Issue
Alif #10
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Côte d'Ivoire
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- Références (Côte d'Ivoire) (239 items)
- Articles de journaux (1648 items)
- Title
- Alif #10
- Publisher
- Alif
- Date
- September 1993
- issue
- 10
- Abstract
- Mensuel islamique d’informations et de formation
- number of pages
- 12
- Has Part
- Homme qui es-tu?
- Language
- Français
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-issue-0001380
- content
-
D. L. "Quay len vols letr faridur ty pind: Quara te parkeat in kg MINISTÈRE DE L'INTÉRIEUR RABIAL-AWAL patre volentes. Qu to maindre roit se fasse 1414 RÉGIE DU DÉPÔT LÉGAL ementre la croient in B. P. V 126-ABIDJ * stir contre si CH sont bo umemis, eve les, que Dicles extennine Qu's sont SEPTEMBRE 1993 MINISTÈRE INTERIEUR Dépôt légal No 39 204 du 7-9-93 Ki N ° 10 all 200F Mensuel islamique d'informations et de formation MINISTÈRE DE 74701 CRÉATION DES ARCHIVES NATIONALES MAOULOUD 6 bott LE PROPHÈTE MOHAMMED (P. S. L.) GRANDEUR D'UN HOMME DONT L'ŒUVRE TRANSCENDE LE TEMPS ET L'ESPACE -TÉMOIGNAGES DE LAMARTINE ET DE JULES MASSERMAN CONFÉRENCE (suite) DU CHEICK AMADOU TALL "LA FATIHAT GUÉRIT TOUS LES MAUX... PP6-7-8 RÉVÉLATION LES MYSTÈRES DE LA MER MORTE " PP 10-11 P9 COURRIER des lecteurs 20 B. P 575 Abidjan 20 qu'aucune composante de l'éducation (intellectuelle, civique ou morale) ne saurait être privilégiée au détriment des autres, au risque de former citoyens tarés. Autrement dit, les composantes de l'éducation. sont plus synchroniques que diachroniques. Au vu de ces quelques remarques et sans aucune prévention, je pense qu'il est encore temps de rectifier le tir (il est moins risqué de redresser un jeu cafetier qu'un autre plus grand) afin de nous épargner ce que nos adversaires n'ont pu éviter, c'est-à-dire la banalisation de la foi, réduite à sa plus simple expression folklorique.
Depuis longtemps déjà, les griotes du monde ont donné le ton de cette perversion en transportant le nom du Prophète Mouhammed (SAW) dans des salles de spectacle et autres lieux impurs. Plus inquiétant encore est cet autre nouveau phénomène qui consiste à imiter une chorégraphie au « rythme POUR UNE APPROCHE PLUS RÉALISTE DE LA DA'WA ».
Quant aux diats (croissance numérique), il n'en reste pas moins qu'elle demeure un couteau à double tranchant, favorisant la politique du nombre à celle de la qualité, dans la mesure où il n'est pas certain qu'au « moment voulu » on puisse ramener tout le monde dans les normes.
Le renouveau islamique en Côte d'Ivoire est le résultat d'un travail. opiniâtre mené depuis plus de 10 ans sous la direction de personnes et d'associations dont le seul but est le triomphe de l'Islam. Les résultats sont là aujourd'hui avec la naissance du Conseil National Islamique, mais surtout avec le rythme effréné de conversion à l'Islam, ce qui fait que le taux de pratiquants ne cesse de croître au fil du temps. Cet état de fait ne peut que réjouir tout bon musulman.
Mais... ENTRE LE NOMBRE ET LA QUALITÉ, IL FAUT CHOISIR. Ce constat nous conduit inéluctablement à une double interrogation, l'une stratégique et l'autre pédagogique, fondamentale aujourd'hui pour le devenir de l'Islam en CI. L'impact d'une religion se mesure-t-il par la qualité ou la quantité de ses adeptes ? Tout cela n'est qu'un iceberg dans un océan. Si les choses se poursuivent ainsi, jusqu'où nous conduira la pédagogie du laisser-faire ?
Des solutions miracles ? Elles n'existent certes pas plus que la dawa à marche forcée saurait résoudre le problème. Néanmoins, on... per réfléchir (sur la base du Coran et des hadith) afin de trouver remède à la chose. C'est ici par exemple qu'il doit se manifester la vocation du C. E. R. I. CI (Cercle) d'étude et de Réflexion Islamique en Côte d'Ivoire : moins qu'il ne se réduise encore qu'à l'existence de son sigle. (1) Science de l'interprétation du Coran. (2) Méthode d'appel à l'Islam. (3) Communauté.
L'ARBRE VEUT CACHER LA FORÊT : 2-L'éducation est-elle un phénomène synchronique ou diachronique ? En réponse à la première question, je dirai que si le facteur numérique n'est pas négligeable, ce qui est déterminant en dernier ressort, surtout pour une communauté, c'est la qualité de ses membres. Ne dit-on pas souvent << qu'un bon vaut mieux que mille imbéciles ? >> Pour corroborer ces affirmations, nous prenons en exemple la communauté juive et la secte maçonnique (parmi tant d'autres) comparées à la vaste Umma islamique. Du point de vue de l'efficacité dans quelque domaine que ce soit, les deux premières citées le sont plus que les musulmans. Quant à la seconde interrogation, il va de soi. Mais seulement voilà. L'arbre veut cacher la forêt. À côté de cette croissance du nombre, il y a le risque d'une dégénérescence de la pratique (je dirai de la foi, c'est-à-dire la foi vraie) due à une pédagogie réductrice à outrance reposant sur un enseignement qui consiste « à amener les gens vers l'Islam sans trop de rigueur. Ensuite, le reste viendra inchallah. » Cet enseignement semble tirer sa légitimité du verset coranique suivant : « Parlez aux gens en fonction de deux entendements. » Eut égard à mes compétences, je ne tenterai pas du tout un tafsir (1) de ce verset. Cependant, je me permets de faire remarquer que si cette manière de pratiquer la da'wah (2) produit des effets concrets et immédiats.
ABOU SIDICK
Communiqué
AGENCE ABIDJANAISE DES MUSULMANS D'AFRIQUE
Cours de Formation Islamique et d'apprentissage de la langue arabe pour Adultes
LES RÈGLES DU COURRIER
Plusieurs lecteurs nous demandent des informations pratiques sur le fonctionnement du courrier. Voici les règles essentielles.
- Envoyer vos correspondances à l'adresse suivante : "ALIF" courrier des lecteurs, 20 BP 575 Abidjan 20.
- Des lettres courtes (deux feuillets dactylographiés ou quatre feuillets manuscrits). Si vous n'acceptez pas de coupure, prière de le mentionner expressément.
- Mentionner le nom et l'adresse complète de l'expéditeur. Vous pouvez demander à signer de vos seules initiales.
- Envoyer des textes de référence dactylographiés. Ne pas rédiger au verso.
N.B : Le contenu des textes n'engage que les auteurs. Matières : le Coran, les Hadiths, Tawhid, Fiqh, Histoire et l'Arabe.
Droit d'inscription : 1500 F (y compris le Ter mois). Mensualité : 1000 F.
Inscription : Tous les jours de 8 H à 20 H.
Lieu : 1er arrêt de bus après la pharmacie Dokui en allant à Abobo.
Tel : 39-31-53
SEPTEMBRE 1993
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ALIF EDITORIAL
ALIF
Le Prophète (PSL) a dit :
ALIF Chaque fois qu'un musulman quelconque plante un arbre ou sème une graine, il aura à son actif comme aumône tout ce qui aura été mangé du produit de cette. planté par un oiseau, un homme ou un quadrupède.
"Mensuel islamique d'informations et de formation 20 BP 575 Abidjan 20 Tél : 37 20 90 Siège : Cité Fairmont N° 14 01. 01. 10)
Bon anniversaire au Prophète Mohammed (P.S.L)
DIRECTEUR DE PUBLICATION QUATTARA Issouf
Pourvoir au bien-être de leurs administrés.
Les musulmans du monde entier ont célébré le MAOULOUD (anniversaire du prophète). Le 29 Août 1993 correspond au 11 Rabial Awal-1414. Cet anniversaire est l'occasion de rappeler au monde entier que le sceau des prophètes, le prophète Mohammed (P.S.L) est bel et bien celui par qui Dieu (l'Exalté) a parachevé son Message n'en déplaise aux détracteurs et aux ennemis jurés de l'Islam. Mohammed a été à l'origine d'une communauté mondiale composée de milliards de croyants et qui, sous son impulsion, croient : enibut est Ary pr en REDACTEUR EN CHEF KHONET Drissa. Sur votre orgueil ? Vous en avez traité certains de menteurs et vous en assasinez d'autres.
De toutes les façons, tous ceux qui enfreignent la loi de Dieu seront châtiés. Les croyants auront leurs récompenses, les hypocrites aussi. Et Dieu (L'Exalté) nous prévient : « Quiconque fait du mal du poids d'un atome le verra ». « Quiconque fait du bien du poids d'un atome le verra ».
Allah est jaloux de son orgueil, de son omnipotence, de sa royauté. Et voilà ce qu'il dit : « Dis : lui, Allah est un croyant ».
C'est fort de ces trois critères que M. Masserman passe en revue l'histoire de l'humanité et analyse les personnalités qui ont marqué leur temps : « Des gens comme Pasteur et Salk sont des leaders qui ne réunissent que la première condition. D'autres comme Gandhi et Confucius, d'une part, Alexandre, César et Hitler. » D'autre part, sont des leaders selon le deuxième et, peut-être le troisième critère. Jésus et Bouddha n'appartiennent qu'à la troisième catégorie de leader seulement. C'est peut-être Mohammed le plus grand leader de tous les temps. Celui qui assume les trois fonctions en même temps.
REDACTION KHONET DRISSA OUATA
N'dri Abdul Wahab TOURE
Yacouba MEITE
Mory CARAMOKO
Ibrahim WATTARA
Adams DOSSAUD
Dawda DIALLO
MAMADOU QUATTARA
ISSOUF - ALLAH, l'Absolu ! - Il n'engendre pas ; et n'est pas engendré, - Et nul n'est égal à lui ! >> S. 12. V1-4.
