Issue
Plume Libre #07
- Hierarchies
-
Côte d'Ivoire
- Articles de journaux (1445 items)
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- Fraternité Matin (420 items)
- Ivoire Dimanche
- L'Alternative
- L'Intelligent d'Abidjan
- La Voie (185 items)
- Le Jour (16 items)
- Le Jour Plus
- Le Nouvel Horizon (4 items)
- Le Patriote (291 items)
- Notre Temps (5 items)
- Notre Voie (450 items)
- Publications islamiques (812 items)
- AJMCI Infos (4 items)
- Al Minbar (12 items)
- Al Muwassat Info (2 items)
- Al-Azan (13 items)
- Alif (34 items)
- Allahou Akbar (1 item)
- Bulletin d'information du CNI (1 item)
- Islam Info (695 items)
- Les Échos de l'AEEMCI (1 item)
- Plume Libre (49 items)
- Photographies (Côte d’Ivoire) (4 items)
- Références (Côte d'Ivoire) (239 items)
- Articles de journaux (1445 items)
- Title
- Plume Libre #07
- Publisher
- Plume Libre
- Date
- April 1992
- issue
- 7
- Abstract
- Mensuel ivoirien d’informations générales
- number of pages
- 12
- Subject
- Conseil Supérieur des Imams, des Mosquées et des Affaires islamiques
- Aboubacar Fofana
- Intégrisme
- Obscurantisme
- Islamisme
- Language
- Français
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-issue-0001329
- content
-
MINISTERE DE INTERIEUR GIE DU DÉPO PV6-A
Avril 1992
PP
UME
EGAL
DOJAN
Prix :
INIST
INTERIEUK
libre
200 F
RECTION, DES NATIONALES
437
ARDJAN
N ° 007
MENSUEL IVOIRIEN D'INFORMATIONS GÉNÉRALES
MINISTERE INTERIEUR
Dépôt Légal No 36087
du 07-04-92
Fêtes musulmanes en Côte d'Ivoire :
SE CONFORMER
À LA DÉCISION DU
CONSEIL SUPÉRIEUR
DES IMAMS
ALGERIE :
La démocratie
en péril
FIS
JEÛNE ET SPORT
VIDEO-CLUB, PUB ET
MARIAM GUIRAUD :
CINEMA :
PERFORMANCE
SPORTIVE ET FOI
RELIGIEUSE
L'Artiste
Notre société
se meurt
et la
Musulmane
EDITO-PLUME
LE RAMADAN, MOIS DE LA MISERICORDE
L'Aid Al Fitr ou la fête du Ramadan
ES fêtes sont des événements faisant partie intégrante de la vie des sociétés : les baptèmes, les mariages, les succès etc... sont des occasions de réjouissance et de joie pour les hommes.
La société musulmane n'est pas en reste car l'Islam est une religion décrétée pour les hommes et tient compte de leur environnement. Ainsi l'Islam a institué deux grandes fêtes dont l'AID Al Fitr » ou la fête de la rupture du jeûne. Elle marque la fin du
le Zikr (le rappel de Dieu). Comme tout événement de cette importance, l'Islam recommande que le fidèle prenne un certain nombre de dispositions.
L
D
* La « Zakat El Fitr
ans quelques jours s'achève, dans un mélange de joie et de regrets chez les musulmans, le mois sacré du Ramadan.
Joie parce qu'on s'est acquitté dans une totale soumission, d'une prescription divine. Joie parce qu'on a remporté une victoire sur Satan, l'ennemi éternel des enfants d'Adam. Regrets parce que le mois de Ramadan est un moment privilégié dans la vie du croyant, moment d'épreuves acceptées, de purification, de solidarité partagée et de ferveur religieuse. Il n'est pas jusqu'aux " musulmans non pratiquants " qui ne reviennent à leur foi lorsque " sonne " le Ramadan. Dans l'Islam, les pratiques culturelles sont la mise en oeuvre d'un choix librement consenti.
C'est l'aumône de la rupture du jeûne. Il est du devoir de tout jeûneur de l'accomplir avant la prière de la fête. La « Zakat » on le sait est le 3 è pilier de l'Islam ; c'est donc un fondement de la croyance en Dieu. Elle constitue aussi un acte d'adoration, d'entraide et de bienfaisance. La « Zakat Al Fitr » est une condition nécessaire pour l'acceptation des 30 jours de jeûne du croyant. Elle est destinée prioritairement aux musulmans pauvres afin de leur permettre d'avoir de quoi manger le jour de la fête et donc de participer à la joie de la communauté. Cette aumône est constituée de la ration de céréale la plus consommée dans le pays et équivaut à environ 2, 5 Kg par personne. Elle peut être aussi donnée en argent liquide. Cependant, il revient au chef de famille la responsabilité du règlement de cette aumône pour toutes les âmes dont il a la charge dans son foyer.
mois de Ramadan.
Un mois durant, le fidèle s'est privé de nourriture, de boisson et de rapport sexuel avec sa femme de l'aube au crépuscule. A chaque instant, pendant son jeûne, il a réprimé ses passions et ses désirs et a proclamé par sa conduite la suprématie de la volonté Divine. « L'AID Al Fitr » arrive alors pour marquer la fin avec cette vie angélique, ascète, tenant ainsi compte des deux dimensions de l'homme : le spirituel et le temporel. Le musulman est heureux d'avoir lutté et remporté une grande victoire, celle sur Satan, celle de l'âme sur ses désirs, celle d'avoir purifié sa foi.
I accueille donc cet événement par la prière et
SOMMAIRE
Trop souvent, nous entendons des voix, toute ignorance bue ou toute mauvaise foi déclarée, s'indigner : " cinq prières par jour ça fait beaucoup !!! " " Trente jours de jeune intégral, c'est trop dur "... etc, etc. Hommes de peu de foi, vous qui respirez l'ingratitude et l'orgueil, sachez que le très-misericordieux ne charge pas sa créature de ce qu'elle ne peut supporter.
La Rédaction
* Pratiques à observer pour la prière
La prière qui est de deux rakates ce jour-là, est une étape très importante de la fête du Ramadan. Tout fidèle est appelé à s'y rendre ; hommes, femmes et enfants sont tous concernés. Bien entendu, les femmes en état de menstrue ne célèbreront pas l'office. Pour la circonstance, avant de quitter le domicile pour la prière, le fidèle fera la grande ablution (le lavage rituel) et se vêtira de ses plus beaux habits. Pendant le trajet menant à la prière et jusqu'à l'arrivé de l'imam à la station de la prière, il est recommandé aux fidèles de réciter les formules suivantes : -Allahou Akbar (3 fois)
En effet, que représentent environ 30 minutes d'adoration dans les 24 heures que compte une journée ? Que représentent 30 jours qui du reste, sont consacrés à la purification du corps et de l'âme dans les 360 jours de l'année lunaire ?
Edito-Plume
L'Aid Al Fitr ou la fête
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du Ramadan.........
