Issue
Alif #22
- Hierarchies
-
Côte d'Ivoire
- Articles de journaux (1445 items)
- Agence Ivoirienne de Presse
- Fraternité Hebdo (74 items)
- Fraternité Matin (420 items)
- Ivoire Dimanche
- L'Alternative
- L'Intelligent d'Abidjan
- La Voie (185 items)
- Le Jour (16 items)
- Le Jour Plus
- Le Nouvel Horizon (4 items)
- Le Patriote (291 items)
- Notre Temps (5 items)
- Notre Voie (450 items)
- Publications islamiques (812 items)
- AJMCI Infos (4 items)
- Al Minbar (12 items)
- Al Muwassat Info (2 items)
- Al-Azan (13 items)
- Alif (34 items)
- Allahou Akbar (1 item)
- Bulletin d'information du CNI (1 item)
- Islam Info (695 items)
- Les Échos de l'AEEMCI (1 item)
- Plume Libre (49 items)
- Photographies (Côte d’Ivoire) (4 items)
- Références (Côte d'Ivoire) (239 items)
- Articles de journaux (1445 items)
- Title
- Alif #22
- Publisher
- Alif
- Date
- September 1994
- issue
- 22
- Abstract
- Mensuel islamique d’informations et de formation de Côte d’Ivoire
- number of pages
- 12
- Subject
- Conseil Supérieur Islamique
- Procès CNI-CSI
- Congrès AJMCI (1994)
- Association des Jeunes Musulmans de Côte d'Ivoire
- Conseil National Islamique
- Intégrisme
- Obscurantisme
- Terrorisme
- Islamisme
- Language
- Français
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-issue-0001392
- content
-
IMIST DE L'INTÉRIEUR
EGIE DÉPÔT LÉGAL P. V 126-ABLAN BALIF
Septembre 1994
RABIAL-SANI RE N° 22
3ème Année P. 126
1415 H B / DIA INTERIEUR
Dépôt Légal 41804 Idu 13-9-94
200 F MENSUEL
ISLAMIQUE D'INFORMATIONS ET DE FORMATION DE CÔTE D'IVOIRE
ALGÉRIE : DE QUOI A PEUR LA FRANCE ?
P. 11
POURQUOI LE C. S. I. A PEUR DU C. N. I.
L'ISLAM ET L'OCCIDENT :
P. P 6-7
UNE EXCLUSION RÉCIPROQUE ET PERMANENTE
DU NOUVEAU : UN COLLÈGE CONFESSIONNEL
P. 10
CONFÉRENCE DE PRESSE DE CHEIKH A. TALL :
« JE M'ENSEIGNE EN ENSEIGNANT LES AUTRES »
P. P 4-5
CHEIKH A. TALL
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ALIF-COURRIER
20 B. P. 575 Abidjan
MUSULMANS ET DÉMOCRATES : QUEL COMBAT ?
Dans le combat pour le développement économique, politique et social qui s'impose à notre pays aujourd'hui. Pour cela, nous devrons tisser. des liens avec toutes les autres composantes de la société civile (syndicats, organisations de masses, etc.) qui participent chacune à sa manière à l'animation politique et économique de la Côte d'Ivoire. Les organisations islamiques, sans parti pris et avec leurs spécificités propres, devraient inciter les fidèles musulmans à adhérer aux partis politiques de leur choix, défendre et garantir les droits de l'Homme et du citoyen aux côtés des structures comme la LIDHO ou Amnesty International.
Aujourd'hui, les débats sur la liberté de la presse, le respect de la constitution ou la gestion de notre économie ne devraient pas nous laisser indifférents. Il ne suffit pas de dire que le Prophète (que la Grâce et la paix de Dieu soient sur Lui) a averti "qu'une nation peut vivre cent ans dans l'infidélité, mais pas dans l'injustice", mais il faut participer ou s'engager dans le combat pour l'instauration de la JUSTICE. Le Prophète a non seulement reçu le Coran, mais a appliqué ses préceptes et ses recommandations. sur le terrain. Il ne suffit pas aussi de dire que la première constitution humaine a été écrite par le prophète dès son arrivée à Médine, mais mieux apprécier l'esprit afin de l'adapter aux contextes où nous évoluons. Les responsables musulmans doivent cesser de rêver et éviter la collusion entre eux et le pouvoir. Jamais le pouvoir ne les laissera s'organiser comme ils le souhaitent. C'est la même attitude qu'il a adoptée à l'égard des syndicats. Le cas de la FESCI en est un exemple éloquent. Ce syndicat s'est battu pour que soient orientés tous les bacheliers de 93 et l'instauration de meilleures conditions de travail et de vie pour les étudiants. On connaît le reste. Nos étudiants ont été libérés non par une volonté d'apaisement du gouvernement mais plutôt grâce aux pressions des syndicats et des organisations de défense des droits de l'Homme. S'il y a des journaux islamiques libres, c'est grâce à des hommes de Bosnie, de l'Afghanistan ou de l'Algérie mais aussi des Rwandais parce que ce sont des hommes et des... Femmes qui subissent les conséquences de l'injustice, de l'exclusion et de l'intolérance. Les organisations islamiques doivent inventer les termes de leur lutte en fonction des réalités socio-culturelles, politiques et économiques locales. Il faut savoir éviter les transpositions souvent choquantes dont les conséquences sont entre autres la banalisation de nos aspirations profondes et légitimes. Le message coranique n'est pas une exclusivité pour les musulmans, mais pour toute l'humanité. De ce point de vue, nous devrons être réceptifs aux autres, dans la manifestation de leur quotidien, et nous montrer à la hauteur de la transmission de ce message. Si les musulmans de Côte d'Ivoire sont marginalisés, c'est certainement parce qu'ils sont marginalisables, ou encore qu'ils ont donné l'occasion de leur marginalisation. En fait, on ne colonise qu'un peuple colonisable. Dans ce nouvel élan, il ne s'agira pas de lutter pour l'avènement d'une dictature des dioulas, du grand Nord, ou encore des musulmans, mais plutôt une. Dictature des Ivoiriens. C'est-à-dire participer à l'instauration d'une dictature de la justice conçue d'un commun accord avec tous les Ivoiriens dans leur diversité ethnique, culturelle, religieuse et politique. Ce faisant, nous aurons participé à la création des conditions d'épanouissement des individus et des groupes. Nous devons nous affranchir des carcans des psychologies et des concepts importés. Les génocides et autres cataclysmes humanitaires dont les images inondent nos salons, longtemps dénoncés mais jamais pris au sérieux, ne sont que les conséquences de situations sérieuses ! La lucarne démocratique que les circonstances ont imposée dans nos États totalitaires a besoin de la contribution de tous, sans exclusion et sans réserve. Je crois que ça suffit, les pleurnicheries de communauté martyre ! Heureusement que le lacry a remplacé l'encens dans nos mosquées pour que nous comprenions enfin la place de l'Islam et des Musulmans dans notre pays. Il y a de quoi remercier "gaudasses" et les "treillis". Pour cette profanation du sacré, pour réveiller la plus grande communauté d'un sommeil qui n'avait que trop duré. Après les pleurs et les cris, il faut aller de l'avant pour assumer notre part de responsabilité dans la gestion du pays, pour en faire une nation démocratique et prospère où les droits des minorités et des majorités seraient rigoureusement respectés. Une nation où il n'y a ni nordistes, ni sudistes. Une nation d'hommes et de femmes unis et solidaires dans leur diversité (socio-culturelle, religieuse et politique).
Arrêtons de nous marginaliser, la communauté musulmane n'est pas un îlot social en territoire ivoirien, une communauté dont les besoins se limiteraient essentiellement à l'obtention de mosquées et de billets d'avion pour le pèlerinage à la Mecque. Il faut éviter de tomber dans le jeu des "intégriseurs" dont l'objectif est de créer des preuves pour justifier leur incapacité à gérer notre destin commun dans la justice, la rigueur et la transparence qu'exige la gestion d'un État. Droit. Les grandes communautés de foi, (toutes religions confondues) ont toujours eu le choix entre la soumission et la mission. Soumission à un ordre ancien, rejeté et vomi parce que ne répondant plus aux aspirations des peuples. Ces ordres qui, pour s'accrocher, n'hésitent pas à enjamber les corps fumants des symboles et des Saints, prêts à sacrifier sur l'autel de leurs égoïsmes haineux et partisans les fruits de nos labeurs. Mission pour l'avènement d'un ordre de justice et de paix, d'amour et de solidarité active et prospère. Mission ! Voilà notre choix.
La communauté musulmane doit s'engager ou s'associer à tout parce qu'il y a la liberté de la presse. D'où notre obligation de participer à la lutte contre l'emprisonnement abusif des journalistes. Il ne faut pas se le cacher, la communauté musulmane unie peut véritablement influencer les initiatives dont l'objectif est l'unité des diversités nationales dans la justice et le respect mutuel. Dans cet élan, nous ne devons pas négliger la balance électorale. contre la droite ou la gauche démocratique. D'où les tests toutes tendances confondues. C'est donc pas nous embarrasser des sirènes prédites que les journaux de tendances islamistes manigances et les intrigues pour diviser et mieux les contrôler ensuite. Nous avons le devoir de ne pas abandonner ou de décevoir la démocratie du peuple ivoirien.
Les questions doivent tenir compte non seulement de la solidarité de foi qui les lie à la communauté, mais aussi des liens syndicaux qui les lient aux autres journaux. Ils tentent à crier à l'intégrisme pour ameuter le peuple et nous dévier de notre but. Aujourd'hui, c'est le peuple ivoirien qui est en danger et non la seule communauté musulmane. Ils savent qu'il suffit de crier à l'intégrisme islamique pour que l'Occident se braque avec tout son arsenal militaro-économique pour casser du musulman ou de l'intégriste.
Pour nous, musulmans de Côte d'Ivoire, c'est à nous de nous investir véritablement dans les aspirations à la justice, à l'égalité et aux intérêts de la communauté musulmane dont ils défendent les droits. devons donc nous intéresser et nous impliquer dans la lutte pour la démocratie, la vraie, en Côte d'Ivoire. La Côte d'Ivoire, c'est avant tout la Côte d'Ivoire. Bien entendu, nous sommes solidaires et interpellés par le martyr des musulmans.
