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Al-Azan #110
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- Articles de journaux (1648 items)
- Title
- Al-Azan #110
- Publisher
- Al-Azan
- Date
- September 2003
- Abstract
- Bulletin Mensuel de l’AJMCI Plateau-Dokui
- number of pages
- 4
- Language
- Français
- Source
- Nurudine Oyewolé
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-issue-0001404
- content
-
AL AZAN Bulletin Mensuel de l'AJMCI - Plateau - Dokui Paraissant depuis le 10 Juin 1994 RADJAB 1423 1424 H (SEPTEMBRE 2003) N° 110 Prix : 50 Frs
EDITO
AZAN O LES LEÇONS D'UN ÉTÉ FATAL
Cette année, l'été a laissé un amer goût en Europe. En effet, cette période traditionnellement consacrée à la grande évasion est passée comme un séisme. Au lieu de "faire beau" comme on s'y attendait, le soleil a plutôt décidé de "griller au four" les nombreux candidats au bronzage. Malheureusement, c'est la frange sans défense et moins assistée de la société occidentale qui a pâti de la colère du soleil, en l'occurrence le quatrième âge. En France par exemple, on a enregistré le décès de plus de 11 000 vieillards. Cette catastrophe, car c'est bien le cas de le dire, inspire à la lumière du Coran des leçons qu'il nous appartient de tirer afin d'éviter ces erreurs de conception sociétaire qu'ont commises les occidentaux.
LEÇON 1 : Dans les sociétés occidentales, adeptes de la consommation à outrance et très matérialistes, Les personnes âgées, parce que non productrices au sens économique, apparaissent comme des charges pour la société toute entière. Il est donc convenu de les "parquer" dans des "garages" appelés par euphémisme "maisons de retraite". Pour ceux qui ont la chance, ils y reçoivent de temps en temps la visite de leurs parents ; sinon, ils y sont seulement coupés de toute affection filiale. La preuve, certains corps ont fini par être enterrés par l'État en présence du chef de l'État français, parce qu'aucun parent (enfant, frère, sœur, cousin...) n'est venu les réclamer. Nous touchons là une des aberrations de la société occidentale. Comment comprendre qu'une société aussi riche rechigne à trouver un mécanisme non seulement pour s'occuper de ces vieillards (qui ont d'ailleurs rendu énormément service à leur société des années plus tôt), mais surtout pour tirer profit de leur expérience et de leur sagesse nécessaires aux jeunes générations. Aujourd'hui, l'Occident est rattrapé par l'une de ses contradictions : 11. 000 morts par négligence et à cause de la bêtise commune, loin devant les 2. 000 morts causés par le tremblement de terre en Algérie il y a deux mois. Ce qui est arrivé à la France, nous guette nous aussi, s'il n'est pas déjà à nos portes. Personne ne peut nier que nombreux sont certains d'entre nous qui font des dépenses superflues ici en ville, en "oubliant" d'apporter fréquemment quelque aide à leurs père et mère vivant à la campagne.
Chers frères et sœurs, il faut éviter ce qui ressemble à une abomination. Car le Saint Coran nous dit : "Et ton Seigneur a décrété : 'N'adorez que Lui ; et (marquez) de la bonté envers les pères et mères : si l'un d'eux ou tous deux doivent atteindre la vieillesse auprès de toi, alors ne leur dis point : 'Fi !' et ne les brusque pas, mais adresse-leur des paroles respectueuses ; et par miséricorde, abaisse pour eux l'aile de l'humilité, et dis : 'Ô mon Seigneur, fais-leur, à tous deux, miséricorde comme ils m'ont élevé tout petit.'" S17 V23-24 LEÇON Pendant cet été, les agriculteurs européens ont eu beaucoup de difficultés du fait de la sécheresse, pendant que des milliers d'hectares de forêts et de cultures partaient en fumée, menaçant l'écosystème. Ce qui est surprenant, c'est le fait que la sécheresse puisse menacer l'Europe et le Canada, alors qu'on a cru que l'Afrique seule restait prise aux griffes de cette calamité naturelle dont le corollaire est la famine. C'est dire donc que nul n'est à l'abri d'un retournement de situation, fût-ce une nation développée. Allah nous réaffirme là encore qu'Il demeure le Maître de l'Univers et Sa puissance sur toute créature pour tous ceux qui croient en être les gouverneurs du monde : "En vérité, c'est Allah qui est le Grand Pourvoyeur, le Détenteur de la force, l'Inébranlable" S51 V58.