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La Nuit du Destin
Dérisoires en vérité !!! L'Islam est fondamentalement la religion de l'équilibre, du juste milieu. Une propagande, longtemps entretenue par l'occident et qui a encore des réactions et des réflexes médievaux, voudrait toujours le présenter comme l'Empire du mal, de l'intolérance et de l'obscurantisme. Ce faisant, cet occident devient amnésique volontairement, oublieux de l'apport exceptionnel des savants musulmans à la construction de la civilisation moderne, oublieux des hautes valeurs spirituelles et morales de l'Islam. Mais doit-on s'aviser de réveiller un homme qui fait semblant de dormir ? Question !!!
Le Conseil Supérieur des Imams et les événements religieux en Côte d'Ivoire. 4, 5
Vidéo club, Pub, Cinéma
(Dieu est le plus grand)
-La ilaha illa Allah (il n'y a de Dieu qu'Allah)
6
Notre société se meurt
Mariam Guiraud, l'artiste et la
-Allahou akbar (3 fois)
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Musulmane
(Dieu est le plus grand)
Les vrais croyants, convaincus de leurs choix, doivent cultiver le pardon et la patience, surtout en ce mois béni du Ramadan.
-Walilahil-Hamd (louange à Allah)
- Allahou Akbar Kabiran (Allah le plus grand, le très exalté)
ALGERIE :
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Démocratie en Péril
- Wal hamdou lillahi Kasiran (louange infinie à Allah)
Wa soub'hana alla Boukratan wa assila (pureté à Allah sans associé)
- Wa Sahlla-Lahou ala Saydina Mouhamad. (paix et bénédiction d'Allah sur Mouhamad) -Wa Alla alihi Wa Sahabihi wassalam (sur sa famille et ses compagnons).
A la fin de la célébration de la prière, le fidèle est tenu d'assister au sermon (discours de l'imam) afin d'espérer bénéficier de la grâce
L'Islam n'est insupportable qu'à ceux qui ne le connaissent pas. La profession de foi est un acte libre, et l'engagement de respecter cet acte est précisement expression de liberté. " Pas de contrainte en religion ", proclame le Coran (S 2. V 256). Les vrais croyants doivent s'employer a vivre la grâce et la miséricorde d'Allah. Le prophète (S. A. W. ) a dit à propos du Ramadan : " c'est un mois dont le début est miséricorde, dont le milieu est pardon et la fin affranchissement du feu de l'enfer ".
L'Apiculture dans le
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Saint Coran
Zone Franc : Obstacle ou
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chance de l'intégration
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Plume Info
que Dieu lui réserve ce jour-là. Le fidèle empruntera enfin, si possible, un chemin différent de celui emprunté au départ, au retour de la prière.
faut éviter que chaque musulman décide de son jour de fête. Non, l'Islam est une religion de discipline. Chaque société a son organisation. La communauté musulmane aussi a son organisation ; elle a un chef : l'Imam. C'est à ce titre que nous invitons la communauté musulmane de Côte d'Ivoire à suivre son chef : le Conseil des Imams qui annoncera officiellement la date du Ramadan 92.
Joyeuse fête de Ramadan à tous.
MICRO-COMPOSITION ASNI Tel : 24-43-01 IMPRESSION : Imprimerie Reprographie Tél : 37-03-28
Touré Aliou Cissé Kader
Dembele Lassana Doumbia Ibrahim
Koné Zacharia Sangaré Moussa Yacouba Sylla Koné Issa
SECRÉTARIAT DE RÉDACTION
ADMINISTRATION
- Petite Mosquée de la Riviera
08 b. p. 2462 Abidjan 01 Tél. : 43-47-58
La fête de Ramadan doit permettre également aux fidèles de faire profusion de la nourriture et de la boisson et aussi de se livrer à des plaisirs licites. Les fidèles devront saisir cette occasion pour se rapprocher davantage, se rendre visite mutuellement et se présenter des voeux se faire des bénédictions et des prières.
La fête de ramadan est donc un facteur d'unité et de solidarité de la communauté musulmane. Pour que cela soit favorable effectivement, il
DIRECTEUR DE PUBLICATION
Touré Aliou
Dépot légal N ° 2732 du 07-09-91
Distribution Le Club des Amis de la Plume
RÉDACTEUR EN CHEF Dembelé Fausséni
COMITÉDE RÉACTION
Dembelé Fausséni
Gbané Bakary
Yacouba Sylla Koné Zacharia PHOTOS Ojekalé
Adama Bamba
PLUME LIBRE / Avril 1992 / Page 2
PLUME RELIGIEUSE
demom zeb LA NUIT DU DESTIN omleb
Par Koné Zakaria abdAllah C'est également au cours de cette nuit que les quatre anges à qui incombe le travail d'exécution des commande-ments de Dieu reçoivent leurs parchemins (sur lesquels sont gravés les ordres de Dieu). Ainsi avons-nous en premier lieu l'Archange Djibril (Gabriel), il est porteur de deux parchemins :
E mois de Ramadan est un mois bien spéci fique, dans le calen-
drier musulman. Cette spécifi-cité est signifiée par le pro-phète Muhammad (SAW) qui a la veille de ce mois a annon-cé à ses compagnons : « O gens ! un mois magnifique et béni est tout proche, un mois qui comprend une nuit... Et le coran enchaîne par cette question « Qui te dira ce qu'est la nuit du destin ? » > Seul Allah peut le dire. Pour notre part, nous allons rappor-ter les faits qui témoignent de l'importance de cette nuit.
La première chose importante à mettre à l'actif de cette nuit est la descente du coran. En effet, historiquement cette nuit est déterminante dans le rapport qui lie le musulman à Dieu. Car elle est la seule qui ait reçu l'insigne privilège de voir la grâce et la miséricorde divine se répandre de façon exclusive sur ceux de ces créatures (homme et Djinn) qui sont soumises à sa volon-té.
Il s'agit de la descente du coran du septième ciel au ciel qui nous est le plus proche. D'où l'Archange Djibril révé-lait (sous ordre de Dieu) le Coran fragment par fragment au Prophète (SAW) selon les circonstances particulières dans lesquelles ce demier se trouvait.
Aussi cette révélation frag-mentaire du ciel le plus proche à la terre au prophète Muhammad a-t-elle commen-cée cette même nuit appelée l'Aïlatoul-kadr. Et elle dura 23 ans (le temps de l'aposto-lat du prophète Muhammad) et le dernier verset fut révélé une nuit semblable répondant au même nom : l'Aïlatoul Kadr. C'est-à-dire que cette nuit cerne le Musulman de toute part sur l'axe historique et détermine ainsi son statut. Mais que représente-t-elle dans le devenir Musulmans ?
L
lier et déterminant dans la vie de chaque musulmane et de chaque musulman. C'est au cours de cette nuit que Dieu rend exécutoire tous les actes de son autorité applicables toute l'année. Notamment les malheurs et les bonheurs (décès, handicap.. naissance, gain matériel... ) C'est aussi pendant cette nuit
le deuxième ange est Mikaël (Michel) appelé le restaura-teur. Il est porteur également de deux parchemins :
- l'un est relatif aux plantes nourricières à tout ce qui pousse du sol donc à la res-tauration de la verdure végé-tale
l'autre concerne les biens matériels du monde (or,
la singularité de cette nuit, Dieu ordonne aux anges de descendre sur terre pour répandre sa grâce.
