Issue
Plume Libre #09
- en
- fr
- Hierarchies
-
Côte d'Ivoire
- Articles de journaux (1648 items)
- Agence Ivoirienne de Presse
- Fraternité Hebdo (74 items)
- Fraternité Matin (623 items)
- Ivoire Dimanche
- L'Alternative
- L'Intelligent d'Abidjan
- La Voie (185 items)
- Le Jour (16 items)
- Le Jour Plus
- Le Nouvel Horizon (4 items)
- Le Patriote (291 items)
- Notre Temps (5 items)
- Notre Voie (450 items)
- Publications islamiques (880 items)
- AJMCI Infos (4 items)
- Al Minbar (12 items)
- Al Muwassat Info (2 items)
- Al-Azan (13 items)
- Alif (69 items)
- Allahou Akbar (1 item)
- Bulletin d'information du CNI (1 item)
- Islam Info (695 items)
- Les Échos de l'AEEMCI (1 item)
- Plume Libre (82 items)
- Photographies (Côte d’Ivoire) (4 items)
- Références (Côte d'Ivoire) (239 items)
- Articles de journaux (1648 items)
- Title
- Plume Libre #09
- Publisher
- Plume Libre
- Date
- June 1992
- issue
- 9
- Abstract
- Mensuel ivoirien d’informations générales
- number of pages
- 12
- Has Part
- Non aux "gendarmes"!
- Dr Lharbi Kechat : "L'islam ne fait aucune distinction entre la foi et la politique"
- Subject
- Moustapha Diaby
- Conseil Supérieur Islamique
- Bakary Chérif
- Cercle d’études et de recherches islamiques en Côte d'Ivoire
- Gaoussou Diabaté
- Moussa Comara
- Intégrisme
- Islamisme
- Language
- Français
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-issue-0001331
- content
-
MINISTERE DE L'INTERIEUR
TIF AL
R PV 126-ABIDJAN
D UME bre
MENSUEL IVOIRIEN D'INFORMATIONS GÉNÉRALES
Juin 1992
Prix :
200 F
N ° 009
MINISTERY ANY
equ
MINISTERE F LINTERIEUR
- $ 457
36407
DIRECTION DES ARCHIVES NATIONALES
IN
ABIDJAN
B. P. V 126
2 JUIN 1992
du
LE CONSEIL SUPERIEUR ISLAMIQUE
OU
COMMENT ETOUFFER
L'ISLAM
EN COTE D'IVOIRE
LOS ANGELES
OU L'AMERIQUE A NU
FOOTBALL Coupes africaines
L'Occident doit cesser
de monologuer.
...
EXCLUSIF
... L'intégrisme n'est pas une notion islamique.
L'ASEC et l'AFRICA
en roue libre !
Les mouvements expriment
actuels
l'aspiration des peuples à plus de liberté et de
justice.
Le Dr Lharbi Kechat
Imam à Paris.
EDITO-PLUME
IBRAHIM KONE : 1er CAPITAINE DU BATEAU CERICI
NON AUX " GENDARMES " !
Les intellectuels s'organisent le " Cercle d'Etude et de Recherche Islamiques de Côte d'Ivoire " (CERICI) est le nouveau cadre de réflexion qu'ils se sont donnés.
Réunis les 2 et 3 Mai à la petite mosquée de la rivièra, les participants au congrès constitutif, venus des quatre coins du territoire national ont " planché " sur les statuts et règlements intérieurs soumis à leur approbation. A l'issue des débats véritablement houleux, ils ont convenu de faire du CERICI leur théâtre d'expression, et un moyen de connaissance et de diffusion de l'Islam. Les travaux se sont achevés par les élections à la direction des différents organes, et c'est ainsi que le choix de la majorité s'est porté sur le frère Ibrahim Koné, chercheur (comme par hasard) au " Centre Ivoirien de Recherche Technologique " (CIRT) pour présider pendant les trois années à venir à la destinée de l'association. Que Dieu le guide dans sa tâche et bénisse le CERICI afin que vive une communauté musulmane de Côte d'Ivoire plus unie et plus forte que jamais.
ALLAIT-il se taire au nom d'une certaine sagesse, ou parler pour le triomphe de la vérité ?
F
A dire vrai, le dilemme devant lequel le " Conseil Supérieur Islamique " nous plaçait ne nous laissait guère le choix. Alors, pour notre communauté et pour elle seulement, nous avons choisi de mettre le " hola ". Loin de nous donc toute intention mesquine de querelle partisane.
Aussi, est-ce à dessein que nous allons faire parler les éléments pour permettre aux musulmans de Côte d'Ivoire (les premiers concernés) et à la nation entière d'apprécier, en attendant le jour où Allah, le très glorieux tranchera entre les hommes.
Reconnu officiellement le 29 mars 1982 par l'arrêté N ° 81 / Int / AT / AGP-1, le CSI (Conseil Supérieur Islamique) se définit lui-même dans ses statuts à l'article 2 de son titre II comme " un organisme de réflexion et d'exécution qui rassemble en son sein toutes les associations islamiques existantes et à naître (sic) sur le territoire national et qui comme son nom l'indique coordonne et supervise toutes les activités islamiques individuelles et collectives tant au niveau national que vis-à-vis de l'extérieur ". L'objectif en lui-même et de façon absolue parait noble. Cependant, des inquiétudes surgissent à la lecture de cette définition à l'allure policière. En effet, loin de se présenter comme un creuset de rassemblement, le CSI apparaît ici
K. S
SOMMAIRE
Dembélé Al Séni
comme un carcan qui a pour objectif de maîtriser et de superviser les musulmans. La nature de ses animateurs et les actes posés par eux en dix ans corroborent cette opinion (lire les détails dans les dossiers sur le CSI). On croit rêver quand on voit " l'organisme supérieur de l'islam " en Côte d'Ivoire « < constater avec beaucoup de regret la tenue de conférences, séminaires, causeries religieuses, arrivée de personnalités religieuses étrangères invitées par des associations islamiques, constructions d'écoles islamiques sans l'autorisation préalable du Conseil Supérieur Islamique " (cf. fac. similé de sa lettre d'information aux autorités et aux musulmans). Le regret donc du CSI, c'est de voir l'islam vivre et s'épanouir ! Cette situation que le CSI regrette n'est-elle pas l'aveu qu'il n'existe de conseil que sur le papier et que l'Islam dans son quotidien se passe merveilleusement bien de sa tutelle ? Malgré tout, pourquoi s'intéresser ici à ce " conseil " ?
Tant que ses agissements s'arrêtaient à des bouffonneries dans la presse et à hanter les allées des ministères (notamment celui de l'Intérieur), le CSI n'intéressait personne. Mais depuis quelques temps, il n'est pas rare de le voir s'exciter hors de son " champ naturel " d'action et de chercher à perturber la marche de l'islam en Côte d'Ivoire. Il était donc nécessaire de (re) mettre les pendules à l'heure et de rappeler que " la récréation " est bel et bien terminée. Les forces vives de l'islam ne laisseront pas leur travail être longtemps saboté par des " caporaux en mission même s'ils ont revêtu le manteau islamique. Que l'actuel président CSI demande < aux musulmans intégristes (... ) de s'éloigner de l'organisation du pélerinage confié par le gouvernement au ministère de l'intérieur qui s'en sort très bien par l'intermédiaire du comité interministériel présidé par la direction generale de l'administration territoriale et des affaires politiques » (cf. Frat Mat du 18/05/92 Page 3) ne fait que nous renforcer dans nos convictions. Il faut dire non à ce " gendarme ".
P. 2
EDITO
PLUME
Non aux gendarmes
DOSSIER SPECIAL CSI
P. 3
CSI ou comment étouffer l'Islam
P. 4
CSI : Historique d'un échec
P. 5
CSI : Démocratie connait pas
P. 6-7
PLUME POLITIQUE
Dr Lharbi Kechat
" L'islam ne fait aucune distinction
entre la foi et la politique "
P. 8
- Los Angeles ou l'Amérique à nu
- Afghanistan : le long chemin de la victoire
P. 9
INFOS-PLUME
P. 10
PLUME RELIGIEUSE
Tabaski, le sens d'une fête
P. 11
LITTERATURE ET SCIENCES
L'hémoglobinopathie Hope
P. 12
SPORTS & DETENTE
L'Asec et l'Africa marchent... sur l'Afrique
Koné Issa
Koné Seydou
Koné Zacharia
Sangaré Moussa Touré Aliou
ADMINISTRATION
-Petite Mosquée de la Riviera
08 b. p. 2462 Abidjan 01
Tel. : 43-47-58
MICRO-
COMPOSITION
ASNI Tél : 24-43-01 IMPRESSION :
Imprimerie Reprographic Tél : 37-03-28 Dépot légal N ° 2732 du
07-09-91 Distribution
Responsable : Doumbia
DIRECTEUR DE PUBLICATION
Touré Aliou
FAITES NOUS PARVENIR VOTRE COURRIER, NOUS NOUS FERONS LE PLAISIR DE LE PUBLIER DANS " LA PLUME DES LECTEURS "
SECRETARIAT DE RÉDACTION Yacouba Sylla Kone Zacharia
REDACTEUR EN CHEF Dembele Fausseni
COMITÉ DE RÉDACTION
Cissé Kader Dembele Fausseni Dembele Lassana Diallo M. Yaya Doumbia Nouho Gbané Bakary
PHOTOS Ojekale Mahmoud
Fofana Adama
Ibrahim
Le Club des Amis
de la Plume
PLUME LIBRE / Juin 1992 / Page 2
PLUME DANS LE QUOTIDIEN
LE CONSEIL SUPÉRIEUR ISLAMIQUE
OU
COMMENT ÉTOUFFER L'ISLAM
: le Conseil Supérieur çants, des transporteurs, des
DOSSIER SPECIAL CSI
ISLAM fait peur à toutes les idéologies et à tous les régimes politiques. Cela n'est un secret pour personne. En effet, en tant que Religion, l'Islam ne se contente pas de dicter au croyant un ensemble de " prières " et " d'actes rituels " qu'il doit à son Créateur. L'Islam propose un système de vie, une idéologie fondée sur le refus de toute exploita-tion, de tout asservissement. En Afrique, l'Islam a été le principal obstacle à la coloni-sation, c'est pourquoi le pou-voir colonial a conçu un ensemble de moyens visant à contrôler les musulmans. Parmi ces moyens, l'on peut citer la présence des autorités administratives aux cérémo-nies de prières des fêtes musulmanes, l'envoi d'agents de police dans les délégations se rendant au pèlerinage à la Mecque etc...
A l'accession à l'indépendan-ce, les nouveaux pouvoirs ont continué dans cette voie. Mais avec l'évolution des mentali-tés, il fallait autre chose car les musulmans s'organisaient et les vieilles pratiques héri-tées n'étaient plus suffisantes. Dans notre pays l'on a vu apparaître dans des conditions très douteuses (voir l'article " le constat d'un échec ") une sorte d'organisation qui s'est voulue à l'échelle nationale, et qui s'est assigné pour rôle d'organiser les musulmans et d'aider à leur épanouissement
L '
Islamique.
fonctionnaires à la retraite
ctc...
Autant de gens qui n'ont qua-siment pas de contact avec le travail d'organisation et de formation religieuse isla-mique. Ils n'ont pour la plu-part ni le souci, ni le savoir, ni le caractère des théologiens de l'Islam. Les pratiques qui ont cours dans cette structure sont connues de tous relations pri-vilégiées avec certains hommes du pouvoir plutôt qu'avec la population musul-mane, actes de délation, coups bas et méme " coups d'Etat " pour la magistrature suprême du conseil etc... (Voir l'article " Démocratie, connais-pas ").
UN BILAN NÉGATIF SUR TOUS LES PLANS
Treize ans après sa création, l'on peut se demander quelle a été l'action de ce conseil ? Au plan des infrastructures, rien n'a été fait pas de centre Islamique, pas d'école, ni même de mosquée. Au plan de la défense des intérêts de l'Islam, le CSI a été absent au point que les musulmans n'ont jamais apporté leur contribu-tion dans une décision natio-nale avant l'instauration de la commission d'enquête sur les événements de Youpougon. La Côte d'Ivoire n'a aucune représentation diplomatique en Arabie Saoudite et l'orga-nisation du pèlerinage à la Mecque est aux mains de non-musulmans. Pour nous resu-mer, rien de concret ne peut être mis au compte du CSI. Et malgré tout, ce bilan ne semble gêner outre mesure le CSI.
