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Al-Azan #131
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- Articles de journaux (1648 items)
- Title
- Al-Azan #131
- Publisher
- Al-Azan
- Date
- June 2005
- Abstract
- Bulletin Mensuel de l’AJMCI Plateau-Dokui
- number of pages
- 4
- Subject
- Terrorisme
- Language
- Français
- Source
- Nurudine Oyewolé
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-issue-0001406
- content
-
Al-Azan Bulletin Mensuel de l'AJMCI PLATEAU - DOKUI Paraissant depuis le 10 Juin 1994 Prix : 100 Frs Porteur du message. Acteur de son Époque PHOUMADA ALAALTENO
Édito - Azan
PROFANATION DU SAINT CORAN : LES MUSULMANS DISENT NON
« Chasser le naturel, le voilà qui revient au galop » nous clame l'adage. Pour autant, faire mentir cette vérité, c'est l'exercice auquel se livre la diplomatie américaine depuis que le magazine américain Newsweek a révélé la profanation du Saint Coran par ses soldats dans le camp de Guantanamo où sont incarcérés des terroristes supposés, arrêtés lors de la guerre contre le pouvoir des talibans en Afghanistan après les attentats du 19 Septembre 2001. En effet, face à la vague de manifestations de protestations souvent meurtrières (15 morts à Jalalabad en Afghanistan), le sénat d'État américain aux
SOMMAIRE
IDENTITÉ Le Musulman et lui-même (III)
IJTIHAD LA MUSIQUE ET LES CHANSONS
ECHOS DU MINARET
DE L'USAGE DU CERCUEIL DANS NOS ENTERREMENTS
ESPACE JEUNE
LA VIOLENCE Affaires étrangères s'est lancé dans une campagne de communication tous azimuts. Premièrement, des pressions ont été exercées sur la direction du magazine auteur de l'information. Celle-ci a présenté ses sincères excuses au motif que la source de l'information n'avait aucun fondement fiable. Deuxièmement, les autorités américaines se sont vues obligées d'expliquer les efforts de formation et d'éducation qu'elles déploient afin d'inculquer une attitude respectueuse des symboles de l'Islam à leurs soldats.
En dépit de toute cette offensive médiatique pour « relooker » leur image très écornée auprès des musulmans, il est presque impossible de parier sur les chances de réussite de celle-ci. Pour les musulmans, les Américains ont décidé de s'attaquer à l'Islam et aux musulmans, et cet incident exhale cette senteur de mépris. À juste titre d'ailleurs, si l'on s'en tient à plusieurs faits symboliques. D'abord, la thèse du « choc des civilisations » défendue par le PR Samuel Huntington, qui croit que le clash est... Inévitable entre la civilisation judéo-chrétienne et la civilisation islamique ; l'emboîtement de son pas par Georges Bush qui s'écriait dans son discours d'après le 19 septembre : « la guerre que nous allons lancer est une croisade », même s'il s'est employé à le rectifier après ; l'invasion de l'Irak avec ses centaines de milliers de morts civiles et les humiliations subies par la population et les prisonniers d'Abou Ghraib ; le traitement impartial du problème palestinien... Toutefois, une satisfaction est à relever dans cette affaire. Pour une fois, les Américains se sont retrouvés dans les cordes, obligés de se justifier à la face du monde, suite à une information banale rapportée par la presse. Ici encore, nous découvrons le poids de la communication, une arme redoutable lorsqu'elle est bien manipulée par une société civile consciente. Les musulmans n'ont pas laissé passer cette occasion et ont bien signifié leur colère aux Américains et au monde entier. Histoire de. Mettre en garde tout autre esprit haineux, écervelé ou libertaire qui voudrait se donner de la contenance en profanant les symboles de l'Islam.