Ainsi le prophète (SAW) nous a-t-il dit que quatre groupes d'anges descendent du ciel tous porteurs de drapeaux :
Le premier groupe porte les drapeaux de la louange << li wa oul Hamdou >> qui seront plantés entre le ciel et la terre. Le deuxième groupe a chargé les drapeaux de la miséricorde " Li wa oul Kahamat " ceux-ci seront plantés au-dessus de la Mosquée de la Kaaba (à la mecque)
Le troisième groupe vient avec le drapeau du pardon " Li wa oul magfira " ces demiers seront plantés sur le tombeau de Muhammad (SAW) à médine.
Le quatrième groupe d'anges descend avec les drapeaux de la noblesse (" Li wa oul al Karama) ceux-ci sont plantés sur la colline située près de Ta mosquée sainte de Jérusalem (Baït al makdiss).
Sur chaque drapeau il est écrit
La nuit du Destin 91 au palais des Sports de Treichville Une expérience réussie
:
- l'un conceme la pitié l'autre se rapporte à la souf-france
argent, pierres précieuses... ) Le troisième ange est Israfil (Séraphin). Il est aussi porteur de deux parchemins
-le premier détermine tout sur la pluie qui doit tomber l'année
que toutes les choses qui vont être créées et leur durée de vie sont déterminées.
La illa ha ilallah Mouhamma dan rassoulilah (Il n'y a de dieux que Dieu et le Prophète Muhammad est son envoyé). Et celui qui récite 3 fois la profession de foi : La illa lia illallah Muhammad rassouli-
QUE FAIRE DURANT LA PLUS GRANDE NUIT DE L'ANNÉE ?
" Laï-latoul qadr " ou nuit du destin, bien que renfermant plus de paix et de grâce divine que tout autre nuit demeure imprécise quant à sa détermination dans le temps. Selon les indications de la sunnat du prophète Mouhamed (Paix et salut de Dieu sur lui) cette nuit se situe parmis les dix demières du mois de Ramadan. Ainsi pour bénéficier des bienfaits de la nuit du destin, tout musulman doit s'adonner avec dévouement pendant cette pério-de désignée aux pratiques picuses comme conseillé par le pro-phète Mouhamed (Paix et salut de Dieu sur Lui). Il est recom-mandé par la sunnat les actes méritoires suivants :
-La lecture du coran entier, sinon réciter les quelques sourates
- et le second les vents qui lahé (Il n'ay de Dieu que Dieu doivent souffler. et le Prophète Muhammad est son envoyé) aura (incha allah) la récompense suivante :
Le quatrième ange est Azraël (l'ange de la mort) lui égale-ment porte deux parchemins. - Sur l'un sont dressés la liste, les conditions, le temps et le lieu de la mort de tous les êtres animés (humains ou non) à qui Dieu fera appel au cours de l'année.
Et le second est relatif aux objets que nous avons sur terre et dont la durée de vie arrivera à termes en cours d'année.
Après cette réglementation de notre vie pour une période déterminée quelles sont enco-re d'autres spécificités de cette nuit bénie ?
Dieu lui pardonne ses péchés à la première récita-
-
tion
Il interpose la deuxième récitation entre le récitant et l'enfer
-
La troisième récitation le fait entrer au paradis
En outre le prophète (SAW) a dit " au cours de cette nuit, Dieu fait descendre une grâce spéciale sur la terre. Cette grâce va de l'est à l'ouest. Et touche tous elle les croyants. L'Archange Djibril est chargé de distribuer cette grâce. Il va le faire et il en restera. Allah va lui ordonner de distribuer le reste entre les
-
connues.
-la pratique du zikr dont le plus conseillé pour cette nuit s'énonce comme suit : " Allahouma innaka affou-Oun tou-hiboul-affouan fa-affoua narr ".
- Ou encore l'exécution de prières surrérogatoires.
NB : Pour tous ceux qui n'auront pas la possibilité d'accomplir les recommandations ci-dessus indiquées, il est conseillé d'assister en lieu et place, au débat, sermon ou conférence sur l'Islam.
Il n'est pas interdit de participer aucx vaillées organinisées la 27ème nuit du mois de Ramadan.
des
LA NUIT DU DECRET DIVIN
LA NUIT DE LAMISÉRICORDE
Diallo M. Yaya
DIVINE
Après cette importance histo-rique attestée, cette nuit conti-nue de jouer un rôle particu-
Suite en Page 4
Pour marquer l'authenticité et
PLUME LIBRE / Février 1992 / Page 3
PLUME RELIGIEUSE
cours de cette nuit de l ' aila-toul Kadr. Encore, il va en rester. Alors Dieu lui ordon-nera de distribuer cet autre reste aux enfants Musulmans qui feront leur existence dans l'Islam et aux enfants mécréants qui vont plus tard devenir musulmans et mourir sur cette voie.
Nous constatons donc que la nuit du destin revêt une importance incommensu-rable. Sa valeur nous est inconnue de façon précise mais le minimum que nous lui connaissons équivaut à mille mois.
Ce qui veut dire qu'un seul acte d'adoration cette nuit est l'équivalent d'au moins 83 ans et 4 mois d'adoration. C'est donc tout a fait indiqué que tout musulman conscient déploie tout l'effort dont il est capable pour profiter au maximum de cette nuit. Il est donc de bon aloi cette nuit de se détourner de toutes les futilités de vie...
et n'invoquer que Dieu. Mais qu'on ne perde pas de vue qu'à l'image du bien, de l'acte d ' adoration qui nous rapporte gros, le mal, le péché, accompli cette nuit bénéficie exactement des mêmes coeffi-cients.
Comment imaginer alors que certaines de nos régions, villes et villages choisissent particu-lièrement cette nuit sacrée pour mettre des adolescentes à moitié nues à la place des invocations tant recommandées par le pro-phète, s'adonner à des danses et chants traditionnels ? Ont-ils compris quelque chose en la grande leçon de Muhammad (SAW) ;
Nous espérons que la nouvelle génération de hannif qui milite dans les différentes associations fera quelque chose pour arra-cher ces peuples aux griffes de ces traditions qu'ils confondent malheureusement avec la reli-
Le Conseil Supérieur des Imams et les événements religieux en Côte d'Ivoire
Interview de Fofana Boikary, rapporteur.
A l'occasion du Ramadan, nous avons rencontré Oustaze Fofana Boikary, rapporteur du Conseil des Imams afin qu'il nous situe sur son organisation qui tente de résoudre un certain nombre de difficultés touchant à la vie de la Communauté musulmane en Côte d'Ivoire.
Plume Libre : Oustaze Fofana vous êtes le rappor-teur du Conseil de Imams. Pouvez-vous nous donner les objectifs qui ont préva-lu à la création d'une telle association ?
Fofana Boikary : Conseil Supérieur des Imams est un organe dont la Communauté musulmane ivoirienne avait grand besoin. En Islam, l'Imam est avant tout le chef. C'est lui qui dirige la Communauté. Les Imams en Côte d'Ivoire
avaient rarement l'occassion de se rencontrer pour discu-ter des problèmes de l'Islam, ce qui était un vide assez grave. Ensuite il fallait un organe qui puisse servir de cadre de décision unique pour les grands événements islamiques. Le Conseil des Imams vient donc pour com-bler ces vides et se faire le porte parole de la Communauté Musulmane auprès des autorités poli-tiques et administraves.