LEÇON 3 : La folle course à produire et à consommer pour amasser le maximum de profits conduit inéluctablement à la recherche de matières premières et à la destruction irraisonnée de la nature. En 40 ans, la Côte d'Ivoire a rasé toute sa surface forestière pour devenir le premier producteur mondial de cacao et pour des rentrées de devises ; la couche d'ozone est aujourd'hui gravement endommagée à cause de l'émission des gaz à effet de serre, ce qui cause un réchauffement de la terre ; le pôle Nord voit chaque année son glacier progressivement fondre, ce qui pourrait causer des montées d'eau dans le futur... À l'analyse, nous payons aujourd'hui les effets de nos excès à consommer immodérément. Alors qu'Allah nous met en garde dans le Saint Coran contre de tels comportements : "... Et mangez et buvez ; et ne commettez pas d'excès, car Allah n'aime pas ceux qui commettent des excès " S7 V31. Il nous incombe de ne pas être en reste devant ces dérapages. Il nous faut nous organiser, et nous faire entendre pour inverser cette tendance purement matérialiste de la vie. Sinon nous subirons à coup sûr ensemble les retombées des méfaits de ces affamés de richesse et de jouissance. Qu'Allah nous aide. Maa Salma Nur'dine 0. ASSALAM ALEY KOUM, OUSTAZ ! Aux dépenses du foyer, par générosité et non par devoir ni obligation, même si elle est riche. Il n'existe aucun des Imams de l'Islam qui ait imposé à l'épouse fortunée de subvenir aux besoins de son époux démuni, sauf l'Imam Ibn Hazm. Cependant, nous jugeons préférable que la femme qui travaille participe aux dépenses du foyer, notamment si sa fonction ou sa profession exige la présence d'une aide ménagère ou occasionne des dépenses supplémentaires pour ses sorties, son habillement, son transport et autres. Sa contribution s'élèvera au maximum à un tiers des dépenses, les deux tiers restants étant à la charge du mari. En effet, si en matière d'héritage, celui-ci a droit à une double part, il est normal qu'il supporte le double de sa part en matière de dépenses.
Nous soutenons le fait que chacun des époux dispose d'un compte particulier afin que certains maris ne convoitent pas les biens de leurs épouses. Nous n'apprécions aucunement que l'épouse dépose son revenu sur le compte du mari afin. que tout soit à la disposition de ce dernier, et il n'est pas permis d'exiger cela d'elle.
Source : Recueil de Fatwas MINARET
QUESTION : Est-il permis à l'épouse d'ouvrir un compte bancaire personnel pour y verser son revenu ? Ou bien doit-elle mettre son revenu dans le même compte que son mari, afin qu'il subvienne aux besoins de la famille ?
RÉPONSE : C'est une vérité indéniable que l'islam a libéré la femme de l'injustice de différents obscurantismes et qu'il lui a octroyé ses droits sans qu'elle ait eu à les réclamer, parmi lesquels les droits économiques et, en premier lieu, le droit de posséder des biens, meubles et immeubles. L'Islam lui reconnaît ainsi une responsabilité autonome par rapport à son père et à son époux. Elle a le droit de posséder des biens et d'en disposer comme elle l'entend. Dieu le Très-Haut dit : "Aux hommes, une part de ce qu'ils ont acquis et aux femmes une part de ce qu'elles ont acquis" (S4 V32). La femme a donc le droit d'ouvrir un compte bancaire personnel en son nom, dans lequel Elle déposera ses revenus éventuels, qu'ils proviennent de son travail ou par voie d'héritage ou donation de son père, sa mère ou autre. La femme peut toutefois contribuer volontairement.
Édition Tawhid
ÉCHO DU JE LES PRÉFÈRE VOILÉES
Faut-il (en)lever le voile ? La réponse à cette question paraît aller de soi pour beaucoup d'entre nous. Le voile n'est-il pas devenu le corpus delicti du complot ourdi par le genre mâle pour contenir la seconde moitié de l'humanité dans les ténèbres ? Ne symbolise-t-il pas, de nos jours, la ligne de fracture entre d'une part, un Occident laïc, démocratique et (forcément) évolué et, de l'autre, le monde arabo-musulman médiéval, bigot et (forcément) rétrograde ? A contrario, le décolleté - le nu partiel ou suggéré, diraient certains - a bonne presse. Il est l'une des manifestations les plus plaisantes de l'évolution des mœurs, de la libération de la femme, et du respect du droit à disposer librement de son corps et, au besoin, l'exposer aux regards extérieurs. Bref, le Décolleté, c'est aujourd'hui le nec plus ultra, la modernité faite textile... Au risque d'en choquer certains, je dois faire un aveu. Je préfère, pour ma part, la pudeur et le charme discret d'une femme voilée à la débauche de chair à laquelle l'on est soumis depuis quelques années, au défilé des lolos et des nombrils dénudés dans les grandes villes telles que : Paris, New York, Londres, ou même Abidjan, Dakar, Tunis, Le Cap.