Lorsqu'on connaît les hommes qui l'animent, on est tout de suite éclairé. En effet, les responsables de cette struc-ture ne sont ni des respon sables religieux, ni des chefs d'organisations Islamiques nationales. L'on est plutôt sur pris d'y trouver des commer-
Le Conseil Supérieur des Imams (ici en compagnie du Pdt Lanzeni
Coulibaly) Porte-parole legitime de l'Islam en Côte d'Ivoire l'Islam alors que les autres religions jouissent de condi-tions exceptionnelles d'épa nouissement ?
Il est temps, grand temps que les autorités révisent leur atti-tude, la communauté musul mane ayant désavoué le CSI. Les interlocuteurs en la matiè-re ne manquent pas. Outre le Conseil Supérieur des Imams, on a : l'AEEMCI (Association des Elèves et Etudiants Musulmans de Côte d'Ivoire), l'AJMCI (Association des Jeunes Musulmans de Côte d'Ivoire), le CERI-CI (Cercle d'Etude et de Réflexion Islamiques de Côte d'Ivoire). la LIPCI (Ligue Islamique des Prédicateurs de Côte d'Ivoire) et L'AFMCI (Association des Femmes Musulmanes de Côte d'Ivoire).
Elles sont représentatives des différentes couches musul-
manes du pays, et reconnais-sent dans le Conseil Supérieur des Imams leur guide reli-gieux et leur porte-parole offi-ciel. Les pouvoirs publics doi-vent donc agir de sorte à pré-server la paix sociale et à évi-ter la grogne des musulmans. L'organisation religieuse est différente de l'organisation politique : elle a pour but d'aider ses adeptes à s'épa-nouir spirituellement afin de les rendre plus aptes à servir le pays. Il faut éviter la confu-sion. Nous répétons que los musulmans ont déjà fait la preuve de leur maturité et de leur compétence dans ce pays. Qu'on arrête donc de chercher à les manipuler de peur d'écorcher à la longue cer-taines sensibilités. A bon entendeur...
LE CSI DOIT DISPARAITRE
Alors, pourquoi le CSI dans lequel aucun musulman ne se reconnait continue-t-il d'être l'interlocuteur du pouvoir ? Pourquoi a t-on invité ces gens
à siéger à la " Commission d'Enquête " alors que l'organisation des Imams est là ? Y'a t-il volonté de canaliser les musulmans en les mettant de force sous la bannière d'un groupe incom pélent ? Y'a t-il continuité de la politique coloniale qui a toujours contrôlé les musul. mans ? Veut-on étouffer
Tal Emile
COQUILLE VIDE
CHAPELET
IZARRE ! Au la suite à remplir de diffé-opérées (départ d'un supérieur " qui veut épou-nés... avec la dernière
B moment où partout rentes manières. cher, il vaguemestre remplacé ser l'air du temps s'excite énergie. Et ainsi, tout le
au moment où les mythes des partis uniques finit de se consumer et que les peuples et les différents groupes sociaux ou reli-gieux s'enorgueillissent d'être libres, de décider eux-mêmes de leur sort, et de désigner les per-sonnes qui vont conduire leur destinée, voilà que chez nous, certains ne sont pas encore sortis des nuits profondes des " enveloppes préfabri-quées " qu'on cherche par
est vrai quelqu'un de créer ! Nul ne peut non plus empêcher que les créateurs
soumis et plus imaginatif) ne nous rassurent guère. On veut nous conseiller, on nous a fabriqué un conseil. Pas n'importe lequel un conseil... supé-rieur. Parait que avec ça, les polissons seront mieux surveillés. On ne les lais-sera plus dire ou faire n'importe quoi. On aura l'œil sur eux et ils ne pour-ront même plus se brûler les doigts.
Paré donc de ses nou-veaux habits, le " tonton
les journaux. Comment parvient-il si facilement à ces organes que bien, de gens ont du mal à appro-cher ? C'est facile : ses géniteurs avaient tout prévu.
Bientôt, tout ce qui est Islam devra transiter par lui. Son autorisation sera indispensable pour toute conférence, séminaire ou retraite islamiques.
Les récalcitrants, les téméraires et autres indis-ciplinés seront sanction-
rang et le tour magique sera magnifiquement réussi.
Mais le problème, le vrai problème de ce " plan angélique " c'est que les coquilles vides n'ont jamais rassasié celui qui a faim. Et l'Islam en Côte d'Ivoire a faim. ■
officiels
" n'enfantent " des coquilles surtout que les signatures et cachets pour recon-naître sont leur propriété. Mais, que devenons-nous, quand on veut faire de nous les fistons de ces tontons trop subitement entreprenants pour être honnêtes ? Hum ! Ça sent l'odeur de la récupération ! Et les différentes mues
Dembélé Al Séni
PLUME LIBRE / Juin 1992 / Page 3
PLUME DANS LE QUOTIDIEN
CONSEIL SUPÉRIEUR ISLAMIQUE :
HISTORIQUE D'UN ÉCHEC
Par Moussa Sangaré
DOSSIER SPECIAL CSI
cédent ni dans les associations ci-haut citées mi même dans les plus récentes. Comment expliquer done son accession à la tête du CSI ? Nous répondrons tout de suite par autoproclamation. Cependant remontons le cours du temps. Au dernier sommet de l'Organisation des Etats Islamiques (OCI) tenu à Dakar, M. Diaby faisait partie de la délégation ivoirienne. Or il y a une vieille intention de la Banque islamique de dévelop-pement d'octroyer à la côte d'Ivoire une somme de plu-sieurs centaines de millions de francs CFA. Il ne serait pas vain de penser que cette intention ait été renouvelée au dernier som-met de l'OCI. Est-ce ceci qui a ressuscité les ardeurs du CSI ? L'histoire nous le dira certaine-ment. Mais ce qui est certain c'est que depuis le retour de ce sommet le CSI refait surface. De façon illégale Moustapha Diaby est porté à sa tête.
E Conseil Supérieur Islamique est aujourd'hui l'organisation qui se trou-ve au centre des débats dans le milieu des associations isla-miques. En effet depuis quelques temps ses manifesta-tions et déclarations d'intention sont devenues nombreuses à l'endroit des musulmans et par-ticulièrement des associations. On se pose la question de savoir ce qui excite tant et soudain cette organisation mort-né. Nous y reviendrons plus loin mais avant, il serait souhaitable de savoir ce que fut le difficile enfantement d'une organisation qui ne serait islamique que de nom. Jugez-en vous même.
L
lités dans son bureau étaient reparties en fonction des organi-sations et non des compétences. Cette situation était certaine-ment l'annonce de batailles sou-terraines. Mais avant tout elle insinuait aux yeux du monde que les musulmans étaient inca-pables de se prendre en charge. Moussa Comara ne put mener son mandat à son terme pour des raisons inconnues pour l'instant. Quel bilan faire de son passage ? Une chose est certaine c'est que les problèmes sont restés en l'état. Le conseil s'est beaucoup plus préoccupé de l'organisation du pèlerinage que de l'organisation de la commu-nauté.
Le CSI est resté en léthargie jusqu'en 1988 date à laquelle le sicur Chérif Bakary, Adjoint à l'Imam d'Attécoubé qui prétend avoir été traducteur au ministère de l'intérieur (arabe-français) a pris les rênes du pouvoir. Ce qu'il faut faire remarquer c'est que Chérif Bakary a remis le train du conseil en marche sans en aviser l'ensemble des asso-ciations censées en faire partie. Comune, il fallait s'y attendre, il s'est trouvé des gens pour remettre en cause sa légitimité et constituer un second bureau du CSI. Ceux-ci prétendent être les successeurs que dis-je " les héritiers légitimes " de Moussa Comara. Il n'en fallait pas plus pour que le ministre de l'inté-rieur se saisisse de l'affaire et convoque toutes les associations concernées par l'affaire.
A cette rencontre il lui est fait lecture du bureau des " héritiers légitimes ". Dans le même temps et dans la même salle il y avait deux bureaux de l'association des enseignants coraniques dont l'un réclamait la légalité en brandissant au yeux du monde sa lettre de reconnaissance. Face à cet imbroglio le ministre renvoie les différentes associa-tions pour accorder leur violon sous les auspices des sages Diaby Gaoussou et Yamoussa Touré.
Après plusieurs mois, un jeune du nom de Sékou Touré prend l'initiative de remettre en selle le CSI face à l'inactivité des sages. Mais il n'a pu réussir car pressé. Face à cette tentative les vieux qui en ont été avisés font appel aux différentes organisa-tions pour élire le nouveau pré-sident. Au terme de réunions qui ont duré plusieurs semaines El Hadj Gaoussou Diabaté ancien fonctionnaire au ministè-re de l'intérieur est proposé et
islamiques particulières. Le pas-sage à la tête du CSI de Gaoussou Diaby amène à plu-sieurs remarques ;
d'adhésion à une association. II est fort étonnant de constater que des musulmans considérent le nouveau dynamisme de l'islam comme preuve d'indis-cipline. Au lieu de discuter avec ces associations on préfère user de la contrainte contre elles. Si cette réaction était venue du pouvoir politique elle serait compréhensible et même là encore, elle ne serait pas accep-table. Ce qui est étonnant ici c'est que le Conseil Supérieur qui est frappé d'ostracisme, et dont l'existence n'est que nominale se croit, face aux acti-vités islamiques " dans une situation de non justification devant les autorités " (Fac-simi-lé). Alors nous voudrions demander qu'on nous cite le nom d'une seule association de surcroît confessionnelle qui rend compte au gouvernement de l'activité de ses membres.
Première remarque
Il est à noter que tous ceux qui se sont succédé à la tête du conseil sont des proches du ministère de l'intérieur. Cette situation est-elle innocente ? Nous ne le croyons pas. En effet, un simple constat nous permet de savoir que tout ce qui est musulman est d'office placé sous contrôle. Pour preuve les
UN DIFFICILE ENFANTEMENT
Avant 1979 il existait déjà en Côte d'Ivoire des organisations islamiques. Mais cette période sera très troublée à cause des luttes hégémoniques qui vont s'instaurer entre elles. En effet la Mosquée d ' Abengourou a été fermée à la suite d'une querelle née de la division des musul-mans de cette ville à propos de leur adhésion à l'Association Musulmane pour l'Organisation du Pèlerinage (AMOP).
En outre la congrégation isla mique de Côte d'Ivoire est venue ejecter de façon peu cour-toise l'AMOP de la région de Séguéla où elle s'était fortement implantée, et même les ressor-tissants du département encore membres du bureau étaient considérés comme des traitres. Quant à l'association des musulmans
. Troisième remarque Quelle est la nature du CSI ? A l'analyse des statuts elle est à la fois une fédération et une asso-ciation pure et simple. cela explique sa volonté de couvrir tous les espaces d'activités isla-miques et de les régenter à sa guise. S'il est démontré que les associations ont été à l'origine de la création du CSI et qu'à ce titre elles sont les seules à payer une cotisation, alors, il est sim-plement aberrant qu'elles dispa-raissent purement et simplement quant à la structuration et à la représentation aux organes de décision du CSI. Dans un cas pareil il est pratiquement impos-sible de faire respecter ses déci-sions. Pour y arriver il faut un coup de pouce des hommes politiques. Ce qui ne semble pas faire défaut. Nous le compren-drons avec l'avènement de Monsieur Moustapha Diaby à la tête de l'association.
UNE ACCESSION ILLÉGALE
Il est à noter que Moustapha Diaby n'a jamais été membre d'un bureau du CSI. Les textes prévoient que ce sont les vice-présidents qui succèdent au pré-sident. Or à notre connaissance le sieur Diaby n'a jamais été vice président du CSI.
Par ailleurs sa désignation s'est faite de façon occulte. Sinon comment expliquer qu'aucune association islamique censée faire partie du CSÌ n'ait été informée ? Peut-on s'investir chef de la communauté musul-mane à l'insu des fidèles ? Monsieur Diaby ne le sait peut-être pas mais un Hadith interdit que l'on donne le pouvoir à celui qui le reclame.