Yacouba de SYLLA
09 B. P. 507
ABIDJAN 09
SEPTEMBRE 1994
ALIF EDITORIAL
ALIF avait été vue comme un danger pour la démocratie. Ils ont poussé le cynisme jusqu'à dire que pour sauver la démocratie en Algérie, il fallait arrêter le processus démocratique. Une véritable chasse à l'homme sera menée contre le FIS, seront emprisonnés tous les dirigeants influents du front et avec eux les militants irréductibles. La suite, on la connaît. On vole proprement la victoire d'un peuple et aujourd'hui on l'accuse d'être terroriste. Et l'on oublie tout le mal qu'on lui a fait et qu'on continue de lui faire subir. Toute la presse occidentale et leurs caisses de résonance dans les pays du Tiers-Monde sont devenus les défenseurs des droits de l'homme en Algérie et les... Tueurs de l'Islam
Le FIS est taxé aujourd'hui d'être un mouvement terroriste. On a même réussi à créer des dirigeants modérés et des dirigeants radicaux. Être musulmans en France est synonyme de danger public. Depuis la mort de cinq gendarmes français en Algérie, une véritable chasse à l'homme a commencé en France. Tout ce qui sent musulman est suspecté, fouillé, arrêté et exilé dans une maison qui n'est pas loin d'un camp de concentration.
Les dirigeants français (Pasqua et Léotard) sont devenus frileux. La France, de la Révolution française de 1789, des droits de l'homme, de la liberté de conscience, championne de la laïcité, est devenue l'alliée la plus sûre des dictatures dans le monde (la Chine, le Zaire, le Togo, le Burundi, le Rwanda, l'Algérie, la Tunisie). Elle est devenue le cimetière des démocraties.
L'on serait tenté de dire que le plus grand malheur des pays francophones, c'est d'avoir été colonisés par la France d'antan. Il faut craindre que cela ne soit une nouvelle "trouvaille" de nos maîtres. Penseurs, brisé par tous les moyens l'élan de l'évolution de l'islam. Car partout où un mouvement islamique pur, authentique, original, propre et inspirateur d'un ordre nouveau, porteur d'espoir a vu le jour, les ennemis de l'islam se sont concertés pour le dénaturer, le détourner de son cours ou pour le briser. On a essayé cela avec l'Iran, ça n'a pas marché. En Algérie, Inch'Allah, ça ne marchera pas. La Côte d'Ivoire est sur la liste rouge des pays où l'islam doit être broyé. On peut retarder l'échéance de Dieu, mais on ne peut pas empêcher sa réalisation. Que Dieu aide tous les combattants de la vérité. Et surtout que les combattants soient sincères et vigilants, Inch'Allah, ils vaincront. Dieu en a fait la promesse ferme : "Dieu, en vérité, ne modifie nullement l'état d'un peuple, tant que les individus qui le composent ne modifient pas ce qui est en eux-mêmes." Verset 11, Sourate Le Tonnerre. Partout où un mouvement islamique pur, authentique, original, propre et inspirateur d'un ordre nouveau, porteur d'espoir a vu le... Jour, les ennemis de l'islam se sont concertés pour le dénaturer, le détourner de son cours ou pour le briser. Mensuel islamique d'information et de formation 20 BP 575 Abidjan 20 Tél : 37 20-90 Siège Cité Fairmont N° 14.
Le mois d'août 1994 a été très riche en événements majeurs. Mais nous en avons retenu trois. La réaction suscitée dans certains milieux par notre article sur le conflit CNI / CSI "Qui du pouvoir et de DIABY KOWEIT veut tuer l'Islam en Côte d'Ivoire ?" Là-dessus, nous réitérons notre ferme engagement d'indépendance. Nous réagirons à tout acte susceptible de porter préjudice à la crédibilité de notre religion.
Le deuxième fait est la monopolisation des médias d'État par le parti au pouvoir. C'est tout simplement dégoûtant que la radio, les deux chaînes de télé, Fraternité Matin et Ivoire Soir soient devenues des agences d'information du PDCI. Ils sont devenus des médias de comptes rendus des manifestations du PDCI (réunions des sous-sections, tournées des CNB, séminaire des enseignants PDCI). JPDCI... ) Question : Que devient alors le véritable journal du PDCI, le Démocrate, et ses satellites ? À ce que nous sachions, les campagnes électorales ne sont pas officiellement ouvertes pour qu'un parti, fût-il apparemment majoritaire, nous exaspère tous les soirs devant nos petits écrans avec ses reportages à n'en plus finir. Si c'est cela la démocratie, il y a d'énormes raisons de s'inquiéter.
Nous pensons modestement, à notre niveau, que la démocratie, c'est le respect total de tout le monde. La majorité doit respecter les droits des minorités, des individus, et vice-versa. Il faut un respect mutuel. Que Dieu éclaire les uns et les autres afin que notre pays sorte de la misère démocratique dans laquelle il semble plongé depuis belle lurette.
Le troisième événement est le problème algérien. Nous nous demandons comment des hommes dits civilisés peuvent-ils être malhonnêtes, hypocrites, méchants à ce point. Voici un pays qui a profité du vent de la démocratie en 1990 pour choisir librement, honnêtement et objectivement. Ses élus (députés, maires). Comble de malheur pour les Algériens, ils ont eu l'audace de choisir les membres du FIS comme leurs gestionnaires. C'est un "crime" que le peuple algérien paiera cher. Il sera dépossédé de sa victoire par les forces rétrogrades, avec en tête la France. La victoire du FIS profita du vent de la démocratie en 1990 pour choisir librement.
DIRECTEUR DE PUBLICATION : QUATTARA Issouf
REDACTEUR EN CHEF : Marouf YEO
REDACTION : Marouf YEO, Siddique KANTE, TOURE Yacouba, WATTARA Adams, DIALLO Mamadou, QUATTARA Issouf, CARAMOKO Ibrahim, MEÏTE Mory, QUATTARA ISSOUF
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SEPTEMBRE 1994
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ALIF Page 3
CONFERENCE
CONFERENCE DE PRESSE DE C. TALL : << Je m'enseigne en enseignant les autres >>
TALL DIT TOUT gracié ou qui m'a privilégié afin d'écrire ce livre qui s'appelle "DIMENSIONS DE L'ISLAM", qui est un compendium de recettes ésotériques et d'une substance très didactique concernant l'ésotérisme, c'est-à-dire la charia (les recommandations de Dieu). L'objet de cet ouvrage est plutôt de permettre à tout un chacun, musulman des deux sexes, et même aux non-musulmans, d'avoir la possibilité d'in-
Je tiens à faire un petit rectificatif que je pourrais classer dans le lot des souhaits. Vous avez dit que j'étais un homme de connaissances. Dieu, dans le Coran, dit "Je sais, vous ne savez pas". Je ne suis donc qu'un humble musulman, un chercheur qui s'évertue d'après. L'infime connaissance qu'il a du Coran et de la Sounnah, de s'enseigner en enseignant les autres. C'est peut-être un excès.
Sur invitation de la RTI, le Cheikh Amadou TALL était de passage à Abidjan en juillet 1993. Parmi ses nombreuses rencontres, une table-ronde tenue à la télévision dans un langage cru a découragé les censeurs de nos médias trop habitués à diffuser des émissions et films légers. De ce fait, un large public n'a pas bénéficié de cet enrichissant rendez-vous qui, certainement, aurait beaucoup apporté à la communauté qui découvre (enfin !) que les Prophètes sont en marche.
Ceux-là qui se plaignent de l'invitation de TALL auraient compris que parmi les prophètes éternels en marche, se trouvent des égarés de leur trempe qui pensent freiner l'Islam avec des millions et un humanitarisme hypocrite. Ce n'est pas de notre faute si leurs croisades d'évangélisation ne font que nul ne fait l'unanimité. C'est normal.
Cet ouvrage que j'ai écrit n'est pas le premier ouvrage ésotérique. C'est Certainement le premier dans le genre qui, traduit en français et suivi de commentaire, a révélé objectivement l'Islam, le Coran et la prescience du Prophète (Saw). Entendre que l'Islam est la religion du vrai, de la vérité. Étant donné que l'Islam est une religion qui résume toutes les données prophétiques de l'Humanité, depuis Adam jusqu'au Prophète Mouhammad (Saw), il faut le dire, en Afrique surtout, beaucoup de "tollés" ont été soulevés. Vous savez, c'est parce que tout simplement l'Islam en Afrique et dans les pays du Tiers-Monde, notamment dans mon propre pays, qui a d'ailleurs beaucoup de similitudes avec la Côte d'Ivoire tant au plan économique, politique que culturel. Parce qu'il y a dans l'ère. géographique ivoiro-sénégalaise ou sénégalo-ivoirienne, tout un système d'élitisme intellectuel et même politique qui fait qu'un individu qui du dehors essaierait de tirer les secrets du dedans en vue de les vulgariser s'érigerait, consciemment ou inconsciemment, ipso facto, in extenso, comme un "ennemi" redoutable qui trahit la clef de la spiritualité islamique.
Or, et à mon humble avis, l'Islam n'interdit nullement de dévoiler, bien au contraire, des rudiments de la connaissance. Écoutez-moi, si vous m'invitez, je dis les choses telles qu'elles sont. Je crains que Dieu. Moi, j'ai peur de ceux qui. Mon livre a été écrit dans l'esprit coranique. Or l'esprit coranique, c'est à la fois din et dawa ; c'est à la fois l'exotérique et l'ésotérique.
Mais ici, l'ésotéricité du Coran vécu par l'individu, c'est qu'il se complaise dans le culte qui est "IYYAKA NA'Aboudou" (Guide-nous dans le droit chemin). Chemin. Mon livre compte plus de 600 pages et est composé de deux parties essentielles. Une partie charria qui concerne l'ensemble des prescriptions de Dieu. On y trouve ce qu'est la Divinité, comment prier, quelles sont les règles coraniques de l'Islam, comment doit se comporter le croyant, qu'est-ce que la foi et ses principaux éléments.
