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Les confessions religieuses du Zou et des Collines se prononcent sur la santé familiale
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- Title
- Les confessions religieuses du Zou et des Collines se prononcent sur la santé familiale
- Creator
- Reine Azifan
- Publisher
- La Nation
- Date
- October 25, 2000
- Page(s)
- 4
- number of pages
- 1
- Language
- Français
- Source
- La Nation
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-article-0006509
- extracted text
-
Les confessions religieuses du Zou et des Collines se prononcent sur la santé familiale
Par Reine AZIFAN
pomographiques et qui influence
« La santé de la reproduction ne prône pas l'avortement »
Au cours des différentes séances de travail avec les religieux, l'occasion a été donnée au directeur de la santé familiale, Dr Nestor Azandégbé de dire ce qu'est la santé familiale, ses composantes, ainsi que les actions menées pour arrêter la propagation du VIH/SIDA au Bénin. Selon le docteur, la santé familiale, c'est la santé appliquée aux membres de la famille: la mère, les enfants, les jeunes et le père, c'est-à-dire l'homme.
La santé appliquée à ces quatre éléments constitue les quatre composantes de la santé familiale. Il a expliqué qu'après le sommet du Caire sur la population, le Bénin a choisi d'adopter le terme « santé familiale » au lieu de « santé de la reproduction » pour rendre le concept plus acceptable.
Malheureusement, dans l'entendement de beaucoup de personnes-et c'est ce qu'ont dit les religieux santé de la reproduction signifie planification familiale, avortement, limitation des naissances. La politique nationale de santé familiale élaborée en 1998 vise à améliorer la santé de la mère
et de l'enfant à travers la réduction des taux de mortalité, à sauver la jeune fille des avortements provoqués qui entrainent souvent la mort, à impliquer l'homme en tant que chef de ménage dans ce processus.
Les moyens d'action sont entre autres, l'éducation des jeunes à la vie sexuelle et à la parentée responsable, la sensibilisation des femmes et des hommes sur l'espacement des naissances,
enfants. Ces
Dans le cadre de la tournée qu'elle a effectuée du 17 au 21. octobre 2000 dans les départements du Zou et des Collines, le ministre de la Santé publique, Marina d'Almeida-Massougbodji, a rencontré les responsables et les fidèles des confessions religieuses. L'objectif de cette rencontre est de recueillir leurs observations sur la politique nationale de santé familiale et sur l'épineux problème du
les
image
Les protestants acceptent le condom
constituent un des moyens propogation du Sida, estiment un moyen qu'on peut facilemen
Chez les fidèles de l'Eglise Protestante Méthodiste du Bénin de la région Zou-Collines, le préservatif est accepté non pas pour encourager la débauche, mais pour se protéger contre les infections sexuellement transmissibles, a fait remarquer le Pasteur de l'Eglise de Dassa-Zoumè.
Selon lui, « il faut avoir le courage de parler aux enfants, car si nous leur cachons des choses, ils iront les apprendre mal ailleurs » . Ici également, les protestants ont fustigé la publicité sur le condom à la Télévision nationale.
Ils sont allés jusqu'à demander au ministre de la Santé d'intervenir pour que la diffusion de ces spots soit supprimée car « ces images qui s'imposent à nous n'éduquent pas.
Il faut tenir compte de notre contexte, de notre environnement culturel et c'est ce qui manque à vos messages » >, ont-ils expliqué. Ils ont enfin proposé que les membres des COGEC et COGES soient formés et mis à contribution pour sensibiliser et passer de bons messages aux populations qui demeurent encore pour la plupart mal informées.
éliminer.
Dix nouveaux cas de sida reçus à Davougon par semaine
SIDA.
publicité à outrance faite autour du condom comme moyen de se protéger contre le SIDA. C'est une solution de facilité qui n'éduque pas la jeunesse, estiment les intervenants qui souhaitent que désormais, l'accent soit mis sur les méthodes naturelles de contraception, sur l'abstinence et la fidélité en ce qui concerne le SIDA.
C'est ainsi que les musulmans, les protestants et les catholiques ont tour à tour échangé avec la délégation ministérielle et ont exprimé dans un langage, franc et sincère, leurs points de vue sur la politique nationale de santé familiale telle qu'elle est mise en oeuvre et sur la manière dont la lutte contre le SIDA se mène au Bénin Tous les intervenants, toutes confessions religieuses confondues, ont fustigé la
Au dispensaire Sain Camille de Davougon où Mme Massougbodji a eu une séance de travail avec le clergé du Zou, le religieux et religieuses ont fait le mêmes observations et critique que leurs homologues de Collines. Pour donner une idée d l'ampleur des ravages du sida dan le département, l'administrate adjoint du projet Sèdékon-Carita au niveau du Zou et des Collines, M Patrick Serges Lègonou, a fait savo que depuis le démarrage du proje en 1995, plus de mille cas de Sid ont été suivis dans ce dispensaire Il a ajouté que par semaine, is reçoivent dix nouveaux cas. Ce qu ne veut nullement dire que tous ces cas proviennent de Davougon a du Département du Zou seulement « Des malades viennent même de Lomé au Togo se faire soigner ici a-t-il précisé.
