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Al-Azan #129
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- Articles de journaux (1648 items)
- Title
- Al-Azan #129
- Publisher
- Al-Azan
- Date
- April 2005
- Abstract
- Bulletin Mensuel de l’AJMCI Plateau-Dokui
- number of pages
- 4
- Language
- Français
- Source
- Nurudine Oyewolé
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-issue-0001405
- content
-
Al - Azan Bulletin Mensuel de l'AJMCI PLATEAU - DOKUI Paraissant depuis le 10 Juin 1994 W Prix : 100 Frs Porteur du message. Acteur de son Époque
Édito - Azan
SOMMAIRE
IDENTITÉ
Al - Azan
LE MOULE HÉGÉMONIQUE AMÉRICAIN À L'ASSAUT DU MOYEN - ORIENT
Le Musulman et lui - même (1)
IJTIHAD
Depuis un mois, le Liban donne des signes de vouloir renouer avec ses vieux démons qui l'ont conduit à la guerre civile. En effet, depuis l'assassinat dans un attentat de l'ancien premier ministre Rafic Hariri, les manifestations et contre-manifestations se succèdent pour demander le départ ou le maintien des 14 000 soldats syriens stationnés dans ce pays depuis 1979 et reconnus aux termes des accords de Taëf ayant ramené la paix après plus d'une décennie de guerre fratricide. Considérer ces événements dans leur seul contexte géographique libanais serait synonyme d'ignorance des enjeux régionaux qui se jouent à l'heure actuelle au Proche et Moyen-Orient. En effet, depuis les attentats du 11 Septembre 2001, les États-Unis ont décidé d'être plus préventifs, d'où le concept de "guerre préventive". Pour ce faire, les stratèges de la Maison Blanche et du Pentagone ont décidé de redessiner le paysage politique du Moyen-Orient, voire de réformater idéologiquement ses habitants en voulant y exporter le divertissement en Islam.
Échos du minaret : Six grâces entraînent Awal Peno, six autres.
Portrait : Thoumana Ibn Athal.
Rencontre : El Hadj Kone Abdoulaye "Blaky", Président du Collectif des Communautés Musulmanes de Cocody.
Hadith à méditer : Récitez le Coran en y recherchant constamment la face de votre Seigneur avant que des hommes viennent le réciter à la hâte comme un tir à l'arc, car ils s'empresseront d'achever sa lecture sans le méditer.
La démocratie. À cette fin, un "axe du mal" a été défini, comprenant l'Irak, l'Iran et la Syrie. Le galop d'essai fut la guerre d'Irak qui a permis à Georges Bush Jr d'achever l'entreprise de son père, en chassant le dictateur Saddam Hussein du pouvoir et en y organisant des élections. législatives qui ont marqué l'avènement d'un nouveau paysage politique dans ce pays. Certains pays n'ont pas attendu d'être sur la sellette pour se mettre au pas. Ainsi, l'Arabie Saoudite a organisé récemment les premières élections (municipales) de son histoire, même si les femmes en ont été exclues. Après ce premier succès (même mitigé), l'Amérique ne veut pas s'arrêter en si bon chemin. L'Iran et la Syrie sont dans son objectif et sont rebaptisés (lifting communicationnel oblige !) « Postes avancés de la tyrannie ». Les pressions sur la Syrie et la crise que traverse le Liban doivent être analysées à la lumière de ces réalités régionales. Paradoxalement, bien que vomi par les USA, l'Iran (qui les qualifie de "grand satan") est déjà une démocratie. En effet, depuis l'avènement de la république islamique en 1979, l'Iran connaît l'exercice du pouvoir politique à l'issue de l'expression du suffrage universel. Les femmes y sont les mieux éduquées et y occupent toute sorte de postes de responsabilité. Pour Autant l'Iran est qualifié de "dictature islamique". Le deuxième paradoxe est le cas de la Turquie. Ce pays est une terre de l'Islam, centre de décision du dernier empire de l'Islam, qu'est l'empire Ottoman. Il a deux tiers de son territoire en Asie, voisin de l'Irak, laïque depuis 1923, date à laquelle, sous la houlette de son leader historique Attatürk, les femmes y ont eu droit de vote depuis 1934 (avant