L'autre partie vous parle du zikr, ce que c'est, pourquoi et comment l'utiliser, quelles sont les précautions à prendre... peur de ceux qui sont attachés à la lettre, leurs fidèles. Bien évidemment, ils ne feront pas car c'est une prophétie en marche qu'ils pourront peut-être comprendre auprès du Cheikh Sénégalais, Islamologue et Professeur de lettres né en 1943 : Amadou TALL, répondant aux questions d'EL Hadj Koné LASSINA (TV 1ère chaîne), TOURE Mory FREY (Notre Temps), Ouattara Issouf (ALIF), Cendres Glazaï (Nouvel Horizon), DEMBELE Fousseni.
SON ZIKR 097. Personnellement, j'utilise beaucoup le zikr "AL HAMDOULILLAH". Parce que je suis un homme qui a peur. Un soufi disait : "J'ai peur parce que je ne suis pas. Je ne sais pas parce que j'ai peur." J'utilise également "YA LATIF" que j'aime beaucoup parce que c'est un nom global et multiforme. Je lis aussi beaucoup la "FATIHA" et le Coran.
Le (Plume Libre), DIABY Salif (Frat-Mat), KABA Taïfour (Radio Côte d'Ivoire) et Ali YODA (le modérateur, T.V 1ère chaîne). Vous découvrirez les deux heures d'interventions de TALL regroupées autour de huit grands thèmes : l'homme lui-même, son œuvre, l'Islam et les musulmans, l'Afrique et les Africains, les chrétiens et le christianisme, la femme, l'Occident et les journalistes.
Le Prophète (Saw) a dit que celui qui détient jalousement une connaissance utile à l'humanité et qui refuse de l'enseigner aux autres viendra au jour du jugement dernier avec un museau à la bouche. Il sera réprouvé. Le Prophète dit également, dans un hadith sûr, que ces noms-là sont ma nominalité. DIMENSIONS DE L'ISLAM, j'ai enseigné la méthode pour découvrir votre nom (divin).
SON OEUVRE LES CRITIQUES. Vous savez, un jour, Moïse, quiconque détient une connaissance utile à la société et qui refuse de l'enseigner à Allah de pouvoir faire l'unanimité. Dieu lui a répondu que c'est immanquable de toute la création, même des oiseaux volant au ciel, même de la baleine au fond des océans.
L'HOMME Je remercie Dieu par le biais du Prophète (Saw) qui m'a dit que lui-même, le créateur, n'avait pas cette faveur. C'est dire comme il se voit.
ALIF Page 4
CONFERENCE
ASSIGNATION
ASSISTANCE
NULLITE ET EN DISSOLUTION
L'an mille neuf cent quatre-vingt-quatorze. Et le mardi dix-neuf juillet à 19 heures 30 minutes.
À la requête du CONSEIL SUPÉRIEUR ISLAMIQUE DE LA CÔTE D'IVOIRE (C.S.L.), sous l'Association Musulmane reconnue 81 / INT / AT du 29 Mai 1982, dont le siège social est situé à ABIDJAN-Treichville. Boulevard de Marseille, 04 BP 1007 ABIDJAN 04, Téléphone 25, 24. 70, agissant aux poursuites et diligences de son Président, EL HADJ Moustapha DIABY, demeurant à ABIDJAN Cocody-Les Deux Plateaux, Docteur en Théologie.
Dieu dit dans le Coran de nous méfier des ânes porteurs de reliques. Car, en général, l'intellectuel, même dans l'Islam, celui qui raisonne trop finit par perdre la foi. Le raisonneur, toujours, affaiblit sa foi. C'est le cas des Juifs à l'égard des Prophètes. Ils ont tellement persécuté les Prophètes, Moïse de surcroît et Jésus, on n'en parle pas, qu'ils ont fini par être leurs propres ennemis. Si bien que Dieu les appelle "les tueurs de Prophètes". Pourtant, les plus grands intellectuels de l'histoire, il faut le remarquer, se trouvent parmi les Juifs. Mais ce sont des inquisiteurs. Ce sont des gens dont la foi est totalement chancelante. Évitez donc de trop raisonner. Il y a des vérités que vous ne découvrirez que par une expérience spirituelle mystique. Vous ne la découvrirez jamais. par 2 + 2 = 4. Si je savais, je n'aurais pas aimé. "Un amour qui s'explique n'est pas l'Amour. Mais un amour comme ça, du matin au lendemain, en se disant "tiens, aujourd'hui, je vais être Président de la République !". Écoutez, on n'atteint pas son but comme ça. Sans une méthodologie déterminée, sans expérience, sans un certain pragmatisme objectif... Il faut éviter de prendre et d'abandonner les noms légèrement. Il ne faut pas faire du papillonnage ésotérique. Celui qui le veut peut lire ce livre sans un guide. Il ne faut pas légitimer les résultats de ces recettes par la nécessité d'avoir un maître.
Car ce n'est pas un livre de confrérie. Cependant, le phénomène de la guidée confrérique exige fonctionnellement que celui qui veut, maintenant, féconder dans son cœur cet amour éperdu de la divinité pour l'acquisition de la sainteté, elle-même qui préfigure l'équilibre, l'harmonie et le bon. Un amour qui se justifie est un amour. Un amour vrai se justifie par un comportement conforme à l'idéal. de celui que l'on aime. Mais un amour qui s'explique, un amour de "parce que", "j'aime parce que", n'est pas un amour. Le véritable secret de ce livre, ce sont les arcanes. Car je vous assure que je n'ai même pas révélé un tiers des secrets qui sont éparpillés dans les ouvrages ésotériques en français : CHAMSOUL MA'AROUFOUL KOUBRA, MIMBAOU OUSSOUL HIKMA, DJAWAHIROUL MA'ANI, etc. Vraiment beaucoup de livres. J'ai seulement essayé d'aider les jeunes intellectuels. Ce livre en a libéré beaucoup.
Voyez-logie Islamique, pour qui il y a quand même un minimum qu'il faut laisser aux gens.
Cile est élu en l'Étude de Maître Kadidia TOURE, Avocat à la Cour, demeurant à ABIDJAN-Plateau, Avenue Lamblin, RÉSIDENCE LAMBLIN ou IMMEUBLE SIETHO, 4e Étage, 01 BP 4261-ABIDJAN 01. Téléphone 01. Téléphone 32. 51. 52 ; TOL.
J'ai, J'ai KOUTOUAN ABOKE Benjamin, huissier de Justice près de la cour d'Appel et le tribunal de 1ère instance d'ABIDJAN, 6 AV. GÉNÉRAL DE GAULLE (RUE DU COMMERCE) près de NOVOTEL IMM. NASSAR Escalier B. 3e Étage porte B 38 tél 32. 88. 07, Y Demeurant soussigné vous. V UTILISATION ET RÉSULTATS À PARAÎTRE BIENTÔT.
Il y a un autre livre s'appelle "LA NICHE DES SECRETS" qui va venir et qui explicite beaucoup de choses de "DIMENSIONS DE L'ISLAM". C'est peut-être un livre qui va susciter beaucoup de questions. En tout cas, un musulman de foi qui adore Dieu à la mesure de ses possibilités et de sa dimension et qui fait des efforts peut arriver et arrive à des résultats. Comme cette femme qui a réussi à se guérir totalement du cancer à partir des prières contenues dans ce livre. Parce que ces prières ne sont pas les miennes. Ce sont les prières du Prophète (Saw) ou des Saints ou du Coran. Mais celui qui, après, veut approfondir ces connaissances peut se chercher un maître. Mais... attention de ne pas tomber aux pièges car vous pouvez.
Le livre qui va venir est "pire" que "DIMENSIONS DE L'ISLAM". J'y ai tout expliqué, même comment sevrer un enfant. On. Consulte le marabout pour des maux de tête, des maux de dents. C'est pourquoi j'ai mis dans ce livre à venir toutes les recettes principales et essentielles qui peuvent permettre à un musulman d'avoir un certain viatique pour avoir une vie facile et aisée.
Celui-là devra, outre une formation culturelle islamique et après le ramassage par-ci, par-là de quelques données ésotériques, chercher un maître. Il s'agit d'une autre école. En tout cas, si vous voulez que les recettes contenues dans ce livre soient opérationnelles pour vous, lisez-le page par page afin de cerner les rituels exotériques de l'islam avant de vous adonner à la deuxième partie.
Quant à l'insensé qui se dit qu'il n'a pas besoin de la première partie et qui tombe immédiatement dans la deuxième, celui-là ressemble à quelqu'un qui veut faire le BAC en étant en sixième et, refusant de faire les autres classes, se présente à l'examen. Je ne dis pas qu'il ne réussira pas car Dieu seul est grand. Mais je doute fort que sa réussite soit au rendez-vous. réussite soit précise. Qu'on s'entende bien à propos des résultats de ces pratiques avant de remettre en question la parole de Dieu ou l'essence de l'objectif à atteindre, il faut se remettre soi-même en question. Dieu dit dans le Coran qu'il s'adresse à des êtres doués de sens, doués de raison. Il ne s'adresse donc pas à des vieux coqs ou à des êtres insensés ! Dieu s'adresse à des êtres de raison ! L'Islam est une religion de raison. Même dans la vie de tous les jours, sans la religion, on ne se réveille pas.
Donné assignation : MIQUE (C. N. I.), Association au CONSEIL NATIONAL ISLAM-Musulmane reconnue 297 / INT / ATAP / AGP 15 du 03 août 1993, dont le siège social est situé à ABIDJAN, ballA Cocody Riviéra, 22 BP 663-ABIDJAN 22, Téléphone 43. 39. 13, pris en la personne de son Président, EL HADJ KONE DRISSA, demeurant à ABIDJAN, en son siège, où étant et parlant à : Dans l'impossibilité de remettre l'acte au siège de ladite Association, celui-ci, sur indication au service des finances, a été délaissé. À Mme Sabtiel KANIAN, Secrétaire dans un - être victimes des tartufes (faux (La suite dans nos prochaines éditions). En fait de secret, je vous dis qu'il y a secret et secret. Ce que j'ai révélé dans ce livre ne sont que des éléments ésotériques qui permettront au Zakir (celui qui officie le Zikr) d'atteindre le véritable secret qui, finalement, est l'Amour de Dieu. Or l'Amour de Dieu est un secret de Dieu qui ne s'explique pas. Un Soufi dit : "J'aime parce que je ne sais pas."