Le comble est que malgré tout. le sieur Diaby semble avoir reçu l'agrément de certaines autori tés. Si ce n'était pas le cas à quel titre a t-il pris la parole à la télévision à l'émission " les grandes questions " ? Mais pour-quoi s'acharne-t-on sur l'Islam ? Peut-on en faire de même pour la religion Chrétienne ? Suite en Page 5
M. Diaby Moustapha, actuel Président du CSI. Que cherche-t-il ?
écoles coraniques jusqu'à une date très récente et le pèlerina-ge.
Deuxième remarque
La plupart des bureaux passés se sont illustrés par leur caractè re policier. Prétendant faire règner la discipline ils sont sou-vent intervenus auprès des auto-rités administratives pour mettre en veilleuse les activités des associations telles que la ligue islamique des prédicateurs en Côte d'Ivoire (LIPCI) et l'AEEMCI. Certaines personnes se réclamant du CSI (en l'occu-rence l'actuel Président) ont tenté de faire annuler à Samatiguila un séminaire de la LIPCI. Dans une lettre adressée aux préfets, sous-préfets et maires, le conseil exprime son indignation face au progrès de l'islam Et oui ! sinon comment le CSI peut-il regretter la tenue de conférences, séminaires, cau-series etc... (Cf fac similé) par des associations Islamiques. Pour aller plus loin, comment peut-il taxer cela d'indiscipline ? Ignore t-il qu'aucune des associations sur la place actuel-lement ne se considère membre du Conseil ? De plus cette lettre que nous sommes en plein mul-tipartisme ? Enfin que fait le CSI du principe de la liberté
orthodoxes,
I'AMOCI, elle était déchirée par des querelles internes qui ont entraînées par la suite la ferme ture de leur mosquée.
Signalons entre temps que la division d'Abengourou est née à la suite de la proposition de transformer la section locale de l'Union Culturelle des Musulmans de Côte d'Ivoire (UCMCI) en une section de I'AMOP.
C'est dans un tel contexte que suite à la visite d'une importan-te délégation de la ligue isla mique mondiale, fut porté sur les fonds baptismaux le conseil supérieur islamique. Les choses dans leur réalisation n'ont pas été aussi simples. En effet la Présidence était la convoitise de toutes les associations. Ceux qui se voulaient des conciliateurs ont tôt fait d'être traités d'ambi-tieux. Dans une ambiance de
AUCUNE RÉFÉRENCE DANS LE MILIEU ISLAMIQUE DE COTE D'IVOIRE.
Moustapha Diaby est membre du bureau politique du parti au pouvoir. Dans le milieu des acti-vités islamiques l'homme n'a aucune référence ; aucun anté-
A RETENIR SÉMINAIRE AEEMCI DIVO-92
Du 15 au 21 Août au lycée moderne de Divo Participation 6000 Frs (non compris le transport) 8000 Frs (avec transport à partir d'Abidjan)
suspicion. d'intrigue, le accepté comme président par rédigée en 1991 ignore-t-elle Fiches de participation à retirer dans les sections
l'ensemble des associations pré-sentes. Que retenir de son man-dat ? En tous cas pas d'activités
Président sera élu en l'occurren ce monsieur Moussa Comara à l'époque préfet. Les responsabi-
Pour toutes informations contacter le siège (Petite Mosquée de la Riviera) Tél : 43. 47. 58
PLUME LIBRE / Juin 1992 / Page 4
PLUME DANS LE QUOTIDIEN
CONSEIL SUPERIEUR ISLAMIQUE :
" DÉMOCRATIE, CONNAIT PAS "
DOSSIER SPECIAL CSI
ÉMOCRATIE Quittons les définitions spécialisées et parfois déconcertantes des polito logues. On est habitué là-bas à habiller ce concept de man-teaux taillés à la mesure des circonstances et des intérêts. Revenons au Coran, référence suprême, surtout pour une question concernant l'Islam. A la sourate 42 (" la consultation. " titre évocateur) au verset 38. il est écrit « et pour ceux qui répondent à leur seigneur et établissent l'office, et dont l'affaire est l'objet de consulta non entre eux, et qui font lar-gesse sur ce que Nous leur attribuons ». Ici donc, de façon claire et limpide se trouve posé le principe d'organisation et de fonctionnement de la commu-nauté musulmane. Ce qui doit prevaloir dans la vie de la Oumma (communauté), c'est la consultation, la concertation pour toute chose la concernant. Aucun regroupement islamique ou se réclamant tel ne peut échapper à ce principe. Mais au " Conseil Supérieur Islamique ", on ignore royalement cette directive divine. Tenez ! sur les cinq présidents que cet organisme a connu jusqu'à pré-
D
?
LIPCI, de l'AEEMCI, de l'AJMCI, du CERICI et surtout du Conseil Supérieur des Imams ?
Certes, il est permis à chacun au nom de la liberté d'associa tion de créer son " conseil suprême ", son " haut conseil... islamique " et de se prendre pour le prince d'Aquitaine. Mais il est désormais révolu le temps où par l'intermédiaire de lieutenants dociles parachutés à la tête du Conseil on croyait se garantir le contrôle de l'islam en Côte d'Ivoire. Les pouvoirs publics qui ont à charge le maintien de l'ordre et de la paix intérieure doivent par une attitude responsable éviter de s'aliéner la masse musulmane en se faisant le soutien implici-te ou explicite d'un organisme perçu comme le plus grand diviseur commun » de la com-munauté musulmane en Côte d'lvoire.
Un organe pour coordonner l'ensemble de l'activité isla-mique et pour être le porte-parole de l'islam sur le plan intérieur et extérieur c'est le vœu secret de tout musulman conscient et conséquent dans sa foi. Cet organe devra être l'émanation et l'expression de
sent, un seul Moussa Comara (le tout premier président) a été élu (à dire vrai proclamé) Président devant une assem-blée, au cinéma Plazza de Treichville. Tous les autres. Sinan Ali, Chérif Bakary, Diabaté Gaoussou et Diaby Moustapha ont accédé à la tête de ce conseil dans des condi-tions peu connues de la com-munauté musulmane. Au fait, l'observateur est ici frappé par un constat : comment le prési-dent de l'organisation qui se veut le porte parole de la com-munauté musulmane nationale entière et l'interlocuteur attitré des pouvoirs publics peut-il être élu ou choisi à l'insu de la communauté musulmane ? Depuis toujours nous n'avons cessé et ne cesserons de dénon-cer les manoeuvres obscures de ceux qui cherchent à enrégi-menter l'Islam en Côte d'Ivoire et qui, pour se faire, ne reculent devant rien. Ayant échoué dans leurs tentatives visant à récupé-rer ou à contrôler les associa-tions Islamiques qui de façon désintéressée travaillent à la formation et à l'encadrement de la masse musulmane, ils n'ont d'autres recours que de réanimer leur " conseil " qui
depuis près de 13 ans s'est illustré par une passivité et une absence maladive sur la scène de l'organisation et de la struc-turation de l'Islam en Côte d'Ivoire. On comprend dès lors que malgré l'avènement de la démocratic multipartisane en Côte d'Ivoire, on n'ait pas, du coté des maîtres de l'ombre, choisi d'abandonner les vieilles méthodes et d'épouser les com-portements nouveaux si prisés depuis avril 90. Le dernier changement qui a vu le rempla cement de Diabaté Gaoussou par Diaby Moustapha à la tête du " Conseil Supérieur Islamique " est illustratif des pratiques qui y ont cours. Pour être sérieux, peut on par-ler de " Conseil Supérieur Islamique " en Côte d'Ivoire (lequel conseil dans ses statuts stipule que toutes les associa-tions islamiques existant sur tout le territoire et celle avenir sont de fait ses membres) en ignorant les associations de masse qui existent sur le terrain ? De quel légitimité peut se prévaloir un organisme isla mique aujourd'hui en Côte d'Ivoire (organisme se préten-dant le porte parole officiel de l'islam) sans le soutien de la
la communauté musulmane et travailler dans le seul intérêt de l'Islam. Pour l'heure, et en attendant que cet organe voit le jour, qui mieux que le conseil supérieur des Imams (les res-ponsables spirituels de la com-munauté) peut parler au nom des musulmans, défendre leurs
intérêts et traduire au mieux
leurs aspirations ?
A l'heure de la " transparence ", on doit du côté du " Conseil Supérieur Islamique " se mettre au goût du temps. Rien ne peut se faire de nos jours pour une communauté sans sa participa-tion et, son approbation. Ce principe de base partout valable l'est davantage en Islam. Au premier chef, on ne peut concevoir un président pour " l'organe supérieur " de l'islam en Côte d'Ivoire choisi par des mains occultes au mépris de la volonté de la tota-lité des forces vives de l'islam. Ni la radio, ni la télévision, ni les journaux utilisés subtile-ment ne sauront faire accepter ou légitimer une situation qui est aux antipodes du bon sens et de la... démocratie.
Dembélé Al Séni
nous parait important de lancer un appel.
D'abord aux autorités.
Rappelons que nous sommes dans un Etat de droit. A cet égard elles doivent prendre leurs responsabilités afin que cesse cette usurpation de titre dont Moustapha Diady pourrait être l'auteur.
Nous voudrions interpeller éga-lement tous les parrains de M. Diaby à la raison.
Quant à M. Diaby il est souhai-table qu'il mette fin à ses maneuvres, faute de quoi il retrouvera l'ensemble de la communauté dressée contre lui. Enfin à l'adresse des associa-tions et de l'ensemble des musulmans, il est temps d'accé-lérer la restructuration et la redynamistion de l'islam en Côte d'Ivoire.
Un pas important a été franchi avec l'avènement salutaire du conseil supérieur des Imams. Mais, beaucoup restent encore à faire.
Suite de la Page 4
C'est à croire que depuis l'avè-nement du Conseil Supérieur des Imams, l'ardeur des sous-marins s'est accrue. Le Conseil des Imams ferait-il peur ? Et pourquoi ? Nous ne saurions le dire. Mais qu'on se rassure, ce conseil a d'autres chats à fouet-ter que de faire la course au pouvoir. Il est aussi souhaitable que ceux qui tirent les ficelles sachent que la communauté musulmane ne saurait accepter sa tête des présidents improvi-sés. Elle ne saurait davantage admettre que ce président soit membre des instances suprêmes d'un quelconque parti politique. En poussant Moustapha Diady veut-on la division de la com-munauté musulmane ? En effet il n'est point exclu qu'un tel président entreprendrait des actions rien que dans l'intérêt de son parti. Ce qui fort malheureu-sement serait de nature à mettre en péril l'unité de la communau-té.. Ainsi voudrail-on diviser les musulmans pour mieux se moquer d'eux et mieux les régenter face à leur prétendue incapacité d'organisation ' Ne serait-ce pas ainsi jouer au pyro-mane et au sapeur pompier à la fois ?
Eu égard à ce qui précède il
BISMILLAH RAHMANI RAHIMI
REPUBLIQUE COTE D'IVOIRE
CONSEIL SUPERIEUR
ISLAMIQUE
par laques structuation d'ales Islamiques can ' teristim prolable du Conseil Supérieur Islamique. Ce qui grove rigione tre organisaties. Fous e jovens laisser so prolonger ett de fuit quin de san justification devant les toritie Pulitique de pres dangereusest etre noble missies iniqu
JESSESLE
Optre que
Aria de faire rette aituation regrettable gui blité via vie des pouvoirs publics, 3 Pares Refrie de me permettre la teme de qualque festatiques, our le territeretion
vi dient ur l'arg queerdesstati do 20 Com que d'Ivoire.
Par ailleurs, are weir entrepris la restructuration d Bref, les presiours, 41taller de, Bortion Comidalamiqu toutes les loin de tre Pays. Four vous en weltir prendre la s rever & re 4414gaties sailleur al qui facilitera notre tabe d'arganice de l'Islam dan tre Paye.
Boue esperem que es bis sainer res und bienveillanteletion in prdooste te et vous pourres, to 1'll reversalst, en reire une large diffusies près de argatatic filles lelanie localitd.