Le
gion.
A quand la fin du dilemne ?
Fojana Boikary rapporteur du Conseil Superieur des Imams de Côte d'Ivoire
pas très bien vous répondre. Mais je pense que c'est une question de procédure qui a peut-être retardé les choses.
P. L. : La venue de jeunes Imams ne pourrait-elle pas être source de conflit de génération quand on sait que la majeure partie des Imams sont suffisamment âgés ?
La 2ème génération a com-pris qu'il fallait compter avec les anciens Aujourd'hui il y a une par-faite harmonie entre les jeunes et les anciens.
P. L. : Le Conseil est-il actuellement structuré ?
F. B. : Pour le moment dans le Bureau provisoire il y a des gens qui sont nommés à des postes bien précis. Mais c'est un Bureau provisoire qui pourrait être confirmé ou infirmé par le congrès pro-chain.
R donc la vie est un choix, même quand on choisit de
OR
ne
dignes de ce nom ont opté pour le suivi rigoureux des pres-criptions de leur seigneur. Et surtout pour la promptitude à bénéficier des immenses grâces que Dieu a bien voulu mettre à leur disposition pendant cette nuit particulière appelée nuit du destin. Cela ne se présente pas à eux comme un jeu ou de la surenchère mais plutôt comme la plus impérieuse des nécessités. Car il ne s'agit pas de pré-server quelques acquis éphémères mais plutôt d'assurer le salut de leur âme pour l'éternité.
On comprend dès lors qu'ils choisissent chaque année de veiller pendant cette nuit. Mais ! et après ? Après c'est-à-dire le lendemain, les musulmans sont fatigués et ils ont sommeil. C'est à dire que leur rendement restera nécessai-rement en déçà de ce qu'on est en droit d'attendre d'eux. Finalement à qui profite un tel travail ? Ni à l'administra-tion encore moins aux musulmans. Certains services sem-blent avoir bien compris et nous louons leur initiative qui consiste à concéder aux musulmans la journée continue pendant ce mois.
Mais le cas particulier des élèves et étudiants est plus alar-mant et mérite qu'on s'y penche un temps soit peu. En effet il n'est pas du tout rare de retrouver le lendemain d'une telle veillée, des devoirs et interrogations dans les classes. Et l'élève ou l'étudiant musulman est mis devant un dilemme : ou il va à la conquête d'une bonne note et sacrifie l'immense trésor et l'opportunité de se racheter que Dieu lui offre ou il milite en faveur du rachat de son âme et se prend une sale note.
Et pourtant juste à côté, le lendemain de la saint-sylvestre est chômé et payé sur toute l'étendue du territoire. Enfin les frustrations, allons-nous les supporter longtemps encore ?
F. B. : Il faut savoir qu'en Islam il n'y a pas de conflit de génération dans la mesure où le prophète (que la paix de Dieu soit sur lui) dit « n'est pas des nôtres celui qui ne respecte pas les vieux, et celui qui n'a pas pitié des enfants ». C'est dire que les vieux ont pitié des enfants, les enfants respectent les vieux. Celui qui ne respec-tera pas les Ulémas n'est pas des nôtres. C'est dire qu'en islam il y a une certai-ne discipline. Les jeunes doivent tirer profit de l'expé-rience des vieux et les vieux doivent s'appuyer sur les jeunes. Toujours est-il que jusque là nous avons réussi à éviter les débordements au niveau des jeunes parce qu'il de jeunes qui sont venus et y a une première génération qui n'ont pas su s'intégrer. F. B. : Le conseil a une Ils ont eu tous les problèmes. position qui est très simple :
P. L. Le Conseil a-t-il établi des relations avec les autres Imams du pays depuis sa création ?
F. B. Ceci sera fait très prochainement. Il y a des démarches qui seront entre prises à l'intérieur du pays pour asseoir des bureaux dans les régions, les villes et les villages.
Peut-on savoir les raisons qui justifient le retard de la reconnaissance officielle du Conseil. Car si nos infor-mations sont exactes, sa reconnaissance est toute
P. L. : Est-ce qu'on peut espérer qu'avec l'avène-ment du conseil le problè-me de formation de nos imams pourrait être analy-sé ?
F. B. Bien sûr c'est l'un des objectifs du conseil. Mais ce n'est pas quelque chose qu'on pourra résoudre du jour au lendemain
P. L : Pour revenir à l'épi-neux problème de la lune. Qu'est ce que le conseil prévoit pour le résoudre en C. I. ?
récente ?
F. B. : Certainement que les autorités menaient encore leurs enquêtes. Je ne peux
Koné Zakaria abd Allah
PLUME LIBRE / Avril 1992 / Page 4
PLUMPLUME RELIGIEUSE
Nous avons des calculs qui sont faits chaque mois jusqu'au ramadan.
Heureusement depuis un certain temps ces calculs correspondent avec les calendriers. Ce que les imams recommandent, c'est que le 29ème jour qui est le jour du doute, on essaie de voir la lune si on la voit on jeûne, si la lune n'apparait pas comme le Hadith le dit " jeûnez dès la parution de la lune, si le brouillard vous la cache, alors complétez à
et selon les textes il n'y a aucune obligation de le faire. Dans le temps de Ibn Habass il n'a pas voulu rompre le carême avec l'apparition de la lune en Syrie chez Muawiyya. Si c'était une affaire obligatoi-re, il l'aurait fait. S'il ne l'a pas fait c'est que ce n'est pas obligatoire. Ensuite c'est une tradition du pro-phète qui dit que celui qui jeune le jour du doute à désobéi au père de Kassim c'est à dire Mouhamad
individus ne jeûnent " comme ça ". On attend l'information des autorités religieuses. Mais malheu-
reusement notre communau-
té n'est pas habituée à une telle discipline. C'est ce que nous combattons. En plus nous avons des gens qui n'arrivent pas à se considé-rer comme des habitants de la Côte d'Ivoire. On voit cela beaucoup du côté du
13-
"
Mali.
Je pense qu'avec le temps, avec l'information, la com-munication, les gens finiront par le faire. Car c'est une indiscipline intolérable et qui peut même provoquer des troubles. Il faut l'éviter dans la mesure où il n'y pas une obligation religieuse, il n'y a pas de péché si on ne jeune pas ce jour là parce qu'on n'aura pas vu la lune. L'information venue du Mali (ou ailleurs) n'est pas toujours fiable parce qu'on n'a pas un organe officiel qui nous informe. Ce sont plutôt des individus Il y a eu le cas d'il y a deux ans quand on a fêté brutalement le matin on a vu qu'au Mali tout le monde n'a pas fêté le même jour alors que nous avions suivi ce pays ! donc il y a une question de fiabili-té de l'information. Même cette année tout le Mali n'a pas jeûné le même jour. Il y en a qui ont jeûné le jeudi et d'autres qui ont jeuné le
El Hadj Vassiriky Diaby, Imam de la grande mosquee d'Adjamé, membre du CSI.