ASSIGNATION établissement face au CCIA où EL HADJ KONE DRISSA effectue un contrôle budgétaire. L'exploit n'ayant pas été signé, je me suis rendu à son domicile Yopougon PORT-BOUET II où l'intéressé refuse de prendre l'acte pour avoir reçu de Mme KANIAN le premier exploit. En conséquence, je me suis rendu à la Mairie d'Abidjan le surlendemain, vingt juillet mil neuf cent quatre vingt quatorze où. Étant et parlant à Monsieur KOUAME YASSI, service courrier qui a reçu copie de mon exploit et visé mes origines, le C.N.I. HAI, l'occurrence Monsieur le Ministre de l'Intérieur qui invitait les deux groupes en présence à se mettre d'accord et à s'entendre. Un Congrès Constitutif du CONSEIL NATIONAL ISLAMIQUE s'est tenu le 09 janvier 1993 en dépit des différentes mises en garde ayant été adressées à ses initiateurs du mouvement musulman NATIONAL ISLAMIQUE aux dépens de l'instance distrait au profit de Maître KADIDIA TOURE, Avocat à la Cour, aux offres de droit.
Nous trouver pour nous dire qu'ils sont prêts au sacrifice de leur vie pour la cause de l'Islam, car nous sommes fatigués... Nous ne dormons plus. Mais que ceux qui attisent cette situation sachent que lorsqu'une déclaration recevable et bien fondée l'action du CONSEIL SUPERIEUR ISLAMIQUE. En conséquence : Dire et juger que l'association dénommée le CONSEIL NATIONAL ISLAMIQUE est illicite. Déclarer ladite association nulle et de nul effet. Prononcer le DISSOLUTION de ladite association POLITIQUE. SOUS TOUTES RÉSERVES. Ordonner par provision et nonobstant toutes voies de recours la FERMETURE DES LOCAUX ET DE L'INTERDICTION DES RÉUNIONS DE TOUS LES MEMBRES DE LA DITE ASSOCIATION.
Fait de son caractère pré-guerre religieuse, elle est sans fin. Par ailleurs, dans la mesure où il existe déjà en CÔTE D'IVOIRE une structure fédérative ayant pour vocation de regrouper tous les musulmans de Côte d'Ivoire depuis 1979, il ne pouvait être créé une autre structure fédérative que dans le but manifeste de semer la confusion, combattre la structure préexistante et provoquer des troubles à l'ordre public.
Que dans ces conditions, le CONSEIL NATIONAL ISLAMIQUE doit être illicite et nul effet. Que dans le souci de préserver la Paix Sociale, le Ministre de l'Intérieur décidait de la reconnaissance du CONSEIL NATIONAL ISLAMIQUE en lui délivrant un récépissé. Que de toute évidence, la reconnaissance du CONSEIL NATIONAL ISLAMIQUE a été. Soustraite aux autorités sous l'effet de la menace et ne pouvait dans ces conditions conférer un caractère licite à ladite structure. Qu'au regard des déclarations publiques faites par les dirigeants du Conseil National Islamique et notamment la dernière déclaration du président El Hadj Kone, tu connais la réalité, chanter mes louanges de musulmans, parle leur de ma botte, de ma sénescence.
D'avoir à comparaître et se trouver le mercredi vingt-sept juillet mil neuf cent quatre-vingt-quatorze (27/07/1994) à huit (8) heures du matin, le jour et heures suivants, s'il y a lieu par devant le tribunal de première instance d'Abidjan, statuant en matière civile et commerciale, séant au palais de justice de ladite ville, condamner le Conseil.
Kadidia Touré, avocat à la Cour, Abidjan, le 26 juillet 1994. Qu'il y a lieu de déclarer le Conseil National Islamique nul et de nul effet en application des dispositions de l'article "La Voie" n° 830 du 1er juillet 1994, il est manifeste que. Le CONSEIL NATIONAL ISLAMIQUE est fondé en vue d'un objet illicite ou qui aurait pour but de porter atteinte à l'intégrité nationale. Qu'en effet le CONSEIL NATIONAL ISLAMIQUE est coutumier d'attaques et d'agressions aussi bien contre le CONSEIL SUPÉRIEUR ISLAMIQUE que contre les POUVOIRS PUBLICS et son Président, El Hadj KONE DRISSA de déclarer publiquement : "Chers fidèles, aujourd'hui nous sommes sur le pied de guerre. Chaque nuit, des AFFAIRES du CONSEIL SUPÉRIEUR ISLAMIQUE (CSI) et du CONSEIL NATIONAL ISLAMIQUE (CNI) sont à l'ordre du jour du Décret loi du 23 octobre 1935, portant modification de la loi du 1er juillet 1901, relative au contrat d'association et des dispositions des articles 3 et 7 de la loi du 1er juillet 1901. Que déclarant ladite association nulle, le Tribunal prononcera sa DISSOLUTION et ordonnera par provision et nonobstant toutes voies de recours la fermeture des locaux et l'interdiction de toute réunion des membres de ladite association. POUR Madame le Président du Tribunal de. Première instance
Attendu que se fondant sur le principe de la liberté d'association, un groupe de musulmans a entrepris de créer une association dénommée LE CONSEIL NATIONAL ISLAMIQUE (C. N. I.). Que cette initiative a été prise consécutivement à un conflit les opposant au chef du CONSEIL SUPÉRIEUR ISLAMIQUE qu'il voulait voir renoncer au poste de Président de la dite association. Qu'après l'échec de la tentative de conciliation entreprise par l'autorité de tutelle compétente, en engendrant ABIDJAN, Madame le Président, j'ai l'honneur, en raison de l'impérieuse nécessité d'aboutir à une conciliation des frères musulmans de Côte d'Ivoire et afin de permettre à un comité de médiation de se structurer en vue de la recherche du règlement amiable du conflit les opposant, de vous demander de bien vouloir donner acte au CONSEIL SUPÉRIEUR ISLAMIQUE de son désistement d'instance et procéder à la radiation de l'affaire citée en référence. Cette affaire doit être évoquée devant le tribunal de Première Instance. d'Abidjan, Chambre Civile, à son audience publique du 27 juillet 1994. Vous en remerciant par avance, je vous prie de croire, Madame le Président, à l'assurance de ma parfaite et respectueuse considération.
PAR CES MOTIFS
Me KADIDIA TOURE
6 SEPTEMBRE 1994
ASSIGNATION
Côte d'Ivoire et afin de HANTE LE C. S. I. conditionnel "aurait pour permettre à un comité de médiation de se structurer en vue de la recherche du règlement amiable du conflit les opposant...". Si c'est le but que l'Avocat du C. S. I. veut atteindre, avait-elle besoin d'aller en justice ? Nous craignons que l'objectif final de cette ténébreuse assignation ne soit la dissolution pure et simple du C. N. I. Et comme Me Touré s'est rendu compte que l'os était trop dur. Elle dénie toute vocation, toute liberté, et toute responsabilité aux musulmans. Puisqu'il existe une structure fédérative depuis 1979, il est exclu la création d'une quelconque structure fédérative. Le faire, c'est blasphémer. La question fondamentale qu'il faut se poser est la suivante : qu'est-ce que le conseil supérieur ? Pas l'unanimité. Nous avons des athées, des païens, des animistes, des musulmans, des chrétiens, des bouddhistes... Dans son assignation en nullité, Me Touré dit que le congrès du CNI s'est tenu le 09 janvier 1993 "en dépit des différentes mises en garde ayant été adressées à ses initiateurs du fait de son caractère prématuré". Qui est-ce qui a adressé les mises en garde ? Est-ce le pouvoir ou est-ce le CSI ? En quoi le Congrès implique-t-il Maître Avocat ?
Il y a des attitudes qui restent incompréhensibles malgré les explications que l'on peut donner. Peut-on être membres et responsables que des gens issus d'associations la composant ? Maître, dites-nous honnêtement à quelle association Monsieur DIABY appartenait-il quand il s'est fait Président du C. S. I. en 1992 ? Maître Touré affirme que le C. N. I. a été créé consécutivement à un conflit qui opposait les initiateurs au chef du conseil islamique. qu'ils voulaient voir renoncer au poste de Président de la dite association. Mais Maître ne nous dit pas la nature exacte du conflit. Celle de Maître Touré KADIDIA, Avocat du conseil supérieur islamique, fait partie de ce lot. Elle affirme haut et fort que ERVES REALITE TIEM PRENDS SA ET VA S LOUANGES APRES PARLE LEUR DE MA BONTE, DE MA GENEROSITE.
Islamique a-t-il fait pour gros pour être avalé, elle la communauté ? L'observateur que nous sommes sait qu'il a plutôt aidé certaines personnes qui Maître Touré n'a pas mesuré les conséquences de l'acte qu'elle a posé, sinon elle ne dirait pas craint qu'elle une maturé ? Faut-il voir là la main du C. S. I dans l'échec du 1er congrès en novembre 1992 ?
N'avaient rien à voir avec l'islam à ponctionner l'argent des pèlerins. On combat une. Maître, dites-nous pourquoi l'on a vu ici des prématurés dynamiques par jalousie, récupération politique. Est-elle à la recherche d'une notoriété ? Ou bien est-elle manipulée consciemment ou inconsciemment ? Elle dénie toute faculté aux femmes musulmanes qui se sont réunies récemment en Congrès à l'Académie maritime de la Mer à Yopougon. Elle estime que l'équation CNI + AFMCI est ensemble pour combattre le Conseil Supérieur islamique et créer la discorde.
