Issue
Plume Libre #10
- en
- fr
- Hierarchies
-
Côte d'Ivoire
- Articles de journaux (1648 items)
- Agence Ivoirienne de Presse
- Fraternité Hebdo (74 items)
- Fraternité Matin (623 items)
- Ivoire Dimanche
- L'Alternative
- L'Intelligent d'Abidjan
- La Voie (185 items)
- Le Jour (16 items)
- Le Jour Plus
- Le Nouvel Horizon (4 items)
- Le Patriote (291 items)
- Notre Temps (5 items)
- Notre Voie (450 items)
- Publications islamiques (880 items)
- AJMCI Infos (4 items)
- Al Minbar (12 items)
- Al Muwassat Info (2 items)
- Al-Azan (13 items)
- Alif (69 items)
- Allahou Akbar (1 item)
- Bulletin d'information du CNI (1 item)
- Islam Info (695 items)
- Les Échos de l'AEEMCI (1 item)
- Plume Libre (82 items)
- Photographies (Côte d’Ivoire) (4 items)
- Références (Côte d'Ivoire) (239 items)
- Articles de journaux (1648 items)
- Title
- Plume Libre #10
- Publisher
- Plume Libre
- Date
- July 1992
- issue
- 10
- Abstract
- Mensuel ivoirien d’informations générales
- number of pages
- 12
- Subject
- Association des Jeunes Musulmans de Treichville
- Association des Femmes Musulmanes de Côte d'Ivoire
- Hadj
- Femme en islam
- Association des Élèves et Étudiants Musulmans de Côte d'Ivoire
- Islamisme
- Intégrisme
- Obscurantisme
- Radicalisation
- Language
- Français
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-issue-0001332
- content
-
MINISTERE DE L'INTERIEUR
457
B. P. V 126
ABIDJAN
D
Juillet 1992
PLUME
Prix :
200 F
bre
N9010
N010
MENSUEL IVOIRIEN D'INFORMATIONS GÉNÉRALES
MINISTERE INTERIEUR Dépôt Légal 36638
MINISTERE DE REGIE DUE
NTV EUR
ORGANISATION DU PELERINAGE
AL
B. P. V 126-ABIDJAN
No
(Magouille, racket, exploitation... )
TROP,
C'EST TROP !
9-07-92
du
EDUCATION
Mesures de raccrochage
des enseignants : quelles
conséquences pour le
système éducatif ?
RIO 92
SOMMET DE LA TERRE OU CYNISME DES HOMMES ?
EDITO-PLUME
Jeu islamique " Al llm " Yopougon remporte la première édition
NOURANT juin s'est déroulée la finale du ler concours de
Des utopies internationales à la grogne nationale
(A y est, le sommet tant attendu a eu lieu ! A RIO, le monde entier s'est réuni pour réfléchir sur l'état de santé de la planète (pas des hommes). Mais voilà, la montagne a accouché d'une souris. Encore un sommet pour rien ! Comment pouvait-il en être autrement ? les ONG, les véritables défenseurs de la cause environnementale ont été reléguées aux rangs de spectateurs alors que des administrateurs, sans contact avec les réalités, signaient des chartes. Comment ne pas croire alors au principe de la fin du monde ? Autre utopie, la conférence des ministres de l'OUA. Plutôt que de discuter sur la possibilité de créer effectivement des " casques blancs " (Armée de l'OUA), l'on devrait se demander l'OUA existe-t-elle ? Que faire pour quelle soit réellement active ? Comment doit-elle gérer tous les bouleversements sociaux que connait le continent en attenuant influence extérieur sur les Etats Africains ? Là aussi la montagne ne peut qu'accoucher d'une souris.
Heureusement que cette année encore, à l'instar des autres années, des millions de personnes sont allées à la Mecque implorer le Seigneur afin qu'Il atténue tous ses maux. La communauté musulmane de Côte d'Ivoire. la plus importante du pays (on ne cessera de le répéter), a
de Cocody.
Deux rubriques étaient au programme : la religion et les connaissances générales. Si les candidats ont particulièrement brillé sur les questions religieuses, il n'en fut pas de même pour les questions de culture générale. Commencé à 16 H. le concours s'est achevé à l'heure du " Magrib " avec la victoire du sous-comité de Yopougon (essentiellement composé d'étudiants) qui a obtenu 99 points sur 164, au détriment de l'équipe de Bassam, composée, elle, d'élèves et d'une sœur du CAFOP. deuxième avec 81, 5 points sur 164.
La manifestation s'étant déroulée sans incident, il faut saluer la " Librairie du Nord ", marraine du concours, et féliciter les organisateurs et le Comité Exécutif de L'AEEMCI. Bravo à tous les candidats car ils ont pu tirer leur épingle du jeu. Vivement la seconde édition et, pourquoi pas, l'institutionnalisation de ce concours *
Koné Seydou
Touré Aliou
SOMMAIRE
voulu être à ce rendez-vous de la piété et du pardon à travers quelques représentants. Seulement, cette année plus que les autres, les ivoiriens auront été les plus meurtris et les plus mal à l'aise dans cette cité sainte et pourtant si hospitalière. Les problèmes d'organisation du pèlerinage et le flou entretenu à ce niveau en Côte d'ivoire ne sont un secret pour personne. Nos pèlerins avaient fini par considérer toutes les difficultés rencontrées à la Mecque comme des épreuves qui contribuent à rendre plus méritoire leur acte de piété. Cette année, ces « problèmes d'organisation » comme on les appelle auraient fait rater la station du mont ARAFAT à certains. Or, « < le pèlerinage, c'est ARAFAT ».
Certains auraient donc déboursé près d'un million de nos francs pour rien, si ce n'est pour faire du tourisme.
Dans la même période chez nous, à la veille de la fête de l'Aid El Idha (Tabaski), tous les musulmans ont été sidérés et contrariés de constater sur les antennes de la Télévision nationale (chaîne 1) une intervention pour le moins absurde et vide de sens d'un certain monsieur Diaby qui prétend être le porte-parole des musulmans en Côte d'Ivoire (cf P. L. n ° 9)
C'est le lieu ici de nous adresser au chef de l'Etat, le Président Houphouet-Boigny. La communauté musulmane vous souhaite la bienvenue et elle espère que les nombreux problèmes de la Nation seront débattus et résolus. En ce qui la concerne, notre communauté Trop. c'est trop ! » et demande :
EDITO-PLUME
Des utopies internationales à la grogne nationale........
. P. 2
PLUME RELIGIEUSE
. P. 3
La fête en images..
PLUME DANS LE QUOTIDIEN
. P. 4
L'AFMCI s'installe à Ouangolo.............
. P. 5
Mesures de raccrochage des enseignants : quelles conséquences ?..
. P. 6-7
Pèlerinage (magouilles... ) Trop. c'est trop...
PLUME POLITIQUE
. P. 8
Rin le cynisme des hommes..
PLUME EN LIBERTE
. P. 9
De la " forfaiture " islamique........
LITTERATURE ET SCIENCES Clin d'œil sur " Ah, les hommes "..
. P. 10
I che “
"
. P. 10
1) Qu'on la laisse choisir librement ses représentants légaux,
2) Que monsieur Ipaud Lago, responsable de l'organisation du pèlerinage fasse un compte-rendu du pèlerinage de ces cinq dernières années et justifie notamment l'utilisation de l'argent payé par les i pèlerins.
3) Que l'on confie désormais l'organisation du pèlerinage à la communauté musulmane elle-même.
4) Que soient remboursés tous ceux qui ont raté la station d'ARAFAT ! cette année.
Il y va de l'intérêt national car les musulmans eux aussi savent << marcher » > *
LA PLUME DES LECTEURS..
. P. 11.
INFOS-PLUME
SPORTS & DETENTE
Et le Danemark créa la surprise
P. 12.
Koné Issa
Koné Seydou Kone Zacharia Sangare Moussa Toure Alou
ADMINISTRATION
Petite Mps de to Rivers
DN bp 242 Abidjan
Tel 43474x
MICRO-
COMPOSITION ASNI Tel : 24-43-01 IMPRESSION :
Imprimerie Reprographie Tel : 37-03-28 Dépot légal N ° 2732 du
07-09-91 Distribution
Responsable : Doumbia
MA AS SALAM
DIRECTEUR DE PUBLICATION Touré Aliou
Les musulmans ont leur
SECRETARIAT DE RÉDACTION Yacouba Sylla Koné Zacharia
REDACTEUR EN CHEF Dembele Fausseni
tribune :
COMITE DE RÉDACTION
Cisse Kader
Dembele Fausseni mbele Lassana Diallo M. Yaya Doumbia Nouho
Ghané Bakary
C'est PLUME LIBRE
PHOTOS Ojekalé Mahmoud
Fofana Adama
Ibrahim
Le Club des Amis
de la Plume
PLUME LIBRE / Juillet 1992 / Page 2
MENO PLUME RELIGIEUSE
2ons
Le Sacrifice d'Abraham :
Les enseignements d'une soumission
201
Diallo M. Yaya
APPELLES done, si le rappel doit profiter. Bientôt se rappelera quiconque Craint. » (Coran Sourate 87 Verset 9 et 10. ) Non moins important pour sa richesse en leçons, le contexte socio-religieux dans lequel s'est produit l'acte d'immolation avec le pro-phète Abraham (PDL) retient une fois de plus notre attention. Dieu pour éprouver son mes-sager lui ordonna donc de Lui immoler son fils unique. Malgré qu'il ait vivement désiré cet enfant des décennies durant, Abraham (PDL) se soumit à la volonté du Créateur. C'est le lieu de rappeler que dès son bas-âge et bien qu'il soit issu d'une famille et d'une tribu d'idolâtres, il avait passé de longues années à étudier les astres (Cf. Coran Sourate 6. Verset 76 à 79).