les Françaises en 1945). Les lettres arabes ont été abandonnées au profit des caractères latins pour écrire le Turc. Depuis 1963, la Turquie fait des incessants appels du pied afin d'intégrer l'Union Européenne, en vain. Récemment, avant le début des discussions (Abou Daoud d'après Djaber), bien que dirigée par un parti islamiste, la Turquie a fait d'énormes efforts en réforme de son code pénal où l'adultère a été dépénalisé, par exemple. Cependant, l'Europe (surtout les Français) ne veut toujours pas de ce pays comme membre. N'est-ce pas là quand même une chance historique pour le monde moderne ? d'influencer irrémédiablement les Arabes et les musulmans ! H. Al-Azan Directeur de Publication NURUDINE Oyewole Coordinateur Baikoro BAMORY Contacts : 07.70.14.83 05.92.32.36 05.18.67.67 Site web : www.ifrance.com/alazan http://alazan.ifrance.com
MOONTI
En réalité, le vrai problème posé est ce dont nous parle le Coran : "Ô les croyants, ne prenez pas de confidents en dehors de vous-mêmes : ils ne failliront pas à vous bouleverser. Ils souhaiteraient que vous soyez en difficulté..." S3 V118
MAA SALAM NUR'DINE O. Al-Azan Avril 2005
IJTIHAD DIVERTISSEMENT EN ISLAM
Les compagnons du Prophète (SAW) étaient, avec la même mesure qu'on met le sel dans la nourriture, des gens simples et purs, qui riaient, jouaient et se racontaient des blagues, car ils avaient la certitude que l'esprit avait lui aussi droit au repos. Ils savaient que le divertissement innocent pouvait les aider à poursuivre leur chemin vertueux. Ali Ibn Talib (RA) dit : "Les cœurs se lassent comme se lassent les corps." Essayez donc de les distraire avec des choses. Le Prophète (SAW) autorisa plusieurs types de divertissements licites aux musulmans qui les distrayaient et les préparaient, en même temps, à mieux s'adonner à leur culte et aux autres devoirs avec une volonté encore plus grande. La plupart de ces divertissements étaient plutôt des sports. Parmi ces divertissements, nous trouvons : la course à pied, la lutte, le tir à l'arc, l'escrime, l'équitation, la chasse, le trictrac, les échecs, la musique et les chansons... Nous reviendrons en détail sur les modalités de ces divertissements dans les prochains numéros.
Le Musulman peut donc se distraire et distraire ses amis d'une distraction permise, à condition qu'il ne prenne pas cela pour règle. Il ne doit pas se distraire du matin au soir, négliger ses devoirs et plaisanter quand il faut être sérieux. C'est pour cela qu'on a dit : Plaisante.
Source : Le licite et l'illicite en Islam, Youssouf Al Qardawi.
IDENTITÉ
Le musulman et lui-même (1) Après ses Rapports avec Son Seigneur, le musulman doit avoir un comportement vis-à-vis de lui-même. Pour cela, il doit tenir un équilibre entre son corps, son intellect ainsi que son âme. Dans ce numéro, nous abordons le premier aspect. Ce qui suppose d'avoir une bouche propre, des cheveux propres et soignés et des vêtements de bonne apparence.
Le hadith suivant résume bien cette philosophie : "Al Qurtubi dit : Maktul rapporta selon Aïcha (RA), un groupe de compagnons du prophète (SAW) attendit devant sa porte, alors il se prépara pour aller le voir. Il y avait un récipient d'eau dans la maison. Il lissa sa barbe et ses cheveux. (Aïcha dit) : 'Je lui demandai : O Messager d'Allah, même vous vous faites cela ?' (SAW) répondit : 'Oui, quand un homme sort voir ses frères, qu'il se prépare agréablement, car Allah est beau et Il aime la beauté.' Tout cela doit se faire avec modération.
'... lorsqu'ils dépensent, ne sont ni prodigues ni avares mais se tiennent au juste milieu.' S25 V67 Echos du Minaret. Attitude à l'égard de son corps :
* Le musulman doit manger et boire modérément : « Mangez et buvez ; et ne commettez pas d'excès, car Il (Allah) n'aime pas ceux qui commettent des excès » (S7 V 31). Ainsi doit-il éviter de manger et boire exagérément, les drogues et les stimulants.