On a l'impression que le CNI hante les nuits de Maître KADIDIA Touré et du CSI, mais on ne combat pas une structure moribonde comme c'est le cas du C.S.I. Faisons attention lorsque nous parlons. Quel intérêt la majorité des musulmans a-t-il à troubler l'ordre public ? Il faut être insensé pour le faire. Nous ne pensons pas l'être. D'ailleurs, ceux qui sont chargés de faire respecter l'ordre public sont bien vivants. Si l'ordre était troublé, ils se feraient forts d'appliquer la loi. Alors, de grâce, ne faisons pas d'amalgame. Que chacun fasse son... Boulot et ainsi on évitera de semer la confusion dans l'esprit de la population. Si maître KADIDIA Touré croit avoir filé du bon coton, pourquoi s'est-elle empressée de demander pourquoi Monsieur DIABY a refusé de partir du C. S. I. quand il a été démis par la majorité des membres de son bureau, et cela conformément aux statuts et règlement intérieur de son association, et cela à deux reprises.
Les musulmans de Côte d'Ivoire sont à la faveur de la démocratie dans tous les partis (PDCI, FPI, PIT, PLCI, UND, RDR...). Pourquoi Monsieur DIABY affirme-t-il sans réserve le soutien des musulmans au PDCI ? C'est son droit de militer au PDCI et d'être le secrétaire général de la sous-section.
Nous ne savions pas que les autorités de ce pays étaient si faibles à tel point qu'elles cèdent aux menaces d'une structure en gestation. Comme l'affirme maître Touré, la reconnaissance du CNI a été sous-traitée aux autorités sous l'effet de la menace... Nous nous demandons jusqu'à ce jour les attributions réelles de. Maître Touré, est-ce l'avocat qui parle, sont les ministres de l'Intérieur et des affaires étrangères qui parlent ? Maître Touré réaffirme : "Il est manifeste que le CNI est fondé en vue d'un objet illicite ou qui aurait pour but de porter atteinte à l'intégrité nationale." Cette phrase appelle deux observations. Dans la première, c'est de son propre chef qu'elle mène son combat en justice contre le C.N.I. et que le Président du C.S.I. ne l'a pas mandaté pour cela. Si cela est vrai, c'est une grande responsabilité.
Mais avant d'engager le débat, nous voulons poser quelques questions à Me Touré. 1) À quel titre Monsieur Moustapha Diaby était-il allé à la conférence islamique de DAKAR les 9-10-11-12 décembre 1991 ? 2) Pourquoi a-t-il été présenté à DAKAR comme représentant en 1994 ?
C'est mon journal préféré, SAMATIGUILA. De grâce, étant le représentant, qu'il laisse les musulmans faire leur choix. en toute liberté. Musulmans de Côte d'Ivoire, alors qu'il ne représentait rien ? Première réplique du C'est son droit de faire du 3) À son arrivée en Côte C. S. I. un club de prières. Première partie, l'avocat est la radiation de l'affaire. Madame respectueuse pour les autorités mais qu'il n'impose pas cela à toute la communauté. L'unanimisme n'existe pas. Dieu lui-même ne fait pas formel et dans la deuxième partie de la phrase Me Touré devient. Elle justifie la demande en radiation par "l'impérieuse nécessité d'abou-d'Ivoire, dans quelle association militait-il ? Le conseil supérieur islamique est une association fédérative. Pourtant, indécise, peu sûre d'elle, elle emploie le frères musulmans de SEPTEMBRE 1994 6 B ALIF Page 7 Scanned by CamScanner ISLAM ET DEMOCRATIE (suite) 90 L'autocratie où la volonté d'un seul anéantit toutes les autres. La liberté est donc non seulement politique mais aussi sociale, économique, culturelle : 11 Comment arriver à déconcentrer le pouvoir. et à opposer la liberté et la justice à la force brutale des hommes de l'État ? Le pouvoir des hommes de l'État, dit-on, dans la logique de la séparation des pouvoirs, doit être limité par d'autres pouvoirs car le pouvoir ne peut se limiter de lui-même. C'est la conception de la liberté dans la tradition du théoricien de la révolution française (J. J. ROUSSEAU). De cette conception, je suis libre lorsque je suis capable d'action dans les buts conscients ; je peux tout, car je sais tout ce qu'il me faut pour atteindre mes objectifs. C'est cette liberté qui fonde la planification. L'homme serait donc omniscient, omnipotent. Elle conduit généralement les hommes de l'État à reculer les limites de nos libertés pour les besoins de la cause commune. Nous devons sacrifier nos libertés pour les libertés publiques.
Mets ta confiance en Dieu ; sa protection vous suffira. Verset 6 : le Prophète a plus de droit sur les croyants qu'ils n'en ont eux-mêmes ;... Verset 7 : souviens-toi que nous avons. contracté un pacte avec les Prophètes et avec toi, MUHAMMAD, ainsi qu'avec NOÉ, ABRAHAM, MOÏSE, et JÉSUS, fils de MARIE. Nous avons formé une alliance ferme. >> Verset 21 << Vous avez un excellent exemple dans votre Prophète, un exemple que tous ceux qui espèrent en Dieu et croient au jour dernier doivent invoquer Allah fréquemment. >> Verset 36 << Il n'y a point de crime de la part du Prophète d'avoir accepté ce que Dieu lui accordait conformément aux lois établies avant lui. (Les arrêts de Dieu sont fixés d'avance.) >> Dans ce sens aussi, l'islam n'est pas démocratique, car l'autorité suprême vient de Dieu qui a désigné MOHAMED avec lequel il a eu un pacte. Les autres hommes n'ont qu'à suivre.
3ème critère : L'institution démocratique doit avoir en son sein une opposition continue et institutionnalisée. Musulmans et leur hiérarchie religieuse. À l'intérieur de leur religion, les rapports entre le pouvoir religieux et le musulman sont-ils démocratiques ? La question mérite une attention, car elle pose la... La question de la démocratie à l'intérieur de l'islam, en tant que religion, est une institution sociale, ayant ses règles et ses structures qui ne s'imposent qu'aux croyants, qui ont la foi et pratiquent leur religion. Peut-on imaginer dans l'islam une concurrence entre les leaders de la religion ? La démocratie à l'intérieur d'une organisation (car l'islam a été fondé par le Prophète) tolère ceux que tu voudras. C'est Dieu qui dirige ceux qu'il lui plaît ; il connaît mieux que personne ceux qui suivent la bonne voie. C'est donc Dieu qui guide le musulman et la volonté de Dieu ne se discute que par le Prophète, lui qui demandera pardon lors du jugement dernier pour ses fidèles.
Les objectifs de l'islam sont sacrés et la voie à suivre se trouve dans le Coran. Devons-nous demander aux musulmans de voter chaque verset du Coran par référendum ? Certains courants battent campagne pour la sourate de la Génisse tandis que d'autres opteraient pour la sourate des Prophètes ou celles des... Poètes " des " anges " des hommes, ou des ustensiles ? Dans ce sens, l'Islam n'est pas démocratique et n'est pas démocratisable. Les musulmans doivent avoir la foi, croire en Dieu et accepter que MOHAMED est l'élu de Dieu pour apporter aux hommes le message divin. Il n'y a pas à discuter sur ces principes ; sinon, il ne s'agit plus de l'Islam. Les objectifs de l'Islam sont eux fixés par le Coran et enseignés par MOHAMED (S. A. W).
Si l'État partage son pouvoir, alors a priori, il l'utilisera pour conforter son propre pouvoir. Un homme politique qui peut partager son propre pouvoir doit avoir les moyens de les partager de façon à renforcer ce pouvoir. Il ne partage rien. Il soumet les autres à son pouvoir, par la création d'instruments supplémentaires du pouvoir. Donc, la séparation du pouvoir ne peut être produite à coup sûr par les hommes politiques eux-mêmes. Les contre-pouvoirs ne peuvent provenir que des origines non politiques. C'est À la liberté sociale, culturelle et économique qui fonde la liberté politique. Au commencement, les hommes doivent être propriétaires et libres pour s'organiser, selon leur désir, avant d'organiser leur État par la voie d'élection susceptible de garantir la saine concurrence politique qu'elle aura la pérennité de la liberté et de la propriété. Mais il existe aussi une autre façon de voir la liberté. Il s'agit d'une conception négative de la liberté, je suis libre si personne d'autre que moi n'interfère dans mon activité. Je suis libre, si aucun obstacle non consenti ne s'impose à moi. La liberté politique dans ce sens n'est bonne que dans la mesure où elle produit des libertés individuelles. Cette seconde conception est plus modeste car elle situe l'homme dans sa finitude face à l'infinité du monde et de la vie. L'homme est ignorant, il ne sait pas tout, il ne peut pas tout, il se fie au savoir et à la connaissance des autres pour réaliser ses objectifs. Il participe librement aux contrats. Après ces Différentes précisions nous entamons notre sujet, mais vous voyez dès maintenant que l'Islam est plus facile à définir que la démocratie. La conception de la démocratie adoptée dans cette conférence soutient qu'il s'agit du pouvoir de commandement détenu par le peuple. Plusieurs questions vont se poser. Nous allons les aborder de deux façons précises. 1ère question : l'Islam est-elle une religion démocratique ? 2ème question : l'Islam est-elle compatible avec la démocratie ?
PR KOULIBALY MAMADOU 201 MOHAMED (S. A. W) il y a plus de 14 siècles de cela, le Coran, l'organise et l'institutionnalise se juge par la présence de quatre caractéristiques essentielles. Ces quatre critères doivent nous permettre de répondre à la question posée ici. 1 Il doit exister pour l'organisation des objectifs généraux conformes aux aspirations de la majorité des membres du groupe. Ce critère pose que la démocratie exige que l'Islam ait des objectifs et ceux-ci soient le reflet des préférences de la majorité des. Musulmans. Or la réflexion musulmane reçoit ex-nihilo ses objectifs et ceux-ci ne reflètent que les choix du créateur suprême ALLAH. Le Coran, dans la sourate al Qasas 28:50 - (sourate 28 verset 50) "L'HISTOIRE" (donné à la Mecque), il est écrit : "Or y a-t-il un homme plus égaré que celui qui suit ses penchants sans aucune direction de la part de Dieu ? Et certes Dieu ne dirige pas les méchants." Dans la même sourate et au verset 56, il est écrit : "Ce n'est pas..."