PORTRAIT EL HADJ OUMAR TALL
INTERVIEW M. DOUMBIA YOUSSOUF
Chargé de l'organisation de l'AFRAMSI (Association Fraternelle des Agents Musulmans de la SIB)
HADITHS À MÉDITER
Visite celui qui ne te visite pas, et ne t'en offre pas. (Al Bokhari)
Lorsqu'un homme invoque Dieu pour son père et sa mère, il sera privé des bienfaits. (Ad-Dailim)
À dire vrai, je me suis interrogé sur le silence des musulmans africains. Que traduit ce mutisme ? Sommes-nous trop noyés par notre mare de misères ? Avons-nous peur d'écorcher Tonde Sam ? Notre société civile est-elle encore en dormition ? Autant de questionnements qui nous conduisent à penser que l'éveil des consciences des masses reste un travail colossal à bâtir. Dans ce domaine, la responsabilité de nos dirigeants associatifs et religieux est déterminante. Pour autant, chacun à son niveau et à celui... De sa famille peut jeter les bases de ce chantier pharaonique. Car ceux de nos frères qui ont réagi ont compris que le Coran, « le faux ne l'atteint (d'aucune part), ni par devant ni par derrière, c'est une révélation émanant d'un sage, digne de MAA SALAM louange » S41V42.
Al-Azan
Directeur de Publication
NURUDINE Oyewole
Coordinateur Baikoro BAMORY
Contacts : 07.70.14.83 / 05.92.32.36 / 05.18.67.67
Site web : www.ifrance.com/alazan
http://alazan.ifrance.com
N° NUR'DINE O
Al-Azan
Juin 2005
IJTIHAD
LA MUSIQUE ET LES CHANSONS
La musique et les chansons sont un divertissement grâce auquel l'âme se repose et le cœur et les oreilles se réjouissent. Pour cela, l'Islam les a permis. En effet, des hadiths sahih confirment bien leur licité. Selon Al-Bokhari, Aïcha (RAA) rapporte qu'une fille se maria avec un homme Ansar. Le prophète (SAW) lui dit : « Aïcha ! Est-ce que les gens se sont bien amusés ? Les Ansars aiment bien s'amuser. » Ibn Abbas dit : Aïcha maria une de ses proches à un homme des Ansar. Le prophète (Saw) vint et dit : As-tu envoyé un chanteur au mariage ? Elle répondit par la négative. Il dit : « Les Ansar sont des gens qui aiment beaucoup la poésie, tu aurais dû envoyer un chanteur à ce mariage » (Hadith d'Ibn Majah).
Enfin, Aïcha (RA) rapporte qu'Abou Bakr (RA) entra chez elle à l'approche de l'Aïd Adha (fête de Tabaski). Il trouva deux filles qui chantaient et tambourinaient. Le prophète (SAW) était là, il portait un châle sur lui. Abou Bakr entra et grogna sur les deux filles. Le prophète (SAW) montra son visage et lui dit : « Laisse-les, ô Abou Bakr, nous sommes en période de fête » (Hadith de Boukhari et Muslim).
De ces récits, nous pouvons conclure que la musique n'est nullement interdite par l'Islam. Cependant, il convient d'apporter un cadre à cette liberté. 1°) Le thème des chansons ne doit pas aller à l'encontre des prescriptions de la religion. 2°) Si le thème abordé est licite, il ne faut pas que la façon de chanter... incite au plaisir charnel
3) L'islam, luttant contre tout excès, fût-il du culte, il est évident que ce divertissement ne doit pas occuper tout notre temps.
4) Les chansons sont interdites si elles sont liées à des soirées de débauche. Comme on le voit, tout acte ne valant que par l'intention, l'utilisation de la musique ne doit servir qu'à la construction de notre âme et non à sa destruction.
Source : Le licite et l'illicite en Islam, Youssoul Al Qardawi
ESPACE JEUNES
LA VIOLENCE
Force brutale exercée contre quelqu'un, acte de nature à faire impression sur un individu en portant sur sa personne un mal considérable et présent, la violence est devenue aujourd'hui plus qu'autrefois un mode d'expression de la société, plus singulièrement des jeunes. Engendrée le plus souvent par l'environnement, le contexte social et l'action des masses médias, la violence prédispose les jeunes à l'adoption d'attitudes libertaires, expression d'un marasme social. D'aucuns voient en son exercice un besoin d'affirmation de soit parfois au mépris de toutes valeurs que prône la religion. Dans une société de melting-pot où les différences sont, bien malheureusement, de potentielles sources de violence, la spiritualité devient le dernier rempart. L'Islam est, il est besoin de le rappeler, s'oppose à toutes sortes d'actions volontaires destinées à faire du tort à autrui sans raison valable. Le prophète (SAW) dit : « Trois choses, quiconque les possède, Dieu le protègera sous son égide, déploiera sa clémence sur lui, et l'entrera au Paradis : lorsqu'on lui donne, il est reconnaissant ; pardonne quand il peut se venger ; se maîtrise quand il s'irrite » (Al Baihaki d'après Ibn Abbass).