Pour le Curé de la paroiss de Covè, le Père Pierre David Bal le ministère de la Santé et les acter de la lutte contre le Sida n'insiste pas suffisamment sur l'abstinenc et la fidélité dans leurs campagnes de sensibilisation. « Il faut les méthodes promouvoir naturelles de contraception estiment-t-ils. Emboîtant le pas à leurs homologues, ils on également condamné la publicité outrance du condom dans les médias. « Le sexe en dehors d couple n'est que animalité, a précisé un autre.
Le moins qu'on puisse di après toutes ces séances de traval avec les représentants des confessions religieuses du Zou des Collines, est que la délégatio ministérielle a fait une rich moisson, quant aux observation sur la politique nationale de san familiale et à la lutte contre le sid
Photo: Jean ADANDE
« La SR est un panier dans lequel on met tout »
Chez les catholiques, la discussion a été on ne peut plus riche d'autant plus que le clergé s'intéresse depuis longtemps et avait beaucoup de choses à dire sur la santé de la reproduction et la lutte contre le SIDA au Bénin. Que ce soit à Dassa, sous la présidence de Mgr Antoine Ganyé, évêque de Dassa ou à Davougon sous la présidence de Mgr Lucien Agboka, évêque d'Abomey, le discours a été le même.
« La SR est un panier dans lequel on a mis tout. Ce qui est bon, ce qui est moins bon et ce qui est mauvais » , a dit d'entrée de jeu Mgr Ganyé. L'une de ces choses est l'avortement, massivement pratiqué et prêché par des
médecins dans le milieu rural, a fustigé le prélat. Il a fait allusion à la lettre pastorale « Ne laissons pas bafouer la famille béninoise et africaine » qui est selon lui une lettre pour sensibiliser les fidèles afin qu'ils sauvegardent les valeurs familiales, pour rendre les gens plus responsables. « C'est aussi pour dire à l'Europe, ça suffit, ce n'est une lettre contre personne » , a déclaré Mgr Ganyé. Les uns après les autres, les religieux et religieuses des Collines ont dénoncé « <les ordures » qu'on diffuse à la télévision comme danses, publicités et autres films
etc...
A en croire Mme Massougbodji, la rencontre avec les religieux vise à recueillir leurs observations et critiques sur le Document de politique nationale de santé familiale et sur la Déclaration de politique de population pour bâtir une nouvelle politique de santé familiale. A ce sujet, les religieux n'ont trouvé rien à reprocher au document, c'est la mise en oeuvre de cette politique qui pose problème.
Pour Mme Massougbodji « il y a eu incompréhension » , car la santé de la reproduction ne prône pas l'avortement, ni la limitation des naissances. « Notre pays est souspeuplé » et il serait illogique de prôner la limitation des naissances comme c'est le cas dans certains pays européens, a souligné le MSP.
« Les musulmans exigent le respect des lois coraniques »
Pour les musulmans du Zou et des Collines, c'est parce que nous ne suivons pas les principes du Coran que nous avons aujourd'hui le SIDA. Même si certains considèrent cette maladie comme une punition de Dieu, ils reconnaissent tous qu'il faut prendre des mesures que sont: renforcer la croyance, respecter les lois coraniques, être fidèle aux conjoints, éduquer les enfants. Le condom est, selon un imam, une « chose très sale » dont il ne saurait parler à ses fidèles. Tout en fustigeant la manière dont certaines personnes, notamment les jeunes filles s'habillent aujourd'hui, les musulmans demandent aux femmes de se protéger le corps jusqu'aux orteils pour éviter la tentation. Par rapport à la santé familiale, certains ne comprennent pas qu'on puisse lier nombre d'enfants et poids économique.
« C'est Dieu qui donne les enfants et c'est lui qui donne ce qu'ils vont manger » , a déclaré un Alpha.
Vue partielle des musulmans ayant pris part à la séance de travail
Ces observations sero
prises en compte da l'élaboration du prochain Docume. de politique nationale de sa familiale, a dit Mme Massougbo Elle indiquera qu'au fait, il y ap de convergence entre démarches prônées par ministère et les religions que divergence. Il s'agira de renfor ces points de convergence trouver un terrain d'entente en qui concerne les points divergence. Ce qui veut dire, se elle, qu'il n'y a pas de contradict entre l'action des confessio religieuses et celle du ministère la Santé sur le terrain.
el
Le présidium à la séance de travail avec le clergé
à Davougon -
SIDA.