Et pour tout dire, je préfère le voile à ces fameux pantalons taille basse d'où émergent, comme une ultime provocation, des strings. "Moi, j'ai toujours eu horreur de la nudité. La nudité, c'est pire qu'indécent, c'est bestial. Le vêtement, c'est l'âme humaine, [...] Un corps sans vêtements, c'est un arbre en hiver, c'est du bois", disait, non sans raison, le fétichiste de Michel Tournier.
Osons donc ! Le voile, c'est beau, c'est chic, c'est fantaisiste, c'est aphrodisiaque et drôlement excitant. Pas seulement parce qu'il recouvre un visage humain, mais parce qu'il autorise. L'aventure, une promesse. Il met du piment dans notre train-train quotidien. On s'étonne, dans ces conditions, que ce morceau de tissu satanique ne séduise pas davantage...
FRANCIS KPATINDE
IN L'INTELLIGENT
LE HADITH À MÉDITER
Le salut est un des noms de Dieu qu'Il a mis sur la terre. Énoncez-le donc entre vous. Car l'homme musulman qui salue les gens en les rencontrant, et que ceux-ci lui rendent le salut, aura un mérite d'un degré plus qu'eux en leur rappelant le salut. Mais si ces gens ne lui rendent pas le salut, il y aura un meilleur et plus bon qu'eux (Dieu) qui le lui rendra. Rapporté par Al-Bukhari d'après Ibn Mas'ud.
INVOCATION DU MOIS
Invocation en faveur des parents : "Rabbir-ham-houma kama Rabbayâni ṣaghīran" (Ô mon Seigneur, fais-leur, à tous deux, miséricorde comme ils m'ont élevé tout petit).
SPIRITUALITÉ
LE TAWHID : UN CHEMINEMENT VERS ALLAH, L'UNIQUE
Tant de fois, chaque jour, chaque heure, chaque minute, il n'est de dieux que Dieu, il n'est de dieux que Dieu, il n'est de... Dieu, que Dieu... mais que dit vraiment sincèrement, mon cœur ! Au-delà des mots, au-delà de l'émotion, au-delà même de mes larmes, me suis-je vraiment engagé à emplir mon cœur de Sa seule Présence ? Son Amour forge-t-il mes amours ? Sa proximité nourrit-elle mon intimité ? Est-ce que je l'aime au point qu'Il me manque ? Qui suis-je ? Quelle est donc ma route ? Quelle est ma destinée ? Un négligent, apparemment dévoué ? Un chercheur, éternellement assoiffé ? Guidé ? Égaré ? Oublié ? J'ai peur, j'ai eu mal. Soudainement. C'était comme une révélation : Le Tawhid est une école, un intime jihad, une épreuve ici-bas pour l'éternité. Le Tawhid n'est pas seulement un principe que l'on dit, il est une réalité, une initiation qu'il faut vivre. Chaque jour. Au travers de ma fenêtre, leur vie questionnait la mienne : j'ai soudain compris qu'il fallait que je retourne dans la maison de mon cœur et que j'y mette un peu d'ordre, de lumière, de sincérité. Petit à petit, chaque jour davantage : questionner mes pensées, méditer le sens de mes émotions, considérer mes désirs et mes espoirs, penser la gestion de mon temps et de mes relations. Petit à petit, chaque jour davantage, inviter le souvenir de Dieu à prendre son juste rayonnement, faire une vraie place au silence pour sentir Sa présence, Lui parler pour qu'Il me parle, servir les hommes pour Le servir. Petit à petit, chaque jour davantage.
C'était étrange, tu sais, je me suis senti tout à coup triste, et très seul... de cette solitude qui sera le lot de chacun le Dernier Jour. Un rappel. J'ai détourné les yeux vers l'intérieur de ma chambre : mes yeux étaient humides, mon cœur troublé. Dieu, par une scène de la vie quotidienne, m'apprenait le chemin de ma libération et de ma liberté. Le cœur en est le siège, l'exigence en est la clé. Pour s'approcher de Lui, Le servir et l'aimer... petit à petit, chaque jour davantage.