* Le musulman s'exerce régulièrement : Il doit s'efforcer de développer sa force corporelle en s'exerçant régulièrement au sport. Cela doit s'exécuter d'une manière systématique et modérée.
* Le musulman doit soigner son corps et ses vêtements : Il doit mettre un point d'honneur à être propre ainsi que ses vêtements.
Source : La personnalité du Musulman D. Mohamed Ali AL Hachimi
Spiritualité : Six grâces
Abou Huraira a dit : "Qui a eu la grâce de 6 choses ne saurait être dépourvu de 6 autres."
1°) AL ISTIGHFAR : Qui a reçu la facilité de demander pardon.
2°) AL SHUKR : Qui a reçu la grâce d'être reconnaissant (al shukr) ne saurait être privé d'un surplus de grâces ; selon la parole coranique même disant à cet effet : "..." Si vous faites preuve de reconnaissance, je vous comblerai d'un surplus de grâce" S17 V7.
2) AL SOBR : Qui a été gratifié du don de patience (al sôbr) n'en manquera pas la récompense ; selon la parole coranique même disant à cet effet : "... Ceux qui sont persévérants (al sôbiruna) se verront attribués une incommensurable récompense" S39 V10.
3) AL TAWBAH : Qui a fait preuve de repentir (al Tawbah) ne se verra pas dépourvu de son acceptation selon la parole coranique même disant à cet effet : "Et c'est d'ailleurs lui qui accepte la repentance de ses serviteurs..." S42 V25. Dieu (al-istighfar) ne saurait être privé du pardon divin (al-maghfirah) ; selon la parole coranique même : "... Implorez le pardon de votre Seigneur, car il est celui qui ne cesse de pardonner" S71 V10.
5) AL DOUA : Qui a obtenu l'ouverture spirituelle d'élever ses demandes à Dieu (al douâ) souvent et abondamment, ne manquera pas d'être exaucé ; selon la parole coranique même disant à cet effet : "Et votre Seigneur a dit : Faites-moi des demandes (udů - ni), je vous exaucerai", S40 V60.
AL NAFAQAH : Qui a obtenu de pouvoir dépenser ses biens en aumône (al nafaqah), ne sera pas démuni de leur remplacement (al khalaf) ; selon le Coran qui dit : "Et vous ne déboursez rien en aumône sans qu'il vous le rendra. Il est le meilleur des dispensateurs de biens", S34 V39.
Source Action N° 83 Écoutez et soutenez notre Radio Al BAYAN, la fréquence à la gloire d'Allah 95.7 FM.
AL-AZAN Avril 2005
PORTRAIT THOUMANA IBN ATHAL
En l'an 6 de l'hégire, le prophète (SAW) décida d'élargir son appel à la religion d'Allah. Il envoya 8 messagers aux rois arabes et non arabes les invitant à se convertir à l'Islam. Parmi ceux-ci figurait Thoumana Ibn Athal Al Hanafi, un des grands rois autoritaires de l'époque pré-islamique. Il était un des notables de la tribu Bani Hanifa, qui régnait sur la région d'Al Tamama (actuel Yémen). Suite à cette note épistolaire, Thoumana fut si remonté qu'il décida de tuer le prophète (SAW). Il en fallut peu. pour qu'il parvienne à réaliser ce funeste projet. Ne s'arrêtant pas, il décida de nuire à tout musulman. Un jour, il captura un groupe de musulmans et les massacra tous. C'est alors que le prophète (SAW) autorisa ses compagnons à le tuer s'ils arrivaient à mettre la main sur lui.
Peu de temps après cet évènement, Thoumana décida d'effectuer le petit pèlerinage (Oumra) aux lieux saints, pour y faire des tours de la Ka'aba et d'y immoler des bêtes aux idoles.
THOUMANA SE CONVERTIT À L'ISLAM
Lors de son voyage d'Al Yamana en direction de la Mecque, Thoumana passa près de Médine. Il fut alors capturé par une patrouille musulmane qui faisait le guet en vue de protéger Médine de tout ennemi. Il fut ramené à Médine et attaché à un pilier de la Mosquée en attendant que le Prophète décide de son sort. Lorsque le Prophète passa à proximité, il s'adressa à ses compagnons en ces termes : "Savez-vous qui vous avez capturé ?" Non, Ô messager d'Allah ! Lui répondirent-ils. C'est Thoumana Ibn Athal Hanafi, faites-en. sorte qu'il soit bien traité, leur dit-il. Sur ce, le prophète rentra chez lui et demanda à sa famille de réunir toute la nourriture qu'elle possédait et de l'envoyer à Thoumana. Aussi ordonna-t-il qu'on traie sa chamelle et que son lait soit donné au roi captif, et ce avant même de le rencontrer.