P. L. Un autre aspect est celui des relations entre le Conseil et les associations. Qu'est-ce que le conseil entend initier dans ce sens afin qu'il existe une disci-pline au niveau de notre Communauté en Côte
P. L. De toute cette orga-nisation, peut-on espérer une amélioration des conditions de vie des Imams ? << TMZ
F. B. L'amélioration des conditions de vie ne peut venir que de l'organisation des musulmans car il s'agit d'une prise en charge des Imams au plan financier. Tant que les Musulmans ne sont pas organisés cela sera toujours difficile.
P. L. Pour la nuit du des-tin, les musulmans souhai-teraient un temps de repos le lendemain. Est-ce qu'on peut espérer que le Conseil pose ce type de problèmes aux autorités politiques et administratives.. ?
Celà est possible dans l'ave-nir, dans la mesure où les Musulmans sont organisés. Nous sommes déjà interve-nus pour retenir le jour sui-vant quand la fête tombe sur un dimanche. tout est en fait une question d'organisation des Musulmans.
:
d'Ivoire ?
F. B. L'. Organisation est en train de se mettre en place. On ne commence pas la construction d'une mai-son pas la toiture. Le back-ground est déjà là et les associations sont en train de se rapprocher. La dernière réunion de San Pedro a quand même donné une structure prévisionnelle pour l'organisation ; toutes les Associations vont se retrou-ver dans le cadre d'un Conseil National qui sera un organe de coordination entre les différentes Associations et cet organe de coordina-tion sera sous la supervision
du conseil des Imams. Pour l'instant nous ne pouvons entrer dans les détails. On a
besoin plus d'un élément de coordination parce qu'il n'est pas facile de regrouper les musulmans.
El Hadj Vazoumana Konute, Imam de la Mosquée Centrale de Treichville, membre du CSI.
(S. A. W. )
trente ". C'est dire que scien-tifiquement elle peut appa-
raître mais si on ne la voit pas on complète le mois à trente jours. Cette réserve est beaucoup plus rassurante pour nous que de rentrer dans des polémiques dont on n'a pas les solutions. Cela est d'autant plus vrai que les Imams dans leur
grande majorité ne sont pas des scientifiques, mais des traditionnalistes. D'autre part les calendriers ne don-nent pas forcément les mêmes dates. Il faut éviter toute polémique et suivre l'apparition de la lune et baser nos fêtes la-dessus. Là se pose aussi le problème de certains pays qui fêtent avant ou après nous. Cela n'est pas un problème. On n'est pas obligé de jeûner ou de fêter parce que les autres ont vu la lune, sauf si on leur fait confiance et si on accepte de les suivre. Mais si l'information qui nous parvient ne convient pas on ne suit pas,
P. L. Comment tra-
vaillez-vous les derniers Vendredi comme nous. jours et surtout les jours de doute ?
P. L. : Un autre problème aussi, c'est qu'on voit le Conseil venir dire à la TV qu'on doit jeuner tel jour en cas d'apparition effecti-ve de la lune. Mais lorsque la lune n'a pas été aper-
çue en Côte d'Ivoire alors le Conseil ne dit rien et c'est en ce moment que le
doute s'installe chez les
F. B. C'est dans une mos-quée que les Imams se réunissent pour attendre l'apparition de la lune. De là, ils centralisent mieux les
informations qu'ils reçoi vent par téléphone ou direc-tement. Ils peuvent ainsi prendre une décision appro-priée qu'ils diffusent par voix de presse notamment à la radio et à la télévision.
gens.
F. B. Cette remarque est vraie. Cette année on aurait
du aller le faire. Mais on était dans l'attente de l'information. Puisqu'on avait déjà donné vers 20 h l'information selon laquelle si on n'avait pas fait de déclaration, c'est qu'on n'avait pas vu la lune. Mais dorénavant, nous ferons savoir la décision du Conseil à temps que ce soit pour jeûner, fêter ou non.
Interview réalisée par Yacouba Sylla et
P. L. : Pour une question de discipline ne pourrait-on pas emmener les uns et les autres à ne s'en tenir qu'à la décision des Imams ?
Vous donnez des cadeaux
à vos enfants les 24 et 31 Décembre. L'avez-vous fait pour la fête de Ramadan ?
F. B. Quand les fidèles voient ou ont l'information sur l'apparition de la lune, ils doivent donner l'infor-mation aux Imams. Dans aucun pays du monde les
nous
PLUME LIBRE / Avril 1992 / Page 5
PLUME EN LIBERTÉ
VIDEO-CLUB, PUB, CINEMA :
Notre société se meurt
A Côte d'Ivoire
après son indépen-dance a opté pour le libéralisme écono-
mique. Mais à l'instar de tous les pays africains qui ont choisi cette voie de
développement, une contra-diction fondamentale s'est installée entre le régime économique et le régime politique qui, lui, est resté monopartite avant les
récents changements.
prétexte de la promotion du secteur informel et des PME.
ché du vice et de la mort nous a revelé que les pro-priétaires de bars et autres maquis ne perçoivent que des miettes, sinon rien des marques dont-ils concourent à la prospérité. C'est bien là une pratique honteuse et malpropre qui se situe aux antipodes de la réglementa-tion sur la publicité. La chose devient plus choquan-te lorsque l'état lui même s'en fait un complice, en prélèvant des taxes impor-tantes sur la publicité, sur-tout celle des produits à hauts risques (tabac, alcool). Cela n'est point surprenant dans la mesure où la radio et
la télévision nationale ne vivent plus que des spots publicitaires notamment du tabac et de l'alcool. Mieux, elles ont passé des contrats de sponsoring avec ces mar-chands de la mort. Il y a même des prostituées qui font de la publicité sur Radio Côte d'Ivoire. En d'autres termes, prostituez-vous si ça vous chante mais achetez nos préservatifs. Avec la privatisation pro-chaine de ces institutions, le phénomène deviendra beau-coup plus grave. L'État ivoirien accepte-t-il de sacrifier ses propres fils sur l'autel de la performance économique lui qui, affirme investir chaque année des
milliards pour la santé et la sécurité sociale des citoyens ? Pourquoi cette politique
de l'autruche qui consiste ici à ouvrir la porte au mal d'un côté et à vouloir le guérir de l'autre ? Le choix économique de notre pays (surtout dans son état actuel) ne prend en compte que la solvabilité de l'Etat et non les incidences de ce choix sur les acteurs
tout le territoire national, d'Aboisso à Tabou et de Sassandra à Bouna. Les vil-lages les plus reculés en sont pourvus. Pas besoin de la CIE pour les faire fonc-tionner. Les groupes électro-gènes et les batteries suffi-sent pour ce commerce peu licite dans la forme et dans le fond. « Mais puisque le secteur informel véhicule plus de 5 milliards de
francs, resorbant dans une certaine mesure le chôma-ge » on laisse faire. Les vidéo-club ne sont soumis à aucune réglementation. Ils disposent à leur guise de leurs sites et de leurs pro-
grammes. Leur clientèle est variée car ils n'excluent per-sonne. Tout le monde y a accès.. Il suffit de marcher pour s'y rendre. Les prix sont alléchants et à la portée de toutes les bourses, de 25 à 50 F. Ce libertinage qui régit les vidéo-club a des conséquences désastreuses. Nos villages qui étaient jusque là à l'abri des bas-sesses véhiculées par ce genre de média (films por-nographiques, ou de violen-ce inouïe) ont vite fait d'être envahis par des immoralités, accélérant du coup le processus de dégé nérescence et de déperson-nalisation.