Ajoutons que Ismaël et sa mère Hager étaient tout autant concernés par l'ordre divin que reçu Abraham (PDL). Car de leurs avis dépendait son exécution. Et c'est donc le chef de famille compétent et responsable qu'il était qui fut récompensé par leur approbation. Hager, seconde épouse d'Abraham (PDL) était autant que la première Sarah, le type de femme dévouée à l'adoration du Miséricordieux à travers le respect qu'elle avait pour son mari. Inutile de voir en ce res-pect une forme d'assujetissement de la femme à son mari. Quant à Ismaël, lui aussi avait accueilli la nouvelle de la façon la plus res-pectueuse. Satisfait de la soumission que Lui avait ainsi témoignée la famille d'Abraham (BDE), Dieu envoya donc l'Ange Gabriel avec un bélier que Abraham sacrifia en rem-
placement d'Ismaël. Le Tout-Puissant mettait fin par la même occasion aux sacrifices humains que célébraient les idolâtres. Le sacrifice de la fin du pèlerinage, pour qui en a les moyens est encouragé comme l'indique le saint Coran : « Prie ton Seigneur et sacrifie ! » (Sourate 108-Verset 2). Symbole de la soumission à Dieu du fidèle, ce sacrifice n'a de sens que lorsqu'il est accom-plit pour Dieu et avec le nom de Dieu. La chair de l'animal, partagée avec les pauvres et les voisins consolide la solidarité entre les fidèles d'une part et de l'autre entre les fidèles et les autres *
« R
-
Diallo M. Yaya
La fête en images
TABASKI
Tabaski
Fête de l'obéissance, obéissance au Créateur
Le vieil Abraham désespérait d'héritier faute Tabaski
Fête de l'obéissance, obéissance au Clément
Le miracle s'accomplit et il eut Ismaël
Tabaski
Fête de l'obéissance, obéissance au Miséricordieux
Qui demanda à Abraham ce si précieux sang
Tabaski
Fête de l'obéissance, obéissance de la femme à son époux
A l'Unique, Abraham et son épouse offrirent Ismail Tabaski
Fête de l'obéissance, obéissance du fils à ses père et mère
Ismail à ses parents offrit son sang
Tabaski
Fête de l'obéissance, obéissance de la créature au Seigneur
Gabriel survint qui substitua un bélier à Ismail
Tabaski
Leçon de courage, sublimation de l'Eternel
Fête de la foi, Ah Tabaski, tu es merveille !
Koné Seydou
PLUME LIBRE / Juillet 1992 / Page 3
PLUME DANS LE QUOTIDIEN
L'AFMCI (Association des Femmes Musulmanes de Côte d'Ivoire) s'installe à Ouangolodougou
De notre envoyé spécial D. H. L.
passé et cela en toute sincérité afin de s'engager à fond dans le travail islamique. Notons en pas-sant que les nuits étaient agré-mentées par des séances de prêche tournant autour de thèmes tels que le bon voisinage, le pro-blème de la dette et la vie du Prophète Ayoub.
Pour clore ces manifestations les fidèles venus d'Abidjan, de Korhogo, de Ferké et de Boundiali se sont rendus en compagnie de leur hôtes à Niangologo (Burkina Faso) dans le but de renforcer les liens d'amitié et de fraternité entre les communautés musulmanes des deux Etats frères.
En route, un arrêt a été observé à Kawara (15 km de Quangolo) afin de visiter la mosquée histo-rique du 17e siècle qui est un
ITUÉ
636 Km d'Abidjan, à 556 km de
Bamako et à 186 km de Bobodioulasso, Ouangolo est une ville-carrefour où règne un melting-pot bien réussi qui pour-rait servir de modèle à toute la Côte d'Ivoire. C'est cette ville qui a servi de cadre aux journées islamiques qui se sont déroulées du vendredi 29 au dimanche 31 Mai 1992, journées qui avaient comme axe central l'élection du bureau de la section locale del ' AFMCI (Association des
Femmes Musulmanes de Côte
les sages de la ville, entretien au cours duquel il les a exhorté à enterrer la hache de guerre sortie lors des différentes élections politiques et syndicales. Il est intéressant de signaler ici que ces conflits qui ont affecté dan-gereusement les rapports sociaux à Ouangolo, ne sont pas l'apana-ge de cette seule cité car il en existe partout sur le territoire national. Ces conflits qui dres-sent les musulmans les uns contre les autres sont absolument étrangers à l'éthique islamique et ne peuvent contribuer qu'à ébranler la foi des fidèles et par conséquent faire l'affaire des ennemis de l'Islam. Ustaz Fofana n'a pas manqué de dire aux sages de Ouangolo le rôle qui leur est dévolu dans ce nou-vel envol de l'Islam dans notre
A Quangolo, les femmes n'entendent pas être en reste
1992. Depuis 8 h, les fidèles ont pris d'assaut le centre de lecture et d'animation culturelle, au son des " Takbirat ". L'animation était assurée par Ustaz Touré Arouna de l'Union des Jeunes Musulmans de Koumassi. 10 h 30, arrivée des officiels, parmi lesquels El Hadj Aboikary Fofana, monsieur Ouattara Nagnien, maire de la Commune, les Imams de la ville ainsi que La mi-journée de ce vendredi a les notables. Après les allocu-été close par la grande prière du lions de bienvenue, la lecture vendredi au cours de laquelle il a coranique a été faite par Ustaz été annoncé que la population Abdul Aziz. Ensuite ce fut le prendra en charge désormais les tour de monsieur le maire de moutons de Tabaski des Imams saluer tous les invités au nom du de la ville (Ceci est une première Conseil Municipal. Il a par étape vers la prise en charge ailleurs demandé au Tout effective des Imams, NDLR). Puissant de faire manifester la Après la prière de " Açr ", ce fut réalité et la vérité de l'Islam sur l'inauguration de la nouvelle sa commune. Prenant la parole à mosquée du quartier " Barrage ", son tour la représentante de la suivie d'une procession à travers Maraine, Hadja Gnangnan s'est La ville. Cet après-midil à, toutes adressée à ses sœurs en les les mosquées de la ville ont été exhortant à s'éduquer et à s'ins visitées. Ces visites étaient ponc-truire, car dit-elle, une femme tuées de bénédictions et de éduquée est un modèle et un sup-prèches. port idéal pour la société. Deuxième acte, Samedi 30 mai L'apothéose de cette seconde
Interview de Madame
tranche de la cérémonie a été la présentation du Bureau conduite par Hadja Mariam Cissoko qui s'est dite prète à œuvrer dans le seul but du progrès de l'Islam et de l'entente entre les membres de sa communauté. Cette présen-tation a été suivie par une inter-vention d'Ustaz Fofana sur l'éducation en Islam. Le confé-rencier a fait remarquer que l'éducation en Islam débute avec les premières cérémonies du nouveau né (lui faire entendre l'Azan, immoler une bête en son honneur, ele) et se prolonge jusqu'à sa majorité et le manage qui en demeure un point clé. Dans cette éducation, le rôle des parents est primordial car ils sont le moule et le baromètre de leur progéniture. Il y a eu quelques minutes pleines d'émotions dans la salle au moment où trois nou velles converties ont prononcé la chahada, rejoignant ainsi la suite du Prophète Muhamad (PSDL). A partir de 16 heures une séance de projection s'est déroulée au centre culturel. Pendant ce temps Ustaz Fofana s'entretenait avec
d'Ivoire).
Premier acte de ces journées, le vendredi 29 mai 1992 lecture coranique suivie de bénédictions à la grande mosquée. Il était 10 h 15 mn quand a débuté la lecture pourque reviennent la concorde et l'entente entre les fils de Ouangolo, concorde et entente qui avaient disparu depuis les demières élections.
Les travaux se sont déroulés dans une ambiance bon-enfant
pays. L'accomplissement de ce rôle est le but principal à atteindre. Il ne peut être assimilé à aucun autre et doit se situer au dessus des querelles partisanes et matérialistes. Les " anciens " ont promis de faire table rase du
lieu de recueillement et de médi-tation par excellence. Cette pre-mière sortie de l'AFMCI de Quangolo a été une réussite qui doit servir de modèle à l'échelle nationale
participé au séminaire de San-Pedro, puis à celui de islamique. Boundiali. Ensuite nous avons demandé au frère Mohamed Cissé de nous aider à nous organiser.
H. M. C : Nous prions Dieu de consolider notre union en éloignant de nous satan. La politique à sa voie qui n'est pas forcément celle de Dieu. Notre seul souci ici à Quangolo est l'union entre tous les fils du pays.
la présidente
IN marge des travaux des journées islamiques nous avons rencontré la toute nouvelle présiden-te de la section locale de l'AFMCI. Elle a accepté de répondre à nos questions.
P. L. Avez-vous rencontré des difficultés sur votre parcours ?
E
H. M. C. : Alhamdoulilaye. Nous n'avons pas rencontré trop de difficultés. C'est ce qui explique cet enthousiasme que vous constatez. Nous sommes toutes engagées ici.
PL : Quels sont vos rapports avec les autres femmes des autres confessions religieuses et que faites-vous pour la jeunesse ?
Plume Libre Madame la Présidente, pouvez-vous P. L. : Etes vous d'accord avec l'idée selon laquelle les vous présenter à nos lecteurs ?
HMC : Ouangolo compte plusieurs confessions reli-gieuses avec lesquelles nous nous entendons parfaite-ment. La preuve est que pendant tout le mois de ramadan. tout le temps d'ailleurs, nous enregistrons de nombreuses conversions à l'Islam. Nous sommes ici en zone rurale. Après la saison pluvieuse, les jeunes sont laissés à eux-mêmes. Nous demandons à toutes les bonnes volontés de nous aider à occuper nos jeunes.
PL : Quel message avez-vous pour les femmes musul-manes de Côte d'Ivoire ?
associations islamiques féminines sont faites pour concurrencer celles des hommes ?
Hadja Mariam Cissoko : Je m'appelle Hadja Mariam Cissoko. Je suis arrivée ici à Ouangolodougou avec mon époux. Je fais du commerce. Par la grâce de Dieu, je me suis sentie investie de la mission de faire quelque chose pour l'Islam. Et, c'est grâce à cette prise de conscience que nous sommes réunis ici aujourd'hui.
H. M. C : Ici nous ne pouvons rien entreprendre sans nos époux. Nous sommes tous les uns pour les autres car nos hommes ont toujours prouvé la complémentarité entre l'homme et la femme Nous sommes tous pour cette asso-
ciation, fonctionnaires hommes et femmes, vieux et jeunes.
P. L. : D'où vous est venue l'idée de créer cette associa-tion ?
PL : A combien estimez-vous vos membres à ce jour ? H. M. C : Je ne sais pas exactement. Il faut l'estimer entre manes de la Cl s'unissent autour de la voie tracée par le C : Notre souhait est que toutes les femmes musul-80 et 100 avec. es sympathisants. prophète Mohamed (SAW). Nous cherchons des bénédic tions dans ce sens car la voie du Prophète est le chemin du salut
H. M. C. : L'idée nous est venue de Korhogo. Une déléga-tion est arrivée ici et a expliqué le problème à nos époux. Ceux-ci nous ont autorisé à nous inscrire pour une réunion à Korhogo. Nous étions 13 inscrites. Mais le jour du départ nous n'étions que 3. Après Korhogo nous avons
PL : Ne pensez-vous pas que les divergences politiques peuvent avoir des influences négatives sur l'activité
PLUME LIBRE / Juillet 1992 / Page 4
PLUME DANS LE QUOTIDIEN
ECOLE IVOIRIENNE
Mesures de raccrochage des enseignants : quelles conséquences pour notre système éducatif ?