Il est l'Unique, l'un, pour les mondes, pour l'humanité. Éternel Créateur du tout, Intime Confident de chacun qui choisit. n'importe quelle occasion pour te rappeler : Si tu m'oublies, je t'oublierai. Et... entre mille pensées, mille affaires, mille travaux, l'agitation, le bruit, tes parents, tes frères, tes sœurs, tes amis, tes rendez-vous et tes espérances... tu t'oublieras. Prends garde, prends garde à toi. Je l'entends depuis mon plus jeune âge, on ne cesse de le répéter : il est l'essence, l'axe et le cœur de notre religion et de notre spiritualité. Autour de son sens et de sa lumière gravitent tous les enseignements de l'Islam : At-Tawhid ! L'Unicité de Dieu ! Il n'est de dieu que Dieu... point de dieux sinon Dieu. Ma raison le comprend, mon cœur le sent. Des mots simples et lumineux : ma vie aimerait vivre cette voie. Un matin, assis devant ma fenêtre, j'observais les allées et venues des êtres humains occupés, préoccupés, affairés, presque noyés et emportés dans le tourbillon de leur vie. Une vie pas trop compliquée, apparemment... "la vie quotidienne" tout simplement. Mon imagination les accompagna sur la route. pendant quelques minutes, sur les trottoirs, dans leur voiture, puis dans les usines des uns, dans les bureaux des autres, dans les salles de cours des troisièmes... chacun sa vie, finalement. Mais au cœur de toutes ces vies, mille pensées, mille affaires, mille travaux, de l'agitation, du bruit, des parents, des frères, des sœurs, des amis, des rendez-vous, des espérances aussi... et le temps qui passe. Relatif à chacun, certes, mais qui passe néanmoins. Par un effet de miroir, mes pensées sont revenues à moi et se sont, pour ainsi dire, "réfléchies" sur mon existence : et toi, qu'en est-il de ta vie ? Ton cœur prie l'unique et que dit de toi ton quotidien ? Tu parles de Dieu, tu essaies de respecter au mieux Ses injonctions, tu fais ce que tu peux, être solidaire des êtres humains au cœur de cette vie si mouvementée, si pleine de mille pensées, de mille affaires, de mille travaux, d'agitation, de bruit, de parents, de frères, de sœurs, d'amis, de rendez-vous, d'espérances aussi... Je regardais au travers de la fenêtre et je me voyais, au fond, comme eux, comme les autres d'autres visages, certes, mais la même prison. Jamais, comme à cet instant, je n'ai ressenti la portée et l'exigence du Tawhid. Il est la Lumière et la Vérité, Il est le Premier et le Dernier, Il est la Paix, le Très Rapproché... vivre le Tawhîd, c'est se mettre en route vers la liberté ! Combien de fois avais-je répété : "Ô vous les négateurs au cœur voilé, je n'adore pas ce que vous adorez ! Vous n'adorez pas ce que j'adore !..." Tant et tant de prières psalmodiées au rythme de ces versets. Et pourtant ! J'ai dit et répété la shahada, il n'est de dieux que Dieu, de tout mon être, avec tant d'émotions, et mes lèvres ont attesté tant et Tariq Ramadan.
In "Entre l'homme et son cœur" Édition Tawhid CONFIDENCES
La COMUDO (Communauté Musulmane du Plateau Dokui) peut s'estimer très chanceuse. Pour cause, la providence lui a permis d'avoir en son sein une famille d'instructeurs coraniques qui ont en deux ans, transformé la cour et L'enceinte de la mosquée du Dokui en des lieux très prisés par les enfants dudit quartier. Rencontre avec des bâtisseurs.
AL AZAN : Oustaz Souleymane, depuis quand êtes-vous au Dokui ?
OS : Je suis au Dokui depuis novembre 1997. Mais j'ai vraiment intégré l'équipe des Imams en 1999.
AL AZAN : Quel est le cursus de votre formation ?
OS : J'ai fait mes études à Sokodé (centre du Togo) et en Libye. En plus de cela, j'ai une formation professionnelle en maçonnerie et en menuiserie.
AL AZAN : Ce qui marque votre travail au sein de l'équipe des Imams est surtout le travail de formation que vous faites pour les tout-petits de la communauté. D'où vous est venue cette initiative ?
OS : Avant tout, je voudrais rendre hommage à tous nos devanciers qui tant bien que mal ont assis les fondements sur lesquels nous nous sommes appuyés pour démarrer. En fait, j'ai commencé tout d'abord à donner des cours aux enfants de l'Imam BINATÉ. Puis après, sur conseil de celui-ci, nous avons décidé d'élargir ces cours à tous les... Enfants à la mosquée. En plus, nous avons remarqué que les enfants traînaient dans le quartier sans base islamique réelle. Fort de ce constat, nous avons donc commencé timidement avec un noyau qui s'est au fil du temps agrandi considérablement.