-La frange la plus fragile et la plus corruptible de notre société (les enfants et les
adolescents) est pervertie
par des images sordides que véhiculent les vidéo-club. Dès lors, on ne doit plus
Des problèmes techniques nous ont empêché de faire paraître la suite de l'article « La charia entre caricatures et réali-tés. Il paraîtra In cha Allah dans le prochain numéro.
UNE DOUBLE EXPLOITATION :
A première vue, ces deux exemples peuvent paraître banals. Cependant il n'en est rien. Si nous analysons le phénomène publicitaire de façon attentive, on se rend compte qu'elle est dan-gereuse à deux titres :
1-Par son caractère agressif : dans un premier temps, la publicité apparait comme une technique commerciale. Elle n'est pas que cela car elle revêt un caractère hau-tement agressif qui consiste en une manipulation de la conscience des consomma-teurs orientée vers un pro-duit ou une marque. Donc à la base de la publicité, se trouve une dictature, une pression psychologique qui ne dit pas sur son nom.
2-Par la nature du produit commercialisé ; celle-ci n'est
pas toujours sans incidences négatives sur l'organisme du consommateur. Exemple la publicité du tabac et de l'alcool. Or il se trouve qu'aujourd'hui, ces deux produits à hauts risques retiennent chez nous l'atten-tion, pour ne pas dire les intérêts des agences de publicité. Le pire est que cette publicité a quitté son cadre habituel (les médias) pour se planquer sur les murs, les portes etc. Un tour rapide dans d'Abidjan (comme partout
LES CONSEQUENCES DESASTREUSES DE CHOIX ANTINOMIQUES
s'étonner de la voir au centre du grand banditisme et de la prostitution, autant de maux qui accablent actuel-lement notre société. Libéralisme économique est-il synonyme de non réglemen-tation et d'anarchie ? A quoi sert-il a l'Etat d'emmagasi-ner des milliards si au bout du compte il ne se retrouve-ra qu'avec des citoyens décimés ? Il appartient à l'Etat et plus particulière-
ment à ses services compé-tents de prendre les disposi-tions afin d'endiguer rapide-ment ces fléaux qui en fait ne sont qu'un iceberg dans l'océan de difficultés où se noie le pays. Nous estimons que cela ne remettra pas en cause son orientation écono-mique.
ADD
Si l'on s'en tient seulement aux conséquences écono-miques de ce divorce entre régime économique et régi-me politique, on peut noter la gestion scandaleuse du patrimoine national. A titre d'exemple, les sociétés et entreprises d'état ont été les victimes d'un clientélisme
et d'un népotisme tous azi muts, ce qui a entraîné leur
faillite. Outre cette première contradiction, il en existe bien d'autres qui sont liées cette fois au choix écono-mique lui même et partant à tout le système socio-poli-tique. Nous parlerons ici de deux des constantes de l'économie capitaliste que sont : la libre entreprise et la recherche du profit. Ces deux constantes, la Côte d'Ivoire les a fait siennes à telle enseigne qu'elles menacent dangereusement le devenir de l'homme ivoi-rien. Le cycle des privatisa-tions à la vitesse V en est une forme d'illustration. Laissons volontiers de côté cet aspect du problème qui éveille trop d'instincts et des passions politiciennes pour nous intéresser à côtés moins apparents et moins occultés mais qui n'en sont pas moins dangeureux. Il s'agit entre autres de la publicité mensongère et de la prolifération anarchique des vidéo-clubs sur toute l'étendue du territoire, au vu et au su des autorités qui laissent faire sous le faux
'
D. H. L.
la ville
COMMUNIQUÉ
ailleurs dans le pays) permet de constater que les murs des bars et des maquis, les portes des boutiques et même des ateliers sont " décorés " aux couleurs diverses de marques de tabac et d'alcool, tout un
arsenal de destruction de l'organisme humain. Le conseil supérieur de la publicité et les autorités compétentes considérent-ils celà comme un fléau ? Evi-demment non, car il s'impo-se à qui veut le voir. Une investigation dans ce mar-
Les journées de la femme musulmane au collège Moder-ne II de Dabou les 12 et 14 Avril 1992.
THEME : La femme et le concept d'adoration en Islam. Des ateliers de formation autour des thèmes suivants sont prévus.
sociaux.
LE LAISSER FAIRE ET LE LAISSER PASSER : QUELLES REALITES ?
- La gestion du foyer
- Lafemme et l'emploi
-La femme et la notion du culte
- La jeune fille musulmane et l'école
- Le concept d'émancipation de la femme en Islam Il est demandé aux sections de faire parvenir urgemment la liste de leurs participantes au siège de l'AEEMCI
Ainsi, en plus de cette publicité anarchique dont l'Etat a perdu le contrôle ou feint de l'avoir perdu, les vidéo-club font irruption sur
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T
PLUME DANS LE QUOTIDIEN
MARIAM GUIRAUD, L'ARTISTE ET LA MUSULMANE
Une incursion dans l'uni-vers des « Guirivoirs » nous a permis de nous entretenir à chaud avec l'artiste Marie Rose, du moins Mariam
M. G : Je ne pense pas. Parce que j'imagine déjà la joie de mes admirateurs aux Etats Unis ; ils seront contents ils ne supportaient pas que je m'appelle Marie parce que ce n'était pas authentique pour eux. Dans tous les cas il faut dire la Communauté musulma-que le prénom n'a pas une
bly. Ma mère également est musulmane. Mais ce n'est pas à cause d'eux que je suis devenue musulmane. Bien que je n'aie connu aucune autre religion que l'islman avant 15 ans. Je ne connais rien dans les autres religions. Et avec mon approche actuelle je me retrouve dans l'islam. Ainsi en tant qu'artiste, en tant que personne vivant en com-munauté, je ne pouvais trou-ver mieux que l'islam. Au delà des fondements spiri-
surpris, le soutien des fidèles. J'ai été très bien sui-vie par les imams, par de simples fidèles. Chacun m'a apporté quelque chose selon ses moyens. Qui des nattes, qui des bouilloires, qui des boubous etc. Ce soutien a été un réconfort pour moi dans la mesure où il m'a permis de sortir de ma soli tude. En effet bien que je sois parmi des milliers de personnes tout le temps, je suis seule. Cela est d'autant plus vrai que l'on parle aux
puisqu'ils ne savent pas ce qui leur arrive. La mère et l'artiste que je suis, dois pouvoir s'adapter à ces situations. Et c'est grâce à l'islam que je réussis cela.
P. L. : Comment es-tu encadrée islamiquement ?
M. G. Plusieurs personnes contribuent à mon encadre-ment et à ma formation reli-gieuse islamique dont les imams El Hadj Tidjane Bah, Djiguiba Cissé et un jeune artiste sénégalais qui tra-vaille avec moi, Abib Gueye, qui a pris le relais des premiers.