Par D. H. L.
vail par les moyens divers dont eux seuls ont le secret. peut-on flanquer un inspec-teur ou un policier derrière tous les enseignants de Côte d'Ivoire ? Ils seront d'ailleurs réconfortés dans ce sens, dans la mesure où l'insouciance et le goût de la facilité sont devenus la vertu cardinale de la grande majorité de nos élèves. Comme il est aisé de le constater, les conséquences
du " raccrochage " sont extrê-mement dramatiques pour notre système éducatif. à moins qu'il ne se fasse sur la base d'un consensus entre les différentes parties. S'il est vrai que la jeunesse et l'école sont une priorité, il est encore temps d'arrêter le désastre non pas forcément en renon-çant à la mesure mais en la repensant dans le cadre global d'un réaménagement des
salaires qui prendra en comp-te la réduction effective et substantielle du coût de la vie. Quelle que soit la formule qui sera envisagée, elle devra être négociée dans le cadre d'une concertation constructive en dehors des calculs politiciens et de la thétorique syndicale. Cette démarche reste valable pour tous les grands maux qui rongent notre chère Côte d'Ivoire. *
Deuxièmes Journées de Retrouvailles de l'AJMT
RGANISEES du 23 au 31 Mai dernier sous le thème " ensemble agissons pour l'Islam. " les deuxièmes journées de retrouvailles de I'AJMT parrainées par Madame Soro Ben Faouza Présidente du Club Arafat, se sont déroulées par la grâce d'Allah dans la sérénité islamique. De l'esprit qui guida la programmation de ces journées consacrées à la femme musulmane. jusqu'à leurs tenues, on dénotait une réelle volon-té des organisateurs d'agir conformément aux enseignements du Coran et de la sunna. Entre autres manifestations on notait au program-me de ces journées, un défilé de mode et une céré monie de rencontre des sœurs dans le noble but de faire connaissance. Pas de " tasbir " au sujet du défilé de modes, les initiateurs du spectacle, dont l'objectif était de susciter un engouement pour le respect des traditions islamiques chez nos sœurs en l'occurrence la manière de s'habiller, avaient réuni toutes les dispositions pour que la manifes-tation ne soit réservée uniquement qu'aux femmes.
Notre admiration pour l'éclatante réussite de ces manifestations qui connurent la participation mas-sive des fidèles (surtout des femmes) des diffé-rentes couches sociales de la commune de Treichville et d'ailleurs nous obligea à découvrir I'AJMT. L'AJMT ou l'Association de Jeunes Musulmanes de Treichville la doyenne des asso-ciations musulmanes de quartier du fait de sa création le 28 Mai 1978, se révèle de par ses actions concrètes (et sa discrétion soutenue par un désintéressement à tout idée propagandiste) comme un prototype d'association œuvrant pour
On avance lentement mais sûrement vers le chaos
9 ECOLE ivoirienne
est malade, malade de la démagogie de l'Etat qui ne fait que des cal-culs politiciens, malade de la démission des parents qui ne savent plus à quel saint se vouer, malade de l'incons-cience professionnelle de cer-tains enseignants, qui laissent libre cours à leurs instincts libidinaux plutôt que de se préoccuper de la réussite des élèves, et enfin malade de l'inconscience écœurante des enseignés eux-mêmes.
Et comme si tout cela ne suf-fisait pas, voilà qu'on lui assène un énième coup avec la décision de réduction des salaires comme pour dire ce machin-là, on en a marre. La décision de réduire les salaires a suscité de nom-breuses interrogations. Est-ce une mesure revancharde contre les enseignants qui, semble-t-il. ont été " ingrats " vis-à-vis du pouvoir ? Pourquoi les enseignants ont-ils été les seuls " raccrochés " du système ? Va-t-on dimi-nuer le salaire des futurs poli-ciers, militaires, médecins, magistrats... pour permettre beaucoup plus d'embauche, puisque c'est le
L
langage officiel ? On peut se perdre en conjectures et en interrogations.
Ce qui est surtout important et inquiétant dans cette affai-re, ce sont ses conséquences psychologiques et pédago. giques tant chez les profes-seurs que chez les élèves. Ces conséquences s'appellent frustration, démobilisation, agressivité, persécution. menaces. Autant de réactions qui rendront impossible la transmission du message pour les uns et son assimila-tion pour les autres. De plus, il ne faut pas perdre de vue, la loi de la dialectique aidant, que la minorité d'aujourd'hui sera la majorité de demain. La situation est rendue beau-coup plus délicate dans la mesure où l'enseignement est le métier le plus difficilement contrôlable, tant par l'effectif de son personnel et l'étendue de son champ d'action que par sa nature elle-même. Admettons que les " racero-chés ", humiliés et démoralisés par cette " ségrégation " sala-riale (à travail égal, salaire différent) décident consciem-ment ou inconsciemment (puisque cette hypothèse n'est pas écarter) de saboter le tra-
la cause islamique.
Et pour preuve nous avons retenu de son program-me d'actions annuel, une manifestation qui demeure stratégique et capitale dans le processus d'expansion de l'Islam. Elle y est désignée par " le mouvement de propagation et de revivification de l'Islam ". Ce mouvement consiste en un sion de quelques jours des frères et su... l'association sur une localité (village) a... population non musulmane avec pour objectif la " dawa " (appel à l'Islam).
IF-
Et les résultats obtenus ont toujours été appré-ciables grâce au nombre élevé de convertis. Noble expérience que pourrait entreprendre d'autres associations de jeunesse musulmane existant sur l'étendue du territoire ! Nous ne saurons terminer sans inviter ces différentes associations à des ren-contres en vue d'échanger leur expérience et leur méthode d'organisation. C'est une voie vers l'épa-nouissement et l'union de la jeunesse musulmane de Côte d'Ivoire * Diallo M. Yaya.
" Je suis moi-même musulman
ANS les établissements scolaires, ils sont les plus zélés. C'est eux qui arrachent les voiles, foulards et bonnets des jeunes musulmanes ; ils sont les premiers à interdire les salles de classe aux réunions islamiques.
Dans leurs frigos, on trouve du Whisky, du Rhum et toutes les boissons fortes. " C'est pour les amis non-musulmans ". Hasardez-vous à dire que la reli-gion interdit de servir de l'alcool, ils vous traiteront d'intégriste. Au service, un collègue déploie son tapis dans un coin pour la prière de 14 heures ou de 16 heures, ils trouveront qu'il en fait trop. " Je suis moi-même musulman " mais l'islam ne demande pas cela. C'est la rengaine. Ils vous la lancent à la figure pour tout justifier. Pour la plupart, ils sont adeptes de la prière groupée tout en même temps. Ceux-là sont les plus pieux. Pour les autres, une seule prière suffit pour la journée. Dieu doit s'en contenter. Au besoin, ils en feront une pour deux, trois jours ou plus. Dieu n'a-t-il pas dit que la religion est venue pour nous faciliter l'existence ? Leur étiquette de musulman, ils la portent fièrement. Discutant ici pour montrer que la religion est simple, qu'elle est tolérante (on peut tout faire, le reste est une question personnelle de foi), expliquant là que tous ceux qui interdisent les virées en boite ou condamnent les compagnies de créatures de rêve ne savent pas que la religion doit s'adapter à l'évolution du temps. Pour la plupart, ils ne sont pas n'importe qui. Ils ont les masters, les Ph. D. toutes sortes de doctorats en tout ce qui peut se savoir. Ne leur tendez cependant pas le Coran. C'est trop leur demander que de savoir lire le livre de Dieu. D'autres sont là pour ça.
Les dames parmi eux sont les plus émancipées. Les tenues, elles le font les plus légères possibles. D'ailleurs avec cette démocratie, tout le monde a le droit de tout dire et aussi... de tout voir. Allure altière, cheveux au vent, cigares à la bouche, elles sont-elles aussi musulmanes. Triste n'est-ce-pas
HAPELET
Dembélé Al Séni
PLUME LIBRE / Juillet 1992 / Page 5
PLUME DANS LE QUOTIDIEN
ORGANISATION DU PELERINAGE : MAGOUILLES, RACKET, EXPLOITATION...
Trop, c'est trop !
-Par Moussa Sangaré
ISLAM repose sur cinq piliers dont l'accomplissement fait de l'individu un musul-man. Un de ces piliers va retenir notre attention. C'est le cinquième dont l'accom-plissement certes obligatoire est cependant fonction de l'avoir du fidèle, il s'agit du pèlerinage.
Ce pèlerinage se déroule on le sait aux lieux Saints en Ara-bie Saoudite. Chaque année ce rite mobilise les musul-mans du monde en général et ceux de la Côte d'Ivoire en particulier. Hélas cette aven-ture spirituelle ne se vit pas de la même manière par tous. En effet elle se traduit sou-vent par un cauchemar, une mésaventure pour certains ; c'est le cas des pèlerins ivoi-riens singulièrement cette année.
Notre confrère Alif dans son numéro deux (n ° 2) de Mai 1992 a déjà fait état des insuf-fisances de l'organisation de ce voyage saint.
Cependant il n'a fait que tou-cher du doigt l'abcés ; mais, nous nous permettrons de le
L '
musulmans de Côte d'Ivoire sont des agitateurs ? En tant que président du comité inter-ministériel c'est monsieur Ipaud Lago qui désigne les membres de la mission d'accompagnement. La déci-sion de désignation est signée par le ministre de l'intérieur. Pourquoi cela ? Il y a là un flou à éclairer. Mais passe encore cela. Sur quelle base se fait le choix des membres de la mission d'accompagne-ment ? Difficile, voire impos-sible de déterminer un critère précis. L'on pourrait donc dire que la seule volonté du DATAP est souveraine en la matière. Et ce au mépris de l'existence de la communauté musulmane. On peut donc crier haro sur le baudet car c'est la porte ouverte aux abus et à l'injustice.
Habituellement la délégation
était composée des commis-saires du gouvernement (au nombre de deux), une équipe médicale dont le nombre sillonnait autour de quatorze jusqu'à l'année demière et de deux encadreurs. Dans la décision de désignation n ° 722 / int / at / D du 24 Juillet 1986 les deux encadreurs qui avaient été choisis étaient deux gardes de sous-préfec-tures l'un à la retraite et
l'autre en fonction au ministà. re d'Etat III. En quoi est-ce ce que ces deux personnes qui n'ont aucun antécédent de pèlerinage, et apparemment qui n'ont aucune connaissan-ce islamique peuvent-elles être des encadreurs de pèle rins ? Comme si cela ne suffi-sait pas cette année il ya eu une innovation ? L'innovation cette année se situe à deux niveaux
Premièrement : Les commis-saires du gouvernement. Si officiellement c'est M. Koné Ibrahim qui a été nommé à ce poste en fait c'est la secrétaire du DATAP qui semblait être la patronne, sinon à quel titre s'indignait elle du fait que les musulmans boudeni Air Afrique ?