C'est ainsi que les musulmans, les protestants et les catholiques ont tour à tour échangé avec la délégation ministérielle et ont exprimé dans un langage, franc et sincère, leurs points de vue sur la politique nationale de santé familiale telle qu'elle est mise en oeuvre et sur la manière dont la lutte contre le SIDA se mène au Bénin Tous les intervenants, toutes confessions religieuses confondues, ont fustigé la
Dans le cadre de la tournée qu'elle a effectuée du 17 au 21. octobre 2000 dans les départements du Zou et des Collines, le ministre de la Santé publique, Marina d'Almeida-Massougbodji, a rencontré les responsables et les fidèles des confessions religieuses. L'objectif de cette rencontre est de recueillir leurs observations sur la politique nationale de santé familiale et sur l'épineux problème du
Vue partielle des musulmans ayant pris part à la séance de travail
publicité à outrance faite autour du condom comme moyen de se protéger contre le SIDA. C'est une solution de facilité qui n'éduque pas la jeunesse, estiment les intervenants qui souhaitent que désormais, l'accent soit mis sur les méthodes naturelles de contraception, sur l'abstinence et la fidélité en ce qui concerne le SIDA.
Photo : Jean ADANDE
etc…
A en croire Mme Massougbodji, la rencontre avec les religieux vise à recueillir leurs observations et critiques sur le Document de politique nationale de santé familiale et sur la Déclaration de politique de population pour bâtir une nouvelle politique de santé familiale. A ce sujet, les religieux n'ont trouvé rien à reprocher au document, c'est la mise en oeuvre de cette politique qui pose problème.
Pour Mme Massougbodji « il y a eu incompréhension » , car la santé de la reproduction ne prône pas l'avortement, ni la limitation des naissances. « Notre pays est souspeuplé » et il serait illogique de prôner la limitation des naissances comme c'est le cas dans certains pays européens, a souligné le MSP.
« Les musulmans exigent le respect des lois coraniques »
Pour les musulmans du Zou et des Collines, c'est parce que nous ne suivons pas les principes du Coran que nous avons aujourd'hui le SIDA. Même si certains considèrent cette maladie comme une punition de Dieu, ils reconnaissent tous qu'il faut prendre des mesures que sont : renforcer la croyance, respecter les lois coraniques, être fidèle aux conjoints, éduquer les enfants. Le condom est, selon un imam, une « chose très sale » dont il ne saurait parler à ses fidèles. Tout en fustigeant la manière dont certaines personnes, notamment les jeunes filles s'habillent aujourd'hui, les musulmans demandent aux femmes de se protéger le corps jusqu'aux orteils pour éviter la tentation. Par rapport à la santé familiale, certains ne comprennent pas qu'on puisse lier nombre d'enfants et poids économique.
« C'est Dieu qui donne les enfants et c'est lui qui donne ce qu'ils vont manger » , a déclaré un Alpha.
Les confessions religieuses du Zou et des Collines se prononcent sur la santé familiale
« La santé de la reproduction ne prône pas l'avortement »
Au cours des différentes séances de travail avec les religieux, l'occasion a été donnée au directeur de la santé familiale, Dr Nestor Azandégbé de dire ce qu'est la santé familiale, ses composantes, ainsi que les actions menées pour arrêter la propagation du VIH/SIDA au Bénin. Selon le docteur, la santé familiale, c'est la santé appliquée aux membres de la famille : la mère, les enfants, les jeunes et le père, c'est-à-dire l'homme.
La santé appliquée à ces quatre éléments constitue les quatre composantes de la santé familiale. Il a expliqué qu'après le sommet du Caire sur la population, le Bénin a choisi d'adopter le terme « santé familiale » au lieu de « santé de la reproduction » pour rendre le concept plus acceptable.
Malheureusement, dans l'entendement de beaucoup de personnes-et c'est ce qu'ont dit les religieux santé de la reproduction signifie planification familiale, avortement, limitation des naissances. La politique nationale de santé familiale élaborée en 1998 vise à améliorer la santé de la mère
et de l'enfant à travers la réduction des taux de mortalité, à sauver la jeune fille des avortements provoqués qui entrainent souvent la mort, à impliquer l'homme en tant que chef de ménage dans ce processus.
