Article
23ème réunion des gouverneurs de la BID : aider la Banque à faire face aux défis du 3è millénaire
- Title
- 23ème réunion des gouverneurs de la BID : aider la Banque à faire face aux défis du 3è millénaire
- Type
- Article de presse
- Creator
- Pothin Gnanvi
- Publisher
-
La Nation
- Date
- November 18, 1998
- pages
- 1
- 4
- number of pages
- 2
- Language
- Français
- Source
-
La Nation
- Contributor
-
Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-article-0006507
- content
-
Ouverture hier à Cotonou de la 23ème Réunion des Gouverneurs de la BID
Aider la Banque à faire face aux défis du 3ème millénaire
(Voir page 4)
Les travaux de la 23ème réunion des gouverneurs de la Banque islamique de développement (BID) ont démarré hier au palais des sports du stade de l'Amitié de Kouhounou. La cérémonie d'ouverture a été présidée par le chef de l'État, le président Mathieu Kérékou.
Tout a commencé, après le récit de versets coraniques, par l'intervention du président du Conseil des gouverneurs de la BID, M. Albert Tévoédjrè, qui a porté à la connaissance des participants l'admission de la République togolaise au sein de la BID.
Après l'intervention du ministre togolais, qui a remercié tous ceux qui ont contribué à l'admission de son pays au sein de cette prestigieuse institution financière de coopération Sud-Sud, le président du Conseil des gouverneurs s'est adressé à l'assemblée pour situer la tenue de la 23ème réunion des gouverneurs de la BID.
Faire face efficacement aux nombreuses crises
Pour le président Tévoédjrè, il importe de noter que notre époque se caractérise par la rapidité des mutations, des crises qui se succèdent, et la dévaluation des monnaies. Les diverses tentatives pour contenir ces phénomènes n'ont pu rien arrêter. Bien au contraire, l'avenir devient de plus en plus sombre. Consciente de tous ces problèmes, la BID a, selon le gouverneur béninois, élaboré un document pour faire efficacement face aux nombreuses crises qui secouent les pays membres de la BID. En ce qui concerne les échanges commerciaux, le ministre Tévoédjrè a rassuré que l'institution a conçu un plan pour le renforcement de la coopération Sud-Sud.
La BID est également en train de prendre une part active aux initiatives devant permettre l'allègement des dettes qui menacent les efforts des pays en voie de développement. C'est cette institution qui est devenue l'un des piliers de la relance des économies des pays pauvres que le président Tévoédjrè a invités à s'organiser pour mieux répondre aux exigences du 21ème siècle. Intervenant à son tour, le président de la Banque islamique de développement, M. Ahmed Mohamed Ali, a remercié les autorités béninoises pour leurs efforts qui ont permis la tenue effective des rencontres de Cotonou. Il a par la même occasion réaffirmé les engagements de son institution pour la lutte contre la pauvreté et pour le développement harmonieux des pays membres de la BID.
Les défis à relever
Procédant à l'ouverture des travaux de la rencontre de Cotonou, le président Mathieu Kérékou a rappelé que la 23ème réunion annuelle du Conseil des gouverneurs se tient à un moment où l'humanité s'apprête seulement à entrer dans le 3ème millénaire, mais surtout s'interroge avec angoisse sur son devenir. Les perspectives au plan économique et social suscitent peu d'espoir, notamment pour les pauvres qui ploient sous le lourd fardeau de la dette et qui cèdent leurs matières premières à des prix dérisoires dans le cadre d'échanges commerciaux inégaux, du fait de la détérioration des termes de l'échange. À cela s'ajoute le phénomène de la mondialisation, qui est une donnée incontournable aussi bien pour les pays pauvres que pour les pays riches.
La situation des pays africains est encore plus préoccupante. L'Afrique reste, malgré les nombreuses actions entreprises, confrontée à des difficultés parfois insurmontables. Elle compte 22 des 25 pays dont l'indice de développement humain figure parmi les plus faibles du monde et 33 des 48 pays les moins avancés. Dans ces conditions, a poursuivi le chef de l'État, le défi majeur reste et demeure l'action pour l'éradication de la pauvreté.
Pour le président Kérékou, soucieuse du développement économique, politique, social et spirituel de l'homme, « Oummah » s'est dotée d'institutions appropriées au sein desquelles la Banque islamique de développement, Banque qui, depuis sa création, a connu une évolution fort positive. De 22 pays en 1973, le nombre des pays membres de la BID est passé à 53 en 1998.
Abordant les divers modes de financement et d'assistance technique ainsi que les projets économiques et sociaux, le président Kérékou a loué la contribution remarquable de la BID, renforcée et dynamisée par l'amélioration de la gestion de ses ressources et par une meilleure connaissance de ses procédures par les États et institutions bénéficiaires de ses ressources dans la lutte pour la promotion humaine. Ce qui lui a permis de devenir l'une des prestigieuses institutions financières mondiales.
Renforcer les aptitudes de la BID en vue de relever les défis du 3ème millénaire
Mais pour le président Kérékou, loin de se réjouir de cela, il faut toujours garder à l'esprit que les défis et les mutations qui se profilent à l'horizon exigent le renforcement de la mission de la Banque. Il est donc impératif que la Banque, tout en légitime satisfaction, garde à l'esprit ces défis.
C'est pourquoi le président Mathieu Kérékou a souhaité que les assises de Cotonou aboutissent à des résolutions pouvant aider à la dynamisation de l'action de la Banque et au renforcement de ses aptitudes à relever les nouveaux défis du 3ème millénaire.