2ème critère : Les dirigeants de l'organisation doivent être responsables devant les membres. Devons-nous alors avoir chez les musulmans une succession de Prophètes avec chacun un mandat de 5 ans et un programme à réaliser ? Le Prophète MOHAMED est-il responsable devant les musulmans ? La réponse est négative. Le Prophète n'est responsable que devant Dieu dont il est le messager. Le messager d'Allah n'est pas responsable devant ceux qui reçoivent son message mais plutôt devant celui qui l'a choisi d'entre les hommes. qu'il avait la trentaine passée : Allah. Les musulmans prennent tous à témoins Dieu et son envoyé mais n'exigent rien de Dieu ni de son Envoyé. Dans la sourate 33 "Les confédérés" donnée à Médine, verset 1 : << ô Prophète, crains Dieu et n'écoute point les infidèles et les hypocrites. Dieu est savant et sage >>. Verset 3 : Après le commentaire des deux premiers critères, l'Islam ne peut avoir en son sein une opposition au Prophète, le messager (S. AW). Les préceptes du Coran ne sont pas un programme politique pour le parti du Prophète au point que l'aile modérée de l'islam les discute et les conteste pour pouvoir y faire quelques amendements. Le Coran est un ouvrage achevé, sain et sacré. Le Prophète est seul et unique comme Dieu, sauf que lui est humain, ayant été enfanté et ayant enfanté, alors que Dieu est, sans histoire future, intemporel, miséricordieux et clément.
La démocratie ne peut naître que si la société est déjà décentralisée, et impose par les principes de liberté des contre-pouvoirs privés. Au pouvoir.
La liberté dans la définition de la démocratie peut elle-même conduire à des erreurs épistémologiques. Il y a une conception positive de la liberté. Je suis libre si je suis maître de moi-même. Ma vie dépend de moi. Je suis libre lorsque j'ai un pouvoir effectif d'atteindre un objectif, un but conscient. Je suis actif par des buts conscients et non par des causes fatales. Je suis doté d'un pouvoir de satisfaire mes désirs, ma liberté commence là où s'arrête celle des autres.
II - L'ISLAM EST-IL UNE RELIGION DEMOCRATIQUE ?
La démocratie n'a de sens que comme concept politique même si son contenu peut varier. Poser la question des rapports entre l'islam et la démocratie peut vouloir signifier chercher les rapports entre les deux.
ALIF a ed un pacte ART ALIF
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SEPTEMBRE 1994
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ASSOCIATION LA FAMJICI ET L'AJMCI EN CONGRES
FAMJICI AJMCI
JEUNESSE MUSULMANE : ne pourra en aucune circonstance prendre une décision au nom de tous les membres frères. Les travaux en commissions qui ont eu lieu à huis clos la veille, samedi 06/07/94, entre les onze structures fondatrices de cette fédération, avaient déjà désigné un secrétaire général et les deux commissaires aux comptes. Les frères DOSSO MAMADOU de l'AJMAM (Association des Jeunes Musulmans d'Adjamé-Mairie) et les frères TRAORE ABDALLAH (Association des Musulmans d'Abobo AMA) et TOURE MOHAMED (Coordination Islamique de Williamsville-Adjamé CIWA) furent choisis respectivement comme secrétaire général et commissaire aux comptes.
AJMCI : DEJA DEUX ANS DE MARCHE LA FAMJICI ARRIVE ! Les 13, 14 et 15 août 1994, s'est tenu au lycée "la Colombe" de Koumassi le premier congrès ordinaire de l'Association des Jeunes Musulmans de Côte d'Ivoire (AJMCI). En effet, deux ans après sa naissance sur les cendres de sa sœur aînée le CIC (Comité islamique de Coordination) qui, quelques années auparavant, l'avait précédée, l'AJMCI était donc à l'heure du bilan. Placée sous le parrainage du C N I, la cérémonie L'ouverture s'est déroulée samedi 13 août au centre culturel libanais de Marcory. Toutes les sommités islamiques ont rehaussé de leur présence cette cérémonie qui a été marquée par une série d'allocutions. Le thème central de ce premier congrès étant comment vivre sa foi islamique dans une société laïque ? Toutes les allocutions étaient donc relatives à ce thème.
Au nombre de ceux qui se sont succédés à la tribune figuraient le représentant de la fédération des mouvements et associations de jeunesses de CI, le porte-parole des Imams de Marcory, le porte-parole des autres associations nationales (CERICI, LIP. C. I, AFMCI, SEMI et AMOCI). De toutes ces interventions sont ressorties des félicitations et des encouragements à l'endroit de PAJMCI pour non seulement la sensibilisation effectuée au sein de la jeunesse mais aussi et surtout pour la noblesse des objectifs de cette association.
Pour clore cette série d'allocutions, le porte-parole du conseil supérieur des Imams, l'Imam ABOUBAKAR FOFANA, au nom de... Ses pairs ont exprimé leur soutien aux jeunes musulmans qui ont décidé de se lancer dans le travail islamique alors qu'ils auraient pu s'adonner à autre chose. Il a, au cours de son propos, déclaré... Chaque individu, dans sa foi, dans son âme, a le droit d'être libre. C'est un élément fondamental de la déclaration universelle des droits de l'homme. Toutes les religions doivent donc, dans un État laïc, bénéficier des mêmes privilèges...
Il a ajouté pour finir que... "face à toutes ces provocations envers la communauté musulmane, nous, musulmans, devons savoir que nous avons la charge de la paix, la responsabilité de la paix, car Dieu nous dit : 'ceux qui maîtrisent leur colère et pardonnent aux autres, ce sont ceux-là qui entreront au paradis'. C'est vrai qu'il y a eu des provocations dans le passé et qu'il y en aura encore, mais nous devons garder cette attitude de calme....
Quant au président du CNI, qui a fait la dernière intervention, il a également appelé au calme et à la méditation tout en ajoutant... "... Tout ce que les musulmans demandent, c'est un peu de respect et de considération... ". Le lundi 15 août, la cérémonie de clôture a été l'occasion de faire la lecture des résolutions du congrès et surtout de présenter les nouveaux responsables de cette association. En fait, le président sortant a été reconduit en même temps que le premier commissaire aux comptes. Le deuxième commissaire aux comptes est le seul nouveau. Ce sont donc les frères MOUSTAPHA SOUMAHORO, BAKAYOKO GAOUSSOU (MAN), et GBANE ANZOUMANA (COCODY) qui ont été respectivement choisis.
C'est dans une ambiance modeste de la salle de fêtes de la Mairie d'Adjamé que s'est tenue l'Assemblée Générale constitutive de la Fédération des Associations et Mouvements de Jeunesses Islamiques en CI (FAMJICI). C'est donc dimanche 07 août 94 que cette frange de la jeunesse musulmane a choisi pour rendre publiques les résultats d'une série de réunions qui a duré plus de neuf mois. Prévu pour 9 h, la cérémonie n'a pu effectivement commencer qu'à 10 h, par L'intervention du Président de l'AG qui a souhaité la bienvenue aux frères et sœurs musulmans qui ont effectué le déplacement afin de participer à cette cérémonie. Ils en furent également remerciés. Il a ensuite fait une brève genèse des événements qui ont abouti à la naissance de la fédération. En effet, selon le président de l'AG, le frère IDRISS OUEDRAGO, déjà à la création du CIC (Comité Islamique de Coordination), l'idée d'une fédération avait été proposée, ce qui, aux dires des partisans de cette forme d'organisation, serait la meilleure, permettant à toute structure fédérée de jouir d'une certaine autonomie. Malheureusement, cette idée fut rejetée de la main. Et depuis lors, le malaise s'est installé. Un malaise qui a entraîné chez une partie de la jeunesse mille et une réflexions dont le résultat fut de créer aujourd'hui cette fédération. C'est donc en un mot une idée réfléchie et mûrie. Après lecture des résolutions qui ont ressorti la politique générale de la FAMJICI, une motion spéciale. Fut adressée à la communauté musulmane qui connaît en ces moments quelques troubles, d'où une ambiance de méfiance et de suspicion dans laquelle il devient pratiquement impossible d'œuvrer pour la cause de Dieu sans se voir prêter des intentions malveillantes.
L'une des caractéristiques de cette fédération est son système de direction par un secrétariat plutôt que par un président comme de manière classique. Ce secrétaire, au regard des textes, ne fera qu'assurer la coordination des activités de la structure. Le frère DOSSO, premier secrétaire de la fédération, dans un discours dense, a appelé au respect des uns et des autres avec leurs différences, surtout dans les méthodes de travail, même si le but reste le même.
Tout en indiquant les fondements de cette fédération, qui d'après lui ne vivra que par la volonté de ses membres fédérés et surtout ne deviendra que ce que ceux-ci voudront qu'elle devienne, il n'a pas manqué d'ajouter qu'elle reste ouverte à toute autre structure. Il prévoit d'ailleurs de Favoriser la mise en place d'une plate-forme de discussions avec les autres structures de jeunes pour éventuellement aboutir à une autre structure de type fédératif au sein de laquelle chaque entité pourrait librement s'exprimer tout en cultivant l'esprit de groupe. Il a pour finir insisté sur l'esprit d'indépendance dans lequel cette fédération a vu le jour.
Le frère DOSSO, après son discours, a accepté l'épreuve des questions-réponses avec l'assemblée, des questions qui allaient de l'opportunité de la fédération aux motivations réelles de sa création en passant par les méthodes de travail. Celui-ci s'est fait le devoir de donner des réponses on ne peut plus claires à toutes ces questions, même si certains participants ne semblaient pas convaincus.