Le prophète Mohammed n'a laissé et ne laisse personne indifférent. Si le message qu'il a apporté n'était que pure affabulation, il n'aurait pas résisté à l'usure du temps. Quinze siècles après sa révélation, le Coran demeure un défi permanent pour l'humanité toute entière. Toutes les tentatives pour le corrompre ont échoué. Et on ne peut rester insensible face à la thèse de l'unicité de Dieu que développe le saint prophète de l'Islam, qui a d'ailleurs été annoncé clairement dans... Les Écritures Saintes, aussi bien dans l'Ancien que dans le Nouveau Testament. Bonne Fête de MAOULOUD à tous les Musulmans du monde entier. Que Dieu nous protège du châtiment du feu.
1) En la naissance miraculeuse de Jésus, Moïse fit de même.
2) Que Jésus était bien le Messie (témoignage édifiant de LAMARTINE sacré).
COMPOSITION TOP-SERVICES Tél. p. 37-19-91 sur le prophète. Malgré les témoignages de la BIBLE, il se trouve encore des gens aujourd'hui pour nier la prophétie de Mohammed. Ils ont construit le dogme de leur religion à partir du mensonge. Et pourtant, Dieu nous donne des réponses aux gens encore incrédules et/ou aux hypocrites.
« Nous avons effectivement donné à Moïse le Livre et nous avons fait venir à sa suite des Messagers. Nous avons donné à Jésus, fils de Marie, les preuves évidentes (miracles), et nous l'avons appuyé par le Saint-Esprit (Gabriel). Est-ce qu'à chaque fois qu'un Messager vous apporte quelque chose de non conforme à vos... » Passions, vous montez aussitôt - 3) Qu'il ressuscitait les morts avec l'aide de Dieu et qu'il guérissait les aveugles-nés ainsi que les lépreux avec l'aide de Dieu. Les musulmans ont la conscience tranquille, car ils ont accepté Jésus de facto sous la seule impulsion du prophète Mohammed (PSL). Le prophète Mohammed (P.S.L) est le plus grand de tous les temps.
Tenez par exemple un psychanalyste américain du nom de Jules Masserman, professeur à l'université de Chicago, qui a émis trois critères qui font qu'un homme est grand. Voici ce qu'il dit : « Les leaders doivent nécessairement accomplir trois fonctions : »
MAQUETTE WATTARA IMPRESSION
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03 BP 1233 Abidjan 03
Tél 37-03-28
DISTRIBUTION
Edipresse QUATTARA ISSOUF
Lisez ADF et faites-le découvrir.
DÉPÔT LÉGAL N° 2789 du 20-3-92
Soutenez PLUME-LIBRE, ATTAÎB, ALLAHOU AKBAR, ADHAN
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ALIF Page 3
LE PROPHÈTE DU MOIS
RA Noé (suite)
Le déluge n'a eu lieu qu'à cet endroit, d'autres disent que le déluge s'étendit sur toute la terre. Comme il est dans le Coran (Sour. LIV, vers. 12) : Nous avons fait jaillir des sources de toute la terre. Dieu a dit ces paroles afin que tu comprennes que le déluge a été universel. Or, sache que toutes les créatures sont sorties, après Noé, de Sem, de Cham et de Japhet.
Les Arabes, les Persans, les hommes blancs de visage, les gens de bien, les jurisconsultes, les savants et les sages sont de la race de Sem, et voici pourquoi : Un jour, Noé était endormi, le vent souleva ses vêtements et découvrit ses parties sexuelles sans qu'il s'en aperçût. Japhet passa près de Noé, dont il vit les parties sexuelles ; il se mit à rire aux éclats et à tourner son père en ridicule, sans le couvrir.
Cham, frère de Japhet, arriva ensuite, il regarda Noé, se mit à rire aux éclats et à plaisanter, et passa outre, sans couvrir son père. Sem vint après ses frères, et voyant Noé dans une posture indécente, il détourna les yeux et cacha la nudité de son père. Noé se réveilla ensuite et demanda à Sem ce qui s'était passé, ayant appris. Que Cham et Japhet avaient passé près de lui et qu'ils avaient ri, il les maudit en disant : « Que Dieu change la semence de vos reins ! » Après cela, tous les hommes et les fruits du pays de Cham devinrent noirs. Le raisin noir est du nombre de ces derniers. Les Turcs, les Slaves et Gog et Magog, avec quelques autres peuples qui nous sont inconnus, descendent de Japhet. Cham et Japhet furent punis de la sorte pour avoir ri en voyant les parties sexuelles de leur père.
Extrait de la Chronique de TABARI. Or, Noé sortit de l'arche le jour que l'on nomme aschouré, qui est le dixième jour du mois de mo'harrem ; et il y était entré le dixième jour du mois de redjeb. Le jour de son entrée dans l'arche, Noé avait fait jeûner toutes les personnes qui étaient avec lui. On vit sortir de l'arche deux espèces d'animaux qui n'y étaient point entrés ; c'étaient le porc et le chat. Ces animaux n'existaient point sur la terre avant le déluge, et Dieu les créa dans l'arche, parce qu'elle était remplie. d'ordures et d'excréments humains qui répandaient une grande puanteur. Les personnes qui étaient dans l'arche, n'ayant la force de supporter cette puanteur, se plaignirent à Noé ; alors Noé passa sa main sur le dos de l'éléphant, et le porc sortit de l'anus de cet animal. Le porc mangea toutes les ordures qui étaient dans l'arche, et la puanteur disparut.
Quelque temps après, les rats se trouvèrent en grande quantité dans l'arche. Ils mangèrent la nourriture des hommes et la remplirent d'ordures. Alors les personnes qui étaient avec Noé allèrent le trouver, et lui dirent : "Tu nous as délivrés d'un premier mal ; mais maintenant, les rats mangent notre nourriture et la remplissent d'ordures." Alors Noé passa sa main sur le dos du lion, qui éternua et le chat sortit du nez de cet animal. Le chat se mit à manger les rats.
Lorsque Noé fut sorti de l'arche, il passa quarante jours sur le mont Djoudi, jusqu'à ce que l'eau du châtiment se fût retirée dans la mer. Maintenant cette eau amère et salée, qui se trouve dans la mer, provient de l'eau du déluge qui s'y retira du temps de Noé. Or Noé dit au corbeau : Va, pose ta patte sur la terre, et vois quelle est la hauteur de l'eau. Le corbeau partit, et qui étaient avec Noé. Le bourg que Noé bâtit devient grand, et aujourd'hui il est florissant. Il est situé au pied du mont Djoudâ. Plusieurs personnes nomment ce bourg « le bourg de Noé » et d'autres personnes lui donnent le nom de « A voir » (marché des quatre-vingts).
Noé vécut encore trois cents ans après le déluge. Depuis le temps d'Adam jusqu'au temps du déluge, il s'était écoulé deux mille deux cents ans, ou, suivant d'autres, trois mille cinq cents ans. Ce fut des quatre-vingts personnes qui se sauvèrent avec Noé que Dieu fit sortir tous les hommes que nous voyons. Or tous les peuples du monde, les Juifs, les Chrétiens et les Musulmans, regardent le déluge de Noé comme un véritable, il n'y a que les Mages qui ne connaissent ni Noé ni le déluge, et ils disent que, depuis que ce monde existe, il a toujours été tel qu'il est. L'histoire de Ces quatre-vingts personnes se trouvent dans tous les livres qui ont été envoyés du ciel depuis l'époque d'Adam jusqu'à l'époque d'Yezdeguerd, fils de Schahriér, qui fut roi de Perse et qui perdit la couronne du temps d'Omar, fils d'Al-Khattéb. Ces livres sont, entre autres, le livre d'Abraham et la loi de Moïse, l'Évangile de Jésus et le Coran de Mahomet. On trouve dans tous ces livres l'histoire du déluge, de la destruction du peuple de Noé, et du séjour de Noé sur le territoire de Babylone. Quelques personnes prétendent qu'ayant trouvé une charogne sur sa route, il se mit à la manger, et ne retourna pas auprès de Noé. Il fut affligé de cela et maudit le corbeau en disant : « Que Dieu te rende méprisable aux yeux des hommes, et que ta nourriture ne consiste qu'en charognes ! » Après cela, Noé envoya la colombe. La colombe partit, et sans s'arrêter nulle part, elle mit ses pattes dans l'eau. L'eau du châtiment était amère et salée, elle brûla les pattes de la colombe, les plumes n'y repoussèrent plus et la peau. S'en détacha maintenant les colombes qui ont les pattes rouges et sans plumes sont de l'espèce de celle qui se présenta devant Noé et qui lui montra ses pattes. Noé dit alors : Que Dieu te rende agréable aux yeux des hommes ! C'est pour cette raison que maintenant la colombe est chère au cœur des hommes.
Après cela, Noé descendit sur la terre ainsi que les personnes qui avaient été avec lui dans l'arche. Or, dans tout l'univers, depuis l'orient jusqu'à l'occident, il n'y avait pas un seul édifice qui n'eût été détruit. Noé construisit un bourg, et il éleva une maison pour chacune des quatre-vingts personnes qui étaient sorties de l'arche avec lui et qui se trouvaient sur le mont Djoudà, de sorte qu'il y eut quatre-vingts maisons bâties dans ce lieu-là, et toutes les personnes dont nous avons parlé eurent chacune la leur.
Il est dit dans le Coran (sourate XI, verset 42) : « Il n'y eut qu'un petit nombre qui crut avec Noé. » Ces mots « un petit nombre » désignent les quatre-vingts personnes. REMERCIEMENTS À SES FIDÈLES LECTEURS POUR L'INTÉRÊT QU'ILS APPORTENT AU JOURNAL
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ALIF
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FORMATION
Précautions pour un agonisant
Comment traiter nos morts ? Il est recommandable de tourner l'agonisant vers la qibla et de lui fermer les yeux quand il a trépassé. On dit auprès de lui, comme pour la lui dicter, la formule : « il n'y a d'autre divinité qu'Allah », au moment où il meurt. S'il est possible qu'il soit en état de pureté, ainsi que ce dont il est couvert, cela est préférable. Il est recommandable que la femme qui a ses menstrues et les personnes en état d'impureté ne l'approchent point. Un certain savant admet (et même recommande) qu'on lise à son chevet la sourate YA SIN (sourate 36). Mais pour Malik, ce n'était pas une pratique à suivre. Il ne sied pas de répandre des larmes à ce moment. Mais une patience pleine de dignité et une noble résignation sont plus méritoires pour qui a assez de force d'âme pour cela. Il est interdit de pousser des cris ou des lamentations. nombre impair de vêtements formant le linceul, trois ou cinq ou sept. Le vêtement dit uzra, la tunique qamiç et le turban imama que l'on met au mort sont comptés dans ce nombre impair. Le Prophète (qu'Allah répande sur lui ses grâces et lui accorde le salut) fut enrôlé selon les règles dans trois pièces d'étoffe blanche de SAH OUL Yémen. Il est bon de mettre au mort une tunique (qamiç) et un turban. Il convient de le parfumer avec des aromates qui seront mis entre les étoffes formant le linceul ainsi que sur son corps et sur les parties de celui-ci qui servent à la prosternation.