Le jeune musulman se doit de rester humble, tolérant sans pour autant sombrer dans la lâcheté et la bassesse. De plus, il doit recommander ce qui est bien et déconseiller le mal, endurer patiemment ce qui peut l'atteindre et se défendre quand il le faut. Tout cela est le propre d'une âme résolue. Que Dieu nous guide (Amin).
Abdoul Karim
Echos du Minaret L'USAGE DU CERCUEIL DANS NOS ENTERREMENTS
De nos jours, l'on constate que de plus en plus de musulmans sont enterrés avec des cercueils. Effet de mode, complexe vis-à-vis des autres, ignorance de sa religion ? Seule une bonne enquête peut y répondre. Une chose est sûre, cette pratique ne fait nullement partie des traditions musulmanes, même si elle est tolérée dans certains cas. C'est pourquoi nous rapportons ces hadiths.
« Creusez dans la terre et approfondissez, ayez soin de bien faire cela ». (Tirmidhi). « La tombe latérale est de notre pratique, la fosse est de l'usage des autres. » (Ahmed, Abou Daoud et Tirmidhi)
Chers frères et sœurs, avant de poser un acte, il faut toujours se demander le point de vue de l'Islam. Évitons donc de faire du suivisme, car Allah nous dit : « Vous êtes la meilleure Communauté qu'on ait fait surgir pour les hommes, vous ordonnez le convenable, interdisez le blâmable et croyez à Allah » (S3 V110).
À chacun sa culture donc. Éduquons notre entourage et nos enfants à cette bonne pratique. pratique qui d'ailleurs nous allège la tâche et donne toute sa spiritualité à cette cérémonie qui tend pour beaucoup à devenir un simple marchandage, un ballet de voitures et de grosses lunettes noires. Nous devons plutôt demander le pardon pour notre mort pour qu'Allah lui facilite son interrogatoire au lieu de l'importuner. « Demandez le pardon et l'affermissement pour contester les prescriptions divines par des pratiques votre frère dans son interrogatoire qu'il subit à présent », disait le prophète après l'enterrement.
Revenons donc aux bonnes pratiques à nous léguées par nos ancêtres. À la plume, Baikro Bamou. Écoutez et soutenez notre Radio Al BAYAN, la fréquence à la gloire d'Allah 95.7 FM.
Al-Azan Juin 2005
PORTRAIT EL HADJ OMAR TALL
Quand on parle de l'histoire de l'islam, on a tendance à en omettre un pan qui est celui concernant l'Afrique noire. L'Afrique de l'Ouest a abrité des entités politiques qui ont joué un rôle de premier plan dans la diffusion de l'islam en Afrique sub-saharienne. Cela est L'œuvre de grands hommes comme El Hadj Omar Tall, dont nous proposons ici le parcours politico-religieux et le rôle qu'il a joué dans l'islamisation de l'espace soudanais au XIXème siècle. Macina prend possession de Hamdallaye (capitale du royaume du Macina) le 16 mai 1862. À Hamdallaye, il fit appeler son fils Ahmadou et lui confia le commandement de l'empire avec le titre de roi de Ségou. Il dira à l'occasion : « Soyez témoin, tournez-vous vers lui, je lui remis mon pouvoir, je ne me réserve rien ! ». L'opposition des Macinankés (peuls du Macina) était encore vive, mais le Cheick réussira à sortir de Hamdallaye pour se diriger vers Bandiagara, où il disparaît dans la grotte de Déguembéré le 12 février 1864. Ainsi, s'achèvera en 10 ans (1854-1864) la longue marche qui contribuera à diffuser réellement l'Islam et asseoir les bases d'un renouveau politique au Soudan occidental.