Jeder, Char Prire, repartiments atisipe, 1'sxpressles de lateations le meiller. 1. 3. pri tours les aires de les voler resear toutes les Associations religioses de lourdes tenir lafarer.
ret
11/04/1991.
For nformati
Pale Di vous préserver per 10 sept vareste trener deusebe, we offerts tendant & tenir à'el & roller Les ve Else.
Car Price, Boo,
lisé do Prident de Conseil Supérieur Ilique de Cote d'Ivoire, j'ai 1'r de porter & votre, suivant respine 423 / INT / AT / AGES
lique de
1'Organique représsatatif de la
ativide religions at post tr
de 1'ble Prance-rique e de de abia de fer 3. 1. 0. 7, ) &
etre Pays & repris art &
18 Beeldt Ivoirie Treichville.
You travers el-det atteetat Age officielle de metre Orgnisation dont ' bjeure ' arganisation, 1'1 d 2 pline de tre pratique religie in relation & travers les Asselai Illas es
Einistre de
CUSSON LABASE
Cote d'Ivoire.
Préfste, So-Prefels
Depuis quelques temps, ootame are de regret, la teme de adresins, eri reli alousse, arrivo delle religious dragaree imid
Bare
Moussa Sangaré
Archived.
SESITS
Des sources concordantes et dignes de foi indiquent que le sieur M. Diaby n'a jamais effec-tué d'études islamiques au Koweït, encore moins dans un quelconque pays arabe.
Fac-similé de la lettre d'information adressée par le CSI aux autorités administratives et politiques.
PLUME LIBRE / Juin 1992 / Page 5
MRIC PLUME POLITIQUE
Dr LHARBI KECHAT :
" L'ISLAM NE FAIT AUCUNE DISTINCTION ENTRE LA FOI ET LA POLITIQUE "
L'Imam Lharbi KECHAT, Directeur du Centre Socio-Culturel de la Mosquée DAHWA de Paris a séjourné récemment dans notre pays. Docteur en Sociologie et en linguistique, il est l'animateur de l'émission télévisée " Connaître l'Islam " sur antenne 2 (2e chaîne française). Pendant son séjour le Dr KECHAT a animé une conférence le 1er Mai à l'hôtel du Golf, puis une autre. Le 3 Mai à la mosquée d'Aghien. " Plume Libre " l'a rencontré pour vous quelques heures avant son départ. C'était le jeudi 6 Mai à l'hôtel Sofitel, il était 18h.
EXCLUSIF
tant que proposition de solu-tion aux problèmes de l'humanité ?
prendre en compte dans leurs actes, n'est-ce pas là l'origine de la peur ou de la phobie des français ?
dans l'ensemble de la com-munauté. L'Islam lutte contre l'individualisme sau-vage, conséquence diabo-lique d'une culture stérili-sante, la culture Occidentale, qui a arraché l'homme à son terreau naturel. Le monde d'aujourd'hui vit l'effondre-ment de toutes les illusions. L'Occident est arrivé à l'impasse. L'Islam se propo-se de guider les humains vers une finalité heureuse pour nous tous.
P. L. : La presse française et celles qui lui servent d'écho ont tendance à mon-trer Abassi Madani et le FIS comme des " inté-gristes ". Qu'en pensez-vous ?
L. K. : Ce que je peux dire c'est que les musulmans ne remettent pas en cause les exploits de la civilisation moderne, ils se proposent plutôt d'apporter une répon-se aux problèmes engendrés par la civilisation occidenta le. Car l'occident qui a réali-sé beaucoup de choses dans le domaine de la technique et de la technologie n'arrive plus à proposer un projet de société. Il y'a des blocages et il faut que les musulmans puissent s'exprimer en tant que citoyens. Car nous ne sommes pas des concur rents. Ce que nous souhai-tons voir, c'est la réalisation d'une société humaine à visage humain. D'autre part, notre communauté en Fran-ce est encore embryonnaire et elle rencontre deux types de problèmes. Le premier type nous incombe : il exige qu'on s'élève au niveau de l'Islam afin de dépasser les futilités. Le second concerne l'Occident qui doit cesser de monologuer pour déclencher le dialogue, c'est-à-dire accepter l'autre en tant qu'interlocuteur possédant un savoir, une façon à lui de voir les choses.
P. L. : L'Islam peut poser les jalons de ce dialogue...
L. K. L'Islam n'a rien à se reprocher à ce sujet, c'est une religion ouverte qui rejette toute idée raciste. L'Islam est une culture en ce sens qu'elle détermine les rapports entre l'homme en tant que serviteur de Dieu et la nature, l'environnement, et entre l'homme et ses sem-blables, c'est la parole divi-
ne qui guide les pas de l'humanité. Dès qu'un être humain embrasse de son propre chef islami s'intégre automatiquement
L. K. : D'abord, la notion d'intégrisme n'est pas isla-mique, c'est un pur produit de la culture occidentale. La presse occidentale par igno-rance ou par mauvaise foi ne voit que le modèle de l'expérience occidentale. Il est temps qu'elle jette un regard hors de sa sphère politico-culturelle.
P. L. : Après l'effondrement du communisme, on a l'impression qu'il y a main-tenant le monde capitaliste et le monde musulman face à face. Dans quel sens évolueront, selon vous, les rapports entre ces deux mondes ?
L. K. : Les gens se trompent quand ils pensent que c'est le communisme seulement qui s'est effondré. Non ! il faut se rappeler que le com-munisme était une proposi-tion faite aux lendemains des premières atrocités com-mises par le capitalisme. Malheureusement en Occi-dent on croit que l'effondre-ment du communisme est la preuve de la réussite du capitalisme. Ce qui se passe ces derniers temps aux Etats-Unis (colère des noirs de Los-Angelès, NDLR) est
la preuve éclatante de l'échec du capitalisme en
tant que projet de société. Comment comprendre qu'une force qui domine le monde entier avec son arme-
P. L. : Beaucoup d'événe-ments se sont produits ces derniers temps en Algérie, par exemple, l'arrestation des têtes pensantes du FIS. Quelle est votre opinion sur la question ?
Dr Lharbi Kechat : " L'Islam est une religion ouverte qui rejette toute idée raciste "
Plume Libre : Nous vous remercions d'avoir bien voulu nous recevoir, Assa-lam Aleikoum. Il plairait à nos lecteurs de savoir com-ment se porte le monde musulman en France aujourd'hui.
Lharbi KECHAT : Wa aleïkoum salam. Ce qui manque à l'occident, c'est une connaissance juste de l'Islam. Je suis sûr que les occidentaux finiraient par l'accepter, car sans orgueil nous pouvons affirmer que
face à la faillite de la civili-sation moderne, l'Islam apporte un solution insuf-fler à l'humanité un souffle vivifiant qui prépare en quelque sorte le terrain afin que chacun puisse vivre sa vie d'homme à la lumière de sa servitude voulue à Dieu.
P. L : Qu'est-ce que la com-munauté musulmane fait pour briser le mur qui exis-te entre la France et
gu, les musulmans sont appelés à montrer l'Islam à travers leurs comportements quotidiens afin de permettre aux gens d'en avoir une idée claire. Certains musulmans sont citoyens français, nous invitons donc les autorités à respecter le principe de la démocratie c'est à dire de donner la possibilité aux dif-férentes composantes de la société de s'exprimer dans un cadre tout à fait légitime.
L. K. : D'abord la violence ne résoud aucun problème. Elle ne fait qu'augmenter les difficultés. Et l'appel que nous adressons fraternelle ment et humainement à ceux qui détiennent le pouvoir en Algérie, c'est celui du res-pect total du processus démocratique. Le peuple a choisi, il faut respecter le choix du peuple. Le FIS se propose pour résoudre la crise qui frappe l'Algérie. Il faut lui donner un délai, un délai légitime afin qu'il puisse réaliser son projet. Et le peuple algérien aura la possibilité et le devoir de le juger comme n'importe quel autre parti, non selon ce qu'il aura dit mais sur ce qu'il aura fait.
P. L. Kofi Yamgname, secrétaire d'Etat français aux Affaires Sociales et à l'Intégration, avait dit que s'ils veulent être acceptés par la France, les musul-mans doivent s'assimiler. Comment votre communau-té a-t-elle pris la chose ?
L. K. : Si l'Autorité françai-se désire sincèrement créer une ambiance de cohésion sociale, elle n'a qu'à réunir les conditions permettant aux musulmans de vivre leur Islam en tant que foi et mode de vie.
P. L. : Certaines personnes pensent que les musulmans veulent phagocyter la socié-té française au lieu de la
P. L. : Le FIS pose la ques-tion " Islam et politique... "
L. K. : L'Islam ne fait aucu-ne distinction entre la foi et la politique. L'Islam est un tout une foi qui siège dans le cœur et une loi qui réglé mente les rapports sociaux.
l'Islam ?
L. K Je pense que le pro-
blème vient des mass-média : l'image qu'elles pré-sentent ne reflète pas la réa lité. Dans ce contexte ambi-
Pourquoi ceux qui détien-ment, soit incapable de faire nent le pouvoir en Occident coexisters comme dans le tiers-monde citoyens ? C'est scandaleux ont-ils peur de s'ouvrir à de voir le spectacle quoti-l'Islam ou de l'observer en dien qui consiste à traiter le
propres
PLUME LIBRE / Juin 1992 / Page 6
PLUME POLITIQUE
noir parce qu'il est noir comme un être inférieur. Je suis content malgré tout, parce qu'il faut que le systè-
rogeons l'histoire pour découvrir que le monde musulman n'a fait que
réagir face à des agressions : les Palestiniens sont obligés
de se défendre et de défendre leurs biens et leurs terres, les Afghans ont heu-
reusement cimenté leur
unité autour de l'Islam qui ainsi leur a garanti la victoi-
re. Dans tous les cas, ce qu'il faut souligner, c'est que l'écart est effrayant entre l'Islam en tant que proposition et l'Islam dans sa pratique. L'Islam en tant que proposition est à l'abri de toute critique. Cependant, nous souhaitons voir nos frères musulmans à travers le monde s'élever au niveau de cet idéal isla-mique qui n'est que bienfait pour l'humanité entière, sans distinction de race, de religion ou d'appartenance sociale.
les mouvements secouent le monde n'expri-peuples à plus de justice et ment que l'aspiration des de liberté. Il faut avoir la foi
et regarder l'être humain comme une créature sacrée.
C'est à partir de cette idée man arrivera à rappeler le force que le monde musul-monde à l'ordre, parce que c'est un monde aveugle qui ne compte que sur la force physique ou la puissance matérielle. Les musulmans doivent rappeler à l'humani-té qu'il y a une autre maniè-re de vivre.
l'Islam. L'Islam, c'est la amis de tenir compte des " Oumma ", et sentiments des musulmans. L'Islam ne se présente pas en tant que concurent, il se
faire preuve de fraternité. " Oumma " est appelée à Fraternité qui s'exprime par présente en tant que solution
qui
cette
descende jusqu'à
l'abîme pour qu'il y ait un nouvel ordre mondial basé non sur la force, mais sur la culture qui permet à l'homme un épanouissement spirituel et plus de solidari-
me
deux moyens l'affinité spi-rituelle et la concrétisation
de cette fraternité par la création d'un marché com-
mun. Et le monde musulman foisonne de richesses. C'est à nous donc de tenir compte des enseignements isla-miques qui nous interpel-lent, afin d'en profiter.
concrète à des problèmes concrets. L'Islam ne voit
pas d'inconvénient à dialo-guer avec les autres tradi-afin de libérer
tions l'homme.
té.
P. L. De grands penseurs occidentaux tels Roger Garaudy et Vincent Monteil se sont penchés sur l'Islam. Pensez-vous qu'ils peuvent aider leur monde à mieux comprendre cette religion ?
P. L. : Comment s'organi-ser pour faire face à l'ordre actuel qui semble dirigé contre le monde musulman qu'on cherche à soumettre à tout prix ? On a vu ce qui est arrivé à l'Irak, aujourd'hui c'est la Lybie...
P. L. Comment voyez-vous, de la France où vous vivez l'expansion de l'Islam en Afrique ?
P. L. : Aujourd'hui, vu tout ce qui se passe notamment dans les pays musulmans, ne peut-on pas dire qu'il y a divorce entre les élites dirigeantes et le peuple ?