On ne lave pas le corps du martyr tué au combat et on ne fait pas la prière sur lui. On l'inhume avec ses vêtements. Mais on fait la prière sur celui qui s'est donné la mort et sur celui que l'imam a mis à mort à titre de peine légale ou de talion ; cependant, ce n'est pas l'imam qui fera la prière sur lui. On ne suit pas le mort avec un encensoir et il vaut mieux marcher à pied devant le convoi funèbre. On place le mort dans Son tombeau sur son côté droit et l'on dresse au-dessus de lui des briques de terre battue. Celui qui procède (ou assiste à l'inhumation) dit alors : « Ô mon Dieu, notre compagnon est devenu ton hôte, il a laissé derrière lui ce bas monde et il a besoin de ce que tu détiens (ta miséricorde). Ô mon Dieu, tu as permis de vivre. C'est toi qui l'as fait mourir et c'est toi qui le ressusciteras. Tu connais mieux que personne son for intérieur et son comportement extérieur. Nous venons à toi en intercesseurs en sa faveur. Fais droit à notre intercession pour lui.
Ô mon Dieu, nous cherchons protection pour lui dans ta ferme promesse à son égard, car tu tiens ta parole et tes engagements. Ô mon Dieu, garde-le de toute faiblesse lors de l'interrogatoire du tombeau, préserve-le du châtiment de l'enfer. Pardonne-lui, fais-lui miséricorde, exempte-le des tourments, réserve-lui un généreux accueil, élargis-lui l'entrée, lave-le avec de l'eau, de la neige et de la grêle : purifie-le de ses fautes comme l'étoffe blanche est. purifiée de toute saleté. Donne-lui en échange une demeure meilleure que la sienne, une famille meilleure que la sienne, une épouse meilleure que la sienne. O mon Dieu, s'il a fait le bien, augmente-en la récompense ; s'il a fait le mal, montre-toi indulgent à son égard ! O mon Dieu, il est devenu ton hôte et tu es le meilleur des hôtes. Lui, il a besoin de la miséricorde mais toi, tu peux te passer de le châtier. O mon Dieu, affermis ses paroles quand il sera interrogé. Ne lui inflige point, dans son tombeau, des épreuves qu'il ne pourrait point supporter. O mon Dieu, ne nous prive point de la récompense que tu lui donneras et fais que rien ne nous détourne de toi après lui. C'est là ce qu'on doit dire après chaque takbir. Cependant, après le quatrième Takbir, on peut dire : O mon Dieu, pardonne à nos vivants et à nos morts, à nos présents et à nos absents, à ceux d'entre nous qui sont jeunes ou âgés, du sexe masculin ou du sexe féminin. Tu connais nos agissements divers et la demeure qui est réservée. Pardonne. À nos parents et à ceux qui nous ont précédés dans la foi, aux musulmans et aux musulmanes, aux croyants et aux croyantes, vivants ou morts. O mon Dieu, celui d'entre nous que tu fais vivre, fais-le vivre dans la foi ! Celui que tu reçois dans ton sein, reçois-le alors qu'il est musulman. Rends-nous heureux par ta rencontre ! Purifie-nous pour la mort. Rends-la bonne pour nous et mets-y notre repos et notre joie !
Après quoi on dit le salut final. Si c'est une femme qui est morte, on dit : « O mon Dieu, elle est ta servante... ». Puis on continue l'invocation ci-dessus en employant le féminin. Mais on ne dit pas : « O mon Dieu, donne-lui en échange un époux meilleur que le sien », parce qu'il se peut qu'elle soit au paradis l'épouse de celui qui fut son (dernier) mari en ce bas monde. Les femmes au paradis sont spécialement affectées à leurs époux et ne veulent point en changer. Pour l'homme, il se peut qu'il ait de nombreuses épouses au paradis. Mais la... Une femme n'aura pas plusieurs époux. Il est recommandé de faire sur plusieurs morts à enterrer une seule et même prière. L'Imam se met alors à côté des morts du sexe masculin, s'il y a également des femmes à enterrer. S'il n'y a que des hommes à enterrer, le défunt le plus méritant sera celui auprès duquel l'Imam se placera ; derrière se trouveront les civières des morts et des enfants impubères, tournées vers la qibla. On peut aussi sans inconvénient les mettre tous sur un seul rang, le défunt le plus méritant étant le plus rapproché de l'Imam.
COMMENT LAVER UN MORT
Il n'y a point de limitation précise pour le lavage du mort. Ce que l'on doit avoir en vue c'est simplement de le rendre propre. On le lavera un nombre de fois impair avec de l'eau du lotus. À l'eau du dernier lavage, on ajoutera du camphre. On couvrira ses parties honteuses, on ne lui coupera pas les ongles et on ne lui rasera pas les cheveux. On lui pressera le ventre avec ménagement. Il est recommandable mais non obligatoire de... Pratiquer sur la dépouille mortelle les ablutions rituelles de la prière. Il est mieux de placer le cadavre sur le flanc pour le laver. Mais on a toute latitude pour le placer dans la position assise. Il est bon que l'époux survivant lave son conjoint mort, même s'il se trouve d'autres personnes pour le faire.
Pour la femme qui meurt en voyage, hors de la présence d'autres femmes ou d'hommes qui sont ses parents au degré prohibé, un homme lui frottera le visage et les mains avec du sable. Si c'est un homme qui meurt, les femmes lui frotteront avec du sable le visage et les mains jusqu'aux coudes, s'il ne se trouve point avec elle d'homme qui puisse le laver, ni de femme qui soit sa parente au degré prohibé. Au cas où il se trouve une parente, cette femme lavera le mort et couvrira les parties honteuses de ce dernier. Si la morte était en compagnie d'un parent au degré prohibé, celui-ci la lavera au-dessus d'une étoffe recouvrant entièrement le cadavre.
COMMENT INHUMER LE MORT
COMMENT FAIRE LES PRIÈRES SUR LE MORT
Pour l'inhumation de plusieurs morts dans un même tombeau, on peut mettre le défunt le plus méritant le premier dans la direction de la qibla. Quand un mort est enterré sans qu'on ait dit les prières sur lui et qu'il a déjà été recouvert de terre, on prie sur le tombeau. On ne fait pas la prière deux fois sur le même mort. Il est blâmable d'enterrer un enfant mort-né dans les habitations.
Il n'y a pas d'inconvénient à ce que les femmes lavent la dépouille de l'impu-bère mâle âgé de six ou de sept ans. Mais les hommes ne laveront pas la fillette impubère. Il y a divergence d'opinions s'il s'agit d'une fillette qui n'est pas encore en âge de provoquer le désir sexuel. Pour nous, il est préférable de maintenir l'interdiction, même dans ce cas.
Dans l'invocation que l'on fait sur le mort, on n'est pas tenu par des formules précises et on a la latitude à cet égard. Parmi les invocations recommandées dont on fait mention à ce sujet, figure celle-ci : dire d'abord un takbir puis ces mots : « Louanges à Allah qui... » A fait mourir et a fait vivre. Louange à Allah qui ressuscite les morts ! À lui la majesté, la grandeur, la souveraineté, la puissance et l'élévation. Il est Tout-Puissant.
Ô mon Dieu, répands tes grâces sur Muhammad, sur la famille de Muhammad, de même que tu as répandu tes grâces, ta miséricorde et ta bénédiction sur Abraham et la famille d'Abraham dans l'univers que tu as créé. Tu es digne de louange et de gloire.
Ô mon Dieu, ce mort est ton serviteur, le fils de ton serviteur, le fils de ta servante. C'est toi qui l'as créé et lui...
ALIF
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SEPTEMBRE 1993
MAOULOUD
"C'est Lui (Allah) qui est le troisième du calendrier."
Le mois Rabi al-Awwal est le troisième du calendrier musulman (lunaire). Actualité oblige, on est amené à se remémorer les prédictions d'El Moudzenab, le devin Faris (Perse), averti par un songe qu'un immense bouleversement dans les destinées de l'Univers serait causé par... Un évènement survenu en Arabie. C'était en l'an 569 de l'ère chrétienne (ainsi le soutient le Pr Muhammad Mamidullah) c'est-à-dire en l'an 53 avant l'Hégire, le lundi 12 Rabi'al-awwal, que naquit Muhammad ibn Abdallah (PSL) à qui Dieu confiera la mission civilisatrice universelle comme il est dit dans le Coran : « Béni soit celui qui a fait descendre le discernement à son serviteur afin qu'il soit un avertisseur à l'univers » (S 25 V1) ou encore : « Et nous ne t'avons envoyé que comme une miséricorde pour l'univers » (S 21 V 107).
Le premier homme et Prophète Adam (AS) reçut, dans sa solitude terrestre, de Dieu, la confidence de l'avènement du dernier prophète. Selon Muhammad Ibn Abd Allah al-Azraqi, lorsque Adam (AS) descendit sur la terre, il se rendit compte de sa solitude en voyant qu'il n'y avait que lui sur cette immense étendue terrestre. Alors, il demanda à Allah s'il y avait quelqu'un d'autre que lui qui le glorifiait et qui peuplait la terre. Allah répondit : « J'enverrai des gens de tes... » Descendants qui me loueront et me glorifieront, et je ferai construire des maisons faites pour que mes créatures m'y invoquent et qu'ils m'y glorifient. Qui a envoyé son Messager pour la faire prévaloir à tout. J'habiterai pas parce que je n'habite pas des maisons, c'est sur mon Trône que se placent ma Puissance et ma Majesté.