Quelques grandes réalisations du Cheick
Origine et naissance
El Hadj Omar Tall est un marabout d'origine toucouleur. Il est né vers 1794. À Alloar, aux environs de Guédé, entre le lit principal du fleuve Sénégal et son bras méridional, le marigot de Doué, à une quarantaine de kilomètres de Podor (République du Sénégal). Il est né de Saidou Ousmane Mouktar et de Sokona Adama de Fouta Toro. Issu d'une famille maraboutique, il reçut son initiation au Coran de son père. La tradition nous dit qu'il se distinguera dès sa tendre enfance par son intelligence, son honnêteté, sa force de caractère et sa ferme volonté d'acquérir le savoir.
Avec son initiation à la lecture du Coran, il venait d'entamer la longue marche d'un homme déterminé sur le chemin du combat pour la cause d'Allah.
Le patrimoine écrit : Portrait de l'homme : Écrivain talentueux, imam et éducateur, il forgeait la foi de ses talibés par de nombreuses exhortations. Il écrivit quatre ouvrages, dont le livre des conseils qui explique les devoirs d'un musulman et Arimab (les lances) qui montre le parti du Miséricordieux contre les gorges du parti des maudits. El Hadj Omar Tall lègue à son fils. Ahmadou un important fonds de manuscrits arabes que les Français découvrent à la prise de Ségou en 1890. Ce patrimoine écrit sera transféré à Paris et confié à la Bibliothèque nationale. L'inventaire le plus complet de cette bibliothèque n'a été publié qu'en 1985 par une équipe internationale de chercheurs. La collection représente actuellement l'un des fonds de manuscrits du sub-saharien en langue arabe les plus riches et les plus conservés. L'ensemble se compose de 518 recueils, soit quelques 12 000 feuilles et plus de 500 kg de documents selon le Docteur Mahamoud Abou Zoubair (CEDRAB-Tombouctou).
Le cheikh était un homme grand et mince. Avec son visage immobile et son regard aigu, il ne souriait presque pas. Il était toujours enturbanné et vêtu d'un boubou ou d'un burnous de blanc immaculé. Il portait sa canne et son chapelet. Homme très instruit, il accordait une très grande importance à l'éducation religieuse et à l'entraînement spirituel des talibés. Les prières, le zikr, les pratiques conformes à la sunna. étaient rigoureusement enseignées par le cheikh. Le parcours politico-religieux : Omar Tall fera très tôt la connaissance de la Tidjania à Walata où il poursuit ses études. En 1825, il se rendit à la Mecque où il séjourna pendant 15 ans. Là, il approfondit ses connaissances auprès du cheikh Mohammad Al Gali, le compagnon fidèle de Cheikh Tidjane, fondateur de la Tidjania.
Omar Tall retournera dans son Fouta natal avec une grande ambition religieuse : balayer le pays des Noirs du paganisme. Il s'établit à Dinguiraye (ville de la Guinée) et s'entoure de talibés. Dans cette localité, le cheikh se prépara minutieusement à l'accomplissement de sa mission. Il acheta des armes dans les comptoirs européens de la Côte Sierra-Léonaise et entreprit une campagne de recrutement de combattants qui le conduisit au Fouta Toro en 1846. Il constitua une armée de près de 3000 hommes.
Le 21 mai 1854, El Hadj Omar part de Dinguiraye en direction du Nord pour occuper Nioro (sud-est du Mali actuel) et jeter les bases de son. Empire religieux le 11 avril 1855. Son œuvre impériale se passe dans un Soudan Occidental placé au centre des convoitises européennes. Ces derniers avaient implanté dans de nombreuses villes des fortins, notamment le long du fleuve Sénégal, qui leur avait servi de porte d'accès au Soudan. El Hadj Oumar Tall se heurte alors aux intérêts français dans sa marche vers l'Est à Médine en 1857. Il poursuit sa conquête en direction du Sud-Est jusqu'à Ségou (dans l'actuel Mali) sur le fleuve, où il installa son fils Ahmadou comme roi. Il brise ainsi la coalition entre Fama de Ségou et le chef du La ville de Dinguiraye.