Deuxièmement L'intégra-tion des démarcheurs à la délégation officielle. Mais qui sont ces démarcheurs ? Pour la plupart des proches de M. Ipaud Lago et de Moustapha Diaby (le même). Ils sont dans leur majorité des com-merçants c'est-à-dire des per-sonnes qui apparemment et en réalité ne savent rien de l'Islam. Si certains parmi eux
ont l'excuse d'avoir effectué une fois le pèlerinage d'autres
6
AUR AFRIQUE
Le retour des " Hajj "
(Photo Fraternité-Matin)
l'intérieur. Après toutes ces tractations administratives très haras-santes du reste, le futur El
Hadj prend son envol pour l'Arabie Saoudite. Sa souf-france au lieu de s'atténuer, Il n'y a jamais eu de pèleri-n'ira que s'empirant. nage aussi scandaleux De mémoire de pèlerin il n'y aussi scandaleux, aussi éprou-a jamais eu de pèlerinage vant que celui de 1992. A
l'accueil des pèlerins le same-di 20 Juin 1992 à l'aéroport un nouvel El Hadj nous a avoué que les difficultés du Hadj de cette année sont sans précédents. Même les parents restés ici ne sont pas épargnés par les difficultés. En effet les deux avions de Air Afrique ont accusé respectivement un retard de 12 heures et de 3 h 30. Toutes choses qui sont
inadmissibles. Nous vous pro-posons à présent le témoigna-ge édifiant d'un pélerin arrivé ce samedi qui a cependant gardé l'anonymat : « A dire vrai le pélerinage ivoirien
cette année a été un échec. Au
niveau de l'organisation et notamment du transport ça été très éprouvant. Les vieux et les vieilles se traînaient par-tout et nous les jeunes étions
obligés de les soutenir, alors
que nous même avions nos propres problèmes. Par exemple il y a des pièces que nous devrions récupérer avec
les démarcheurs, impossible de les avoir c'est la raison pour laquelle moi qui suis avec le premier convoi, vous me voyez retourner avec le
deuxième convoi. Nos pièces (papiers) ont été laissées à l'ambassade de Gambie et nous ignorons ce que tout cela signifie. Au moment où nous quittions
par contre ignoraient jusqu'au jour de leur départ la route à emprunter pour se rendre à la Mecque ce que l'on semble perdre de vue ici, c'est que le pèlerinage ne se pratique ni de façon mécanique ni de façon machinale encore moins de façon empirique. Comment comprendre donc qu'un non musulman puissent se préoccuper de telles consi-dérations. L'encadrement des pèlerins revêt-elle une impor-tance quelconque pour le pré-sident du comité d'organisa-tion ? Nous en doutons fort. Le fait d'avoir augmenter le nombre des encadreurs cette année vise à l'évidence la réduction du nombre des étu-diants ivoiriens participant à l'encadrement des pèlerins en Arabie Saoudite. Alors que ces derniers ont toujours été d'un apport très appréciable pour nos parents. De plus, ils reviennent d'ailleurs moins chers par rapport au " club des amis ". En fait, la désignation
des membres de cette mission
obéit à des intentions inavouées que seul un esprit carré et retréci ne saurait per-cevoir, sinon pourquoi en exclure toutes les personnali-és musulmanes crédibles ? Nous y reviendrons un peu plus loin. Ce qu'il faut dans
tous les cas retenir c'est que le peu de soucis que les orga-nisateurs ont du bon accom-plissement de ce rite religieux laisse présager des souf-frances dont les pèlerins sont la sonume des maux.
Le pèlerinage est un véri-table calvaire
Le pèlerinage tel qu'il est organisé en côte d'Ivoire, est on véritable calvaire. Des for-malités préliminaires jusqu'au pèlerinage lui-même en pas-sant par les formalités
d'embarquement c'est un chapelet de difficultés dont la conséquence directe est le souci, la fatigue. C'est à se demander même si certains
pèlerins ne voudraient pas renoncer au départ avant le décollage de l'avion. Commençons par le rendez-vous qui est fixé deux heures avant le départ. Pourtant depuis belle lurette que Air Afrique assure le transport des pèlerins, elle ne nous a jamais habitué à la ponctuali-té. C'est toujours avec des retards importants qu'ont lieu les départs. On serait tenté de se demander comment les for-malités d'embarquement peu-vent ne pas se faire aussi faci-lement que dans le cas des vols réguliers. En remontant à l'achat des tickets d'avion, on pourra faire les remarques suivantes. A Egypt Air toutes les places semblaient avoir été préalablement vendues aux démarcheurs cette année. Ces demiers sont donc deve-nus des passages obligés pourquoi cela, si ce n'est pour avoir droit aux commissions leur permettant ainsi d'avoir droit à des places gratuites certainement. C'est le lieu de signaler que les démarcheurs sont une des plaies du pèleri-nage. Dans l'ensemble ce
sont des illettrés à la fois en arabe, en français et en anglais. Ils sont à l'origine de tous les malheurs des pèle-rins. Ils sont les champions du désordre et du cafouillage. La preuve, par leur faute cette année un certain nombre de pèlerins, dont ils avaient reçu les passeports pour les forma-lités de visa, n'ont plus eu d'écho de leur document de voyage. Alors que certains parmi eux et non des moindres étaient venus de
percer.
Nous aurons pour cela comme référence essentielle le pèlerinage de cette année
92.
D'abord il faut partir du comité d'organisation,
Le pèlerinage en Côte d'Ivoi re est géré par un comité interministériel. Ce comité est présidé par monsieur Michel Ipaud Lago directeur de l'administration territoriale et des affaires politiques (DATAP). La première réac-tion de tout musulman digne de ce nom est celle de savoir pourquoi un non musulman va t-il gérer cet acte haute ment religieux ?
La deuxième réaction du commun des mortels est celle de savoir pourquoi l'organisa-tion d'un voyage en terre sainte est géré par le ministè-re de l'intérieur. Est-ce qu'il en est de même pour le pèleri-nage des chrétiens à Rome ? Les raisons nous paraissent simples : Les musulmans ont toujours été considérés comme des agitateurs depuis la colonisation. Il faut donc les mettre sous haute sur-veillance. On ne pouvait trou-ver à cet effet meilleur poli-cier si ce n'est le ministère de l'interieur, chargé du main-tient de l'ordre et de la tran-quillité publics. et particuliè
rement la DATAP. Mais à dire vrai peut-on dire que les
PLUME LIBRE / Juillet 1992 / Page 6
PLUME DANS LE QUOTIDIEN
Djeddah des vieilles étaient
en train de pleurer au bureau là-bas car certaines ont égaré leur passeport et d'autres même leur billet d'avion. Tous les autres pays étaient mieux organisés que nous "... Certains pèlerins ont passé deux nuits à la belle étoile. Quand nous nous sommes renseignés on nous a repondu que la Côte d'Ivoire n'est pas
pèlerinage. En outre on peut ajouter aux chèques pécules
un quatrième chèque destiné à payer le loyers ; enfin à notre humble avis les 10 jours étaient suffisants pour payer la créance. Dans le cas contraire peut-on accorder un crédit à ce que certains sou-tiennent à savoir que le DATAP aurait l'argent des
pèlerins dans un compte à terme afin que cela lui rap-porte des intérêts ; cette situa-
tion fait-elle honneur à notre pays dont le prestige à l'étranger est très grand ? Un autre pèlerin que nous avons interrogé n'a pas man-qué de nous signifier l'humi-liation dont ils ont été l'objet. Les pèlerins des autres pays n'ont pas manqué de leur dire
kilomètres à pieds ; d'autres n'ont en revanche pu avoir
que leur deux yeux pour ça ! pleurer. Bien malheureux tout
De plus, il faut dire que mal-gré le prélèvement systéma-tique et fixe du loyer chaque année avant le pèlerinage, des individus sont envoyés en Arabie en vue de discuter le
prix du loyer. Naturellement un rabais est à leur avantage sinon pourquoi n'ont-ils jamais retourné aux pèlerins le montant de la réduction qu'ils ont pu obtenir ? Et chaque année c'est la même chose depuis 32 ans. On comprend dès lors pourquoi
certaines personnes demeu-rent de manière indéfectible attachées à l'organisation, quand d'autres rapaces ne cachent pas leur envie de faire partie de cette entreprise juteuse. On le voit le pèleri-nage est l'objet d'un scandale financier sans précédent.
chaque année c'est le même scénario sans qu'on puisse Seigneur Allah nous informe
seul prix qu'est leur unité. Le
avoir le moindre compte-rendu. Il faut signaler que les 1600 du loyer sont
le prix extrème pratiqué en Arabie. (Ici nous n'avons pas tenu compte des fluctuations monétaires qui peuvent faire varier le cours de cette mon-le comité d'organisation naie). Nous avons appris que bénéficierait d'une subven-tion de la Présidence. Quel en est le montant ? Nous ne sau-rons vous le dire. Où va cet argent ? Difficile de le dire. Voici exposé ce qui est fait depuis bien d'années. Il s'agit peut-être de fausses accusations mais qu'on nous prouve le contraire de ce que nous avançons ici. Au moins on aurait eu l'occasion pour la première fois d'avoir droit à un compte-rendu financier du pèlerinage.
Chaque musulman doit tirer les conséquences d'une affai-re aussi triste que celle que nous subissons depuis de longue date. Il parait utile de lancer un appel aux musul-
en ces termes : " nous ne chan-geons l'état d'un peuple que lorsque ce peuple change ce qui est dans son for inté-rieur ". Alors les musulmans doivent extirper d'entre eux les parasites, l'ivraie afin d'éviter que la communauté dont l'unité est recherchée ne se transforme en un panier à crabes. s'il est vrai qu'on n'est mieux servi que par soi-
même il reste autant vrai que le service doit se faire de façon honnête et désintéres-sée. C'est pourquoi il ne ser-virait à rien de réclamer
l'organisation du pèlerinage
et de ne pas être à même de répondre aux aspirations pro-fondes des musulmans. Ce serait tout simplement hon-teux.
Le gouvernement pourrait nous y aider en permettant de son côté une représentation diplomatique de la côte d'Ivoire en Arabie Saoudite. A cet effet la volonté de l'actuel ministre des affaires étrangères ne fait l'ombre d'aucun doute. La preuve, les entretiens qu'il a eus avec M. Abdul Aziz Ahmed, condui-sant une délégation du minis-tère des Affaires Etrangères du Royaume d'Arabie Saou-dite, dans le mois de Mai ; et M. le secrétaire national char-
" bonne ". >>
Après information il s'avère que la Côte d'Ivoire n'a pu payer le montant des loyers des pèlerins de l'année der-nière. comment cela a t-il pu arriver quand on sait que le loyer est prélevé de façon systématique sur le montant du chèque pécule et, gardé en Banque ici, et la facture n'est
LE PELERINAGE : UN SCANDALE FINANCIER.
