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Désignation de Youssouf Bakayoko à la tête de la CEI : révélation troublante sur le rôle joué par l'imam Diakité Ousmane
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- Title
- Désignation de Youssouf Bakayoko à la tête de la CEI : révélation troublante sur le rôle joué par l'imam Diakité Ousmane
- Creator
- Koukougnon Zabril
- Publisher
- Notre Voie
- Date
- September 10, 2014
- Abstract
- Cinq jours après la reconduction de Youssouf Bakayoko à la présidence de la Commission électorale indépendante (Cei), les langues se délient sur deux jours de débat à huit clos au cours desquels les commissaires centraux de la Cei ont étalé les contradictions au sein de la société ivoirienne.
- Page(s)
- 2
- 3
- number of pages
- 2
- Subject
- Commission Électorale Indépendante
- Ousmane Diakité
- Conseil Supérieur des Imams, des Mosquées et des Affaires islamiques
- Language
- Français
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-article-0006565
- content
-
Désignation de Youssouf Bakayoko à la tête de la CEI : révélation troublante sur le rôle joué par l'imam Diakité Ousmane Cinq jours après la reconduction de Youssouf Bakayoko à la présidence de la Commission électorale indépendante (Cei), les langues se délient sur deux jours de débat à huit clos au cours desquels les commissaires centraux de la Cei ont étalé les contradictions au sein de la société ivoirienne.
Le clash survenu, le vendredi 5 Septembre dernier, selon des sources proches de la Cei, avec la sortie des représentants de l’opposition significative (AFD), du Mfa et du représentant du clergé catholique, est la résultante d’une perception différente du processus de réconciliation en Côte d’Ivoire mais surtout d’une société ivoirienne profondément divisée en deux camps.
Au cours des débats pour la recherche du consensus afin que toutes les entités de la Cei soient équitablement re présentées au sein du bureau de six membres, en raison de deux représentants respectivement pour le RHDP, l’opposition et la société civile, le représentant de la confession religieuse musulmane, l’iman Diakité Ousmane aurait trouvé superfétatoire, le débat sur la recherche du quantum au sein du bureau, pour demander, que, le consensus se fasse sur un seul homme, M. Youssouf Bakayoko. C’est cette intervention d’un des représentants de la société civile, qui serait à l’origine du clash entre les commissaires centraux.
Bien avant l’intervention de l’imam, certains commissaires souhaitaient que la société civile préside la Cei, pour départager les politiques qui seront en compétition, au moment des joutes électorales. Cette proposition était largement partagée par la majorité des commissaires lorsque l’imam Diakité a profité de son tour de parole, pour faire une proposition sur la désignation sur une personnalité, au lieu de se prononcer sur le positionnement de chacune des entités dans le bureau de la Cei.
C’est l’intervention de l’imam qui serait à l’origine du clash. Les autres représentants de la société civile auraient été médusés par la proposition hors norme de leur collègue, qui venait ainsi de déclarer son penchant pour un camp, alors que, la société civile s’est toujours voulue équidistante des acteurs politiques. La proposition de l’imam Diakité Ousmane annulait de facto, la forte inclinaison des consultations pour la présidence de la Cei par la société civile. Les autres membres de la société civile totalement surpris auraient préféré ne pas se prononcer, au moment de leur tour de parole, n’ayant pas eu suffisamment de temps, pour digérer la surprise de l’intervention partisane de leur collègue, qui remettait en cause, le principe de la neutralité de toute les composantes de la société civile.
C’est alors qu’indique notre source, que les commissaires centraux ont assisté à un véritable pugilat entre les représentants de l’opposition significative et les représentants de l’administration. Contrairement à ce qu’on aurait pu imaginer, les représentants du RHDP auraient été, eux aussi, surpris par la proposition inattendue de l’imam si bien qu’ils auraient majoritairement émis des avis réservés. Ce sont plutôt les représentants du gouvernement et des autres institutions de l’État, qui se seraient transformés, en propagandiste de Youssouf Bakayoko et ont tenu la dragée haute au moment des débats, à l’opposition significative.
Les représentants de l’opposition significative, affirment nos sources, ont indiqué au cours des débats que, s’il y avait un consensus à rechercher autour des hommes, c’était bien autour de la personne de Youssouf Bakayoko, en ce que tout le monde devrait s’accorder qu’il ne remplissait aucun critère pour présider la Cei. Pour l’opposition significative, la proposition de l’imam était hors cadre et sans objet et pour preuve : en dehors des considérations de politique politicienne, M. Bakayoko Youssouf a violé dans un passé très récent, la constitution ivoirienne qui consacre l’indépendance de la commission indépendante en charge des élections. En proclamant, un résultat en dehors du délai légal de trois jours, il a violé le code électoral. En allant au quartier général d’un candidat pour prononcer un résultat qui n’a pas fait l’objet de délibération de la commission centrale de la Cei, M. Bakayoko a violé la loi sur la Cei et son serment. D’un point de vue exclusivement juridique, cet homme qui devrait faire l’objet de poursuites judiciaires pour forfaiture, ne pouvait présider la commission électorale indépendante.
Les positions tranchées des deux camps ont permis aux commissaires de se forger leur propre opinion qui a certainement déterminé les comportements que l’on a observé avant et pendant le vote.
Si l’on considère que la sortie du représentant du clergé catholique fait de lui de facto, un militant du Fpi, peut-on considérer pour autant, l’intervention de l’imam comme celle d’un militant du RHDP ? Que dira-t-on de l’attitude de la représentante de la société civile non confessionnelle qui bien que présente au moment du déroulement du scrutin a refusé d’y participer ? Enfin, quelle interprétation fait-on, de la sortie du représentant du Mfa, un parti membre du RHDP, la coalition politique qui exerce le pouvoir exécutif.