Dinguiraye est le chef-lieu de la préfecture qui porte le même nom en République de Guinée Conakry. Cette ville doit sa création à El Hadj Omar Tall. Elle est considérée de ce fait comme le berceau de l'empire omarien. Il a lui-même dirigé les travaux d'aménagement de la ville à partir d'un campement où il s'était, au tout début de sa conquête, installé avec ses talibés. Le pouvoir à Dinguiraye était fondé. sur l'Islam, et la justice rendue selon les prescriptions du Coran. Omar Tall fit ainsi de Dinguiraye un véritable foyer de civilisation islamique au milieu du XIXe siècle. El Hadj Omar Tall a marqué d'un sceau indélébile l'histoire du Soudan occidental. Grâce à sa politique d'intégration économique et sociale, il favorisa le brassage des populations. Il surpasse les marabouts Sarakolles dont l'œuvre d'islamisation s'est estompée au profit des activités commerciales. Il réunit toute la région allant de Dinguiraye en Guinée à Tombouctou au nord-est, à Nioro au nord de la république du Mali. Il disait : « Ne jugez pas quelqu'un selon son origine mais jugez-le selon ce qu'il a fait pour son pays et pour le triomphe de l'Islam. » Une citation qui dénote de la détermination d'un homme pour la cause de Dieu.
Réalisé par KADRE
Source : An-Nasr bulletin d'information de l'AEEMB Al-Azan Juin 2005
INTERVIEW M. DOUMBIA YOUSSOUF : CHARGÉ DE L'ORGANISATION L'AFRAMSI (Association Fraternelle des Agents Musulmans de la SIB est une association regroupant les frères et sœurs musulmans travaillant à la SIB (Société Ivoirienne de Banque). Mise en place depuis près d'une dizaine d'années, elle fait figure de pionnière de la famille des associations musulmanes corporatives. Pour en faire davantage connaissance, nous avons rencontré pour vous un de ses responsables en la personne de M. Doumbia Youssouf.
AL AZAN : Salam Aleykoum, pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
M. DOUMBIA YOUSSOUF : Je suis M. Doumbia Youssouf, agent à la SIB et responsable du département organisation de l'AFRAMSI.
AL AZAN : Pouvez-vous nous faire un bref historique de votre association ?
M. D. Y : Malgré le nombre d'associations islamiques foisonnant dans la communauté, il nous est apparu un vide en notre lieu de travail, où il faut le dire, nous passons une majeure partie de notre existence. L'idée est donc venue de nous regrouper en novembre 1991. Ce fut un travail laborieux, de patience et d'abnégation. En fin de compte, du nom initial Benkadi, Nous sommes arrivés à celui de l'AFRAMSI à la suite de l'assemblée constitutive de février 92.
AL AZAN : Quels ont été les objectifs fondateurs de l'AFRAMSI ?
M. D. Y : Les objectifs étaient précis : assurer la formation des membres, cultiver la solidarité, l'entraide et la concorde entre les frères et sœurs ainsi qu'avec les structures islamiques existantes.
AL AZAN : Après 15 ans d'existence, quel bilan pouvez-vous tirer du parcours de l'AFRAMSI ?
M. D. Y : C'est un bilan très positif. Au plan spirituel, les frères et sœurs ne sont plus complexés d'afficher leur islamité. Tout le monde va à la prière du vendredi. Au niveau de la mobilisation, il y a un engouement très perceptible dû à des actions de solidarité posées par l'AFRAMSI et fort appréciées à leur juste valeur lors d'événements heureux ou malheureux touchant des membres. Nous avons enregistré le départ à la Mecque de nombreux frères et sœurs. Envers les structures sœurs existantes, l'AFRAMSI a toujours apporté son soutien lors des congrès et des... Activités phares. On peut citer l'AEEMCI, l'AJMCI, la LIPCI, la Coordination d'Abobo, la LIPCI, la radio Al Bayan, le CHU de Treichville...
AL AZAN : Est-ce que l'existence de l'AFRAMSI ne vous attire pas des ennuis au sein de votre entreprise ?