Considère cette maison comme un endroit sûr pour toi et pour ceux qui y viendront après toi. Et celui qui la vénère et la défend est sécurisé par moi. Mais celui qui violera sa sainteté sera puni. J'assurerai la sécurité à ceux qui l'assurent aux gens de la maison, et ceux qui leur feront peur auront mon courroux. Celui qui glorifiera la maison sera apprécié par moi, et celui qui la méprisera sera méprisé à mes yeux.
Chaque roi possède les lieux voisins, et moi, le centre de la Mecque et son voisinage est en ma possession. Les voisins de ma maison et ses visiteurs sont mes hôtes et sous ma protection. Cette maison est la première qui soit. Construite pour les gens, Adam, tu visiteras cette maison tant que tu es vivant. Et après toi, des peuples et des prophètes la visiteront pendant des siècles et des siècles jusqu'à l'arrivée d'un prophète de tes descendants qui sera le dernier prophète. Je le ferai un des visiteurs de la maison, un de ses habitants, un de ses protecteurs et un de ses leaders. Il sera son gardien le long de sa vie ; et lorsqu'il viendra chez moi, je lui aurai préparé la récompense qui lui permettra de s'approcher de moi et d'arriver à moi.
« J'attribuerai le nom de cette maison, son honneur, sa grandeur et sa gloire à un prophète de tes fils, le père de ce prophète-là et qui viendra avant lui, Ibrahim. Je lui lèverai les assises de la sainte maison et achèverai sa construction par ses mains. Je lui apprendrai ses rites, je le guiderai au bon chemin, je lui ferai passer des épreuves et il sera patient, obéissant et reconnaissant. Je l'exaucerai et ferai de ses descendants les serviteurs de la maison. Tes gens viendront imiter. Ibrahim et suivre sa tradition. Ceux-ci auront complété leur religion et ceux qui ne le feront pas auront perdu leur chemin. Sache, Adam, que tout cela n'ajoute rien à ma Puissance ni à ma gloire. Cette confidence renferme beaucoup de prophéties que corroborent les écritures saintes, comme nous allons le voir plus loin.
À propos du messager d'Allah (PSL), l'Imam Al (que Allah soit satisfait de lui) dit : « Dieu envoya le messager après une période où les prophètes ne faisaient plus apparition, où les nations croupissaient dans la léthargie, où toutes les lois étaient violées ». Ce qui nous amène à évoquer la situation du reste du monde et de l'Arabie avant l'avènement de l'Islam.
Le monde et l'Arabie avant l'avènement du prophète de l'Islam. L'existence humaine se reflète dans l'image qu'elle offre à travers les rapports entre les fils d'Adam (AS) et les différentes communautés qu'ils constituent, et cela époque après époque. Ces rapports marquent les époques sous forme d'événements avec leurs causes et leurs effets. Nature et la qualité de ces rapports instaurent un climat politique et socio-économique de cohabitation fluctuant entre le meilleur et le pire, comme au gré du vent. Allah connaît mieux toute chose. L'histoire humaine est ainsi faite de successions d'évènements et de changements de l'affect.
Je te donnerai une maison à laquelle je réserverai ma gloire et mes faveurs et qui sera ma maison. Je lui ferai exprimer ma grandeur et elle sera la meilleure place pour m'invoquer. Je la placerai à l'endroit que j'ai choisi moi-même parce que j'ai désigné sa place élue, mais je n'y...
LA GRANDEUR DU PROPHETE
Voici ce que Lamartine dit du prophète Mohammad (PSL) : « Si la grandeur du dessein, la petitesse des moyens et l'immensité des résultats sont trois mesures du génie de l'homme, qui osera comparer humainement un grand homme de l'histoire moderne à Mohammed (PSL) ? Les plus fameux n'ont remué que des armes, des lois, des empires. Ils n'ont fondé (quand ils ont fondé quelque chose) que des puissances matérielles, écroulées souvent. avant eux. Celui-là a remué des âmes, des législations, des empires, des peuples, des dynasties, des millions d'hommes sur un tiers du globe habité. (...) Il a fondé sur un livre (le Coran) une nationalité spirituelle qui englobe des peuples de toute langue et de toute race et il a inspiré pour caractère indélébile de cette nationalité musulmane, la haine des faux dieux et la passion du Dieu UN et Immatériel (...) philosophe, orateur, apôtre, législateur, guerrier conquérant d'idées, restaurateur des dogmes rationnels d'un culte sans images, fondateur de vingt empires terrestres et d'un empire spirituel, voilà Mohammed (PSL). À toutes les échelles où l'on mesure la grandeur humaine, quel Homme fut grand ?
Ainsi, sur le plan temporel, en ce VIe siècle après JC, l'ancien monde, grand ensemble de terres reliées ; Europe-Asie-Afrique, était composé de vastes empires rivaux. On dénombrait principalement les empires byzantin, sassanide, la Chine, l'Inde, le Turkestan, la Mongolie, et l'Abyssinie. L'empire byzantin, il ne restait plus que la partie orientale, les provinces. Extrait : Lamartine, Histoire de la Turquie 1854. SEPTEMBRE 1993 ALIF Page 6.
Tout-Puissant) avec la Direction et la religion Vraie et la religion Vraie, outre la religion en dépit des polythéistes ! 61. V. 9 "dis que certaines régions littorales et le Nord de la péninsule étaient sous le contrôle des Abyssins, des Sassanides et des Byzantins.
Les Arabes sont un peuple de paradoxes. Généralement illettrés et peu portés sur la science, les plaisirs, sans tenir aucun compte des droits d'Autrui, dotés d'une langue aussi riche qu'élégante et subtile, avaient un goût très prononcé pour la prose et la poésie. Ils étaient citadins et nomades, braves, expressifs, voire fougueux, mais enclin à la générosité et conciliants.
Paradoxe religieux, idolâtres pour la plupart, ils avaient en conscience la notion de Dieu unique auprès de qui ils faisaient intercéder des idoles. Au cours des 2000 ans qui les séparaient d'Abraham (AS), les notions de... Résurrection et de la vie de l'au-delà s'étaient effacées de leur conscience. La raison principale de cet état fait nous est donnée par Martin Lings dans son livre « Le Prophète Muhammad ». Pendant longtemps, les rites furent accomplis avec ferveur et selon les règles établies par Abraham et Ismaël. Les descendants d'Isaac, eux aussi, vénéraient la Ka'bah puisqu'elle était le temple élevé par Abraham et qu'elle comptait à leurs yeux comme l'un des tabernacles extérieurs consacrés au Seigneur.
Au cours des siècles, toutefois, le culte du Dieu unique perdit peu à peu de sa pureté. Devenus trop nombreux pour vivre tous dans la vallée de la Mecque, certains descendants d'Ismaël allèrent s'installer ailleurs, emportant avec eux des pierres prises dans l'enceinte sacrée en l'honneur desquelles ils instituèrent des rites. Plus tard, sous l'influence des tribus païennes voisines, des idoles vinrent s'ajouter aux pierres et, finalement, les pèlerins se mirent à apporter des idoles à la Mecque. Elles furent dressées au... voisinage de Kabah et c'est alors que les juifs cessèrent de visiter le temple d'Abraham. Les idolâtres prétendaient que leurs idoles étaient des puissances qui agissaient comme intermédiaires entre Dieu et les hommes. C'est ainsi que leur approche du Divin devint de moins en moins directe, et que plus Dieu leur paraissait lointain, plus s'émoussait leur sens de la réalité du monde à venir, au point que nombre d'entre eux cessèrent même de croire en une vie au-delà de la mort. Pour quelques-uns cependant, ceux dont l'intuition était saine, il y avait un signe évident que la communauté s'était séparée de la Vérité dans le fait qu'elle n'avait plus accès au puits Zemzem, et qu'elle en avait même oublié l'emplacement.
Bref, où que nous regardions à cette époque, partout dans le monde nous ne voyons que guerres, préjugés insensés de race, de couleur, de langue, de religion, misère noire à cause d'une mauvaise répartition des biens entre les quelques riches, le reste du peuple ne possédant rien. Les hommes avaient oublié qu'ils étaient tous descendants du même couple : Adam et Ève ; et leur haine fratricide les avait ramenés à un niveau plus bas que celui des bêtes. Beaucoup pratiquaient un matérialisme digne des loups. Pour s'adonner aux pratiques spirituelles, certains s'étaient retirés du monde ; ils ressemblaient certes aux anges, mais cela ne servait qu'à eux seuls, la société humaine n'en tirerait presque aucun profit. Les uns et les autres avaient oublié que l'homme est composé à la fois du corps et de l'esprit. L'humanité avait donc besoin d'une direction, d'une « religion » qui pût lui fournir un guide général, montrant les deux chemins : matériel et spirituel, et créant un lien, un équilibre entre ces deux aspects de l'homme, pour lui donner la possibilité de son harmonieux développement. L'homme n'est ni ange, ni diable, ni une pierre ; il possède la capacité de faire le bien comme le mal, mais il possède également la raison pour contrôler ses mauvais penchants et ses passions. L'homme avait alors besoin qu'on lui redise cela. Et qu'on lui enseigne de nouveau qu'il avait non seulement des droits, mais également des devoirs correlatifs, et qu'il sera tenu pour responsable de tout ce qu'il aura fait dans sa vie. Ces terres de l'ouest ayant été occupées par les envahisseurs barbares les siècles précédents. L'empire était en état de conflit permanent à l'ouest pour récupérer ses provinces aux Barbares et à l'est face à l'Iran. Quant aux Perses, ils menaient des guerres ininterrompues contre les Byzantins et les Turcs. La Chine, ayant résisté aux invasions des Tartares, des Tibétains et des Hsiung-Nu, a joui d'une trêve éphémère de quelques décennies pour restaurer son unité. L'Inde subit la domination des Aryens puis celle des Huns de l'Asie centrale, avec de fréquentes modifications physiologiques de son territoire au gré des conquêtes et reconquêtes. L'Abyssinie, le géant africain de l'époque, s'empara de la fertile Yémen d'Asie aux Arabes sur l'autre rive de la mer Rouge. Plus tard, le gouverneur dissident du Yémen entreprend de son propre chef une grande expédition contre le nord de l'Arabie en vue de détruire la Kaaba de la Mecque par un éléphant. C'est en cette année dite de l'éléphant que naquit le prophète Mouhammad (PSL). Ainsi, sur le plan international, sévissaient partout dans l'« ancien monde » des conflits d'intérêt. C'est la loi de la jungle. Il faut conquérir ou être conquis. Il faut assujettir et dominer ou être assujetti et dominé. Il faut être fort et dissuasif ou être une cible vulnérable.