Les moyens d'action sont entre autres, l'éducation des jeunes à la vie sexuelle et à la parentée responsable, la sensibilisation des femmes et des hommes sur l'espacement des naissances,
Par Reine AZIFAN
Chez les fidèles de l'Eglise Protestante Méthodiste du Bénin de la région Zou-Collines, le préservatif est accepté non pas pour encourager la débauche, mais pour se protéger contre les infections sexuellement transmissibles, a fait remarquer le Pasteur de l'Eglise de Dassa-Zoumè.
Selon lui, « il faut avoir le courage de parler aux enfants, car si nous leur cachons des choses, ils iront les apprendre mal ailleurs » . Ici également, les protestants ont fustigé la publicité sur le condom à la Télévision nationale.
Ils sont allés jusqu'à demander au ministre de la Santé d'intervenir pour que la diffusion de ces spots soit supprimée car « ces images qui s'imposent à nous n'éduquent pas.
Il faut tenir compte de notre contexte, de notre environnement culturel et c'est ce qui manque à vos messages » >, ont-ils expliqué. Ils ont enfin proposé que les membres des COGEC et COGES soient formés et mis à contribution pour sensibiliser et passer de bons messages aux populations qui demeurent encore pour la plupart mal informées.
« La SR est un panier dans lequel on met tout »
Chez les catholiques, la discussion a été on ne peut plus riche d'autant plus que le clergé s'intéresse depuis longtemps et avait beaucoup de choses à dire sur la santé de la reproduction et la lutte contre le SIDA au Bénin. Que ce soit à Dassa, sous la présidence de Mgr Antoine Ganyé, évêque de Dassa ou à Davougon sous la présidence de Mgr Lucien Agboka, évêque d'Abomey, le discours a été le même.
« La SR est un panier dans lequel on a mis tout. Ce qui est bon, ce qui est moins bon et ce qui est mauvais » , a dit d'entrée de jeu Mgr Ganyé. L'une de ces choses est l'avortement, massivement pratiqué et prêché par des
médecins dans le milieu rural, a fustigé le prélat. Il a fait allusion à la lettre pastorale « Ne laissons pas bafouer la famille béninoise et africaine » qui est selon lui une lettre pour sensibiliser les fidèles afin qu'ils sauvegardent les valeurs familiales, pour rendre les gens plus responsables. « C'est aussi pour dire à l'Europe, ça suffit, ce n'est une lettre contre personne » , a déclaré Mgr Ganyé. Les uns après les autres, les religieux et religieuses des Collines ont dénoncé « <les ordures » qu'on diffuse à la télévision comme danses, publicités et autres films
Les protestants acceptent le condom
Le présidium à la séance de travail avec le clergé
à Davougon
les
éliminer.
Au dispensaire Sain Camille de Davougon où Mme Massougbodji a eu une séance de travail avec le clergé du Zou, le religieux et religieuses ont fait le mêmes observations et critique que leurs homologues de Collines. Pour donner une idée d l'ampleur des ravages du sida dan le département, l'administrate adjoint du projet Sèdékon-Carita au niveau du Zou et des Collines, M Patrick Serges Lègonou, a fait savo que depuis le démarrage du proje en 1995, plus de mille cas de Sid ont été suivis dans ce dispensaire Il a ajouté que par semaine, is reçoivent dix nouveaux cas. Ce qu ne veut nullement dire que tous ces cas proviennent de Davougon a du Département du Zou seulement « Des malades viennent même de Lomé au Togo se faire soigner ici a-t-il précisé.
Pour le Curé de la paroiss de Covè, le Père Pierre David Bal le ministère de la Santé et les acter de la lutte contre le Sida n'insiste pas suffisamment sur l'abstinenc et la fidélité dans leurs campagnes de sensibilisation. « Il faut les méthodes promouvoir naturelles de contraception estiment-t-ils. Emboîtant le pas à leurs homologues, ils on également condamné la publicité outrance du condom dans les médias. « Le sexe en dehors d couple n'est que animalité, a précisé un autre.
Le moins qu'on puisse di après toutes ces séances de traval avec les représentants des confessions religieuses du Zou des Collines, est que la délégatio ministérielle a fait une rich moisson, quant aux observation sur la politique nationale de san familiale et à la lutte contre le sid
Ces observations sero
prises en compte da l'élaboration du prochain Docume. de politique nationale de sa familiale, a dit Mme Massougbo Elle indiquera qu'au fait, il y ap de convergence entre démarches prônées par ministère et les religions que divergence. Il s'agira de renfor ces points de convergence trouver un terrain d'entente en qui concerne les points divergence. Ce qui veut dire, se elle, qu'il n'y a pas de contradict entre l'action des confessio religieuses et celle du ministère la Santé sur le terrain.
enfants. Ces
pomographiques et qui influence
constituent un des moyens propogation du Sida, estiment un moyen qu'on peut facilemen
Dix nouveaux cas de sida reçus à Davougon par semaine
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