« Quel jugement m'imposes-tu, Thoumana ! » lui répondit le prophète. « L'Islam absout tous les péchés commis avant de l'embrasser... » (SAW). Aujourd'hui, nous n'avons plus rien à te reprocher. Car Thoumana sourit et dit : « J'infligerai aux Quraïchites le double de ce qu'ils ont fait endurer à tes compagnons. Je me voue, ainsi que mon peuple, au triomphe de ta religion. O Messager d'Allah ! Que dois-je faire maintenant ? »
« Accomplis ton petit pèlerinage, » répondit le capturé, « alors que je me dirigeais vers les lieux saints. Que dois-je faire, prophète, mais selon les directives d'Allah et de son prophète ? » Puis il lui apprit les rites de la Oumra. Ainsi, Thoumana fut le premier musulman à prononcer l'Appel Divin au pèlerinage. Talbiya). THOUMANA : ARDENT COMBATTANT DE L'ISLAM
Arrivé à la Ka'aba, Thoumana entonna la Talbiya. Ce qui paniqua les Qurayshites qui accoururent pour savoir l'origine de cette voix. Dès que Thoumana les vit arriver, il leva le ton de sa voix en les regardant avec dédain. À un jeune Qurayshite qui voulut le tuer, on lui dit en l'en empêchant : "Malheur à toi ! Sais-tu qui est cet homme ? C'est Thoumana Ibn Athal, le roi d'Al Yamana. Si vous lui faites mal, son peuple cessera de nous approvisionner en vivres et nous mourrons de faim."
À la question de savoir ce qui lui arrivait, Thoumana répondit : "J'ai suivi la meilleure religion : celle de Muhammad. Par le Seigneur de la Ka'aba ! Vous ne recevrez aucun grain de blé après mon retour si vous ne vous islamisez pas tous." Ce qui fut dit, fut mis à exécution. À son retour, Thoumana imposa un embargo économique aux Qurayshites. Face aux effets catastrophiques de ce blocus, les Qurayshites écrivirent alors au prophète (SAW) en ces termes : "Certes, Nous t'avons connu comme quelqu'un qui fait du bien aux siens et qui encourage les autres à en faire de même. Aujourd'hui, tu romps les liens avec les tiens en tuant leurs parents dans les batailles et leurs enfants par la faim. Nous t'informons que Thoumana Ibn Athal a cessé de nous approvisionner. Nous te prions de bien vouloir écrire pour qu'il nous envoie ce dont nous avons besoin.
Le prophète écrivit alors à Thoumana de lever le blocus. Celui-ci répondit favorablement au prophète (SAW). Thoumana se distingua durant le restant de sa vie à la cause d'Allah. Après le décès du prophète, certains Arabes se détournèrent de l'Islam et un certain Mussailima, se prétendant nouveau prophète, appelait les gens à le suivre. Thoumana s'opposa ardemment à ses allégations et avertit les hommes de Bani Hanifa en ces termes : "Mon peuple ! Gardez-vous de suivre ce tyrannique appelé Mussailima... il ne peut y avoir deux prophètes en même temps. Car Mahammad est certes le dernier des prophètes." Puis il leur récita ces... versets : "Ha Mim, la révélation du Livre vient d'Allah, le Tout-Puissant, l'Omniscient, l'Indulgent qui pardonne les péchés, l'Accueillant du repentir, le Redoutable dans Son châtiment, le Détenteur des faveurs. Il n'y a de Dieu que Lui ! Et vers Lui sera le retour." Sounate V1-3.
Ainsi vécut Thoumana jusqu'à son trépas, toujours du côté de l'Islam pour que triomphe la parole d'Allah. Quand le prophète le rencontra pour la première fois, il lui dit : "Qu'est-ce que tu as à dire, ô Thoumana !?"