À l'intérieur de ces grands empires, les tensions sociales issues des nombreuses inégalités aboutissent à des guerres civiles et fratricides. Le Pr Muhammad Hamidullah nous parle de l'impact des religions et nous peint un tableau de la situation globale de cette époque en ces termes : « Nous sommes à la fin du VIe siècle après la naissance de Jésus-Christ. À cette époque, l'Arabie présentait des singularités et particularités ahurissantes. »
Dans cette crise généralisée du VIe siècle après JC, l'Arabie présentait des singularités et particularités ahurissantes. La péninsule Arabique est géographiquement située au centre de l'« ancien monde ». Ce qui est réservé à certaines races, à certains groupes d'hommes, laissant le reste de l'humanité sans recours contre le mal qui le frappe. D'autres religions se réclament, certes, d'universalité, mais elles placent le salut de l'homme dans la renonciation au monde, ce qui fait d'elles une sorte de religion d'élites, accessibles à un nombre d'hommes très restreint. Dans d'autres pays enfin, l'incroyance, le matérialisme, l'absence de toute religion, font que l'on ne pense qu'à soi.
L'Arabie lui confère une position stratégique militaire et commerciale (carrefour des grandes routes commerciales) due à sa proximité simultanée de l'Afrique, de l'Asie et de l'Europe. Immense superficie désertique au climat austère et aride offrant des moyens de subsistance médiocres, l'Arabie suscite un intérêt mitigé se traduisant par le fait que le centre était resté à l'abri de la démoralisante. occupation étrangère. C'est ainsi que la Cité-État de la Mecque n'a jamais supporté de domination étrangère. Tan-0 Diallo Mohammed. ALIF, C'EST MON JOURNAL PRÉFÉRÉ ALIFAM Page 7 SEPTEMBRE 1993 MAOULOUD L'ŒUVRE DE MUHAMMAD 291/1917
Êtres étaient mûrs pour accepter une décision lorsque celle-ci leur était imposée à l'aide d'une certaine pression de l'extérieur. Sur le plan général, il élabora peu à peu toute une série de lignes de conduite cohérentes et d'institutions parfaitement viables qui poursuivirent leur action après sa mort. Muhammad avait aussi beaucoup de tout et un grand charme dans ses rapports avec les êtres et il savait aplanir les difficultés surgissant parmi ses fidèles. Leur confiance dans son jugement apaisa bien des conflits. Son choix des hommes qu'il destinait aux responsabilités était plein de sagesse, il décelait les capacités de chacun et ne ménageait pas ses paroles d'encouragement lorsque cela était nécessaire. En résumé, la rapide expansion arabe, ainsi que la propagation de L'islam et le déploiement de la culture islamique qui suivirent furent le résultat de tout un ensemble de faits historiques, mais les idées et les hommes qui surent donner la direction nécessaire à l'expansion arabe n'auraient jamais existé sans l'exceptionnelle diversité des dons de Muhammad.
Il ne faut pas considérer uniquement les événements vécus par lui, mais aussi les répercussions de ces événements sur l'histoire subséquente dont l'influence est encore agissante aujourd'hui. Il faut relever en particulier l'expansion rapide de l'État arabe et islamique. Vue sous un angle historique très large, il apparaît clairement que cette expansion fut rendue possible par divers facteurs opérant à la fois dans la Méditerranée et au Moyen-Orient. Deux de ces facteurs sont tout spécialement à rappeler : d'abord la vacance du pouvoir qui suivit l'effondrement de l'Empire persan et l'épuisement de celui de Byzance ; secondement, la marée grandissante des Sentiments dirigés contre l'hellénisme et les Grecs, byzantins chez les peuples de Syrie, d'Égypte et d'autres provinces. Ces deux éléments garantissaient qu'une fois l'expansion commencée, elle s'étendrait rapidement à une vaste étendue ; mais, même associés à la toujours présente convoitise des nomades pour le bien-être et le luxe de la prospérité, ils n'auraient suffi à créer un empire arabe sans l'unification des Arabes, telle que Muhammad l'avait réalisée. Cette unification n'était pas du tout évidente et ne fut possible que grâce à la combinaison des talents.
Tout d'abord, il avait ce que l'on peut appeler un don de voyant. Il n'ignorait pas que les tensions et le malaise dont souffrait la Mecque avaient de profondes racines religieuses et il avait proposé toute une série d'idées qui, en donnant à ces disputes leur juste dimension, pourraient permettre de les résoudre pour une bonne part. Les idées dont il se réclamait le mettaient dans une position de commandement avec une autorité non plus basée sur un statut tribal mais sur << la religion >>. En raison de cette position et de l'autorité qui en découlait, les clans et les tribus jusqu'ici rivaux l'acceptèrent comme leader, ce qui donna naissance à son tour à une communauté dont les membres vivaient dans une paix mutuelle. Afin d'éviter que leurs instincts guerriers ne viennent démembrer la communauté, la notion de << guerre sainte >> (jihâd) vint à point pour orienter ces énergies ailleurs, c'est-à-dire contre les non-Musulmans. Ainsi, cette paix intérieure donnait aux Arabes une armée unie sous un commandement unifié nécessaire au maintien de la paix intérieure. En mettant à exécution ses idées, Mohammad montra ses grands talents d'homme d'État. Sa perspicacité pleine de sagesse ne retenait que les aspects importants de tout événement et savait s'y concentrer. Il sentait le moment où les
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SEPTEMBRE 1993
ALIF Page 8
INTER-PRESSE
Le Mystère des Manuscrits de la Mer Morte (suite)
Sous le titre "Un livre bientôt sur le mystère des Manuscrits de la Mer Morte", le Washington Post du 20 novembre 1991 écrit qu'un groupe de chercheurs spécialistes de la Bible va publier un livre contenant des photos de pages des Rouleaux de la Mer Morte. Le Biblical Archaeology Society (BAS) a annoncé qu'elle allait publier un livre en deux volumes en édition fac-similé et contenant 1787 photographies des portions des Manuscrits qui n'avaient pas été publiées auparavant. La société biblique dit avoir reçu les photos des Manuscrits d'une source anonyme. L'accès aux textes avait été rigoureusement interdit pendant des années par les Antiquities Authority. d'Israël et son comité d'éditeurs. Les restrictions ont amené beaucoup de gens à suspecter que les Manuscrits contenaient certainement des révélations choquantes sur le Judaïsme du Ier siècle et sur les débuts du Christianisme. Hershel Shanks, président de BAS, qui est basé à Washington, a déclaré que la publication sera la « bataille finale » dans la « guerre visant à libérer les Manuscrits ».
La question que beaucoup de Chrétiens se posent, c'est de savoir si les autorités religieuses juives et chrétiennes ont jusqu'ici cherché à bloquer la publication des Manuscrits parce qu'il y aurait quelque chose à cacher, et s'il y a quelque chose à cacher, quelle est cette chose-là qui menacerait le Christianisme institutionnel.
Un livre publié en Angleterre et qui sera en vente en janvier aux États-Unis, intitulé « The Dead Sea Scrolls Deception » (la Fraude des Manuscrits de la Mer Morte) chez Simon and Schuster, avance l'idée que le Vatican aida et participa activement à supprimer le contenu des Manuscrits et à bloquer. leur publication parce que selon les auteurs, les textes des Manuscrits révéleraient quelque chose d'hostile à la doctrine catholique ou d'embarrassant pour les Chrétiens qui aimeraient continuer de croire que leur religion avait une origine spéciale et ne s'était pas développée comme une branche du judaïsme.
Déjà au mois dernier, les Chrétiens étaient très embarrassés lorsqu'un chercheur spécialiste de la Bible révéla que quiconque pourra lire dans les Manuscrits, (qui sont maintenant disponibles et d'accès public à la Bibliothèque Huntington, à San Marino en Californie), une phrase de cinq lignes qui, pour la première fois, indique que les auteurs des Manuscrits, près de 200 ans avant Jésus-Christ, avaient le concept d'un messie qui a été transpercé, crucifié et tué pour racheter les péchés de ses disciples.
Le spécialiste de la Bible, Dr Eisenman, ajouta que le frère de Jésus, Jean, était connu à Qumran (la ville où les Manuscrits étaient découverts) comme le « Maître des Vertueux », et que Jésus n'avait de... lui-même aucune idée qu'il était un Dieu et que c'est l'apôtre Paul par zèle et par opportunisme politique qui inventa l'idée de Jésus-Dieu, méritant ainsi le titre de « Paul le menteur » qu'on retrouve dans les textes des Manuscrits décrivant la vie de Jésus parmi les habitants de Qumran. On comprend ainsi que les Manuscrits puissent être bloqués dans leur publication car ces révélations, selon Dr Meier, le professeur à la Catholic University, font peur.
Les Manuscrits viennent confirmer les thèses coraniques. Washington Post du 26 novembre 1991, sous le titre « Messiah Like Leader mentioned in Scrolls : Religion specialist calls finding significant » (un chef genre Messie était déjà mentionné dans les Manuscrits selon les spécialistes des religions, il s'agirait d'une découverte de premier ordre). On lit : On peut lire dans les Manuscrits finalement mis à la portée des chercheurs en religion que bien avant Jésus, la secte des Esséniens, parmi laquelle Jésus vivra plus tard, parlait de l'exécution d'un chef. des leurs, leur messie, qui aurait été crucifié pour racheter les péchés de ses disciples. Robert Eisenman, professeur de religion à l'Université d'État de Californie, à Long Beach, a dit que c'est très significatif de constater que les auteurs des Manuscrits et les premiers chrétiens partageaient la même théorie concernant le rôle que doit jouer un messie. Dr Eisenman, qui a été le premier à traduire les Manuscrits, ajouta que la terminologie des Manuscrits est semblable à celle des chrétiens venus après. Aussi voit-on dans les Manuscrits des expressions du genre, « La Branche de David », la « Racine de Josué ». Des expressions du Livre d'Isaïe, telle que « il fut blessé pour nos péchés », sont également dans les Manuscrits. N'oublions pas que pour plusieurs chrétiens, Isaïe a prophétisé la venue de Jésus. Dr Michael Wise, professeur à l'Université de Chicago, qui a aidé à la traduction des fragments, a également déclaré que cette idée de messie n'est donc pas propre au seul christianisme, et il ajouta que cela peut. être très explosif car indiquant que le christianisme n'est que la continuation et une certaine forme de renouveau du judaïsme. Dr James Tabor, de l'Université de North Carolina, a déclaré que cette découverte dans les Manuscrits démontre les solides liens entre les premiers Chrétiens et ceux qui ont rédigé les Manuscrits. Et Eugène Ulrich, professeur de théologie à l'Université Notre Dame, qui fait partie du petit groupe de spécialistes qui ont eu accès aux Manuscrits au début, ajouta que plusieurs concepts qu'on croyait être spécifiquement chrétiens n'étaient en fait que des idées des Juifs qui ont rédigé les Manuscrits. Ce qui peut expliquer pourquoi les Manuscrits avaient été jusque-là donc interdits d'accès au public.