SILVAIN HASSAN BOZA SEPTEMBRE 1994 ALIF Page 9 Scanned by CamScanner
CONFRONTATION scientifique et même philosophique MOHAMED ARKOUN lisé, marginalisé les peuples et les cultures de la Méditerranée et, ensuite, du monde entier. S'impose comme langue de civilisation dans l'aire méditerranéenne jusqu'aux onzième-douzième siècles. Y ont conduit ? " Entre l'islam et l'Occident, tout se passe désormais dans un imaginaire qui nourrit une exclusion réciproque. " Au lieu d'aider à créer les conditions objectives du progrès des droits de l'homme, on continue à soutenir des régimes qui piétinent ces droits, tandis que des journalistes et des intellectuels stigmatisent une religion obscurantiste, fermée à tous les progrès de la pensée, comme l'ont montré les débats sur l'affaire Rushdie et pendant la guerre du Golfe. Les droits de l'homme pervertis en discours idéologique de disqualification de l'ennemi séculaire deviennent paradoxalement un outil de négation du premier droit de l'homme, celui de produire librement l'ordre symbolique de sa société. Q : Mais, dans la période moderne, où et quand situez-vous les principaux nœuds de ce conflit ? " L'hégémonie de l'empire " musulman " alimente la rivalité née de l'exploitation, par chaque communauté monothéiste. chrétienne, juive, musulmane, d'une révélation M. ARKOUN : qui repose sur une symbolique religieuse identique. Cette rivalité séculaire a été ravivée, amplifiée, radicalisée politiquement depuis les années 50 par les luttes anti-coloniales et le conflit israélo-arabe. Mais, déjà pendant la Reconquista espagnole (onzième-quinzième siècles), les croisades, les compétitions entre l'empire ottoman et les puissances européennes, la symbolique religieuse monothéiste avaient alimenté les idéologies de combat et les théologies exclusivistes chez tous les protagonistes musulmans et chrétiens.
Le débat sur la construction de l'Europe ne peut cacher ni exclure un contentieux devenu aussi un élément permanent des relations internationales. L'Occident et l'islam n'en finissent pas à travers l'embargo sur la Libye et les réactions qu'il suscite à Tripoli, la montée du FIS en Algérie, à travers la guerre du Golfe ou la peine de mort contre l'écrivain Salman Rushdie, de régler des comptes qui remontent loin dans le temps. L'histoire. Tentieux ? - J'en vois trois. Il y a d'abord la phase connue de la colonisation, légitimée par le discours sur le caractère universel, humaniste, de la civilisation occidentale et chrétienne. Elle va déboucher sur les guerres de libération, dont l'exemple-type est la guerre d'Algérie, de 1954 à 1962. Puis, après les indépendances, vient la phase de ce que j'appellerai la "coopération économique et culturelle". Et là naît un déséquilibre aux grandes conséquences. Sous-développés sur le plan économique, social et culturel, les musulmans acceptent mal la grande rupture entre leur passé glorieux (l'islam classique des historiens) et leur cruel dénuement d'aujourd'hui. Ils ont le sentiment que les Occidentaux veulent leur imposer, clés en main, une modernité pour laquelle ils ne sont pas prêts parce qu'ils sont demeurés, depuis le seizième siècle, à l'écart de son élaboration. Dans les années 50 à 70, les relations entre l'Occident et le monde islamique sont dominées par le postulat (et la... réalité) de la supériorité de l'Occident. Aucun observateur ne peut ignorer ce déséquilibre. C'est son exploitation idéologique et politique qui est contestable de part et d'autre. Universitaire, professeur d'histoire de la pensée islamique à Paris-III, Mohamed Arkoun, né en Algérie, enseigne aussi à Amsterdam, à Philadelphie, à Berlin. Le Président de la République l'a nommé en 1990 au Comité national d'éthique. Son enseignement, ses livres (L'Humanisme arabe au Xe siècle, Vrin, 1982 ; Critique de la raison islamique, Maisonneuve-Larose, 1984 ; Ouvertures sur l'islam, Granch, et Lectures du Coran, aux éditions tunisiennes ALIF, 1992), ses voyages réguliers dans les pays musulmans, notamment au Maghreb, en font l'un des meilleurs spécialistes en France de la pensée islamique. "Nous atteignons ainsi le point nodal d'un combat inégal entre les cultures depuis le triomphe de la civilisation matérielle telle que la décrit Fernand Braudel. L'Occident a transformé son ordre symbolique par un lent travail de soi sur soi des grandes sociétés européennes, comme l'Angleterre, la France, l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne. En revanche, aucune société musulmane n'a produit son histoire par le seul jeu de ses forces internes depuis le début du dix-neuvième siècle.
"Ai-je besoin de rappeler que la défaite des Ottomans à la bataille de Lépante, en 1571, offre un bon repère chronologique pour dater le renversement définitif des rapports de forces entre la puissance 'musulmane' et la puissance 'chrétienne' ? Nous vivons, en ce vingtième siècle finissant, les suites désastreuses de ce processus historique. On continue à s'invectiver en utilisant des théologies conçues comme des systèmes culturels d'exclusion réciproque. Dans l'imaginaire politique et religieux des musulmans, les croisades sont même devenues une sorte de point de départ de l'inversion des forces. Cette représentation mythologique de l'Europe chrétienne occupe plus de place dans la conscience collective que les révolutions anglaise et française, qui... consacrent une rupture décisive avec la symbolique religieuse, et l'avènement d'une "raison" des Lumières, demeurée jusqu'à nos jours l'impensé de la pensée islamique. C'est ce déséquilibre qui perdure aujourd'hui. Au complexe de supériorité, ou perçu comme tel, de l'Occident, correspond un discours défensif, de plus en plus agressif, du monde musulman. Des deux côtés, tout se passe désormais dans un imaginaire qui nourrit une exclusion réciproque. L'expression de ce contentieux n'est plus seulement politique, philosophique ou religieuse. Elle ressemble à un magma, engendré par la confrontation véhémente de deux séries de ressentiments historiques qui ont démesurément grossi, surtout depuis l'affirmation politique de la révolution "islamique" en Iran. Musulman modéré, il s'explique, dans cet entretien, sur les racines historiques, culturelles et religieuses du conflit entre l'islam et l'Occident et indique quelques voies pour tenter de le surmonter. "Le troisième temps fort du contentieux. Entre islam et Occident - je n'aime pas cette terminologie qui confronte dangereusement une religion et un espace géopolitique et culturel - est lié au discours sur la démocratie et les droits de l'homme. On se rappelle la leçon de démocratie délivrée aux États africains à la Baule. Quant aux droits de l'homme, ils sont devenus, depuis l'affaire Rushdie, le lieu de cristallisation de l'irrémédiable opposition entre la violence, la tyrannie, l'oppression, le terrorisme d'un côté, l'État de droit, les libertés, la terre d'asile, l'aide humanitaire de l'autre. Opposition tragiquement vraie : mais quels processus historiques, quelles stratégies politiques, quels mécanismes économiques et monétaires, quels usages de la raison ? Jusqu'où faites-vous remonter les racines du contentieux entre l'islam et l'Occident ?
Q : M. ARKOUN : - Un siècle après la mort du Prophète en 632, l'islam, né de façon précaire en Arabie, devient un empire rival de Byzance et contrôle le vieux monde méditerranéen. Pour parler de ce... Moment impérial, les historiens utilisent le terme " islam ", contribuant jusqu'à nos jours à maintenir une confusion entre un mouvement religieux, une instance spirituelle et un phénomène d'hégémonie politique, économique, intellectuelle et culturelle, qui dure jusqu'à la prise de Bagdad par les Mongols en 1258. La langue arabe accompagne cette expansion : elle.
Les historiens peuvent évidemment diverger sur cette analyse rappelée à grands traits. Je dis seulement que cette histoire est perçue et utilisée des deux côtés - " islam " et " Occident " - comme un arsenal d'images et d'arguments pour expliquer et légitimer les affrontements d'aujourd'hui. Les pays arabo-irano-turco-musulmans se sentent, à tort ou à raison, écartés de la relation à leur propre histoire depuis que l'Europe chrétienne, puis capitaliste et laïque, a satélisé.
Propos recueillis par Henri T. (Source : Les grands entretiens du monde T. 2)
AUF EN VENTE PARTOUT EN CÔTE D'IVOIRE SEPTEMBRE 1994
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ALGERIE HONNÊTETÉ FRANCE ALGERIE : DE QUOI A PEUR LA FRANCE ?
Le monde africain est habitué au genre de scénario où la France, dans certains conflits, est toujours présentée comme champion de la défense des droits de l'homme et de la démocratie. Du sommet de la Baule à aujourd'hui, l'eau a bien coulé sous les ponts de la démocratie. L'Africain avait tendance à croire que la démocratie, pour plaire, devait être obligatoirement du type occidental. Ce qui se passe actuellement en Algérie doit interpeller les consciences, car on ne doit pas se poser en champion de la démocratie et cautionner a contrario la volonté de tout un peuple, fût-il déshérité, sans s'attendre à ramasser les pots cassés.
Ce n'est pas le durcissement de ton, ni des arrestations, encore moins des expulsions qui feront baisser la tension en Algérie. Non content que les groupes islamistes armés aient ciblé leurs objectifs à l'heure actuelle dans l'hexagone, on en vient à penser à des scénarios de lutte interne comme en Afghanistan, et on voudra voir les frères. Algériens s'entretuer au lieu de chercher les voies pacifiques pour enrayer la vague des assassinats, c'est malin ! Pire encore, on cherche à élargir le combat contre les islamistes algériens à d'autres capitales occidentales, aussi la politique française de l'heure nous rappelle-t-elle une certaine guerre du Golfe. Mais les enjeux ne sont plus les mêmes, quoiqu'on se dise que d'un côté les acteurs soient les mêmes.
À cet effet, pour la diplomatie américaine, la perspective des islamistes au pouvoir ne constitue nullement un danger ni pour l'Algérie ni pour ses États voisins et le FIS n'est pas considéré comme un groupe terroriste mais plutôt comme une force politique légitime avec laquelle on doit compter. L'Allemagne comme la Grande-Bretagne, quant à elles, gardent le silence suite à la démarche française. On note le même son de cloche du côté de Rome. Cela n'étonnera que ceux qui ne sont pas habitués à ces jeux de scènes.
Étendre la question algérienne à l'OTAN, quelle honte ! Une chose est certaine, Si la France se trouve mêlée au centre du conflit algérien, cela n'est que la juste mesure de sa politique néo-colonialiste. La solution de cette douloureuse question remonte à l'arrêt brusque du processus démocratique qui aurait vu le FIS au pouvoir, et au lieu de tenir compte de la volonté populaire nationaliste des Algériens, on croit que le dialogue serait possible dans les états d'esprit actuels.