"J'ai de bonnes choses à te dire," répondit-il, "si tu me tues, tu en as plein droit, car j'ai tué beaucoup des vôtres. Si tu me pardonnes, tu pardonneras à quelqu'un qui t'en sera reconnaissant. Mais si tu veux de l'argent, tu en auras autant que tu voudras."
Le prophète le laissa tel qu'il était durant 2 jours, toujours bien traité. Le troisième jour, il lui demanda encore : "Qu'en dis-tu, ô Thoumana !"
"Je n'ai rien à ajouter à ce que j'ai dit," répondit-il.
Le lendemain, le prophète (SAW) revint et la même scène. se produisit. Alors le prophète (SAW) ordonna à ses compagnons de le libérer. Libre, Thoumana quitta Médine pour la Mecque. Lorsqu'il arriva à Al Baqi (endroit où étaient enterrés de nombreux compagnons du prophète), aux abords de Médine, il descendit dans une palmeraie, se purifia dans une rivière et retourna à la Mosquée du prophète (SAW). Il y trouva un groupe de musulmans et leur dit : "O Muhammad ! Je jure que, pas plus qu'hier, vous étiez, toi, ta religion et ta ville, ce que je haïssais le plus au monde. Aujourd'hui, vous êtes ce que j'aime le plus. O Muhammad, j'ai tué quelques-uns de tes membres, quel..."
Réalisé par SILUE AICHA
Source : La voie du Musulman
Al-Azan Avril 2005
RENCONTRE EL HADJ KONE ABDOULAYE "BLAKY"
Président du Collectif des Communautés Musulmanes de Cocody.
Depuis un an, les communautés musulmanes de Cocody sont regroupées au sein d'un Collectif. Dans cet entretien, le président de ce Collectif, El Hadj Koné Abdoulaye "Blaky", nous explique les objectifs de sa structure. Pour lui, Cocody est le laboratoire de l'Islam en Côte d'Ivoire. Interview harmonisée des gestion des mosquées. Le 05 septembre 2004, nous avons organisé un premier séminaire autour de quatre thèmes majeurs (l'Imamat, l'organisation des Communautés, la formation et les infrastructures) qui sont les socles de la vie de nos Communautés.
A. A. : N'y a-t-il pas de risque de chevauchement du CCMC avec la coordination CNI de Cocody ?
EHKB : Il n'y a pas de risque de chevauchement possible. Car comme je l'ai clairement signifié lors de mon discours d'ouverture au séminaire du 05 septembre 2004, le CCMC s'occupe de la gestion des mosquées. C'est donc que nous sommes très loin du niveau hiérarchique de la coordination CNI Cocody. Pour cela, toutes nos activités sont placées sous la haute autorité spirituelle du COSIM et du CNI. Nos actions du CCMC serviront à donner plus de force à la coordination CNI de Cocody.
A. A. : Vos projets à moyen terme ?
EHKB : Nous voulons approfondir nos réflexions par d'autres ateliers. Ainsi, Nous allons réfléchir pour donner un contour plus net à la notion de Communauté. Se définit-elle par rapport à une population donnée, à une aire géographique donnée ou plutôt à une mosquée ? Nous voulons aussi donner un statut juridique au CCMC. Cela devra nous permettre de réaliser des projets importants car Cocody doit être le laboratoire de l'Islam en Côte d'Ivoire.
Nous voulons sortir du sentier de la construction uniquement des mosquées pour aller vers celui de l'acquisition d'outils de développement socio-économiques que sont les établissements scolaires, les foyers pour étudiants, les bibliothèques et les centres culturels, les centres de santé...
A. A. : Quelles adresses à vos fidèles de Cocody ?
EHKB : Je voudrais à travers votre journal leur dire d'être auprès de leur communauté, de soutenir les comités de gestion de nos mosquées. Car c'est la convergence de ces comités de gestion qui donne vie au CCMC. Et le CCMC se veut un instrument de promotion de l'Islam à Cocody. Nous comptons énormément sur... leur soutien.
AL AZAN : Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
El hadj Koné Blaky : Je suis El hadj Koné Abdoulaaye "Blaky", président de la Communauté Musulmane de la Riviera Golf depuis une dizaine d'années, président du Collectif des Communautés Musulmanes de Cocody depuis un an. Au plan professionnel, je suis enseignant du supérieur, conseiller technique à l'Office Ivoirien des Chargeurs et conseiller économique et social.