« Plusieurs concepts qu'on croyait être spécifiquement chrétiens n'étaient en fait que des idées des Juifs qui ont rédigé les Manuscrits. Ce qui peut expliquer pourquoi les Manuscrits avaient été jusque-là donc interdits d'accès au public. »
Extrait de la Culture et Débats. Iqraa-Afrique Vol 2 N° 4 - Déc 91 - Janv - Fév 92 alors qu'elle occupait tous les territoires voisins (la Palestine, la Jordanie, l'Égypte, le Soudan, le Yémen, le Golfe, le Koweït et l'Irak). Par contre, ce n'est pas le cas pour le peuple juif qui a été dépossédé d'un territoire et dont le temple (celui de Jérusalem) a été détruit en l'an 70 après J.-C. par les Romains.
Par ailleurs, un passage du saint Coran corrobore la prophétie de Jésus de la façon la plus éloquente : « Ceux qui croient et ne revêtent point leur foi de l'injustice, ceux-là jouiront de la sécurité : ceux-là sont sur le chemin droit. Tels sont les arguments de l'unité de Dieu que nous fournîmes à Abraham contre son peuple. Nous élevons ceux qu'il nous plaît. Ton Seigneur est sage et savant. Nous lui donnâmes Isaac et Jacob, et nous les avons dirigés. Antérieurement, nous avons déjà dirigé Noé parmi les descendants d'Abraham, nous dirigeâmes aussi David et Salomon, et Job et Joseph, et Moïse et Aaron. C'est ainsi que nous récompensons ceux. qui font le bien : Zacharie, Yahia, Jésus et Élie, tous ils étaient justes. Ismaël, Élisée, Jonas et Lot, nous les avons élevés au-dessus de tous les êtres créés. De même, parmi leurs pères et leurs enfants, parmi leurs frères, nous en avons élu un grand nombre et conduit dans le chemin droit. Telle est la direction de Dieu ; Il dirige celui qu'Il veut d'entre ses serviteurs. Si les hommes lui associent d'autres dieux, il LA PREUVE.
Le second élément qui a retenu notre attention est la parabole de la Pierre dans le Nouveau Testament. Dans Matthieu 21 : 33-44, Jésus a dit : « Écoutez une autre parabole. Il y avait un homme, maître de maison, qui planta une vigne. Il l'entoura d'une tour, puis il y creusa un pressoir et bâtit une tour, puis il afferma à des vignerons, et quitta le pays. Lorsque le temps de la récolte arriva, il envoya ses serviteurs vers les vignerons, pour recevoir le produit de sa vigne. Les vignerons, s'étant saisis de ses serviteurs, battirent l'un, tuèrent l'autre, et lapidèrent le... Troisième, il envoya encore d'autres serviteurs, en plus grand nombre que les premiers ; et les vignerons les traitèrent de la même manière. Enfin, il envoya vers eux son fils. Ils dirent entre eux : Voici l'héritier, venez, tuons-le, emparons-nous de son héritage. Et ils se saisirent de lui, le jetèrent hors de la vigne, et le tuèrent. Maintenant, lorsque le Maître de la vigne viendra, que fera-t-il à ces vignerons ? Ils lui répondirent : Il fera périr misérablement ces misérables, et il affermera la vigne à d'autres vignerons, qui lui en donneront le produit au temps de la récolte. Jésus leur dit : N'avez-vous jamais lu dans les Écritures : La pierre qu'ont rejetée ceux qui bâtissaient est devenue la principale de l'angle ? C'est du Seigneur que cela est venu, et c'est un prodige à nos yeux ? C'est pourquoi je vous le dis, le royaume de Dieu vous sera enlevé, et sera donné à une nation qui en rendra les fruits. Celui qui tombera sur cette pierre s'y brisera, et celui sur qui elle tombera sera écrasé. Après avoir Entendu ces paraboles, les principaux sacrificateurs et les pharisiens comprirent que c'était d'eux que Jésus parlait. Jésus a donc été explicite. Après la rébellion des Juifs et leurs crimes envers la révélation et les serviteurs de Dieu, celui-ci donnera son royaume à une autre nation. Contrairement à certains commentaires, le fils cité dans le texte n'est pas la pierre. Car après avoir tué le fils, la vigne sera donnée à une autre nation. Cette nation est symbolisée par la pierre. Les caractéristiques de la pierre se rapportent donc à la nation et non au fils.
Examinons quelques caractéristiques de cette pierre. Elle a été rejetée auparavant par les bâtisseurs. Ladite pierre, plutôt la dite nation, a été méprisée, rejetée par les Juifs. Pour celui qui connaît l'histoire du peuple d'Israël, cette nation n'est rien d'autre que celle des Ismaélites (c'est-à-dire les Arabes). Cette attitude des Juifs a été héritée de Sara qui avait méprisé sa servante Agar et son fils Ismaël et avait demandé à Abraham de... Les chasser (voir la Genèse 21, 8-13). Il est encore dit à propos d'Israël : « Il sera comme un âne sauvage, sa main sera contre tous, et la main de tous contre lui ; il demeurera face à tous ses frères » (Genèse 16, 12). C'est donc lui qui a été rejeté depuis les origines d'Israël et c'est lui qui a engendré le peuple arabe. Cette nation deviendra la principale de l'angle. Cette élection est merveilleuse aux yeux des Israélites. La nation rejetée deviendra donc la plus importante. Quiconque attaquera cette nation s'y brisera et celui sur qui elle tombera sera écrasé. Cette caractéristique montre qu'il est certain que leurs œuvres se réduiront à rien. Ceux-là sont les hommes à qui nous donnâmes les Écritures, la sagesse et la prophétie. Si leur postérité n'y croit pas, nous les confions à ceux qui y croient. » (Sourates 6, v 82-89). Comme nous le constatons, le peuple juif était le peuple élu de Dieu et il avait reçu les Écritures, la sagesse et la prophétie. Mais il a reçu et Dieu a décidé de confier son royaume à... Un peuple croyant qui en produirait les fruits. KEITA NOUHO VASSIRIKI, cette nation ne sera jamais soumise à la domination d'une autre et qu'elle triomphera de tous ses ennemis. La seule ville sainte qui n'a pas jusque-là connu une quelconque agression étrangère est la Mecque. Abraha l'Éthiopien avait voulu démolir la Kaaba (sanctuaire de la Mecque) avant l'Islam, mais son offensive fut stoppée et il périt avec son armée grâce à un miracle divin (voir le Coran, 105). Personne n'a pu étendre son empire jusqu'à la Mecque.
ALIF Page 9 SEPTEMBRE 1993 ACTUEL (suite) | TOMO CONFÉRENCE DU CHI
Lorsque Dieu interpellera les hommes de Dieu le jour du jugement dernier, la première personne à se présenter sera la Vierge Marie (R. A), mère de Jésus (AS). Tout musulman doit adorer Dieu et suivre le prophète Mohammed (P. S. L).
Il existe trois sortes d'enfer. Le premier enfer est celui de la conscience, celui que les occidentaux appellent le stress. Ils sont riches mais ont toujours des... problèmes (voir les films Dallas ; Santa Barbara...). Ces films nous robotisent, nous typifient dans une forme d'existence totalement abâtardie par un concept étranger à l'Islam, contraire à la vérité, réfractaire au bon sens. Si on est riche et qu'on ne donne pas son argent à Dieu, on a des problèmes. L'on est toujours angoissé. On a peur de perdre sa fortune. L'homme pense que ses biens vont l'immortaliser. Mais il oublie qu'il y a deux formes de mort. Le prophète nous dit : « Mourrez avant de mourir. Mourrez en vous-même, tuez Satan en vous. Tuez l'instinct bestial qui est en vous. Tuez ce moi qui est en vous et qui constitue un obstacle entre vous et la SALVATION. » Lorsque le prophète demande des richesses à Dieu, voici qu'il dit : « Dieu, donne-moi les richesses de ce monde en les mettant dans mes mains. Ne les mets jamais dans mon cœur. » Lorsque l'on demande l'aumône à un riche, il sort la plus petite pièce comme si Dieu ne veut pas les espèces sonnantes. C'est à peine si le riche fait la ZAKAT. Souvent, l'on s'interroge sur les causes des faillites de nos États. Comment peut-il en être autrement si nos États ne vivent que de l'usure ? Une banque vous prête un million et vous devez rembourser deux millions. Dieu nous avertit : « Tant que vous ne sortez pas la ZAKAT, je ferai périr vos biens. »
Le deuxième enfer se situe après la mort. C'est le supplice de la tombe. Cet enfer est circonstanciel et circonstancié. Comment éviter ce supplice ? Il faut simplement réciter après chaque prière le Trône (ayat al-Koursi). Dès que vous mourrez, vous allez au paradis.
Le troisième enfer est celui du jour du jugement dernier. Le prophète avertit : « Préparez-vous, cherchez un bon viatique. Travaillez sur cette terre comme si vous ne devez pas mourir, mais préparez l'au-delà comme si vous devez mourir demain. »
Définition du ZIKR : Le phénomène mystique est un phénomène historique, une vérité divine qui s'inscrit dans le cadre de toute forme de monothéisme. La partie de « Dimensions de l'Islam » relative au ZIKR en... Particulier des noms de Dieu est originale sur plusieurs aspects. Le Cheikh s'est efforcé de définir le sens du mot ZIKR, ses modalités et son objet. Il a indiqué la place dans l'Islam de cette forme d'exercice spirituel de fortification de l'âme, de réalisation de la personnalité pleine et entière, conforme au Coran et à la Sunnah du prophète.