D'un côté, il y a quelques personnes dans l'armée qui font tout pour leurs privilèges, et c'est là la question type de la dictature militaire, comme cela se passe partout au monde. De l'autre côté, des islamistes, forts de leur légitimité populaire acquise lors des dernières élections démocratiques, n'entendent point être dessaisis du pouvoir. Face à cet état des choses, pour faire entendre raison, ils ont choisi l'opposition radicale et farouche que nous connaissons.
Les choses se compliquent davantage pour le gouvernement actuel et leurs alliés, car même la majorité des grands partis d'opposition n'a pas adhéré à... La logique du dialogue préconisé par M. Lamine Zeroual fait tout pour le boycott. Quant aux islamistes dits modérés, ceux-ci se sentent menacés directement par les groupes armés qui ne veulent pas entendre parler du dialogue avec l'actuel gouvernement pour répondre avec enthousiasme à l'appel au dialogue.
M. Rabba Kebir, l'un des dirigeants du FIS en exil, a souligné la position des islamistes vis-à-vis de la France et ce qu'ils reprochent à la France : "Notre position de principe condamne les attentats des étrangers, mais on doit tenir compte de la politique française qui refuse le choix populaire et démocratique et qui soutient jusqu'au bout la dictature militaire, soit par l'aide financière, soit par l'aide politique. Cette attitude est considérée comme une provocation directe pour l'Algérien et, pour cela, il est nécessaire que la France change de position et d'attitude et considère que le peuple algérien est libre de choisir ses dirigeants et son projet de société. Les islamistes ne demandent pas mieux que la..." neutralité de la France. Quant à M. PASQUA, il doit se faire violence pour accepter même contre mauvaise foi que pour tout Musulman, où qu'il soit, le Coran reste de loin supérieur à la constitution laïque française. Il ne lui est pas demandé d'adhérer, mais le méconnaître, c'est faire preuve de cécité et de surdité tant spirituelle qu'intellectuelle. Quant à la question algérienne, la suite de l'histoire nous fixera. Tout de même, un peu d'honnêteté. Si les musulmans de Côte d'Ivoire avaient été des gens malhonnêtes, "intégristes", beaucoup de nos cadres chrétiens dans l'administration seraient devenus musulmans de force. Car la majeure partie de ces cadres ont eu pour tuteurs des musulmans dans nos villes. Si les musulmans avaient été des gens violents, beaucoup de nos cadres chrétiens qui tirent à boulets rouges sur les musulmans aujourd'hui seraient déjà morts. Si les musulmans avaient été des gens incapables et irréfléchis, beaucoup de nos compatriotes ne seraient pas devenus cadres. Si les musulmans de notre... pays avaient été des gens de faible personnalité, inhumains. Beaucoup de nos cadres n'auraient pas franchi le cap du collège. Si les musulmans de Côte d'Ivoire avaient été tribalistes, beaucoup de nos cadres Baoulé, Bété, Agni, Guéré, Yacouba... n'auraient pas trouvé refuge auprès d'eux. Si les musulmans de Côte d'Ivoire avaient été des gens versatiles, beaucoup de nos cadres seraient devenus des gens sans valeur. Si les musulmans de notre pays avaient été des sous-hommes, des gens qui n'ont aucun sens de la gestion des hommes, des gens irresponsables, beaucoup de nos cadres qui jouissent aujourd'hui pleinement seraient devenus des malheureux à plaindre.
Alors qu'on arrête de traiter les musulmans de tous les noms. Rares sont les cadres aujourd'hui qui peuvent se lever pour nier qu'ils n'ont pas bénéficié de l'hospitalité de ces musulmans. Ne pas le reconnaître serait faire preuve d'ingratitude notoire. Le reconnaître intérieurement serait preuve de sagesse.
D'AHMED KANKOLONGO
L'IMAM LHARBI KECHAT Une des victimes des arrestations arbitraires QUATTARA ISSOUF CALIF Page 11 Stance by 10am Scanner
ÉDUCATION
Le collège Confessionnel CISSE KAMOUROU s'agit de la famille Cissé KAMOUROU à GAGNOA. En effet, la famille Cissé KAMOUROU a en amont du projet du Collège Confessionnel un bel ensemble bâti sur une superficie de 932 m² qui fait office d'école primaire. Elle comprend 9 classes, une mosquée avec un jardin d'enfants qui recrute à partir de 4 et de 5 ans où l'on dispense une formation religieuse pendant deux ans. D'ailleurs, les élèves de CM2 de l'année scolaire 93-94 ont connu un succès de BILLET : IVOIRIENS YAKO ! Faute de moyens pour acheter les médicaments. C'est ce moment que chol-sit le ministre des colonies, excusez-moi, le ministre de la coopération pour dire que la majorité de la population a accès aux soins de santé primaire. Il avait été précédé en cela par le ministre Kakou G Maurice qui, dans un générique assourdissant, avait promis des médicaments génériques pour la majorité des Ivoiriens. Mais c'est le contraire qui est en train de se produire. Les fameuses augmentations des prix des médicaments (30 à 40 %) du début de la dévaluation sont passées à plus de 100 %. Que dire des autres produits de première nécessité ? Dramatique. Le riz appelé communément "SAKA" est vendu à 240 F / kg, soit 12 000 F le sac de 50 kg. La SOTRA est plongée dans un coma profond. On lui promet des miracles avec les aides de nos sangsues. Et l'on applaudit la CFD pour avoir donné quelques milliards. On espère sortir l'entreprise de cette situation en quémandant. Pitié pour nous, les Ivoiriens. Depuis plus de vingt ans, nous survivons. Les remèdes pour nous sortir de cette tragédie n'ont pas suffi à nous sauver. Tous les plans ont été essayés afin de nous aider. La Banque mondiale, le FMI, la France, la mère poule ont proposé et imposé des plans : des PAO (Plan d'Ajustement Ouvert) où tout est permis, le transfert de nos économies vers les pays occidentaux. On est passé au PAS (Plan d'Ajustement Structurel) résultat. négatif. Le remède miracle c'est le PD (Plan Dévaluation). Les institutions applaudissent, avec elles, les chefs d'État africains. Le peuple gémit. Là encore, les résultats tardent à venir. Et on parle déjà d'une deuxième dévaluation, et voilà que tout le monde panique, sauf bien sûr les maîtres du jeu. Il ne faut pas craindre cette deuxième probable dévaluation. Il faut plutôt avoir peur du dernier grand plan qui achèvera la majeure partie de la population, si ce n'est déjà fait. Ce plan s'appelle PLATROC (Plan de transfert des Restes en Occident). Comment espérer devant un tel génocide quand on sait que, par jour, des dizaines de personnes meurent ? Il y a deux ans et demi, ALIF écrivait qu'il n'y avait aucune structure éducative digne de ce nom et qui devait faire la fierté des musulmans de la Côte d'Ivoire. Nous étions allés vite en besogne. Une famille a démenti formellement et vigoureusement cette assertion. Il et QUATTARA ISSOUF. Le Collège CONFESSIONNEL CISSE KAMOUROU. UN BEL ENSEMBLE. 61 % d'admis au CEPE. À côté de l'école primaire, il y a le collège confessionnel qui est bâti sur une superficie de 3 600 m². Il est prévu à terme la construction de 46 classes. Mais en attendant, le collège a ouvert ses portes en 93-94 avec 5 classes totalement achevées et une grande et belle mosquée. Il faut noter qu'il y a deux laboratoires équipés sur les 5 salles. La première 6ème ouverte en 93-94 avait un effectif de 14 élèves. Cette faiblesse de l'effectif est due à deux raisons essentielles : le déficit d'information et la mauvaise conjoncture. La conjugaison de ces deux éléments a eu un effet négatif sur le collège.
Ils décidèrent d'achever le collège confessionnel, ce qui est en train d'être réalisé. Il faut encourager la famille Cissé Kamourou qui a vu juste, car la meilleure manière d'aider sa communauté, c'est de bâtir des écoles dignes des musulmans. ENFIN, VOTRE RÊVE DEVIENT RÉALITÉ ! LE COLLÈGE CONFESSIONNEL CISSE KAMOUROU, QUARTIER DAR-ES-SALAM, GAGNOA. Premier Établissement IVOIRIEN dispensant un... Enseignement religieux islamique
La famille Cissé KAMOUROU souhaiterait avoir de l'aide qui leur permettra de gérer à bon escient et de réussir leur projet. Elle veut des gens qui aident l'Islam avec désintéressement. Tous les musulmans de Côte d'Ivoire doivent aider cette entreprise à réussir. Tous les Gagnoalais doivent se bousculer aux portes du collège et de l'école primaire pour y inscrire leurs enfants. Ce projet ne doit pas mourir. Les musulmans doivent démontrer qu'ils ont le sens de l'honneur et de la responsabilité. Qu'ALLAH fasse que nous ayons dans nos villes des "Cissé KAMOUROU" qui doteront nos communautés d'établissements dignes des musulmans. Que Dieu nous aide.
En plus - DU PROGRAMME OFFICIEL D'ÉTAT avec DES ENSEIGNANTS QUALIFIÉS ET DE BONNE MORALITÉ UN CADRE SYMPATHIQUE ET AÉRÉ - DES PRIX ABORDABLES
Objectifs : est OUVERT AUX
Pourquoi un groupe scolaire confessionnel ? Le défunt père Cissé (paix à son âme) avait un seul souci. Comment aider l'islam ? Il a trouvé que la meilleure Manière d'aider la communauté musulmane, c'est de construire une mosquée et une école. À travers cela, il voulait participer au renforcement de la formation de la cellule familiale qui est le pilier essentiel de toute société. À la mort du vieux Cissé, les enfants décidèrent de continuer l'œuvre entreprise par leur père.
C'est ainsi Musulmans pour une symbiose entre l'islam et l'école classique. Non Musulmans pour donner à vos enfants un enseignement de qualité en plus de la rigueur islamique.
LE COLLÈGE CONFESSIONNEL CISSE KAMOUROU QUARTIER DAR-ES-SALAM GAGNOA B. p. 541 Tél. : 77. 24. 06 est pour vous : QUATTARA ISSOUF L'ÉTABLISSEMENT IDÉAL !
SEPTEMBRE 1994
Part of Alif #22