M. D. Y : Le fonctionnement de l'AFRAMSI ne gêne en rien celui de la SIB. D'ailleurs, il existe plusieurs autres structures mutualistes à côté de l'AFRAMSI. C'est le lieu de rendre un hommage à nos devanciers, singulièrement à l'aîné Mory Soumahoro qui a su négocier avec la direction du personnel, pour que le 13e salaire versé aux travailleurs en décembre à cause des fêtes de fin d'année (grégorienne) soit versé aux travailleurs musulmans au moment de leurs fêtes (Tabaski en particulier). Cet acquis perdure depuis 15 ans.
AL AZAN : Quel appel lancez-vous aux frères et sœurs des autres entreprises ?
M. D. Y : Il est à souligner que plusieurs autres entreprises nous ont emboîté le pas. Surtout dans le secteur bancaire, la SGBCI avec BADEYA et la BIAO. Mon souhait est que Les autres puissent y arriver. Car rien ne vaut le soutien moral, spirituel et matériel des frères et sœurs en période d'épreuves. En plus, être en communion spirituelle avec ses frères et sœurs procure toujours réconfort, sécurité et bien-être.
AL AZAN : Comment arrivez-vous à vous former ?
M. D. Y : Nous organisons périodiquement des conférences. Avec l'arrivée de l'actuel président El Hadj Dagnogo Bamori, nous avons un imam attitré qui vient nous donner des cours régulièrement tous les vendredis soirs (entre 17 h et 18 h).
AL AZAN : Vos derniers mots ?
M. D. Y : Je rends grâce à Allah qui a inspiré nos devanciers pour initier une telle œuvre vertueuse. Je tiens à dire ma reconnaissance à ces personnes : TRAORE MAMADOU (imam de la Riviera Golf), FOFANA ABOUBAKAR (imam d'Aghien), COULIBALY SAUF et l'actuel président DAGNOGO BAMORI. Je dis un grand merci à notre Directeur Général M. Atta Kobenan pour sa compréhension, ainsi qu'à tous les membres. Nous, nous sommes vers la fin de notre temps de service. L'espoir est permis avec l'arrivée des jeunes dynamiques qui nous donnent entièrement satisfaction. Qu'Allah nous aide tous !
NURDINEO IDENTITÉ
Le musulman et lui-même (III)
LE MUSULMAN ET SON ÂME
Pendant qu'il prend soin de son corps et de son esprit, le musulman doit veiller à élever son âme par l'adoration et à la soustraire des passions terrestres. Pour cela, il doit raffiner son âme par l'adoration. « Ceux qui pratiquent la piété, lorsqu'une suggestion du diable les touche, se rappellent (du châtiment d'Allah) et les voilà devenus clairvoyants » (S7:201).
Il fréquente les gens de bien et assiste aux rassemblements religieux. Pour cela, le musulman doit veiller à choisir ses amis et à fréquenter le plus souvent des assemblées qui purifient et augmentent la foi. Il répète fréquemment les invocations et des supplications. Le prophète répétait toujours des invocations avant et après tous les actes qu'il accomplissait. Le musulman se doit de les apprendre ainsi que d'autres invocations qu'il répétera le plus souvent possible. Possible, aux moments propices. Ainsi son cœur sera en contact permanent avec Allah et son âme en sera purifiée.
Source : La Umma au Quotidien
Naissance : La COMUDO a enregistré plusieurs naissances ce mois-ci, les filles de l'Imam Souleymane dont le baptême a eu lieu le 16 mai, frère Yaro Issiaka, du frère Soumahoro Sidy (électricien de la mosquée), le fils du frère Diarrassouba Issa (nouvellement arrivé au Dokui). Qu'Allah Lasse de tous ses enfants des lumières pour leurs parents et pour toute la communauté. (Amin)
SECOFIS 2005 : Le sous-comité d'Adjamé organisera son séminaire communal de formation islamique d'Adjamé du 23 au 30 juillet 2005 avec une participation de 4.500 Frs/personne. Pour vos communiqués, contactez-nous au 05.61.21.12
Al-Azan Juin 2005