Un pèlerin a payé 400 000 f cfa (voir fac-similé). Faisons le total de ces dépenses pour voir si elles sont couvettes entièrement par le montant total du chèque pécule. Le pèlerin était candidat en 1989 à l'époque, on échangeait
mans.
Il est nécessaire que les musulmans prennent leur res-ponsabilité afin de prendre en main l'organisation du pèleri-nage. Certaines autorités se sont toujours opposées à cela prétextant que les musulmans
Pauvres pèlerins : que de problèmes avec l'administration.
(Photo Fraternité-Matin)
que la côte d'ivoire est très respectée pour laisser temir son image de marque de cette manière. Dans de telles occa-sions les ivoiriens ne pou-vaient se servir que des miettes.
Et certains parmi eux ont été logés dans un quartier qui est l'équivalent de nos bidon-villes ici, en l'occurrence " Mousfallah ". C'est un lieu très accidenté, avec des diffi-
cultés d'accès où même la desserte en eau courante et en électricité n'est pas assurée regulièrement.
Des ivoiriens n'ont pas atteint ARAFAT
Aussi incroyable que cela pourrait paraître, des pèlerins ivoiriens n'ont pas pu ils atteindre ARAFAT seraient environ 250 per-
réglée qu'après le pèlerinage. A l'évidence, les pèlerins ont honoré leur engagement en 1991 comme toutes les autres années. Mais pourquoi les factures sont restées impayées jusqu'à cette année ? La fermeture de la BCCI pourrait l'expliquer. Mais attention ? Car la ferme ture a eu lieu le 09 Juillet 1991. Si le dernier convoi des pèlerins est arrivé de façon extrême même le 31 juin, il resterait 10 jours pour régler le loyer. Est-ce que les 10 jours étaient insuffisants pour faire les comptes et désinté-resser les créanciers ? cela nous étonnerait ; de toutes façons nous attendons des justifications de la part de la DATAP. Faute de quoi nous pourrions l'accuser de détournement de deniers. A moins qu'elle ne prouve qu'elle en a fait l'usage prévu, ce qui est impossible à présent puisque pour ne
l'avoir pas fait, des pèlerins n'ont pas été logés pendant 2 jours. Ou encore qu'elle représente l'argent a lui confié, impossible aussi puisque c'est le gouverne-ment qui a épongé la dette : ou enfin qu'elle prouve que l'impossibilité dans laquelle elle s'est trouvée n'était pas due à sa faute. Cela nous parait difficile à prouver car
la délégation qui part n'est pas obligée de laisser l'argent ici en banque avant d'aller au
-
72
24 AL 1986
ne sont pas du tout organisés. On pourrait leur rétorquer qu'ils n'ont jamais favorisé eux-mêmes l'organisation de la communauté. A en juger par l'étouffement de l'asso-ciation musulmane pour l'organisation du pèlerinage (AMOP) et par la reconnais-sance de l'actuel bureau du CSI qui a été nommé au mépris des textes statutaires. C'est le lieu de faire remar-quer que subitement, le pré-tendu président a pris une part bruyante dans l'organi-sation cette année. Les musulmans doivent cesser de penser aux intérêts matériels et personnels pour ne servir que Allah seul. C'est à ce
5000 f cfa contre 60 reaux (monnaie Saoudienne, NDLR) soit réal pour 83 f cfa. Apprécions ensemble : Argent de poche : 1810 SAR x 83 = 150. 230 F cfa Transport : 435 SAR x 83 = 36. 105 F cfa
Taxes saoudiennes : 444 SAR x 83 = 36. 652 fcfa Loyer : 1600 SAR x 83 = 131. 800 fcfa Prélèvement de 10 % = 40. 000
Au total : 395. 797 f
On n'a un reliquat de 4. 203 f cfa. Alors essayons de multi-plier cela par le nombre de pèlerins que nous estimerons à 800 personnes cela nous donne 3. 362. 400. Ceci dit
gé des relations extérieures du FPI le 24-septembre 1991.
Mais seulement nous disons au ministre que ça dure 32 ans ; 32 ans de frustration d'une population qui se révè-le être la plus importante en nombre et économiquement. Il serait souhaitable que le gouvernement remette l'orga-nisation aux musulmans eux-mêmes à travers les associa-tions islamiques qui ont déjà fait leur preuve dans ces organisations de masse : (Séminaires, nuit du des-tin etc... ) C'est à ces deux conditions que se verra atténué le malheur des pélerins ✰
sonnes.
En d'autres termes leur pèle-rinage est nul et de nul effet. Autrement dit ils (ou leurs parents) auraient perdu inuti-lement environ un million de francs cfa. Et ce pour les rai-sons suivantes : insuffisance de camions affrêtés, et len-teurs dans les prises de contact avec les transpor-teurs.
En effet selon cet autre péle-rin ".... lorsque la Côte d'Ivoire chargeait 2 ou 3 cars pour ARAFAT le Sénégal en avait fait ébranlé déjà 20, tout est discipliné chez eux.... " A cette allure beaucoup de pèlerins ont dû faire les 20
PLUME LIBRE / Juillet 1992 / Page 7
MENCH PLUME POLITIQUE
RIO 92 : SOMMET DE LA TERRE
OU
LE CYNISME DES HOMMES
Koné Zakaria abdAllah
HEURE est grave. La
nourricière est malade.
Notre mère-Terre est dans le coma. Selon les méde-cins-écologistes, la mort ne devrait plus tarder si des actions à la mesure du mal n'étaient entreprises et cela le plus urgemment possible. Pour nous montrer la profondeur des lésions dont souffre la terre lais-sons parler les chiffres. Ils sont autant éloquents qu'effrayants. La couverture forestière mon-diale était estimée à moins de 25 milliards d'hectares en 1990. Le dixième de ces forêts est détruit chaque année. Cette déforesta-tion massive causée par les défrichements agricoles, l'abat-tage industriel du bois et les grands projets miniers et hydrauliques, perturbe la pluvio-sité et la composition des sols, ce qui a pour conséquence immédiate une contribution significative à l'effet de serre. c'est-à-dire au réchauffement de l'atmosphère. Selon Edward O. Wilson, nous perdons ainsi 17. 500 espèces naturelles ani-males et végétales par an. Ce gaspillage s'explique au Sud par l'absence de moyens par contre, au Nord il se justifie par la quête effrénée de croissance et de puissance. Ce clivage Nord-Sud s'est élargi de jour en jour jusqu'à nous enfermer aujourd'hui dans la geôle d'une minorité écrasante sans foi ni loi. En effet, les pays pauvres qui représentent 79 % de la population du globe ne dispo-sent que de 15 % du Revenu mondial. Et le PNUD (Program-me des Nations Unies pour le Développement) nous révèle dans son rapport sur le déve-loppement humain " de 1992. que l'ordre économique mondial permet aux pays riches de voler au Tiers-Monde 500 milliards de dollars par an, pour en octroyer à ces demiers en retour 50 milliards d'aide publique au développement (soit 0, 3 % du PNB des nantis).
Bref. rien ne va plus, un appel solennel a été lancé à tous les fils valides et compétents de la Terre, en vue de lui apporter le remède qu'il faut, et c'est ainsi que du 3 au 14 Juin demier, Rio de Janeiro était devenue la capi tale du monde. Les plus hautes personnalités de plus de 175
tent dans l'air mondial 20 % de Ce constat amer a fait dire à un ces gaz destructeurs). Quant à la seconde convention relative à la biodiversité donc à la protection du million et demi d'espèces animales et végétales qui nous reste, elle aussi fut l'objet d'un boycott de la part du Gendarme international du 20è siècle, Washington estimant que cette convention spolierait de leurs droits et de leurs bre-vets les sociétés américaines qui commercialisent des inventions dans le domaine de la biologie. Toutefois, pour faire faire les critiques. Georges Bush a annoncé une aide de plus de 100 millions de dollars par an pour développer une gestion harmo-nieuse des forêts dans le monde. Le " super grand " qui a toujours donné l'impression d'être sou-cieux de la souveraineté et de la prospérité de tous les pays du monde demande officiellement aujourd'hui l'autorisation de détruire l'atmosphère et toute vie animale et végétale sur la planète, et propose en compen-sation des miettes du butin qu'il obtiendra. Ah si l'égocentrisme pouvait tuer ! Comme quoi à chasser mille fois le naturel, il revient au galop et au grand jour.
L '
porte parole de " Greenpeace " que « le sommet de la terre est une invention diabolique née dans la tête de politiciens pour-ris et d'hommes d'Affaires avides de profits ». Les preuves sont en tout cas faites ; Rio 92 s'insère dans la chaîne des grandes illusions miroitées à grands renforts médiatiques à la face du monde. Comment sau-rait-il en être autrement tant que les hommes n'admettront pas qu'il y a au-delà de nos petites morales et de nos petites raisons des valeurs absolues auxquelles l'individu doit absolument sou-mission, sans quoi il ne peut exister de communauté véritable mais des agrégats d'égoïstes atomes et des affrontements sans fin de leur volonté de puis-sance et de croissance, entre les-quels ne peuvent s'instaurer. comme entre leurs bandes bu leurs nations que des équilibres de la terreur », auxquels se sub-stituera bientôt la terreur du déséquilibre c'est-à-dire l'apo-calypse.
Rio n'a rien apporté de nouveau sous le soleil.
(Photo Fraternité-Matin) le. Et qui pourtant, dans son application n'a fait que favoriser le clivage de plus en plus large entre le Nord et le Sud. Le résul-tat est la situation catastrophique dans laquelle le Sud (majoritaire pourtant) se trouve réduit. Rio a tout simplement été le théâtre d'expression de l'égois me aveugle, meurtrier et suici-daire des soi-disant grands de ce monde.
En effet, alors que toutes les forces étaient mobilisées afin de sauver ce qui peut encore l'être. les USA mus par des considéra-tions bassement financières firent pression pour retirer du texte de la convention sur l'atmosphère et le réchauffe-l'atmosphère et le réchauffe-ment de la Terre toute référence à un seuil maximal des gaz à effet de serre (alors qu'ils éjec-
pays s'y étaient rendues au che-vet de notre planète. Soit au total 30. 000 personnes dont plus total 30. 000 personnes dont plus de 3. 000 journalistes pour le plus grand rassemblement au monde.
Que devions-nous attendre d'une telle rencontre ?
En principe tout. Cette confé-rence qualifiée d'historique par Boutros Ghali, Secrétaire Géné-ral de l'ONU. devait entrainer un changement radical du regard que l'homme porte sur lui même et sur la nature. Elle devait réus sir sinon à faire marcher tout le monde au même rythme du moins à permettre à chacun de moins à permettre à chacun de se rendre compte que nous sommes embarqués sur la même planète et que nous avons le devoir impérieux de la laisser vivable aux générations futures. Par conséquent Rio devait être le lieu de confession où chacun reconnaîtrait sa part de respon-sabilité dans les dégâts qui sont la cause de l'état pileux et mori-bond de la Terre, ce qui aurait pu conduire à un méa-culpa sal-vateur et à des décisions consé-quentes qui nous feraient reculer d'au moins un pas de l'abinte.