L. K. Dans un Etat, les dirigeants ne peuvent conti-nuer à diriger s'ils persistent à ignorer les aspirations de leurs peuples. On ne peut diriger un peuple contre sa
L. K. En tant que musul-mans, nous aimons tous les êtres humains, par consé quent, dès qu'un être humain s'engage dans le droit chemin, cela nous réjouit. L'Islam n'a pas besoin des hommes, ce sont plutôt les êtres humains qui ont besoin de l'Islam, et le meilleur d'entre nous est celui qui se met au service de l'humanité en se laissant guider par les vérités isla-miques.
L. K. : L'Islam ne fait que gagner du terrain quotidiem-ment, et cela, grâce aux réponses qu'il apporte aux aspirations des humains.
L. K. : Les musulmans sont appelés à vivre concrète-ment la fraternité islamique non dans le but de dominer qui que ce soit, mais afin de se doter de moyens nous permettant d'exprimer notre attachement concret à l'Islam. Ensuite, nous souli-gnons que l'Islam s'oppose à toute agression. L'Islam ne légitime la force que dans le cadre de la légitime-défense. P. L. On parle beaucoup de guerre sainte ces temps-ci : Saddam Hussein, Kha-dafi...
P. L. De grandes manoeuvres sont en cours : il a été dit par exemple que la construction de la basi-lique ici devait servir à frei-
P. L. : Les futures relations internationale semblent toujours conditionnées par
P. L. : Un dernier mot ?
L. K. Que Dieu nous accorde la faveur de confor-mer notre vie de chaque ins-tant aux principes de l'Islam, et que Dieu fasse de des témoins véridiques. J'ai le cœur débordant de joie à discuter avec vous, parce que vous représentez la génération à venir qui assumera sa res-ponsabilité de façon meilleure que notre généra-tion. Que Dieu vous protè-ge. Et transmettez mes salu-tations fraternelles à tous mes frères et sœurs lecteurs et lectrices de " Plume Libre " Assalam Aléïkoum
L. K. La guerre sainte est une notion étrangère à l'Islam. Dans sa terminologie, l'Islam nous parle de la guerre qui est le mot " harb ", et du " jihad ". Le jihad est réduit en Occident à une seule dimension : le recours aux armes. Non ! le jihad sur le champ de bataille n'est qu'un aspect de l'effort que le musulman déploie afin de rester homme parmi les machines.
P. L. I arrive quand même que les musulmans prennent les armes. En Afghanistan par exemple. L. K. D'abord décrire les Afghans comme des terro-ristes est un grand menson-ge. Ce ne sont pas les
Afghans qui se sont dépla-
cés pour aller envahir l'URSS, c'est plutôt elle qui a envahi l'Afghanistan pour imposer une idéologie. Dans toutes les Constitutions, le recours à la force pour se défendre est légitime. Inter-
nous
L'Imam Kechat entre nos collaborateurs K. S. et D. A. S.
façon de voir les choses, et les dirigeants en réalité ne sont que des gens au service de leurs peuples. Nous demandons à ces dirigeants de respecter la démocratie dont ils se réclament.
ner l'avancée de l'Islam en Afrique de l'Ouest. Quel sentiment éprouvez-vous à ce sujet ?
les rapports entre le monde
musulman et Israël. On ne
comprend pas que le monde entier à travers l'ONU impose des sanctions à des pays musulmans pour des fautes moins graves que celles commises (impune-ment) par Israël.
Une interview réalisée par Dembélé Al Séni et Koné Seydou
L. K. L'Islam nous enseigne à respecter l'autre. Et nous demandons à nos
P. L. Un homme d'Etat a dit que les Arabes ne sont d'accord que sur leur vous ?
L. K. L'ONU n'est qu'un
sigle sans importance, la désaccord. Qu'en dites. La suite de l'article " Les reli-
gions et le rôle de la femme " paraîtra dans un prochain
numéro Inch ' Allah
guerre du Golfe nous l'a montré. Les rapports entre musulmans et non-musul mans ne seront normaux que quand l'humanité dans sa totalité s'engagera sur le chemin de la justice. Tous
L. K. : Les Arabes ne valent rien du tout ! S'ils veulent récupérer leur place, ils n'ont qu'à revenir sincère-ment et massivement à
PLUME LIBRE / Juin 1992 / Page 7
PLUME POLITIQUE
LOS ANGELES OU L'AMERIQUE A NU
l'absence d'instruments de coercition efficace valables pour tous. Le capitalisme a réussi à libérer le Koweït en exterminant des milliers d'âmes innocentes quelques jours Il a découvert la Nivaquine et a créé les verres solaire pour le bien être de l'humanité Bravo ! Mais en plus de 5 siècles durant, il n'a pu endiguer les sentiments de refus de l'autre, de l'égoïsme. de la xénophobie qui condui-sent à la révolte, à la violence. à l'insécurité, à la guerre et finalement à la destruction des acquis. "
Un pays, puisse-t-il drainer toutes les richesses de ce monde, continuera à être désé-quilibré socialement et ne sera qu'une île de désespoir et d'injustice s'il n'érige pas en système les valeurs de solida-rité, d'égalité et de fraternité. en somme les valeurs humaines. Los-Angelès n'est que le point de départ d'une remise en cause de ce système capitaliste basé sur un indivi dualisme outrancier, et dési-rant régner en maître absolu sur cette terre des hommes. comme ce fut le cas pour le communisme dont les théori-ciens obscurs avaient déclaré jadis la guerre à Dieu. O toi Amérique. Amérique des fiers guerriers du golfe,
repens toi (il est encore temps) car le glas sonnera bientôt de tes entrailles
des difficultés économiques du pays. Les Etats-Unis finan-cièrement dégagent suffisam-ment de ressources de par l'importance de l'activité éco-nomique pour satisfaire en tout cas tous les besoins internes. Si la majeure partie des noirs aux États-Unis aujourd'hui est exclue de la prospérité économique de ce pays, c'est parce qu'elle est l'objet d'un racisme indélébi-le de la part de la majorité blanche. Les caractéristiques de ce racisme sont diverses, allant de l'exclusion écono-mique, jusqu'à l'habitat. Ses conséquences ? elles sont connues. Des millions de noirs vivent dans le dénue-ment le plus total. Les plus jeunes par désespoir tombent dans la drogue ou dans la prostitution.
Dans ce pays pourtant immen-sément riche. on dénombre des affamés, des sans-abri... Cette contradiction est le symbole de l'égoïsme de ces hommes qui ont perdu toute notion d'humanisme, perdus dans les méandres de la recherche obs-tinée du matériel et de la puis-sance Point est-il besoin enco-sance. Point re de rappeler que les quelques miettes de dollars que l'Amérique distribue à ces pays pauvres sous la cou-venture de l'aide humanitaire ne sont en réalité qu'une simple manifestation de son désir de domination ? Ou ne peut se faire le garant de la justice et de la morale quand on est soi-même un potentiel délinquant dont la liberté ne s'explique que par
R
APPELEZ vous Panama l'extraordi-naire descente des " Marines " et l'arrestation d'un chef d'Etat présumé être à la tête d'un réseau mondial de production de la drogue. Rappelez-vous les envolées des B 52 Americains sur le désert Irakien recherchant la libération d'un de leurs " dominions " le Koweït Sou-venez-vous même si cela relève simplement de l'imagi-nation fictive, de la célèbre série cinématographique Rambo mettant en scène la puissance des Etats-unis et son esprit justicier. Jetez enfin un demier regard sur l'actuali-té. La Lybie à demi asphyxiće par un embargo décidé par celui qui aujourd'hui se fait passer incontestablement pour le gendarme intercontinental. Peut-être interplanétaire demain ? Car si au bout de ces mutiples voyages de " colum-bia ", " discovery " ou " challen-ger " l'on découvrait sur une de ces planètes lointaines quelques extra-terrestres reclamant désormais une auto-risation expresse aux navettes spatiales foulant leur espace atmosphérique, l'on est en droit de croire en une inter-vention rapide des forces américaines pour ramener " I'ordre ".
Recherche obstinée de la sécurité et de l'équilibre mon-dial ou désir d'hégémonie ? Les faits qui se sont déroulés récemment à Los Angeles nous en donnent une réponse. En effet en mars 91. un auto-mobiliste noir du nom de
Koweit en si peu de temps. Les américains s'enorgueillis-sent du déclin du communis-me et se plaisent à dicter via les organismes financiers internationaux (Banque mon diale, FMI) le modèle capita-liste comme solution pour toutes les sociétés pour tous les peuples. Ils tendent aujourd'hui à se positionner comme les garants du respect du droit international en
Rodney King est sauvagement battu par quatre policiers blancs. Ce qui aurait pu être un heureux hasard pour l'infortuné King ne l'a pas été. Malgré les preuves pal-pables révélées par la caméra d'un amateur qui se trouvait là par hasard. la justice américai-ne a décidé de la non-culpabi-lité des policiers. On connaît la suite des évènements. Tollé général d'indignation à travers le monde. Sur place manifes-tation de colère des noirs qui se solde par des émeutes ayant fait près de 100 morts et des dégâts matériels de plu-sieurs centaines de millions de dollars. Les émeutes attei-gnent toutes les grandes villes des Etats-unis où les communautés noires sont très importantes (New-York. Atlanta. Seattle... ) L'ampleur des dégâts provoqué par ces scènes de violence et de pilla-ge indique qu'au delà de la décision de la justice améri-caine, il y a des causes plus profondes, plus objectives que les sentiments du moment. En les sentiments du moment. En réalité l'affaire King est la goutte d'eau qui a fait débor-goutte d'eau qui a fait débor-der le vase et dévoiler encore comme si besoin était le désé quilibre qui persiste dans la société américaine.
Voici plusieurs siècles que les Voici plusieurs siècles que les premiers noirs ont mis pied sur le continent américain. Et jusqu'ici on n'a pu résoudre de manière durable le problè-me de leur intégration dans la me de leur intégration dans la société américaine. Reagan, Bush et autres se gonflent aujourd'hui la poitrine pour avoir réussi à libérer le avoir réussi à libérer le
en
Georges Bush et l'Amérique
s'interrogent.
d'autres termes de la justice entre les hommes. Mais en plusieurs siècles la grande Amérique n'a pu résoudre le profond déséquilibre qui exis-te en son sein. La société amé ricaine au de-là de l'image de société d'abondance qu'elle laisse paraître continue de laisse paraître continue de traîner son flot de populations misérables, de laissés pour compte. la couche la plus tou-chée est constituée par la minorité noire. La situation de délabrement social dans laquelle baigne cette commu-nauté ne s'explique pas par
Bouka Tchienfola
AFGHANISTAN : LE LONG CHEMIN DE LA VICTOIRE
NTRODUIT en 1965 sur le sol afghan, le commu-nisme ne devient une réa-lité qu'avec le coup d'Etat du prince Daoud en 1973. A l'instar de toutes les idéolo-gies conquérantes venues d'occident, sa première cible sera l'Islam et les valeurs islamiques. C'est ainsi que les organisations islamiques en formation dans le pays seront saccagées, ses mili-tants persécutés ou extermi-nés. De ce sauve-qui-peut général sortiront deux mou-vements islamistes décidés à
en découdre avec le pouvoir
communiste afin de conserver leur identité. Ce sont le
Jamiat-i-islami du Pr Burha-nuddin Rablani, repris plus tard par Ahmed Salah Mas-soud et le Hezb-i islam de Gulhuddin Hekmatyar. Nous sommes à l'aube de la résis tance. Après une insurrection mal préparée et violemment réprimée, Massoud se retire avec ses troupes dans la région du Panshir tandis que Hekmatyar qui avait un noyau de résistants bien orga-nisés se réfugie à Peshawar au Pakistan d'où il organisera ses troupes.
Les différentes factions du communisme afghan se tor-pillent depuis six ans sans succès quand le 17 Juillet 1973 le prince Daoud met fin à la royauté par un coup d'état. Le 28 Avril 1978 il sera lui-même renversé par Hafizullah et Mohamed Tarki. Cette tragédie du « Homme Homni lupus » (1) se poursuit jusqu'à l'assassi-nat le 15 Septembre 1979 de Mohamed Tarki par Hafizul-lah.