A. A. : Qu'est-ce qui a présidé à la création du Collectif des Communautés Musulmanes de Cocody (CCMC) et depuis quand est-il fonctionnel ?
EHKB : La section COSIM de Cocody, remarquable par ses idées et son dynamisme, avait l'habitude de certaines initiatives telles que la présentation des vœux de nouvel an, du Mawlid... Pour la mise en œuvre de celles-ci, le COSIM sollicitait l'aide matérielle et financière des communautés pour lesquelles elle travaille d'ailleurs. C'est devant ce vide que le COSIM et les Communautés Musulmanes de Cocody ont senti la nécessité de la mise en. Place de cet instrument de travail communautaire qu'est le CCMC. Ainsi, en avril 2004, après des réunions préliminaires, le CCMC est né et j'ai été porté à sa tête par mes 17 autres collègues présidents des Communautés Musulmanes de Cocody. Il faut souligner que nous tendons aujourd'hui vers 20 Communautés membres.
A. A. : Quels sont les objectifs du CCMC et quelles actions avez-vous entreprises depuis sa création ?
EHKB : Dès sa création, nous avons entrepris en juillet 2004 une tournée dans toute la commune de Cocody, en allant à la rencontre des responsables et fidèles des différentes communautés, dans le but de leur expliquer les objectifs du CCMC qui sont : la promotion de la fraternité entre toutes les Communautés de Cocody ; le développement de la convivialité entre les Imams et les Communautés ; l'harmonisation des programmes d'activités des Communautés ; le renforcement de la solidarité entre les Communautés par la mise en place des infrastructures et des activités à caractère socio-éducatif. L'élaboration d'un programme d'aide aux imams ; l'aide à l'organisation des communautés qui naissent ou de celles existantes ; la formation à la gestion des mosquées et in fine la réalisation d'un modèle.
NURDINE O LAFIA
LA FIÈVRE TYPHOÏDE
Communément appelée maladie des mains sales, la fièvre typhoïde est une maladie contagieuse endémo-épidémique de transmission digestive due à un groupe de bactéries du nom de Salmonella. La contamination se fait à partir d'aliments ou d'eau souillés par les bactéries ou à partir de déjections (urines, selles) de personnes malades. La maladie est favorisée par les conditions d'hygiène précaires et le péril fécal.
La symptomatologie clinique est variable. Elle va de la fièvre aux céphalées (maux de tête) en passant par l'asthénie (fatigue) et l'épistaxis (écoulement de sang par le nez). Toutefois, le tableau clinique est dominé par les signes digestifs faits de douleurs abdominales, de vomissements, de constipation et parfois même de diarrhée. Ces signes doivent être un motif de consultation. Consultation afin que le patient ne s'expose pas aux complications dont les plus fréquentes sont : les hémorragies digestives, la perforation intestinale et les méningites à salmonelles. Le traitement repose sur l'antibiothérapie et doit être conduit en milieu hospitalier. La prévention quant à elle passe par l'hygiène des mains et des aliments (surtout les crudités) et enfin la vaccination.
BAMBA SIRIKI
La Umma au Quotidien. Nouvel an : L'Ajmci plateau Dokui a reconduit cette année encore son activité "cantiques pour un jour de l'an". Cette cérémonie, coparrainée par El Hadj Touré Fama et Mme Litsé née Touré, s'est tenue dans la cour de la mosquée du Dokui le samedi 12 mars 2005. On a enregistré la participation des "stars" de la place : Alima, Diabaté Bakri, Touré Moussa, Diaby et le Al Houda. Ce fut une belle fête qui a vu le nombreux public présent esquisser des pas et "travailler" sur les artistes. Vive la 3e édition.
* Anniversaire : Le journal "Al Fourquane" de l'Ajmci S / Comité Ali Yodan a fêté le dimanche 27 mars 2005 son premier anniversaire à la mosquée dudit quartier. Bravo et courage à la jeune équipe dynamique de ce mensuel, conduite par le frère Ouattara Younouss. Cette cérémonie était parrainée par l'Imam Haidara de la cité du Port. Pour vos communiqués, contactez-nous au 05. 61. 21. 12.
Al-Azan Avril 2005