J'admire le travail fait par tous ces imams qui m'ont encadré et qui sont devenus mes parents. Ce sont des personnes qui ont la logique dans le coeur et sur la langue, de fins psycho-logues. Sachant que l'islam est fondé sur la logique et ayant à mes côtés des per-sonnes pareilles, je ne me vois pas dans une religion autre que l'islam. Le soutien des musulmans à mon endroit a été très éloquent. Egalement au cours de l'émission trait d'union de la radio, de nombreux musul-mans m'ont appelé ce jour pour m'encourager dans la vie islamique que j'ai choi-sie.
Guiraud. Elle nous parle de son « nouveau nom », de sa conversion à l'Islam et de ses nouveaux rapports avec
ne etc...
importance particulière pour moi. L'essentiel c'est Gui-raud, nom de mon père. Si pour le travail que je fais l'on ajoute un prénom afri-cain, Mariam, tant mieux.
Plume Libre : Marie Rose Guiraud ou Mariam Gui-raud lequel des 2 noms préférez-vous ?
Marie Guiraud : Evidem-ment, c'est Mariam que je préfère, non que ce soit musulman, mais parce que cela fait plus africain : D'ailleurs Marie n'est que le résultat d'une traduction de mon nom Manhan Djéwé qui a donné Marie la claire et mon frère pour me scola-riser a préféré dire Marie Rose. Cela lui convenait surtout qu'il venait de Fran-ce et était influencé par la civilisation occidentale. Donc musulmane, aujourd'hui, je préfère Mariam, qui du moins méri-te une promotion d'autant que le nom de tout artiste représente un label à travers lequel on le connait et qui contribue à l'évolution de son art.
Mariam Guiraud, sa famille et ses Guirivoirs embrassent l'islam
autres hommes, se frottent à eux sans forcément être avec eux. Il faut qu'il soit com-pris. Je suis dans un milieu d'enfants ou les jeunes gens méritent plus d'être compris que de
comprendre,
tuels certains éléments for-mels de l'islam ont égale-ment retenu mon attention : la fraternité, l'égalité des fidèles à la mosquée (quelque soit le rang social, ), la place en arrière des femmes ce qui est loin d'être un signe d'infériorité contrairement à ce que cer-tains croient. En un mot tout
ce qui se passe à la mosquée me plaît. Surtout que cet édifice est le lieu de la sou-
mission du fidèle à son Sei-gneur.
P. L. La conversion de Mariam Guiraud n'a pas une fin médiatique ? De quelle confession religieuse était Mariam Guiraud ?
P. L. Vous ne semblez pas vous adapter à ce nom Mariam ?
Interview réalisépar Abou Sidick Nagbe.
M. G : Si. Mais je considère qu'en toute chose il y a une progression. Par conséquen-ce je ne suis pas pour les changements brusques. C'est pourquoi je n'exige
M. G. A part les rites du masque, je n'ai jamais adopté une religion.
P. L. Pourquoi donc m'appelle l'islam aujourd'hui ?
COMMUNIQUÉS
Dans le but de constituer une troupe d'animation, le frère Salah Edine informe les frères et sœurs intéressés qu'ils peuvent s'inscrire auprès de Mme Diakité au siège de l'AEEMCI à la petite Mosquée de la Riviéra.
qu'on Mariam mais je voudrais laisser le temps à mes admi-rateurs de s'adapter à mon nouveau nom Mariam.
pas
M. G. Contrairement à ce que certains peuvent penser, ma conversion n'a rien d'un
coup médiatique. J'ai tou-P. L. : Comment avez-vous
P. L : Le nom Mariam ne jours cru en Dieu comme été intégrée dans la com-L'AEEMCI organise du 12 au 14 Avril 1992 deux camps
de formation des responsables de base à la gestion asso-ciative : l'un au Collège Moderne de Treichville et l'autre à Bouaké.
munauté musulmane après la conversion ?
mes parents. Mon grand père est même musulman et c'est à ce titre qu'il est char-gé de la circoncision des jeunes musulmans de Koui-
peut pas être un handicap pour l'artiste qui risque ne plus être reconnu à l'étranger ?
M. G. : Voilà un autre élé-ment qui m'a agréablement
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MBI PLUME POLITIQUE MUJ9
DEMOCRATIE EN PERIL
Par Moussa Sangaré
rompre les battements de cœur des fidèles au nom d'Allah. L'existence du FIS n'est pas liée à un décret encore moins à un jugement mais plutôt à la foi qui anime chaque algérien. Cette foi reste vivante vivace et indissoluble. A ce propos le Seigneur tient à nous rassurer : en effet il nous dit " Ils veulent éteindre la lumière de Allah avec leur souffle mais Allah ne fera qu'accomplir sa lumière n'en déplaise aux mécréants ! " S. 6. V. 80.
A cet égard l'avènement du FIS au pouvoir ne dépend que de la volonté de Allah et du dynamisme des militants du parti
S'il ne s'agit que de cela l'on peut rester sereins car faute de pouvoir lutter de façon légale pour accéder au pouvoir le Fis a décidé de ren-trer dans la clandestinité. A l'évidence cela laisse entrevoir une guerre civile qu'il serait difficile d'étouffer. Un autre Liban en perspective peut-être
souterraines politiques. Or comme le disait maître Bah Alioune " quand la politique rentre dans le palais de justice le droit sort par la fenêtre " En Algérie on avance que c'est parce que le FIS a usage de la violence qu'on a été amené à le dissoudre. Qui croire en de tels propos ? N'est-ce pas le pouvoir qui a décapité le FIS ? Et comme si cela ne suffisait pas, certains élus ont été incar-cérés ainsi que des imams, on a fait passer de cette manière toutes les Mosquées sous le contrôle de l'Etat.
Et qui ne se rappelle encore le dispositif militaire déployé notamment les vendredi aux abords des Mosquées ? Les abords des Mosquées ? Les militants n'ont réagit que que parce qu'ils percevaient à l'horizon le danger de la disso-l'horizon le danger de la disso-
' est Abraham Lin-coln qui a dit que " La
démocratie,
user ainsi de manœuvre de diversion et jouer avec les contradictions internes au FIS. Face à cette situation le parti islamique reste imperturbable et recommande la retenue à ses troupes, leur demandant cependant de se préparer à toutes les éventualités. Cri de guerre peut-être ! Mais une chose est certaine comme le disait Saint Just : " la force n'est ni la raison, ni le droit mais elle pourrait permettre de faire respecter le droit et la rai-son ". Alors la réaction du FIS pourrait se comprendre. S'il est vrai que la violence n'est pas l'unique solution, on tente le dialogue avec celui qui est prêt à vous écouter. Ce qui n'est pas le cas en Algérie où les dirigeants ont choisi la politique de la force brutale. Et comme si cela ne suffisait pas, la dictature militaire ou plutôt la tyrannie militaire institue l'état d'urgence. Ce faisant il accroît les pouvoirs des autori-tés civiles et cette situation restreint les libertes publiques. Une telle disposition si elle est peut-être légale, perd néan-moins de son intérêt lorsque l'état d'urgence a une durée indéterminée. Et pour seul objectif de porter atteinte aux libertés fondamentales. C'est d'ailleurs à juste titre que la ligue algérienne des droits de l'homme a dénoncé une telle l'homme a dénoncé une telle pratique. Cette situation est un prétexte aujourd'hui pour une chasse à l'homme ouverte contre les " barbus ". L'état d'urgence marque ainsi la rup-ture du processus démocra-tique.