Le parrain soviétique indigné par l'incapacité de ses valets
à Kaboul avec plus de 50. 000 hommes choisis parmi l'élite de son armée et équipés de la plus haute technologie mili-taire. Même les gaz toxiques n'ont pas été écartés. Hekma-tyar retiré au Pakistan ne prendra pas part directement aux combats contre les sovié-tiques. C'est donc le Panshir (Q. G. du bouillant comman-dant Massoud) qui sera le théâtre de violents combats dont l'intensité et les moyens mis en œuvre ont dépassé par endroits certaines batailles de la deuxième guerre mondiale. Les soviétiques n'ont pas lésiné sur les moyens : qua-drillage et blocus total des drillage et blocus total des
zones contrôlées par la résis-tance. bombardements aériens et terrestres, épandage de gaz toxiques, tentatives d'assassinat des leaders de la résistance. guerre de posi-tions et de mouvement, gué-rillas urbaines et rurales, en somme toutes les stratégies ont été essayées sans grand succès, y compris les mas-sacres de populations civiles. Comme en Algérie en 1962. la foi et la détermination des moudjahidines a eu raison de l'envahisseur soviétique. Usés par le temps, découra-gés par les nombreuses pertes
Suite en Page 9
LE " DIEN BIEN FU " DES décide de passer lui-même à l'acte. Et le 27 Décembre 1979, l'armée rouge débarque
SOVIETIQUES
PLUME LIBRE / Juin 1992 / Page 8
38 INFOS-PLUME
● COTE D'IVOIRE DABOU : Le GIRE à l'œuvre
Depuis 1988, les fonctionnaires musulmans de Dabou sont regroupés au sein d'une associa-tion dénommée GIRE (Groupe Islamique de Réflexion et d'Entraide) dont l'actuel président est M. Mallet Moussa, professeur d'histoire et géogra-phie au Lycée modeme Leboutou. Le GIRE est un forum de rencontre entre intellectuels musulmans où on refléchit aux problèmes qui concernent la religion. Les activités tourent autour de l'organisa-
tion de causeries et de débats.
Il y a également été instauré une caisse de zakat dans le souci d'aider toutes les institutions musul-manes de la ville mais en premier chef les Imams dont les conditions de vie ne les laissent pas indif-férents. Des actions concrètes ont déjà été réalisées au niveau de la mosquée et des medersas. A l'ave-nir le GIRE souhaite mettre les imams à l'abri du besoin. Il faut noter que l'association vit en parfai-te symbiose avec les structures de l'AEEMCI aux-
qui préconise le droit et le devoir d'ingérence humanitaires. De ce nouveau droit, il a été beau-coup question dans le Kurdistan iranien et au Sou-dan. Ne me demandez pas si on en parle dans le Kurdistan ture et surtout si la France en a usé pour intervenir à Los-Angeles.
● ALGÉRIE Kouchner et l'Algérie
Bemard Kouchner un des pères du droit d'ingé humanitaire et ministre Français de la
santé et de l'action humanitaire est au centre d'une " case " entre Alger et Paris. En effet, ayant émis le voeu de visiter les centres de déportation où sont détenus les islamistes algériens. Kouchner s'est heurté à la désapprobation des généraux d'Alger. qui lui reprochent de s'immiscer dans les affaires intérieures de l'Algérie. S'il ne parvient pas à faire cette visite alors que l'Algérie bénéficie du soutien total des occidentaux (notamment sur le plan financier). Kouchner devra chercher un cimé-tière pour y enterrer son droit d'ingérence humani-taire.
Nertainement la ville americaine ayant la plus grande population de musulmans, New-York avec son million de fidèles vient d'avoir sa mos-quée à la dimension de la ville. Située à l'angle de 3è avenue et de la 96è rue dans l'est de Manhat-tan. la mosquée de New-York est un édifice dont les unités de base sont carrés, l'assemblage consti-
la
de la demi-sphère du dome. Le minaret est érigé tue un vaste cube de trente mètres de haut surmonté légèrement en retrait du bâtiment principal. Capable d'accueillir environ 1 millier de fidèles. cette mosquée est l'oeuvre d'un ensemble de pays musulmans (notamment le Koweit). Il a fallu attendre près de vingt cinq ans pour que le projet aboutisse. Heureusement que Dieu nous a conseillé la patience !.
• IRAN
Rafsandjani demande de l'aide pour les USA
près les émeutes du jeudi 30 Avril à Los-Angeles, le président iranien Ali Akbar Hache-mi Rafsandjani a demandé aux activistes des droits de l'homme, à la croix rouge et aux différentes organisations humanitaires (auxquelles on peut
ajouter l'USAID) de laisser tomber les autres
régions du monde et de se précipiter au secours des Etats-Unis. Il est en effet difficile et " injuste " de
déployer toute cette générosité et tous ces efforts
dans le monde et de laisser la misère et l'injustice régner au pays qui se veut le plus riche, le plus puissant et surtout le plus grand défenseur des droits de l'homme sur la planète.
quelles elle apporte des soutiens notables. Un A
exemple à suivre.
ABENGOUROU ENFIN UNI !
Le vendredi 1er Mai. les frères musulmans
d'Abengourou ont " fumé le calumet de la paix ' après une brouille qui a duré... seize ans !. L'action
combinée d'une délégation venue d'Arabie Saoudi-
te et des responsables politiques et administratifs de la région a permis d'aboutir à ce résultat heureux. Saluons donc la paix retrouvée à Abengourou, sur-tout que 16 ans de querelles, c'est vraiment trop pour des frères. Que Dieu bénisse cette réconcilia-tion.
● ETAT-UNIS : New-York a sa mosquée du... XXI ème siècle.
• AFGHANISTAN
l'assainissement commence.
Lexhibe a travers les rues, après avoir fait des 17 Mai, un homme a été fouetté en public et avances sexuelles à une femme en plein marché à Kaboul, la capitale. Dans le même temps, on détruisait un entrepôt de boissons alcoolisées quelque part dans la même ville. Comme quoi, la charia entre déjà en application
à
• FRANCE
Où est le droit d'ingérence humanitaire ?
Une sélection de DHL et KS
a France se veut le champion des libertés dans
Lie France. Se voulant également humaniste, elle
a poussé l'ONU à adopter en 1988 une résolution
a vécu un dilemme dont l'équation était assez complexe. En effet il avait à choisir entre le " pire " et le " mal " : la révolution communiste et la révolu tion islamique. Le communisme étant
nominale provient du fait que les alliés d'hier s'inquiètent du trop grand rapprochement entre les combattants Afghans et l'Iran. L'idée d'une Répu-blique islamique d'Afghanistan, voilà ce qui crée la psychose. C'est pour-quoi Washington n'a pas hésité à appeler à la modération les diffé-rentes factions Afghanes quelques heures seulement après la fuite de Najibullah. Ce cri d'alarme de Washington ressemble beaucoup plus à un cri de détresse qu'à un cri de ral-liement. L'opposition Massoud-Hek-matyar qui a mis Kaboul à feu et à sang pendant quelques jours n'est pas sans trace des américains, même si les deux hommes n'ont jamais cessé de se tirer les cheveux.
Le cessez-le feu instauré depuis le 5 mai demier est jusqu'à présent suivi par les différentes parties. L'établisse-ment de nouveaux textes régissant la vie sociale (port de Hijab, interdiction de l'alcool etc) prouvent que la paix n'est pas impossible en Afghanistan comme l'ont laissé entendre de nom-breux observateurs. Seulement voilà. Les forces laïcisantes et anti-isla-miques ne baisseront pas les bras. Des obstacles pourraient surgir à tout
entrés chez eux. Le conflit Afghan qui a mis face-à-face les puissances de l'Est et de l'Ouest a vu la victoire finale de l'Islam.
Suite de la Page 8
(aussi bien humaines que matérielles), humiliés par un adversaire sous-esti-
mé au départ, les soviets ont quitté à l'époque le danger le plus imminent, Kaboul sur la pointe des pieds comme les Français l'ont fait en 1958 en Indochine.
QUEL AVENIR POUR L'AFGHANISTAN ?
c'est lui qu'il choisit d'abord de com-
DES OPPOSITIONS EST-OUEST, L'ISLAM EST SORTI VAINQUEUR
L'Afghanistan, de par sa position géo-graphique représente un vaste ensemble géopolitique objet de nom-breuses convoitises pendant la guerre froide. Les soviétiques entendaient conserver leur prépondérance dans la région tandis que les Americains eux voulaient, en plus du proche-Orient et des régions méditerranéennes, étendre beaucoup plus leur influence. en Asie centrale. Suite à ces calculs géostraté-giques, Washington n'a pas hésité à se ranger aux côtés des rebelles afghans. C'était de bonne guerre. car il fallait stopper la prolifération des foyers
révolutionnaires, surtout qu'un des alliés sûrs de la région. le Shah d'Iran, venait de prendre la tangente sous les coups de boutoir de la révolution isla-mique. En cette période assez trouble de l'histoire de la région, Washington
Moudjahidines Afghans. Après la victoire militaire, le plus dur commence.
battre. Cette conjoncture politico-idéolo-gique a largement profité aux moudja-hidines (toutes tendances confon-dues). Le soutien direct (logistique et militaire) de Washington à travers Istambul au Hezb-i-islam de Hekma-tyar fut décisif dans la chute de Kaboul, une fois les soviétiques
Convaincus que la foi peut déplacer les montagnes, les moudjahidines sont rentrés à Kaboul. Comme on pouvait s'y attendre, cette victoire les a " métamorphosés " aux yeux de leurs anciens alliés car on ne les appelle plus moudjahiddines mais " fonda-mentalistes ". Cette subite mutation
moment
DHL
PLUME LIBRE / Juin 1992 / Page 9
PLUME RELIGIEUSE
TABASKI : LE SENS D'UNE FETE
licites tout en restant dans les limites sacrées des lois divines Boukhari nous rap-porte un hadith du prophète Mohamed (PSDL), libellé comme suit :
- Abou Bakr avait grondé deux servantes qui chantaient chez Aicha à l'occasion de l'Aid, en présence du Pro-phète Mohamed (PSDL) qui lui dit : « Abou Bakr ! Chaque Nation a ses fêtes aujourd'hui c'est la nôtre ! » De ce hadith, nous déduisons qu'il ne doit compter pour le musulman aucune fête (dite laïque ou d'une autre confes-sion religieuse) autre que celles que lui ont autorisé Allah le Très-Haut. Car le respect de la fête islamique traduit de notre volonté d'obéir à Dieu.
ciées au cours des deux Aïds Notons que les prières offi-sont recommandées et ont la valeur de prières obligatoires. Dieu a prescrit ces prières en disant :
- Nous t'avons accordé le fleuve Kaouthar
(Coran ; sourate 108-V1 et Prie ton Seigneur et sacrifie !
sée en aumône aux musul-mans ; le jour de l'Aïd Idh'ha c'est l'immolation d'un bélier qui incombe à tous les pèlerins et aux autres musul-- mans (ayant les moyens de l'accomplir). Cette immola-tion est en faite une continui-té de celle qu'avait accom-plie Abraham (Paix de Dieu sur Lui) en signe d'obéissan-ce au commandement d'Allah. Le glorieux Coran nous révèle qu'Abraham n'ayant pas d'enfant invoqua Dieu de lui en donner un qui soit parmi les gens de bien. Son vœu fut exaucé et il eut Ismael (PDL). A l'adolescen-ce de ce dernier, Dieu lui révéla en songe de sacrifier son fils. Abraham (PDL) père du monothéisme, reconnu pour son attachement sincère fils de sa vision et celui-ci à Dieu obéit. Il informa son répondit :
« O mon cher père, fait ce qui t'est commandé tu me trou-veras si Dieu veut, du
nombre des endurants. » (Coran ; Sourate 37-V102) mit son fils front à terre et Et quand Abraham (PDL) s'apprêta à l'immoler Dieu
Le prix du mouton va-t-il cette annee connaitre les flambées des annees precedentes ?