Le Zikr n'est pas seulement le fait de prendre un chapelet et de l'égrener. Le Zikr est un comportement, une manière de voir, de comprendre. Le Zikr c'est la croyance en Dieu, le respect de la Sharia et de la Sunnah du prophète. Il n'y a pas de résultat sans effort. L'homme doit travailler car le travail bien fait est une forme d'adoration. Le marabout ne peut pas faire de miracle si soi-même on ne fait pas d'effort, car Dieu a dit dans la Sourate le Tonnerre, verset 11 : « Qu'en vérité il ne modifie nullement l'état d'un peuple, tant que les individus qui le composent ne modifient pas ce qui est en eux-mêmes. » Si quelqu'un veut réussir, qu'il le décide, qu'il ne... soit pas laxiste. L'arrivée du Cheikh a bon point pour la Côte d'Ivoire. Le Cheikh a beaucoup apprécié la façon dont les musulmans de Côte d'Ivoire sont organisés. Il a approuvé la civilité ivoirienne et le civisme ivoirien. Il a dit qu'il n'y a de civilité que dans la morale, de civisme que dans la citoyenneté consciente. La communauté musulmane ivoirienne a réussi à dépasser le clivage du tribalisme, du régionalisme, du racisme, de la mégalomanie et du moi égocentrique. La Côte d'Ivoire ne connaît pas de problème interconfessionnel. Ce qui n'est pas le cas malheureusement dans certains pays. Il existe une mauvaise interprétation des confréries qui sont mal utilisées à l'image de Tartuffe de Molière. Tartuffe de Molière est le grand homme qui porte une grande soutane et se dit homme de Dieu dans son modus vivendi qui, au fond, est un petit d'esprit et de comportement et prêt à tromper. Ce comportement est haïssable. Et Dieu nous interpelle dans la Sourate Loumaza. Il existe des gens qui récitent le Coran de belle manière. Il pleure même, mais aussitôt sorti, il devient Al Capone (personnage dangereux qui se nourrissait de vol...). L'arabe est foncièrement musulman dans le cœur, mais paradoxalement musulman dans la pratique. Il est important de ne pas douter, car le prophète dit de demander à Dieu sans douter. Tous les noms de Dieu mentionnés dans Dimensions de l'Islam sont opérationnels. Le livre n'est pas un livre de confrérie. Tout musulman peut l'utiliser à bon escient.
Le Zikr, sous ses différentes formes, est une pratique surérogatoire. Chacun des éléments du Zikr pris individuellement est d'obligation divine. La meilleure formule d'interpellation de Dieu est « Il n'y a de Dieu qu'ALLAH ». Lorsque l'on dit à Dieu qu'il n'y a que Toi, nous signons un pacte avec lui. Il faut alors le respecter. Mais lorsque vous faites l'amalgame (Dieu aujourd'hui, demain le féticheur), vous mentez. Dans notre praxis sociale, nous ne sommes pas fidèles à la vérité. La meilleure façon d'éviter, c'est de dire après chacune de nos... prières l'Isthikhfar (Astaghfirullah je demande pardon à Dieu). Le Zikr contient des litanies ou Doua. Il y a lieu de souligner énergiquement que l'unicité de Dieu exclut toute autre forme d'association : (LA-ILAHA ILLA LLAH wa LAUL WAL Qouwata ILLA Bilahi Aliyol Azim) ;
Cas Pratique
La Prière est une forme de Zikr supérieur. Le secret de la Fatihat est la Foi qui est à la base de tout. Le prophète a dit que la Fatihat guérit de tous les maux. Cela n'est possible que si l'on a la Foi. Quelqu'un qui n'a pas la Foi peut réciter 150 milliards de fois la Fatihat sans résultat. Si vous avez un malade devant vous, regardez et récitez la Fatihat et concentrez-vous sur le malade, dites-lui de toucher le mal, soufflez sur le mal. Votre malade est guéri.
Il ATEX SEPTEMBRE 1993 ALIF Page 10 ACTUEL EMMOH (suite) 100 EICK AMADOU TALL
Un maître ou un guide doit être à l'image du prophète. Il doit être un exemple et se conformer à la Sharia et à la Sunnah du prophète. Mais quelqu'un qui se prend pour un guide et qui Apprendre à mentir, à forniquer, à corrompre les gens n'est pas un maître. C'est un imposteur et un hypocrite. Le prophète a dit qu'on reconnaît un hypocrite à travers quatre défauts. Quelqu'un qui a les quatre défauts réunis en lui est hypocrite : 1. Lorsqu'il vous donne un rendez-vous, il ne le respecte pas. 2. Lorsqu'il rencontre une histoire, il faut qu'il l'agrémente de mensonges. 3. Lorsqu'il vous confie un peu d'argent, il le dépense. 4. Lorsqu'il promet, il ne tient pas sa promesse.
Le véritable guide est celui qui aide à aller de l'avant. Dès que vous avez un guide, il faut que vous sentiez que vous avancez spirituellement. D'ailleurs, le premier maître de l'homme, c'est sa conscience. Le Coran ne s'adresse pas à des inconscients ou à des fous. Il s'adresse à des êtres intelligents. En général, lorsqu'un intellectuel commence à utiliser des noms divins, il évolue rapidement et comprend des vérités profondes.
Le Nombre 5995. Du milieu de ce nombre, il y a le nombre 99, or Dieu a 99 noms. Ce nombre 99 est escorté par... Deux nombres impairs : 5 et 5. Les cinq piliers de l'Islam et les cinq sens de l'homme correspondent aux cinq dimensions de l'existence. Une des originalités de Dimensions de l'Islam est le sort fait au nombre pour la compréhension des noms divins et de façon générale. Dieu est tout, il est la vérité. En dehors de Dieu, point de Dieu. Dieu a dit que le cœur de ses créatures peut le contenir. Le sot ou l'insensé peut chosifier Dieu ou en faire un existant dans le temps et dans l'espace. Lorsque Dieu se manifeste en l'homme, il le purifie. En ce moment, tout ce que l'homme fait devient un acte théophanique. Lorsque l'on regarde un saint contempler Dieu, il dégage une lumière qui est celle de Dieu, qui ne s'effrite jamais. La lumière de Dieu ne s'use jamais, même quand l'on s'en sert. Méfiez-vous des charlatans, car ils sont dangereux. Ils peuvent même affirmer que le CHEIKH n'a pas donné toutes les clefs des Zikrs ou bien que si vous faites ce qu'il a dit, vous devenez fous. Mais quelqu'un qui utilise un nom divin... Selon les procédés expliqués dans le livre, n'a rien à craindre. Tout est une question de méthode. Il ne faut pas qu'un acte d'adoration soit motivé par un besoin opportuniste. Il ne faut pas confondre l'état d'invocation et celui d'adoration. Invoquons d'abord Dieu, louons-le avant de faire une quelconque demande.
L'exemple le plus banal est celui de deux griots qui viennent voir un roi. Le griot le plus écouté et récompensé sera celui qui aura fait les louanges du roi en agrémentant de belles paroles. N'y a-t-il pas danger à révéler les secrets divins ? Mieux. Tout soufi est musulman, mais tout musulman n'est pas soufi. Le mystique écrit par une connaissance expérimentale solide, s'inspirant du Coran et de la Sunnah.
La vulgarisation de "Dimensions de l'Islam" n'est pas un danger. Mais il faut reconnaître que l'excès en toute chose nuit. Il faut le juste milieu dans toute entreprise. Le livre "Dimensions de l'Islam" peut être dangereux si l'on veut utiliser toutes les recettes du... Livre. Avec un seul nom divin, on peut résoudre beaucoup de problèmes. Chaque être humain a un astrologique et astrophysique. Pour faire le Zikr d'un nom divin, il faut réciter la Fatihat une fois, l'Istighfar 10 fois. Il faut surtout réciter la Fatihat comme le prophète le faisait. Il la récitait verset après verset. Avant de dire Amine, il faut exprimer ses vœux, car le secret de la Fatihat se trouve entre Wala Doualine et Amine.
Tout musulman qui récite la Salat-at-naabi (10 fois le matin et 10 fois le soir) aura tous ses problèmes résolus. Le prophète a dit que quelqu'un qui prie une fois sur moi, Dieu prie sur lui 10 fois. La clé du Zikr est le chiffre 9. On peut réciter tout nom divin 9 fois. Le Coran est résumé dans la Fatihat. La Fatihat se résume par AL HAMDOU LILAHI rabbil Allah Amine, qui se résume par la Basmala.
Il est permis d'aller voir un Saint ou quelqu'un qui est. Il faut éviter surtout le charlatanisme coûteux d'individus véreux qui vous font peur afin de. Mieux vous exploiter. Si un saint homme prie pour vous et qu'il vous est loisible de lui donner quelque chose, n'hésitez pas à le faire. Mais si vous mobilisez un individu pour qu'il prie pour vous uniquement, vous devez le payer. Le prophète a dit de payer l'ouvrier avant que sa sueur ne sèche. L'auteur de « Dimensions de l'Islam » estime qu'il est plutôt dangereux d'avoir des châteaux en Espagne. Le prophète dit que ce verset est un des trésors du Paradis qui se trouve sous le trône divin. Le seul fait de le réciter empêche celui qui le récite d'être victime de 99 sortes de maux dont le moindre est l'insouciance (récitez 100 fois par jour). L'Islam interdit formellement la magie. Le Zikr des noms divins est un acte d'adoration pour nous gratifier des pouvoirs dits surnaturels. Mais sa fin ne saurait être la recherche de ceux-ci. Il faut rechercher le royaume de Dieu et le reste nous sera donné. Tel fut l'engagement de tous les prophètes, initié dans l'ésotérisme, conséquent avec lui-même. correspondant à son état, à sa nature. Comment distinguer le charlatan du marabout ?
Le Miracle Numérique Dans « Dimension de l'Islam » apparaît la Sagesse par les nombres. Entre les lettres et les chiffres existent des correspondances. La relation entre les lettres et les chiffres est univoque. À chaque lettre correspond un chiffre et à tout chiffre une lettre. Il existe des gens qui ont appris l'ésotérisme et qui le maîtrisent parfaitement. Ils maîtrisent la science Alif qui le surplombe. Le « BA » est l'amplification de la lumière Mohammedienne. Le « ALIF » est la typification d'Allah. Le « ALIF » symbolise Dieu.
