Article
Fête de la Tabaski : des prières et des bêtes immolées à la place Idi à Cadjèhoun
- Title
- Fête de la Tabaski : des prières et des bêtes immolées à la place Idi à Cadjèhoun
- Type
- Article de presse
- Creator
- Yêdafou Kouchémin
- Publisher
-
La Nation
- Date
- August 22, 2018
- DescriptionAI
- La communauté musulmane de Cotonou-Ouest a célébré la Tabaski (Aïd el-Kebir) par une prière rituelle à la place Idi de Cadjèhoun, dirigée par l'imam Ligali Issiaka. Après un sermon axé sur le sacrifice, le partage et le pardon, l'imam a immolé deux moutons, autorisant les fidèles à faire de même. Cette fête majeure commémore la dévotion du prophète Ibrahim, impliquant le sacrifice d'un animal et le partage de sa viande, et marque la fin du pèlerinage du Hajj. Des personnalités comme la ministre Aurélie Adam Soulé Zoumarou ont participé, priant pour la paix et la prospérité du Bénin.
- pages
- 8
- number of pages
- 1
- Language
- Français
- Source
-
La Nation
- Contributor
-
Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-article-0006518
- content
-
Fête de la Tabaski
La communauté musulmane de Cotonou-Ouest a sacrifié à la traditionnelle prière de l'Aïd el-Kebir ou la Tabaski. À la place Idi de Cotonou Aéroport Cadjèhoun, les fidèles ne se sont pas fait prier pour sacrifier à la prière rituelle, qui marque le début de la fête la plus importante de la religion, suivie de l'immolation par l'imam de deux moutons.
- Par Yêdafou KOUCHÉMIN (Stag.)
À Cotonou, déjà à 8 h 30, les rues grouillaient de fidèles musulmans pressés de rallier la place Idi la plus proche. Celle réservée juste derrière l'aéroport de Cotonou Cadjèhoun est prise d'assaut en l'espace de quelques minutes par des fidèles. Ceux-ci ne voudraient pour rien au monde rater cette prière, la plus importante, selon certains. À 9 h 00, Ligali Issiaka, imam de la mosquée centrale de Cadjèhoun, s'installe devant les membres de la communauté.
Des prières et des bêtes immolées à la place Idi à Cadjèhoun
Les fidèles musulmans de Cadjèhoun immolent le bélier après la prière. À sa vue, les retardataires se sont dépêchés pour se mettre en position et accomplir le rituel. Sept minutes plus tard, début de la prière présidée par l'imam. Les deux unités de prières (rakats) que recommandent les rites de l'Aïd sont accomplies. Elle a duré cinq minutes chrono. C'est une prière de bénédiction de Dieu, signalent les musulmans approchés. Cette prière cède la place au sermon du dirigeant spirituel Ligali Issiaka, un message axé sur le sacrifice, le partage, mais surtout le pardon et la réconciliation. Suite à son prêche, l'imam a immolé deux moutons en signe de dévotion. Les fidèles sont ainsi autorisés à poursuivre les immolations dans leurs maisons.
Paix et prospérité
Aurélie Adam Soulé Zoumarou, ministre de l'Économie numérique et de la Communication, a exprimé la soumission à Dieu présente à cette prière. Elle dit être clément et le miséricordieux, toute joyeuse d'accomplir ce rituel. Elle rappelle, selon Rach Olorodé, Oustaz de la mosquée centrale de Vodje, la force de la foi d'Ibrahim (as), symbolisée par l'épisode où il accepte de sacrifier, à l'ordre de Dieu, son unique Ismaël. Au dernier moment, rappelle ce dirigeant de communauté musulmane, un mouton fut substitué à l'enfant qui devait être l'offrande sacrificielle. En souvenir de cette dévotion d'Ibrahim à Dieu, les musulmans sacrifient un animal, souvent un mouton, dont un tiers est donné en charité aux pauvres. Le reste de la viande est consommé en famille, distribué aux voisins, aux connaissances, etc. La fête a lieu le 10 du mois de Dhou al-Hijja, le dernier mois du calendrier lunaire, après Waqfat Arafa (station sur le mont Arafat) et marque la fin du hadj, le pèlerinage à La Mecque.
Les bêtes sacrifiées après la prière et consacrées à la fête seront sources de bénédiction pour tout le peuple béninois. « C'est notre vœu, c'est notre souhait », indique-t-elle, avant d'implorer Allah de l'exaucer. Le ministre a souhaité une bonne célébration de la fête du sacrifice dans « la piété, la joie ». Elle invoque Allah à accepter les sacrifices et à exaucer les prières. L'ancien ministre Alassane Soumanou, rencontré sur les lieux, dit avoir prié pour tous les croyants, les musulmans en priorité. Il affirme avoir demandé la paix et la prospérité pour tout le monde. « Dans ce monde, nous sommes arrivés rien que pour adorer Dieu d'abord, et ensuite souhaiter qu'il nous apporte longévité et prospérité », souligne-t-il. Il se réjouit que le Bénin soit un pays de croyants. La fête du sacrifice commémore la fin du calendrier lunaire.