ANS quelques jours les musulmans du monde entier célèbre-ront leur deuxième et demiè-re grande fête annuelle l'Aïd Idh ' ha (ou Aid El Kebir). Si la première. l'Aid El Fitr marque la fin du jeûne du mois de Ramadan, celle-là quant à elle marque la fin du hadj. C'est en effet en l'an 1 de l'Aid Idh'ha. Il s'avera alors un devoir pour tous les médi-
LA TABASKI ET LES ATTITUDES A OBSERVER
Le jour de l'Aid, le Prophète Mohamad (Que la Paix et le Salut de Dieu soit sur Lui) nous a ordonné de nous parer de nos meilleurs habits, de nous parfumer des meilleures substances odorantes qu'on possède et de sacrifier la meilleur bête qu'on peut acquérir. Glorifier Dieu la veille de l'Aid. le jour du sacrifice et les trois jours qui suivent, appelés « jours de Tachrike jours pendant lesquels le jeune est prohibé). Réciter à cet effet ces louanges :
l'hégire, alors que le Prophè te Mohamed (Paix et Salut de Dieu sur Lui) se trouvait à Médine, qu'il se rendit comp-te de l'existence de deux jours de fêtes celebres chaque année chez les Médi nois. Il leur apporta la nou-velle comme quoi Dieu leur a prescrit de meilleurs en prescrit de meilleurs en échange L'Aïd El Fitr et
nois devenus musulmans (de même que pour tous les adeptes de l'Islam) d'opter pour les ordres de Dieu au détriment de leurs coutumes traditionnelles. C'est à dire que dans l'Islam, le Seigneur des mondes a prévu pour ses esclaves soumis des jours de réjouissances dans l'année où il est permis de faire profu-sion de boisson et de manger et de se livrer à des plaisirs
D
2)
Si pendant l'Aïd El Fitr c'est la Zakat El Fitr qui est impo-
Suite en Page 12
PÉRIPÉTIES EN PERSPECTIVE
T revoilà la Tabaski, avec son cortège de joie, de réjouissance... et de difficultés. Cette
Eannée l'Aid el Kebir, intervient sur fond de er déconomique sigue, et dans un contexte
socio-politique, particulièrement difficile. Sans aucun triomphalisme, on peut affirmer qu'une large majorité des Ivoiriens ont fait sienne cette fête du mouton. Mais seulement voilà tous les fidèles musulmans sont effrayés par les soudaines flambées du prix de ces bêtes à l'approche de la Tabaski.
Pour les commerçants, cette situation est due à la rareté des bêtes (la demande étant très forte à l'approche de cette fête), aux nombreuses taxes auxquelles ils doivent faire face et au coût élévé du transport.
Du côté des pouvoirs publics, chaque année est l'occasion d'annonces sur les dispositions prises pour faciliter la tâche des opérateurs économiques de ce secteur. Mais, il convient de noter que la réalité sur terrain est tout autre.
L'action de certains commerçants véreux qui créent des penuries volontaires sur les mar-chés n'est pas faite pour améliorer les choses. Malgré tout, il faudra pour la plupart des fidèles se plier en quatre pour s'offrir la bête du sacrifice.
De toute évidence, avec l'acquisition de mouton, les chefs de famille ne sont pas au bout de leurs peines. Il faudra en effet satisfaire les demandes en habits chaussures et autres parures, surtout pour les plus petits. Ici aussi, les articles deviennent intouchables. Chacun des commerçants veut se faire le meilleur chiffre d'affaire pour cette téte considérée comme la meilleure traite de l'année.
Cette autre exigence satisfaite, il faudra se munir de pièces d'argent et parfois de quelques billets pour répondre au vœux des enfants qui sillonneront à longueur de journée (et même quelques jours après) les rues et les différentes concessions.
Somme toute, ces différentes sollicitations, malgré la sueur qu'elles font couler permettent au fidèle de communier davantage avec sa famille et avec tous.
Par ces temps de morosité générale, chaque aurore de Tabaski est une chance et... ça se fête.
- Allahou Akbar-Allahou Akbar
- Lå illaha illa-lah.
- Allahou Akbar-Allahou Akbar-Wa lil lah-hil hamdou.
Cette récitation est particulièrement recommandée dès qu'on quitte sa maison pour se rendre à la prière et après chaque prière obligatoire des jours de « Tachrik ».
La prière de l'Aid. sauf cas d'intempéries où on l'accomplit à la mos-quée, se fait en plein air. Lorsque le soleil se lève de quelques mètres dans le ciel, l'Imam préside à la prière sans appel, ni annonce. Il fait deux rak'as.
Il débute la première en prononçant sept fois « Allahou Akbar », (y com-pris celle de l'entrée en prière) ce que les fidèles répètent derrière lui. Après, l'Imam récite à haute voix la Fathia et la Surate 87-Le Très-Haut (ou autre).
La deuxième rak'a, il la commence en disant six fois-Allahou Akbar » (y compris celle qu'il dit en se relevant). Il récite toujours à haute voix. la Fathia et la Surate 88 l'Epreuve Universelle ou la Surate 91-le soleil, ou une autre). Rappelons que cette prière n'est ni précédée ni suivie d'une prière de surcroit. Après la prière l'Imam se lève pour pro-noncer le sermon qu'il interrompt par une pause légère. Au début du sermon il commence par adresser des louanges et des remerciements à Dieu. Puis il exhorte l'audience à accomplir le sacrifice, le renseigne sur l'âge des bêtes à sacrifier et leurs qualités requises.
Le sermon terminé, le fidèles rentre chez eux en changeant de chemin de retour, conformément aux pratiques du Prophète Mohamed (PSL). Et selon ces mêmes pratiques, il est souhaitable le jour de l'Aid Id'ha de ne manger qu'on retour de la mosquée après la prière.
Bonne fête de Tabaski à tous
Doumbia Nouho
Diallo M. Yaya
PLUME LIBRE / Juin 1992 / Page 10
LITTERATURE ET SCIENCES
UNE MALADIE DU SANG PEU CONNUE : L'HÉMOGLOBINOPATHIE HOPE
Une Thèse pour Allah
Lundi 10 mai 1992. 18 h 20. Amphithéâtre N ° 3 de la faculté de Médecine. L'événement : la soutenance de thèse de doctorat d'Etat en médecine du frère Touré Abou, ancien président du Comité Exécutif de l'AEEMCI (de 1987 à 1989).
L'exposé proposé à l'auditoire composé de sommités de la communauté musulmane, de parents, d'amis et d'étu-diants était axé autour du profil épidémiologique et héma-tologique de l'hémoglobine hope en Afrique Occidentale. Le jury constitué d'éminents universitaires dont les Prs. Kétékou président du jury, Fadiga Dougoutigui, Timité et Amadou Sangaré, Directeur de thèse, s'est félicité de l'excellent travail produit par Touré Abou, avant de lui décerner le titre de Docteur d'Etat avec la mention très honorable, et de l'autoriser à échanger sa thèse avec d'autres universités et à concourir pour le prix de thèse. L'hémoglobine hope est spécifique à l'Afrique Occidenta-le. C'est une anomalie héréditaire à transmission attoso-male. De façon unanime les jurés ont relevé trois intérêts à ce travail. L'intérêt clinique, hématologique et anthropo-logique.
Notons que 90 % de l'auditoire était musulman, ce qui fait que l'esplanade a été aménagé pour la circonstance en lieu de prière, l'heure de la soutenance coïncidant avec l'heure du " magrib ".
Touré Abou dédie son travail à Allah Soubhana Watahala. Il le citera plusieurs fois d'ailleurs. Le caractère orthodoxe du cocktail, a été le témoignage d'une foi inébranlable au Créateur. Par sa présence, la communauté musulmane a tenu à soutenir ce frère qui a toujours vécu et magnifié l'Islam autour de lui, afin que Dieu le guide et le bénisse dans l'exercice de sa profession
hemoglobines dites anomales, ce sont les hémoglobines S, qui constituent la majeure partie de la drépanocytose.
L'hémoglobine Hope est une hemoglobine anormale qui est très rare et dont la spécificité est que nous avons un changement d'un acide aminé sur la chaîne bêta, qui sont des considérations un peu techniques. Mais retenez grosso-modo, que c'est une hémoglobine qui est rare du fait qu'elle n'est pas comme les autres que nous rencon-trons fréquemment.
Le Dr Touré Abou prétant serment.
depuis le collège. puis ce fut le Lycée et l'université. Cela veut dire que je ne suis arrangé pour donner un peu de mon temps à l'Islam, ce qui m'a permis de concilier les deux. Je pense que c'est un problème d'organisation individuelle.
P. L. Est-ce qu'il y a des difficul-tés particulières que vous avez rencontré au cours de vos recherches ?
T. A. : Des difficultés, oui ! Il faut dire que c'est une anomalie qui est rare, en moyenne nous avons ren-contré deux cas par an, l'étude s'est portée sur 11 ans et en 11 ans, on a rencontré seulement 31 cas. Donc si vous faites le calcul, vous
trouvez deux à trois cas par an, ce qui est quand même très difficile
pour une étude de ce genre.
P. L : Vous avez un appel à lan cer en direction des autorités au sujet du résultat de vos travaux ? T. A : Mon souhait, c'est qu'il y ait
une certaine prise de conscience en ce qui concerne les maladies de
l'hémoglobine, en ce sens qu'elles sont très mal connues par le grand public et comme l'a si bien dit men patron, le professeur sangaré, il y a environ 12 % de la population Ivoirienne, qui portent une maladie du sang, en l'occurence l'hémoglo-binopathie. Donc c'est un maladie qui doit être maintenant connue de
P. L. : comment peut-on recon-naitre l'hémoglobinopathie chez quelqu'un ?
T. A. : Les symptômes les plus
connus chez nous ce sont les hémoglobinopathies à base d'hémoglobines S. qu'on appelle en général la drépanocytose et qui se manifestent en général chez l'enfant par des douleurs abdomi-nales et des douleurs au niveau des
articulations. Chez l'adulte surtout
par des douleurs articulaires. La
drépanocytose est beaucoup fré-quente dans les populations sahé
P. L : Parmi vos projets, nous avons pu relever, que vous vou-lez regrouper les médecins musulmans.
T. A : C'est un projet qui nous pré-
occupe depuis très longtemps, car nous sommes un communauté et
vous constatez nous n'avons aucu-ne organisation pratique ou structu-relle qui puisse permettre de mieux
notamment de nos parents musul-
cemer les problèmes des malades.
mans. Notre souhait est d'essayer de voir comment les médecins musulmans peuvent participer à la Dahwa, à l'épanouissement de l'Islam. En somme apponer des actions sociales, parce que, notre grand problème, c'est que nous n'avons pas d'action sociales, ce qui est dommage. parce que toute action sociale peut porter au-delà de ce que l'on prévoit. ce qui est
liennes.
P. L. : La maladie provoquée par la présence de l'hémoglobine Hope se guérit-elle ?
T. A. C'est une anomalie géné tique, toute maladie génétique à transmission héréditaire en général ne guérit pas. La chance avec l'hémoglobine Hope, c'est que la manifestation n'est pas alarmante :
quelqu'un peut l'avoir jusqu'à une
certaine période sans s'en rendre compte, ce n'est pas le cas de cer-taines formes d'hémoglobinopa-thie, telles que les SS. Dans le temps on disait que " si tu es drépa-nocytaire est-ce que tu peux vivre au-delà de 30 ans ? " C'étaient des notions anciennes qui sont mainte-nant dépassées. Les maladies du sang, de l'hémoglobine, sont très importantes notamment sur le plan
A cœur ouvert avec le
Dr Touré Abou
A la suite de sa brillante soutenance de thèse, le (nouveau) Docteur s'est livré à nous. Entretien.
Plume Libre Dr Touré Abou. Assalam alaikou waramatoulilahi wabarakatou.
Touré Abou : Wa aleikoum salam warahamatoulahi
P. L Au terme de votre thèse. quelles sont vos premières impres
tout le monde.
toujours salutaire
P. LComment avez-vous accueilli le soutien des frères musulmans ?
P. L Avez-vous des conseils à donner à vos cadets, qui aime-raient suivre le même cursus que vous ?
T. A : C'est une question très importante. il faut dire que notre communauté à besoin de médecin et qu'aujourd'hui nous sommes à
une phase importante de l'évolu
tion de notre pays. L'Islam est sur le point de changer d'habit, nous pensons que les différents secteurs doivent être fournis. tel que le sec-teur de la médecine qui n'est pas négligeable.