ALAZAN : Quels sont vos motifs de satisfaction et vos difficultés ?
OS : Nous devons rendre grâce à Allah. Aujourd'hui, en moyenne, plus d'une trentaine d'enfants (de 2 à 15 ans) fréquentent chaque soir la mosquée. En vacances, nous atteignons des pics de près d'une cinquantaine. Près d'une dizaine lisent le Coran, beaucoup ont mémorisé la presque totalité du Djouzou Amma. Ils savent tous correctement prier avec toutes les invocations qu'il faut. Aujourd'hui, les parents avouent qu'ils apprennent beaucoup auprès de leurs enfants (avant et après le repas, en entrant et sortant de la douche, en sortant de la maison...).
Toutefois, les points faibles proviennent du comportement des parents qui, dans leur majorité, ne montrent pas d'intérêt pour la formation que reçoivent leurs enfants. enfants. La plupart des enfants qui viennent au cours entre Maghrib et Icha le font volontairement pendant que les parents ne viennent pas du tout à la mosquée ou le font rarement. On a l'impression que les enfants sont livrés à eux-mêmes.
AL AZAN : Nous avons remarqué que toute votre famille (vous-même, votre épouse, votre frère) contribue à la formation des enfants de façon bénévole, d'où vous vient cette vocation ?
OS : Nous avons tout simplement la chance d'être nés dans des familles où l'instruction coranique est une tradition. Nous avons donc le devoir de transmettre le peu de savoir que nos parents nous ont transmis.
AL AZAN : Votre mot de fin.
OS : Nous demandons aux parents de nous aider, en encourageant leurs enfants et en leur démontrant qu'ils accordent un intérêt de première importance à leur instruction islamique. L'autre appel est adressé à la COMUDO et à toutes les bonnes volontés en vue de nous aider à acquérir des instruments de travail (livres, construction de salles...). Nous avons aussi... rencontré l'épouse de Ousta Seuleymane, Oustazat Haïda qui est venue rejoindre son époux il y a deux ans.
ALAZAN : Que pouvez-vous apporter à la communauté ?
OUSTAZAT HAÏDA : C'est surtout l'instruction islamique. Je remarque que les femmes sont bien motivées et mobilisées autour des actions sociales (baptême, mariage...). Mais elles ne retrouvent pas cette même détermination lorsqu'on organise des cours d'instruction islamiques. Je souhaite que cela puisse changer. C'est pourquoi j'exprime ma totale disponibilité pour animer des conférences, des tafsirs, des débats et répondre à toutes leurs préoccupations en relation avec l'Islam.
ALAZAN : Vous avez aussi enseigné nos enfants dans le cadre du projet pilote de classe de maternelle que nous avons initié cette année. Quelles ont été vos succès et vos difficultés ?
OUSTAZAT HAÏDA : Ce fut une expérience très enrichissante. Nous avons pu durant huit (8) mois faire venir nos bébés et enfants (2 à 5 ans) tous les matins à la mosquée. Vu leur engouement et la joie qu'ils y trouvaient, nous pouvons louer Allah. Imaginez que tôt le matin, ils venaient chez moi m'attendre pour qu'on aille ensemble au cours. Aujourd'hui, ces tout-petits savent plusieurs sourates, savent l'alphabet arabe par cœur, ils savent compter... Cependant, nous avons souffert du manque de matériels (matériel de jeu, salle de classe...). Nous lançons donc un appel aux bonnes volontés dans ce sens. Nous encourageons les parents à nous faire confiance pour l'encadrement de leurs enfants afin que, dans leur tendre enfance, nous puissions leur inculquer cette éducation pluridimensionnelle. (Amin)
Propos recueillis par Nur'dine
LA UMMA AU QUOTIDIEN
* KERMESSE *
DÉCÈS
Le samedi 13 septembre 2003, l'AJMCI - Plateau Dokui organise sa traditionnelle kermesse pour les tout-petits. Cette année, cette cérémonie est placée sous la présidence du maire de Cocody et sous le parrainage de M. DIBAGATÉ née KABA DJATA. Par ailleurs, les organisateurs veulent cette année que cette cérémonie soit ouverte à tous les quartiers riverains (Angré, Aghien, II). Plateaux
Nous avons le regret de vous annoncer le décès de M. Sidil Haroun, père de notre collaboratrice SIDIBÉ MAÏMOUNA : Dokui Extension. Le décès est survenu le mercredi 27 août 2003. Nous prions le Tout-Puissant Allah afin qu'Il facilite les épreuves de la tombe de notre père. (Amin)