La nation l’a suffisamment honoré. Il aurait donc, vu les conditions dans lesquelles se déroulées les élections de 2010, dire sagement à Ouattara de lui trouver autre chose à faire. Si tant est qu’il ne veut pas d’une retraite honorable. Malheureusement, au lieu de cela c'est lui-même qui joue des coudes pour garder son fauteuil. Courant le risque d'être honni. Et humilié.
Aujourd’hui, dans la rue Abidjanaise, ils sont nombreux ceux qui critiquent sans trop grande gourmandise. Qui rappelle malheureusement l'Afrique de la médiocrité. De ceux qui refusent l’autocritique et qui s'enferme dans des logiques suicidaires pour eux et leur communauté.
Guillaume T. GBATO