P. L. : Le mot de la fin, Docteur.
T. A : D'abord je remercie " Plume Libre ". de m'avoir accordé cette interview. Je prie Dieu qu'il accor-de à beaucoup de musulmans, la chance que j'ai eu, que se soit dans le domaine médical, scientifique ou littéraire, afin que la commiu-nauté musulmane Ivoirienne soit une communauté forte, mais sur-tout intellectuelle qui puissent dépasser certains petits problèmes. qui l'ont longtemps divisée.
P. L : Sur quoi vos recherches ont-elles porté ?
T. A Alhamdou lilahi, il faut dire
que c'est là, un élément très impor-tant, et comme vous l'avez consta té tous, mes maîtres ont eu à le constater. Ma plus grande préoccu-
pation, sans toutefois faire preuve
d'un certain égocentrisme, je pense que j'ai beaucoup travaillé dans le cadre de l'Islam. Et je pense que je suis sur la bonne voie, ou que des gens pensent. C'est ce soutien que j'attendais.
P. L : Vu les commentaires de vos professeurs, vous êtes un fer-vent musulman, conscient de ses responsabilités et de ses devoirs. Comment conciliez-vous le tra-vail et la religion ?
du travail etc...
T. A. : La thèse portait sur une ano-malie, qui est une anomalie du
sang. C'est une anomalie rare qu'on appelle l'hémoglobine Hope. et comme vous avez constaté c'est
une anomalie que beaucoup de gens ne connaissent pas, mêmes certains de nos professeurs parce qu'elle n'est pas facile à déceler. Et en plus c'est une anomalie qui est localisée, dans la tranche des indi-viclus qui sont situés dans l'Afrique de l'Ouest, notamment chez les Saracolés du Mali, les Soso du Sénégal, donc en fait c'est une maladie du Manding que nous venons d'étudier.
P. L : Pouvez-vous indiquer les spécificités de l'hémoglobine Hope ?
P. L. : Comment se fait la prise en charge du malade ?
T. A. : L'encadrement consiste
essentiellement à suivre le malade, à constater les nouveaux signes pathologiques qu'il présente puisque jusque là nous ne savons pas quel est le mécanisme qui entraîne cette anomalie. Nous le traitons en fonction des signes qu'il présente, avec le temps, lorsqu'on va cemer plus la maladie. il nous sera facile de traiter l'anomalie spécifiquement.
sions ?
T. A. Alhamdou lilahi Rabil ala-mine. Je pense que cette thèse comme vous avez eu à le constater. je l'ai dédié à un nom prestigieux. c'est le nom de notre Créateur Allah Soubhana Watahala. En ce sens que quelle que soit l'intelli-gence et quels que soient les niveaux de connaisance que l'on ait atteint, on ne peut rien faire sans la permission de Dieu. Donc ma première impression, est une impression de satisfaction, mais pas d'autosatisfaction excessive, parce qu'il faut dire que je remer-cie la communauté musulmane qui m'a surtout aidée.
T. A : Je remercie Dieu de m'avoir permis d'avoir cette éducation de base. qui m'a permis très tôt de penser à l'Islam, de m'y consacrer.
Mais comme Dieu le dit, la Scien-ce qu'il donne aux hommes, c'est pour leur permettre de mieux l'adorer. S'il y a un domaine. où on doit plus craindre Dieu, c'est la médecine, puisque ouvrir le ventre de quelqu'un, voir ce qui s'y trou ve, c'est déjà un grand pas qui peut contribuer à raffermir la foi de quelqu'un.
J'ai fait mes débuts à l'AEEMCI
P. L. : Qu'est-ce que vous avez apporté à la médecine ?
T. A. : C'est un travail scientifique,
et comme tout travail scientifique, il a une portée d'information, sur-tout de prise de conscience. Et
comme c'est une maladie, l'avan-
tage sera que certaines personnes qui sentent des symptômes qui ont des rapports avec cette maladie pourront se faire voir par un méde-cin afin de voir s'ils sont porteurs de l'hémoblobinopathie Hope.
T. A. : Avant de spécifier l'hémo-globine Hope, je crois qu'il faut qu'on fasse un petit rappel sur l'hépoglobine en général. L'hémo-globine, c'est l'élément qui trans-porte l'oxygène et les gaz carbo-niques, à partir des poumons jusqu'au cellules. Il y a les hémo-globines normales en l'occurrence l'hémoglobine A, il y a aussi les
Ainsi-soit-il
(Une interview réalisée par Doumbla Nouho et Diallo M. Yaya)
PLUME LIBRE / Juin 1992 / Page 11
230 SPORT & DETENTE
FOOTBALL
34
8èmes de finale Aller des coupes Africaines :
L'ASEC et l'AFRICA marchent... sur l'Afrique
grâce à Merabet Mekki. Ils furent littéralement assom-més par les coups de bec de Hoba Guy (17è mn) Gabriel Okolossi (22è et 56è mn) et Thompson Oliha (86è mn), à tel point que Berrahma Sid Ahmed se trompa de filets à la 48è
crire leurs noms sur les socles des trophées conti-nentaux. A croire que Dakar 92 a fait tomber tous les mythes : le Stade d'Abidjan risque très bien-tôt de cesser de se targuer d'être la seule équipe à avoir remporté une coupe d'Afrique des Clubs. Que Dieu bénisse donc nos représentants
E dimanche 17 Mai,
en faisaient voir de toutes les couleurs à leurs mal-heureux adversaires.
En déplacement à Conakry (Guinée), l'ASEC dispen-sait un cours de football, expliquant sous tous les angles le " système Trous-sier " aux élèves du Horoya Athletic Club médusés : deux buts à un (2-1). Bédé James avait " parlé " pour l'ASEC aux 8è et 54 è mn avant de laisser Joe Gallé Camara sauver l'honneur à la 76è mn, permettant ainsi aux 40. 000 spectateurs du Stade du 28 Septembre de regagner leur domicile la tête haute. Mais laissons les " parents " guinéens réviser leurs leçons et
DAN
mn.
En attendant leurs amis du Sporting Club de Gangoa, on constate avec plaisir que nos garçons semblent cette fois-ci décidés à ins-
Koné Seydou
Le football ivoirien depuis " Sénégal 92 " a le vent en poupe.
ERRATUM
revenons chez nous au fes-tival de Rio, pardon, au festival " Oyé ".
Dans un stade Houphouët-Boigny des grands jours, l'Africa a étrillé au propre comme au figuré la coura
geuse formation de Bel-Abbes Cinq buts à un (5-1). Les algériens, menés par un vieux de la vieille, Lakhdar Belloumi, n'ont pourtant eu que le temps de souffler à la 39è mn
Dans l'article Tae Kwondo, la fédération devant les tribunaux ? " paru dans nos derniers numéros, il fal-last lire "... a décidé de les poursuivre en justice par l'intermédiare de son Avocat du cabinet Me Diallo Mariam ".
Toutes nos excuses au cabinet de Me Roger Mariani
Suite de la Page 10 lui envoya aussitôt l'Ange Gabriel avec un bélier à sacrifier en lieu et place d'Ismael (PDL). Signalons que pour en arriver la Abra-ham (PDL) n'eut pas la tâche facile, eu égard aux multiples tentatives de satan de le faire dévier de la voie de son Sei-gneur.
Le courage et le zèle consen-tis par Abraham (PDL) démontre ce que peut valoir en pratique le commande ment du Dieu Créateur face auquel (commandement) rien d'autre ici bas même ce qu'on a de plus cher tel son fils Ismael n'a d'importan-ce. C'est cet événement mémorable rappelant la sou-mission réelle et sincère d'Abraham (PDL) à Dieu. que le musulman revivifie en immolant le bélier, le jour de l'Aïd Idh'ha.
En vérité si nous sommes doués de raison, ce souvenir devrait faire renaître notre ardeur de pieu musulman, acquise pendant le mois sacré du Ramadan et mieux
encore renchérir notre foi en Par KONE SEYDOU Allah.
Car en Abraham (PDL) et en son fils Ismael (PDL) prêt à se donner en sacrifice pour
obéir à Dieu et à son père, il y a vraiment des signes pour ceux qui attestent de l'unicité de Dieu.
Donc en cette fête de tabaski réside pour tous musulmans digne de ce nom, une occa-sion de méditation pour com-prendre le sens pratique de la foi et de l'amour de Dieu Espérons qu'avec tout l'inté le rêt spirituel que comporte souvenir de l'acte d'Abra-ham (PDL), la foi de tous les musulmans se raffermira d'avantage et leur soumis-sion à Dieu deviendra plus sincère.
LE MOT CACHE N ° 2 :
On l'égrenne pour faire des Zikr ou pour désigner une succession d'éléments.
Absoudre Amies-Armer-Base-Battre-Boisson-Bord-But-Cibles-Combat-
ABSOUDRENERGNAG
EOSE ERIOSOOSUTN RIEC ORGANISERAA
ESTERHVGOYELALM
ISSUE SEUIENBSUA
NOITATNETNAISSC RNPO SPU ATMCT
Confrontations-Convertir-Dieu-Ester-
Femmes-Gangrène-Gnamacoudji-Guam-
Gueu-Issues-Merci-Muscle-Musulman-
Nerf Nord-Organiser-Ornière-Polites-
EO
REDNSETOLIPCU CKTE DIARNEUOAND OSSRM NEE OPSLRAJ MAOAEEEUREU
AMS I B BT R DVSDF EMMEST AAFREWN U N I RI RIU TT OT R ° P ° 0 ° UE CUB ENO 18 S CCU 5 S IPT
Pistes-Pois-Pose-Puissance-Puits-Raide-
0
I
Ronge-Rose-Semer-Simone-Soirées-
Sonde-Sow-Succession-Suif-Tabaski-
Talus-Tatamis-Tentation-Trop-Unir-Vase-
Vénin-Véto-Yen.
MOTS CROISÉS N ° 3
Enfin, n'oublions pas, selon un hadith du prophète Moha-med (PSL) que nous rapporte Ahmed. d'exprimer l'endroit de nos frères que nous rencontrerons à l'occa-sion de l'Aïd, ce voru : « Que Dieu exauce ma prière et la vôtre. »
Diallo M. Yaya
HORIZONTALEMENT
1
2
10
9
3
4
5
6
7
8
I-Etendue salée-De Judée II-Jaloux-S'est esclaffé III-Unité de mesure-Actes d'adoration IV-Ville sainte Iramenne Seul V-Sueur froide-Chef religieux-VI. Dans une idée-A Lui nul associé-VII-Mille-pattes Cadeau-VIII-Se raconte la nuit près du feu au village-A lui-IX-Tri-mestre anglais-Sur la tête de Jésus-X-Début-Fortiche-Infinitif.
a
"
EIT
IV
v
\
VII
Vш
DX
VERTICALEMENT 1-Capitale de l'Islam-2-De nouveau-Drôle de ton-3-Prénom, phon. Le Pro-phète (SAW) y repose-4-Entre 4 et 3-Sur un support 5-Israël voulait en faire sa capitale-6-Lettre de nauplius-Article-7. Dans les deux-Lui-Situé-8-Achève le mois de carême-9-Epoque-Interjec-tion, accord Dioula-Rigolé-10-Dans le
calendrier Juif-Couleur locale.
SOLUTION DES JEUX PRECEDENTS Le mot cache n ° 1 : Aumone HORIZONTALEMENT : 1-Coran-Abri-II-Or-Mots croisés n ° 2 : Romse III-Vases-Oi IV-Miep-Dicu V-larh-Islam VI-Sain-Use VII-Uret-etc VIII-Tal-Vite IX-It-Parodie X-Fatiha-Ers.
VERTICALEMENT : 1-comminutif-2-Or-la-Rata 3-Verset 4-Araphat-Pi 5-Nos-Bah 6-Medine-Ra 7-Assis-Tvo 8-Be-Elucide 9-Ouas-Tir 10-Ici-Menées
A lire dans le journal " ATTAIB ” de ce mois de Juin " Islam et Laïcité " (par feu le Dr Youssouf Fofana) et " Qui perturbe les prières du vendredi "
PLUME LIBRE / Juin 1992 / Page 12