Il existe des divergences mineures à propos des 28 lettres de l'alphabet arabe entre les systèmes. Ils peuvent obtenir des résultats probants même s'ils sont hypocrites, et cela grâce à l'angéologie et à l'astrologie. De toutes les façons, si soi-même on a la Foi, on peut décanter des situations. Orientaux et maghrébins. Cela est sans importance car chacun est cohérent et développe des valeurs.
Reportage Ouattara Issouf ALIF Page 11 SEPTEMBRE 1993
IMAM (FOL FOI HOMME QUI ES-TU ?
L'effondrement de l'édifice familial, de la dépravation sexuelle, de l'abus de la drogue, d'une société matérialiste qui a déserté le cadre de la moralité. Chaque jour nous arrive avec son lot de misères, une nouvelle liste de morts pour des raisons des plus insensées, au nom d'idéaux des plus ignobles.
De l'Amérique à l'Afrique en passant par l'Asie, la situation est strictement la même, bien qu'elle assume des formes quelque peu différentes. Et si en Europe, on ne vit pas vraiment en état de guerre, elle l'alimente dans les territoires éloignés en y écoulant les armes meurtrières, produits de son progrès industriel et technologique.
Qui ne voit pas la grossière contradiction que renferment les critères suivant lesquels on apprécie le progrès d'une société ? Rien de plus aberrant que de Qualifier de grand, de puissant, et de fort, ceux qui ont su concevoir des obus et des armements de toutes sortes, pour éliminer d'autres dont les veines véhiculent le même sang, dont les cœurs abritent les mêmes sentiments, et les mêmes sensibilités à la souffrance, au bonheur.
Quand en Afrique du Sud une majorité d'hommes sont la proie d'une minorité ethnique assoiffée de pouvoir et pour laquelle tous les moyens sont bons pour faire valoir ses droits à l'hégémonie, comme elle l'a divinement héritée, quand en Palestine occupée, on torture femmes et hommes au nom d'une « terre promise » par tous les moyens imaginables, quand au nom de l'idéologie et de l'expansionnisme, on élimine des âmes innocentes, on fait sauter des puits de pétrole, et des transporteurs de ce précieux combustible dans le Golfe ou en Irak, quand au nom du « pouvoir absolu » on condamne à mort des éléments islamiques qualifiés d'intégristes et de terroristes en cette terre musulmane qu'est la Tunisie, l'Algérie, le Maroc, l'Égypte. Quand les membres des minorités musulmanes périssent sous les balles des forces serbes et croates, la résonance des cris d'hommes sensés à travers le monde. Des appels à la raison pour que les auteurs de ces tragédies ouvrent leurs yeux sur ce monde meurtri, ces enfants et ces femmes, ces vieux qu'ils ont achevés sans aucune raison. Ils expriment par les moyens limités dont ils disposent leur désespoir, leur amertume, leur angoisse dans un monde en état de chaos. Elle ignore toutes les contingences et toutes les frontières. Chacun peut l'acquérir dans la proportion qu'il souhaite. Dépôt (AMANA) sacré, elle requiert honnêteté, loyauté, intégrité et pureté absolue. Elle ne souffre pas la moindre souillure et ne tolère aucune compromission. Elle demande de son dépositaire une attention jamais relâchée, sinon elle s'altère et cède la place au doute et au désespoir. Si on la néglige de manière continuelle, elle s'étiole et cède la place au doute et au désespoir. Alors prions Dieu pour qu'il donne la foi et qu'il nous guide. permet de la garder à jamais. Que la Foi consiste dans la confession énoncée par la parole, confirmée par le cœur et pratiquée par les membres. La foi se développe par la prière et l'obéissance et s'amenuise par la transgression. Elle se consolide par la science, la connaissance et s'affaiblit par l'ignorance. En outre, la Foi se réalise par la grâce de Dieu, ainsi que nous le dit le Coran : « Et quand une sourate est révélée, il y en a parmi eux qui disent : « En est-il parmi vous dont la Foi a été augmentée ? » Quant à ceux qui croient, la foi a été augmentée et en eux se réjouissent » (S. XI, V 125). La Foi (IMAN) signifie en langage ordinaire la reconnaissance par le cœur de ce dont on a connaissance par l'esprit. D'après Al Achari, l'IMAN signifie reconnaissance. Cette reconnaissance implique la connaissance de Dieu avec ses attributs, et celle de ses ordres, auxquels on doit le respect et enfin l'obligation d'éviter les péchés. On peut dire en somme que l'IMAN c'est toute la religion. Parce que celle-ci consiste à s'interdire certains actes et à en pratiquer certains autres, en l'observance desquels on croit. Et tout cela représente les conditions de la Foi. Mais l'Islam fait partie de l'IMAN. Chaque Iman est Islam, mais chaque Islam n'est pas Iman. Car Islam veut dire soumission. Or chaque croyant (Moumin) est obéissant à Dieu. Mais chaque musulman (Moslim) n'est pas croyant en Dieu. Car en l'occurrence ce qu'il démontre de son islam, ce n'est que son obéissance par la crainte, soit de l'Épée soit de la hache à deux tranchants. En de telles conditions, on ne peut pas prétendre être croyant en Dieu. L'IMAN (la Foi) est un terme qui comporte beaucoup de choses en paroles, comme en actions, en même temps qu'il a ses prolongements dans toutes les sphères. Donc par sa nature même, la Foi est le bien le plus fragile. Elle se perd aussi facilement qu'elle se gagne rapidement. Tous croyons à la dégénérescence. Mais hélas, leurs pleurs, leurs appels s'adressent aux sons. Mais nous, Musulmans, il nous... appartient de concevoir les choses d'une manière. Conscients que le dernier mot n'est détenu que par Celui qui détient entre Ses mains cet Univers, nous disons que ce que vit l'homme à ce jour est le fruit de son irresponsabilité et de son indifférence aux règles du jeu qui lui ont été remises depuis belle lurette.
Nous croyons autant au châtiment divin qui est somme toute inévitable dans les conditions qui prévalent à l'heure actuelle. Autant que nous croyons au châtiment divin, nous croyons aussi aux faveurs divines qui doivent nécessairement accompagner notre effort collectif et sincère en direction du changement, de la réforme de l'être humain, et de son retour vers les directives de son Créateur, quant à la vie qu'il est censé vivre dans ce monde d'ici-bas.
Et c'est là notre seul et unique espoir ; on ne dira jamais assez que les régimes artificiels en vigueur dans le monde d'aujourd'hui - mieux vaut ne pas tenter de les énumérer, vu leur grand nombre - ne sont pas la solution, car ils portent le cachet. de ceux qui les ont fabriqués ; en d'autres termes, on y retrouve les failles et les faiblesses humaines, cette convoitise, cette soif de pouvoir, cet instinct dominateur, dissimulés sous des termes flatteurs. Le secret de la réussite, on le détient ; il n'est point un mystère. Le seul obstacle, c'est cette volonté ferme et résolue de changer le sens des choses, ou plus exactement, de l'inverser. On ne dira jamais assez que ce qui nous empêche de prendre la décision de lutter pour un idéal est qu'il comporte un tas de sacrifices que notre égoïsme et notre perpétuel amour pour le bien-être matériel ne sont pas prêts à accepter.
Quand on pense aux maux dont souffre le monde de nos jours, on est souvent porté à se demander s'il existe réellement un remède à nombre de ces maux organiques. L'homme a trouvé, par les prouesses de son cerveau et de son savoir-faire, des solutions des plus spectaculaires, des solutions miracles. Mais, en revanche, comment se comporte-t-il quand il s'agit de mettre fin à la misère, à la cruauté ? L'infamie à l'injustice qu'il perpètre de ses propres mains dans son proche, ou dans son lointain entourage, sur ceux de ses pareils qui ont vu le jour sous le même ciel, suivant la volonté d'un seul et même Créateur ? Certes, il nous sera difficile de dire au juste à quoi il ressemble dans cet étrange état, où il perd toute notion de vertu, de valeur, de morale, ou de conscience, cette exceptionnelle qualité dont Dieu lui a fait don.
Le virus de la guerre, du génocide et de l'hégémonie qu'il s'est évertué à fabriquer a infesté le monde ; aucune partie de celui-ci n'en a été épargnée. Il n'en finit pas de dépérir la planète. Certes, personne ne saura contester la loi divine qui veut que la vie d'ici-bas soit une banale étape transitoire, un bref passage dans l'Éphémère, avant d'arriver à la destination prévue, en l'occurrence l'Éternel.
Les règles du jeu que constitue la vie terrestre ont été communiquées à l'homme par des générations de prophètes que Dieu a choisis au sein de la communauté humaine. elle-même. Le respect de ces règles constitue la clé de la réussite et du bonheur tant dans l'Éternel que dans l'Éphémère. Les transgresser, c'est commettre un acte suicidaire, car depuis sa création, l'homme est prévenu de ce qui l'attend, mais il ne semble pas en tenir compte, et préfère plutôt se laisser mener par ses désirs, et ce que lui dit "son" esprit, faisant comme si cet esprit est de lui, ou qu'il est sa propriété personnelle.
Il ne se passe pas un jour sans que l'on ne soit informé de nouveaux drames de la guerre, de la répression politique, de Marouf.
SOMMAIRE
P. 2 Courrier des lecteurs
P. 3 Editorial
P. 4 Le Prophète Noé
P. 5 Comment traiter nos morts ?
P. 6-7 Maouloud
P. 8 L'œuvre de Muhamed
P. 9 Le mystère des manuscrits de la mer Morte.
D'ailleurs, le Seigneur, ne nous a-t-il pas déjà fait comprendre dans Sa sainte Écriture : « Dieu ne change l'état d'un peuple que s'il change ce qu'il y a en eux-mêmes ? » Alors, à nous de... Choisir ! (Coran 13:11)
P....... 10-11
Conférence du Cheikh P............ 12
Homme, qui es-tu ? La folie, la suppression de libertés individuelles et collectives, de la
Extrait du Futur
SEPTEMBRE 1993
ALIF
Page 12
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