Heureusement qu'il y a un autre monde plus juste plus humain et plus divin. *
OFFRE SPECIALE D'ABONNEMENT
OUI, je désire m'abonner à PLUME LIBRE Nom et Prénom............... Adresse...........
Ville Pays......
3 Mois
6 Mois
9 Mois
1 An
Côte d'Ivoire + Bénin, Niger, Sénégal, Burkina Faso, Mauritanie, Mali et Togo Autres Pays (350 f le numéro)
Mais hélas que fut Rio 92 en Réalité ?
540 cfa
1080 cfa
2160cfa
1620 cfa
Rien de fondamentalement dif-férent de Stockolm 72, où on avait naivement pensé que la conférence sur l'environnement humain avait marqué le souci des Nations-Unies de mettre un terme à une croissance anar-chique et toujours destructrice du patrimoine naturel. Vaine attente. D'autre part, Rio dans ses principes n'est en rien oppo-sée à Cancun qui se proposait d'instaurer un nouvel ordre éco-nomique mondial dans le sens d'une harmonisation universel-
900 cfa
1800 cfa
3500cfa
2700 cfa
Je règle la somme de chèque postal
F. cfa au moyen de
chèque bancaire ☐ Mandat ☐
Je préfère l'abonnement de soutien et je règle la somme suivante (à ma saine appréciation)
libellé au nom du Fonds de Contribution Islamique (FO. C. I. ) de l'Association
des Elèves et Etudiants Musulmans de Côte d'Ivoire (AEEMCI) 08 BP 2462 Abidjan 08.. N ° cpte SIB 41 210 835 E
F. cfa
Date et signature..........
PLUME LIBRE / Juillet 1992 / Page 8
2300 PLUME EN LIBERTE
De la " forfaiture " Islamique
à la dictature démocratique.
E Front Islamique du Salut en Algérie, est forcé à la clandestini-té. Il est contraint au silence pour " délit de démocratie ". Coupable sans avoir péché, le FIS donne une leçon à tous ceux et à toutes celles qui avaient fini par miser sur la voie démocratique. C'est la fin d'un épisode. Mon-sieur Boudiaf a tourné une page. Il l'a tournée dans le mauvais sens. Les sages Indiens enseignent que " demain est un autre jour ". Et demain sera d'autant meilleur que nous aurons su comprendre la grammaire des événements Nous
d'aujourd'hui.
1 force
L
sente comme la voie unique qui mène à la solution de tous nos problèmes. C'est là une confusion entre les buts et les moyens.
La pression est deve-nue plus nette et plus précise depuis que Gorbatchev a fait s'écrouler le traditionnel
tie n'a pas su s'opposer au nazisme, elle n'a pas su évi-ter les guerres et n'a pas pu arrêter le pillage des res-
sources du tiers-monde.
Quand on regarde de près les systèmes dits démocra-tiques on s'interroge sur le sens de ce terme. Jean-
Sécurité qui est chargé du maintien de la paix dans le monde est composé de cinq membres permanents : ce sont les plus gros vendeurs d'armes dans le monde. Chacun d'eux bénéficie du fameux droit de veto. Ainsi un veto de la Grande Bre-tagne, par exemple, peut annuler toute décision du Conseil, qu'importe l'avis des dix autres membres non-permanents et du reste du monde !!! On ne peut certes pas reprocher aux délégués britanniques de défendre les intérêts de leurs concitoyens, mais on peut s'interroger sur cette notion de démocratie où 1. 5 % peuvent l'emporter sur 98, 5 %. Pourtant cette démocratie avance, et tel un éléphant, elle éciase tout sur son passage. Elle s'impose même au monde musulman où l'Islam mal compris est désigné par l'Occident comme la source de tous les maux et de toutes les injus-tices. Ceci, en référence à la théocratie chrétienne dont les excès ont laissé en héri-tage la hantise de la présen-ce religieuse dans les ins-tances de gouvernement.
Face à cette angoisse occi-dentale, les mouvements islamiques ont à inventer une nouvelle pédagogie. Pour soutenir nos idées et nos convictions. Il ne s'agit plus de brandir l'Islam des sanctions mais l'Islam des vertus. La splendeur et la fécondité du système de gouvernement islamique doivent être mises en nette rupture avec la théocratie chrétienne. Cela avec la conscience que l'occident n'a pas encore atteint le stade de la « démocratie de participation » où le choix du peuple seul détermine les orientations à prendre. Il croit en une démocratie qu'il n'a pas encore maîtrisée. Cette dictature de démocra-tie a agi à visage découvert
ils pourrissent tous deux par la tête. C'est un devoir des croyants d'accéder à la tête de leurs Etats pour en arrêter la putréfaction. Si la voix démocratique peut y condui-re, usons-en avec la dignité et l'honnêteté islamiques. L'Islam n'est pas monoli-thique. Dans la réalisation de leurs projets, les commu-nautés musulmanes ont pro-cédé selon leurs inspirations, fidèlement à leur lecture du Saint Coran. C'est pourquoi le radicalisme moyen-âgeux du Wahabisme Séoudien n'est pas comparable à la résolution dynamique et avangardiste du shiisme ira-nien. De même la révolution lybienne est un schéma net-tement différent du mouve-ment Mahadiste soudanais. Nous attendons des maquis afghans qu'ils instaurent une forme nouvelle de conquête. Car l'Islamocra tie " n'est pas un projet d'un autre temps, mais une réalité vivante. L ' Afrique noire a prouvé sa capacité à fonder des empires sur cette base. Nos générations sont mises au défi de se montrer à la hauteur de cette tâche. Le FIS a cru en la démocra-
sommes dans un monde en plein bouleversement. Cer-tains parlent de " nouvel occident mondial ". L'effon-drement du bloc de l'Est a laissé le champ libre à une nouvelle tentative d'occi-dentalisation du monde. C'est une vieille mission sans cesse exhumée sous les appelations de " croisade ". de " colonisation ", de " coopération " ou de " démo-cratisation ". Parlons de cette démocratie que l'on veut nous imposer. La démocratie, en tant que système de gouvernement du peuple par le peuple, est un idéal humain, une utopie politique. Elle n'a jamais vraiment existé, sinon dans quelques romans et dans quelques contes. Cependant, il faut reconnaître que les peuples occidentaux depuis la chute des féodaux ont fourni beaucoup d'efforts en vue de réaliser des « sociétés démocratiques ». Dans leur long cheminement, ils ont essayé nombre de revers. Le plus recent et le plus drama-tiquement sanglant est l'émergence démocratique d'un Etat nazi en Alle-magne. Adolf Hitler élu démocratiquement chance-lier allemand avec près de 77 % des voix, a vidé les cœurs et rempli les cime-tières. Cette horrible anecdo-te n'a pas suffi à convaincre l'occident des limites de la démocratie. Il tente de l'imposer aujourd'hui à toute l'Afrique Noire et tout le Maghreb. Il la pré-
Voici ce que l'Occident appelle obscurantisme. En échange, it propose la débauche, la drogue...
Jacques Rousseau, dans le Contrat Social, définit la démocratie comme étant le système permettant l'auto-nomie de chacun et sa totale contribution aux décisions de toute la communauté. Cette démocratie est un rêve. Elle vit dans l'esprit, sur la langue et sous la plume des peuples d'Occi-dent et d'ailleurs. Cette démocratie n'existe nulle part. Aujourd'hui on s'acco-mode de la " délégation démocratique ". C'est le sys-tème qui donne au citoyen la liberté du choix de son délé-gué. Une fois voté. l'élu échappe à ceux qu'il est censé représenter jusqu'à la veille de nouvelles élections. De plus, son action, ses inté-rêts et ses changements d'opinion échappent au contrôle de ses mandataires qui en sont réduits à le subir jusqu'à une autre échéance électorale.
L'organisation des Nations Unies a bien compris le principe de ce fonctionne-ment démocratique et ne s'encombre donc pas tou-jours de faux scrupules. C'est ainsi que le Conseil de
adversaire des démocraties occidentales. A ses anciennes colonies, la Fran-ce a lancé à la Baule démo-cratisez-vous, nous vous aiderons ensuite ! Pourtant une analyse sérieuse du fonctionnement des démo-craties montre sans la moindre peine que le peuple y est absent. Ce sont, en fait, des démocraties faites pour le peuple. Elles ne sont pas faites par le peuple. L'opi-nion populaire y est sans cesse manipulée par des moyens d'information de plus en plus sophistiqués. Les lois et les institutions de décision sont devenues si complexes que les " politi-ciens professionnels " sont les seuls citoyens à s'y retrouver. De plus en plus de citoyens honnêtes boudent les bureaux de vote. Le taux de participation aux élec-tions est devenu une réelle angoisse pour la classe poli-tique de plusieurs démocra-ties occidentales. Des lob-bies quelques fois mystiques se sont constitués et souf-flent le froid et le chaud au gré de leurs intérêts égoïstes. C'est pourquoi la démocra-
:
tie. Pour certains ce fut une forfaiture. Ce n'est point mon avis. Il a peut être sous-estimé les démons clas-siques. Ces usurpateurs qui ont foi en la brutalité et qui n'entendent que le loi du fer. Savent-ils que les démangeaisons du pouvoir sont un venin qui n'a point d'antidote ?
Reste aux musulmans du monde entier à tirer les leçons de ces événements. Il reste plusieurs pages d'his-toire à écrire. Apprenons la grammaire des faits. Posons les vrais actes sur les bonnes pages pour que demain soit un qu'aujourd'hui partout en Afrique et dans le monde, partout où l'Islam a quelque chose à apporter *
jour
meilleur
en Algérie. Elle y a ouvert des camps de concentration qui en rappellent d'autres. Ce sont autant de fabriques de martyrs dont la vraie démocratie doit se passer. Mao Tsé Toung comparait les nations aux poissons car
Correspondance particulière de
Bamba Amara
à
PLUME LIBRE / Juillet 1992 / Page 9
LITTERATURE ET SCIENCES
COUP D'ŒIL SUR
sup
Ah ! les hommes
9119
N de nos lecteurs s'est intéressé à l'œuvre Ah ! les hommes... de l'écrivain ivoirien Isaïe Biton kouliba-ly, recueil de nouvelles édité aux éditions Haho.
Il en a fait une analyse suc-cinte que nous vous propo-
il s'agit d'une satire de la société ivoirienne en proie à une dépravation morale des plus totales en cette fin de siècle.
Ah ! les hommes... Traduit la douleur, le ras-le-bol de la gente féminine (" coup pour coup ") considérée comme un objet de jouissance sexuelle qu'on jette après s'en être servi. l'homme apparaît dans l'œuvre d'Isaïe Biton Kouli baly comme un obsédé sexuel dont l'unique rêve est de posséder la femme. Il ne fait aucune différence entre la mère et la fille (" le meilleur journaliste "), les amies (coup sur coup), fou lant ainsi au pied toute moralité ou tout sens de la
U
dignité, seul " l'instinct révolté du sexe " le guide. Pour accomplir sa basse besogne, il devient au besoin
menteur, voleur. Il se lance dans la course effrenée vers l'argent et le pouvoir (la confession. " le meileur jour-naliste). Aucune couche, socio-professionnelle n'est
des jeunes filles musul-manes de son Lycée et Abdoul Sanogo, étudiant, membre du Bureau national
des étudiants musulmans. ce dernier, hypocrite et instable en amour avec les femmes, rejetera Aminata gbané après avoir abusé d'elle.
en aucun point avec la logique entretenue et servie à notre monde. Mais les personnes en cause ici ayant la qualité de res-ponsables de la jeunesse musulmane, l'acte devient odieux et même insoute-nable. Car la caractéristique fondamentale de cette jeu-nesse est la probité morale et la recherche de l'idéal à la fois humain et divin. Cette nouvelle nous invite donc à méditer sur les fai-blesses de la chair.
Vigilance dans le choix de nos responsables et vigilan-ce dans la guerre permanen-te que nous avons à mener contre nous mêmes *
sons.
épargnée.
l'homme-animal
ah ! les hommes... est un recueil de 18 nouvel les s'étendant sur 209 pages. chacune de ces nouvelles traite d'un fait particulier. mais elles peuvent toutes se regrouper sous le thème cen-tral : l'homme dans ses rela tions avec la femme ou plus précisément les écarts de conduite de l'homme.
de l'étudiant au ministre en passant par le pharmacien, le militaire...
Mais de toutes ces nou velles, une particulièrement retiendra notre attention. il s'agit de la " vie est cour-te ".
Dans cette nouvelle il est question de relations intimes entre une fille. Aminata Gbané, présidente de l'union
CLIN D'ŒEIL A LA JEU-NESSE MUSULMANE cette nouvelle interpelle toute la jeunesse musulmane en tant que compartiment particulier de la jeunesse de notre pays.
En effet au-delà de la fic-tion, le comportement d'Abdou et d'Aminata par les temps qui courent n'a rien d'insolite. Il ne rompt
K. Bafo Abdel Alioun
DIVO 92
LA PLUME DES LECTEURS
Dixième séminaire de formation de l'AEEMCI
-NVIRON 600 élèves, étudiants et travailleurs des
E diverses associations islamiques de Côte d'Ivoire
sont attendus à Divo pour prendre part au séminaire qui se tiendra du 15 au 21 Août 1992.
Au programme des conférences. des travaux en atelier, des cours religieux et des causeries-débats. Sont également prévues des projections de films. Mais la principale attraction de ce rassemblement sera très certainement le Dr Youssef Mouamar, fon-dateur et PDG de la Fondation Internationale Musul-mane du Canada, de l'institut International de Recherche Islamique et Rédacteur en Chef du jour-nal " Le Monde Islamique " *
L'article " Vidéo-Club, pub, Cinéma : Notre Société se meurt " paru dans PLUME LIBRE n ° 7 a retenu mon attention.
conférence. Lorsque des milliers de télé-spectateurs allument machina-lement une cigarette parce que leur acteur préféré en a fait autant, s'en prendre à la publi-cité, c'est aussi attaquer la télévision. Alors pourquoi ne pas demander aux autorités en plus d'une programmation adéquate des spots, la rédac-tion de slogans publicitaires accompagnés de recommanda-tion ? Alors la publicité serait-vendeurs de religion qui mani-elle plus dangereuse que ces pulent des consciences à tra vers la mauvaise interprétation des préceptes et la création des sectes ? Je m'interroge.
Publicitaire. Lycée Leboutou A. BI-Kauney's
BP. 301 Dabou. Réponse : Nous respectons votre droit de défendre la publicité puisqu'elle être votre gagne-pain. Au demerant. nous ne nous en prenons pas à la publicité en tant que telle mais nous ne pouvons pas assister indifférents à la des-truction de milliers de vies humaines. C'est notre devoir.
Dites-moi, Imams...
Cette année, la tabaski a été célébrée le jeudi 11 juin sur toute l'étendue du territoire national. S'il faut pour cela tirer le chapeau au Conseil Supérieur des Imams, on doit malheureusement aussi s'en inquiéter car c'est pour la pre-mière fois depuis bientôt qua-rante ans que nous fêtons en même temps que la Mecque ! En tenant compte du fait que le jeûne d'Arafat précède d'un jour la tabaski à la Mecque, de nombreux musulmans l'ont donc situé au 9 au lieu du 10 juin. Quand on sait que les textes disent que la fête doit avoir lieu deux mois et dix jours après la prière de lin du
La publicité écrit l'auteur, apparaît comme une technique commerciale. Un point de vue peut-être acceptable, mais il est cependant important de retenir que la pub est avant tout l'ensemble des techniques de communication. La répéti-tion utilisée par la publicité technique de matraquage. loin d'être agressive est une Aujourd'hui, peut-on fabriquer sans vendre ? La concurrence, il y a 15 ans n'était pas aussi ardue. Personnage altruiste pour le client et le consomma-teur, le publicitaire est aussi un être sincère. L'un des objectifs de la publicité demeure la fidélité. La pub c'est aussi un art, et tout art, dit P. Akendegue qui ne se renouvelle pas se meurt. Elle augmente forcé-ment les ventes de la maison. La logique est indiscutable. Une anecdote : pour éviter la tenue d'une conférence sur les méfaits du tabac, une marque Vous avez dit publi-de cigarette a racheté au triple cité ?
COMMUNIQUE AEEMCI
Le Comité Exécutif de l'AEEMCI informe les par-ticipants au séminaire de Divo (du 15 au 21 Août prochain) que les fiches de participations accom-pagnées des frais de participation (6. 000F pour l'intérieur, 8. 000F pour Abidjan y compris le transport) sont à déposer au siège sis à la petite mosquée de la Riviera au plus tard le 15 Juillet. Délai de rigueur.
ramadan, on ne peut que s'étonner de la décision du Conseil Supérieur des Imams D'autre part, pourquoi sont ce les Imams suppléants qui ont dirigés les prières presque par tout à Abidjan ?
Kalilou Doumbia
Le Secrétaire Général Adama Ouattara
le contrat de location de l'hôtel qui devait abriter cette
La Rédaction
PLUME LIBRE / Juillet 1992 / Page 10
INFOS-PLUME
* OCI
tion en ces termes, le ler Avril sur Radio Magreb : " Monsieur le ministre, je suis citoyen de ce pays. En citoyens comme moi qui ont matière de religion, d'autres
pris la nationalité française ont trouve une église. Moi ma mosquée. J'ai du la construire. En matière de laicité. le ministre de la cul-ture. Jack Lang, a versé 5 millions de francs à la cathédrale d'Evry. Nous, le Centre islamique avec sa mosquée mais aussi son action sociale. éducative et culturelle, on a du payer 5 millions de Francs de TVA. Mais la laïcité, nous la confondons car c'est notre chance d'exister ici en Fran-ce ". Ca se passe de com-mentaire.
et passe son temps à lire le Coran. La lumière divine lui est donc parvenue pendant son séjour carcéral. Les dables. A quelque chose voies d'Allah son inson
malheur est vraiment bon.
15 langues Africaines sur machine
retrograde.
« La place de la femme est au foyer. Si la femme exer-çait le pouvoir, ce serait la catastrophe ; le pouvoir appartient aux hommes. » Ces propos sont ceux tenus par les chefs religieux juifs. par les chefs religieux juifs. Les " chapeaux noirs " comme on les appelle là-comme on les appelle là-bas (malgré la longue barbe qu'ils portent, on se garde d'en faire des " barbus ") ne mâchent visiblement pas
Territoires occupés : Les Les colons juifs ont lancé le colons juifs vendent 08 Avril un programme de
vente de 10. 000 nouvelles maisons dans les territoires arabes occupés de Cisjorda-nies et de la bande de Gaza avec l'appui du gouverne-ment israélien. Les Etats-Unis, comme à l'accoutu-mée. ont déclaré que la poursuite de la colonisation était un obstacle à la paix. Vous vous attendiez à une
tempête du désert ? Ce sera pour une autre fois. Pour le moment, les dollars américains continuent de bercer le doux sommeil de l'Etat hébreux.
L'Institut Islamique pour la Science et la Culture (ISES-CO) basé au Maroc a mis au point une machine à écri-re comportant les caractères de près de 15 langues Afri-caines. L'ISESCO qui est une structure spécialisée de l'Organisation de la Confé rence Islamique vient par cet acte d'apporter une contribution substancielle au développement des langues africaines.
Enlèvement autorisé de citoyens étrangers
La Cour Suprême américai ne vient de légaliser une loi autorisant les USA à enlever partout dans le monde toute personne suspectée par sa justice. L'oncle Sam veut justice. L'oncle Sam veut ainsi légitimer une politique inaugurée avec fracas au Panama contre le général Noriega. Il est donc désor-mais interdit à toute person-ne de dire non au pays du Shérif Bush.
leurs mots.
Sont-ils des intégristes, des fanatiques ou retrogrades ? Rien de tout ça ! Ce sont des rabbins. Et un rabbin. on ne peut pas s'amuser à en faire un intégriste ou un
L'Union Nationale pour la Démocratie
* ISRAEL
les rabbins et la femme
(U. N. D. )
* TUNISIE
Dernières Vérifications Avant le Congrès
* FRANCE
* LIVRES Un dictionnaire sur I'Islam
Lyon le centre islamique verra le jour
Plus d'un millier de per-sonnes dont l'ambassadeur sonnes dont l'ambassadeur
de l'Arabie Saoudite en France ont assisté à la pose de la première pierre du centre islamique de Lyon. Cet édifice sera pour la population musulmane de la région de Lyon (plus de 300 région de Lyon (plus de 300 000 personnes) un élément important de formation et d'épanouissement religieux. Les islamophobes n'ont pas manqué d'organiser une marche contre la construc-tion de ce centre. Le Pen et consorts semblent donner plus de tonus à nos corréli-gionnaires de l'hexagone Continuez à protester, cher Le Pen, ça nous fait du bien.
Interdit d'être islamiste ! Plus de 8000 personnes croupissent dans les géoles tunisiennes. Leur crime militer pour l'Islam. Le régime tunisien incarcère systématiquement toute per sonne soupçonnée d'appar-tenir au mouvement islamis-te " Ennada " (interdit). Au magreb le mot d'ordre semble être faire mieux que le voisin dans la lutte contre les militants isla-mistes. Bien sûr pour être dans les bonnes grâces du maître Occident.
" Dictionnaire encyclopé-dique de l'Islam est le titre du volume de 488 pages rédigé par Cyrill GLASSE, traduit de l'anglais par Yves THORAVAL et publié par les Editions BORDAS. Presque tout y est : les pra-tiques religieuses et spiri-tuelles, les prières, le pèleri-nage, les notions de base et leurs interprétations, les lois selon les différentes écoles juridiques, les prophètes, les théologiens les plus célèbres, les philosophes. les poètes, les écrivains, les grands figures historiques. les sciences, les arts, les ins-titutions sociales, les lieux saints, les mosquées les plus Merroun s'adresse à Yam-célèbres, les villes impor-gnane tantes ***
* ETATS-UNIS Tyson Musulman ? L'ex-champion du monde des poids lourds Mike Tyson qui purge une peine de prison de 6 ans pour viol (accusation qu'il a toujours rejetée, et quand on sait ce que vaut la justice américai-ne... ) s'intéresse depuis quelques mois à l'Islam. Il prend des cours sur l'Islam
Le docteur Amadou Koné
famille et trouvent eux-mêmes les solutions aux problèmes politiques et moraux que connaît le pays Selon le président de l'UND, tous les ivoiriens qui le désirent viendront librement se rencontrer sur cette plate-forme pour dégager après des mois, voire des années un consen-sus. Après quoi. I'UND cesserait d'exister, ou se transformerait en parti poli-tique. Le congrès prévu pour le mois d'Août nous
situera sûrement sur la manière dont l'UND entend s'y prendre pour faire adop-ter par le reste de la nation les résolutions que ses " volontaires pour le chan-gement " prendraient *
L
E Vendredi 12 Juin à l'hôtel Novotel, le Dr. Amadou Koné a donné une conférence de presse pour faire connaître Son mouvement, l'Union Nationale pour la Démocra-the (U. N. D. ). Pour l'occa-sion, il était entouré de son MM. staff comprenant MM. AMICHA, Sibi GBEHO, SOMIA Blaise et SAVANE. et le maitre de cérémonie
n'était autre que M. DIABY Aboubacar de FRATERNITE MATIN. Se définissant comme une Conférence Nationale qui traduirait éventuellement en justice plutôt que devant un tribunal populaire, l'UND se propose de regrouper tous les ivoiriens de quelque parti politique qu'ils soient, afin qu'ils exposent le linge sale en
Khalil Merroun, Recteur de la mosquée d'Evry a inter-pellé M. Koffi Yamgnane, secrétaire d'Etat à l'Intégra-
Une sélection de
Dembélé Al Seni
Le coin du bonheur
E joli bébé, le premier de la rédaction, s'appelle Adam. Le dimanche 7 Juin. c'est une joyeuse bande qui a représenté PLUME LIBRE et L'AEEMCI à son baptême. C'était à Assé, dans la Sous-préfecture de Bonoua. Après la lecture du Coran (Sourate Ya-Sin), des bénédictions ont été faites pour lui sou-haiter la bienvenue sous le regard bienveillant de son pè re. notre rédacteur en chef. de son grand-père et de tout le village *** Koné Seydou
Ca
K. S.
PLUME LIBRE / Juillet 1992 / Page 11
LIT
SPORT & DETENTE
FOOTBALL : EURO 92
ET LE DANEMARK CRÉA LA SURPRISE !
ball. Par deux fois, les Alle-mands allèrent chercher la balle au fond de leurs filets, s'inclinant devant le football total pratiqué par le Danemark. Les leçons à tirer de ce 17è championnat d'Europe de football sont de deux ordres. D'abord la période de préparation (qui sert de bouc-émissaire le plus sou-vent à nos athlètes) n'est pas une panacée. Ensuite la volonté de Allah Soubha-na-Wata-Allah s'applique partout même quand. comme le Danemark, on n'était même pas qualifié pour jouer un champion-nat. Gloire à Dieu *
tion pour la finale. Egalement qualifiés pour les demi-finales sur un coup de dé après avoir été battus par la Hollande des grands GULLIT. VAN BASTEN et RIJKAARD, et sauvés par le " carton " (3-1) infligé par les Ecos-sais à l'équipe de la CEI, les Allemands de HASS-LER vinrent à bout de l'étonnante équipe de la Suède, pays organisateur. en demi-finale (3-2). Le vendredi 26 juin, c'est donc une grande finale qui opposa les Allemands. favoris à cause de leur expérience aux vaillants Danois. Finale au cours de laquelle, le stade de GOE-TEBORG rempli à ras bord fut le théâtre du der-nier pied-de-nez Danois aux théoriciens du foot-
EPECHÉ dix jours avant le début du championnat, suite à l'élimination de la Yougo-slavie pour cause d'embar go Onusien, le Danemark a faussé les calculs des ordi-nateurs et autres experts en pronostics. Deuxième de la poule A après un nul (0-0) face aux Anglais, une défaite (0-1) face à la Suède et une qua-lification in-extremis (2-1) devant la France qui avait pourtant brillé lors des matches de qualification. les coéquipiers de Henrik LARSEN ont créé la sur-prise en éliminant les Hol-landais en demi-finale : deux buts par tout après prolongations, et cinq tirs aux buts contre quatre. Les infatigables Danois arra-chaient ainsi leur qualifica-
R
Sacres Danols ! Troubles-fêtes jusqu'au bout.
Koné Seydou
OISSU
Il faut relancer le sport
E sport n'occupe pas la place qui aurait dû être la sienne aujourd'hui en Côte d'Ivoire. Loin d'être une affirmation gratuite, c'est un constat que n'explique nullement et malheureusement pas la crise économique. Même s'il n'était pas aisé de deviner si l'OISSU dépendait du ministère de la Jeunesse et des Sports ou bien du minis-tère de l'Education Nationale, il faut reconnaître que cet organisme a fait un travail de fond impressionnant dans la vulgarisation de nombreux sports.
Il y a quelques années, des journées entières (le jeudi géné-ralement) étaient décrétées chômées par les proviseurs des différents lycées et collèges du pays afin de permettre à leurs athlètes de se préparer à rencontrer des adversaires venant parfois de très loin. Et dans l'établissement, tous les cœurs battaient la chamade dans l'attente des exploits des vedettes locales aux noms souvent spirituels : " La paume ". " Serpent ". " Magicien ". " Chat-noir ". Les bouillantes for-mations étaient inlassablement poussées à la victoire par des groupes d'animation appelés " ambianceurs ".
Mais si ces " ambianceurs " ont donné aujourd'hui " Zou-gloumania ". " les Parents de campus ". " Système Gazeur " et autres amateurs de " l'ambiance facile " qui monnayent leurs talents à travers le zouglou, il en est autrement pour cette équipe de Basket-ball qui faisait la fierté du Lycée Classique d'Abidjan, ou de cette équipe de Hand-ball qui a porté haut la renommée du Lycée Moderne de Korhogo. Il n'y a pas eu de suivi. Ce qui fait que la plupart de ces ath-lètes à l'avenir prometteur et qui auraient pu faire flotter haut dans le ciel le drapeau ivoirien, non seulement au foot-ball mais aussi au hand-ball, au basket-ball, au volley-ball et même en athlétisme, ont tout simplement disparu. Ce qui est encore moins compréhensible, c'est que ces générations longtemps conditionnées boudent les gradins. Car aujourd'hui les stades devraient faire le plein au lieu de continuer d'être lamentablement vides lors des ren-contres d'athlétisme ou des matches de championnat natio-nal des sports de main. Manifestement quelque chose a foiré dans la transmission, et cet élément qui fait grincer la machine, il faut absolument le retrouver pour nous en débarrasser. Pour la relance du sport en Côte d'Ivoire *
L
Par KONE SEYDOU
LE MOT CACHE N ° 3
Souvent victime, son choix n'est pas toujours respecté.
Apres-Armée-Autorité-Bec-Chambre-ONTMRETTULICI ☐ Chef-Ciel-Clown-Cour-Damer-Démo-
GERONTOCRATIE
UOTA NEDTRC PHTME VIINT MOTEL NAA OD
cratie-Dictature-Direct-Domination-
Droit-Etat-Exécutif-Fuir-Gérontocra-
tie-Gosse-Gouvernement-Grève-Judi-
ETTIER MRU OCMRCO RIUTIAISIWED CRI
NSCTD DNTUN CROAL EOEMONARCHIELTE MPXPARTIPELVLIV EPE PUPIPTPOEAEA
ciaire-Lutter-Machiavélique-Manif-
Monarchie-Néo-Opposition-Parti-
Phallocratie-Pis-Plus-Police-Porte-
NORCUOIOIPRHRI
TEOELRNESS OGPSH
Procuration-Pur-Sot-Suite-Temporel-
RHDTUTEMPORELC FCEEERUTATCIDIA Tiers-Unité-Vide-Vils.
C DUJEDIVM
MOTS CROISÉS N ° 4
HORIZONTALEMENT
1-Au nom de Dieu (Exalté soit-11). 11-Souffle dans un sens-Utiles pour prendre l'air. III-Routine-Type d'émission-Arme à feu. IV. Ferveur. V-Manifestations commerciales-Domaine de Crusoe. VI-Pas du tout réfléchis VII-Musique au laser-Congestion. VIII-Opéra-tion médicale-Instrument de combat. IX-Héri-lage, X-Ils complètent le Saint Coran.
10
9
11
IV
V
VI
VI
VTI
EX
VERTICALEMENT
1-Profits, privilèges. 2-Pronom-Forgeron. 3-Exégètes-Dans une cage. 4-Evaluations-Hôpi-tal régional ou universitaire, 5-Pue-Voyelles d'Etat. 6-Prénom. jeudi Dioula-Au sud.
LE MOT CACHE N ° 2 : CHAPELET SOLUTION DES JEUX PRECEDENTS
MOTS CROISÉS N ° 3 :
7-Méthode d'inventaire-Drôle d'essai. 8-Ri. III-CC-Prières. IV-Qom-Un. V-Ureus-Iman. VI-Article arabe-Lettres de tisserin. 9-Interjec-Eed-Allah. VII-Iule-Don. VIII-Conte-Sa. IX-Term-INRI
HORIZONTALEMENT : 1-Mer-Judéen. II-Envieux-
tion-Dans un sens c'est presqu'un homme. 10-Disciples de l'Aga Khan.
X-Un-As-Ir.
VERTICALEMENT : 1. Mecque. 2-Encore-Otn. 3-RV-Medine. 4-IP-Utro. 5-Jerusalem. 6-Uain-Le. 7-Dxe-Il-Sis
8-Ramadan. 9-Ere-Aho-Ri. 10-Nisan-Noir.
K. S.
PLUME LIBRE / Juillet 1992 / Page 12