Dans le but de faire perdre leurs illusions aux militants et sympathisants du FIS, le gou-vernement s'attèle avec la complicité des occidentaux à ce qu'il n'a pu accomplir depuis l'indépendance. Mais sachons que le peuple a perdu toute confiance aux valeurs qu'incarnent les dirigeants actuels. En Algérie le problè-me est beaucoup plus culturel que politique. En effet c'est la décadence des valeurs occi-dentales au profit des valeurs islamiques. A ce stade, rien ne
peut faire changer le peuple car c'est sa dignité et son iden-tité qui sont en jeu. Même le compromis qui a fait accéder
des soi-disant opposants au gouvernement, ne pourra l'attendrir Car ce qui vient de
C
se passer en Algérie ressemble beaucoup à un " hold up ". Malheureusement c'est la démocratie qui se trouve en péril, et l'occident assiste sans murmurer à toutes ces injus-tices. C'est Chadli Ben Djedid qui disait que tout comme on a accordé la légalité à des par-tis communistes en Algérie. il tis communistes en Algérie. il était normal que l'on autorise la création d'un parti isla-mique. Dans les régimes mique. Dans les régimes démocratiques, sont fonda-mentales, la liberté d'associa-tion et la liberté de réunion. Ces deux principes consacrés de gré ou de force par le droit positif, deviennent des libertés positif, deviennent des libertés publiques dont l'exercice doit être protégé par le pouvoir. Même en des circonstances exceptionnelles on ne peut que exceptionnelles on ne peut que limiter leur exercice. Elles ne
c'est le pouvoir du peuple par le peuple et pour le peuple ".
Si cette définition reflète une vérité éternelle, on se poserait des questions sur le sort que subit aujourd'hui la majorité des algériens.
Face à l'incapacité du gouver nement Hamrouche de juguler une crise qu'il a lui même engendrée, le peuple était en passe de lui retirer sa confian-ce. Il avait décidé de la remettre au FIS. Mal lui en pris car la seule audition de ce nom fait rentrer certaines per-sonnes en transe. C'est alors que de façon flagrante une dic-tature militaire a pris le pou-I voir de la façon la plus gros sière qui soit. Sa première œuvre fut de s'attaquer aux libertés fondamentales des Algériens. C'est ainsi qu'on a interdit les prêches dans les mosquées. De quoi ont-il eu peur ? Que l'on dise ce que tout le monde sait parce qu'on le lit ou le vit quotidienne-ment ? Chaque individu est en droit d'être informé, aidé dans la prise de conscience des réa-lités de son pays.
Mouhamed Bouadiaf le prési-dent du Haut Comité d'Etat (qui était en exil au Maroc depuis 28 ans) en venant au pouvoir a prêté serment sur le Saint Coran. Dans ce livre il sacré est marqué ceci... " Vous ordonnez le bien et vous interdisez le blâ-mable "...
La mosquée est le lieu de concertation par excellence des musulmans sur les affaires de la communauté. De plus les hadiths ne nous recomman-dent-ils pas de ne pas rester inactif face au mal ? De ce qui précède nous pouvons dire que Boudiaf n'a pas mesuré la por-tée de ce serment, qui du reste demeure de façade. Et dire que la constitution algérienne a institué l'Islam comme réli-gion d'Etat. Est-ce là une simple question de prestige ? Nous ne le pensons pas. Seule-ment c'est le reflet d'une réa-lité que l'on veut reléguer aux calendes grecques et ce au mépris du compromis de l'his-toire.
Continuant dans la logique de la répression, le pouvoir se met à décapiter le FIS. Il croit
?
Ce qui paraît étonnant dans cette situation c'est que les chantres mondiaux des droits de l'homme ont perdu le verbe et la plume. Les occidentaux sont devenus pratiquement aveugles, perdant du coup leur superbe de gendarmes du monde Le silence observé à Bruxelles et particulièrement sur les bords de la Seine est coupable. En effet de même que l'on accorde de l'aide aux autorités militaires algériennes en fermant les yeux sur l'arrêt du processus démocratique. ailleurs on menace de sus-pendre l'aide à des pays si
leurs autorités ne libérèrent
pas des leaders politiques emprisonnés ou déchus. On pourrait se demander alors pourquoi ce qui est valable pour la Côte d'Ivoire et Haïti par exemple, ne le serait pas pour l'Algérie. Seule la mau-vaise foi peut expliquer une telle attitude. Rien de surpre-nant à cela car nous sommes en plein conflit de civilisation. Cela est confirmé par cette pensée de De Gaule qui dit qu'en politique, on n'a que des intérêts. Une chose doit être
certaine désormais pour tout Africain de quelque origine politique qu'il soit : l'occident ne veut ni peut nous octroyer
la démocratic. Il ne fait
qu'imposer sa propre concep-tion de la démocratie au
Madani, le chef des Islamistes algeriens incarcere
lution du Parti lorsque l'état lution du Parti lorsque l'état d'urgence a été décrété, ce qui se confirmera plus tard par l'action qui a été entreprise et la décision qui s'en est suivie. A l'analyse on constate que la violence n'est qu'un alibi, un faux-fuyant pour se donner faux-fuyant pour se donner bonne conscience.
Mais les autorités algériennes doivent comprendre que la dis-solution ne concerne qu'un parti politique : le FIS. Cela ne remet nullement en cause la légitimité d'un mouvement. M. Abderzak Radjam exprime cela en des termes très élo-quents qui se passent de com-mentaires " quelle que soit sa situation juridique, le Fis res-tera un parti politique isla-mique légitime, car il est dans la prison, le foyer, la mosquée, la rue l'école, l'université,
l'usine, les champs. l'adminis tration et l'armée ". Cette omniprésence fait du FIS le reflet d'une réalité sociale
peuvent donc être frappées d'interdiction générale. C'est à ces principes sacro-saints que le gouvernement Algérien a entrepris de s'attaquer. Et on continue de s'appeler là-bas
Etat de droit. M. Abderzak Radjam (responsable de la commission Nationale d'infor-mation) du FIS disait ceci : " la dissolution du FIS ne débar-rassera pas les tyrans de sa cause, car les causes et la sour-ce de son existence sont indis-ce de son existence sont indis-solubles à savoir l'islam, le peuple et l'histoire ". Non peuple et l'histoire ". Non content d'avoir empêché l'avènement du FIS au Parle-ment, incapable de contenir le ment, incapable de contenir le mouvement islamique, le gou-vernement a recours à des méthodes de facilité la disso-lution. Et pour le faire il s'est servi de la justice pour com-
bien de basses besognes ne t'a-t-on pas encore utilisé ? Aujourd'hui, malheureuse-ment dans nos pays en " voie
de démocratisation ", plutôt que de protéger les oppressés. tu es mise au service de très
incontournable.
Ce qu'il faut comprendre c'est qu'un décret ne peut inter-
PLUME LIBRE / Avril 1992 / Page 8
LITTERATURE ET SCIENCES
L'APICULTURE DANS
ALGERIE
LE SAINT QU'RAN
Le Fis dissous.
Et Après ?
la demande du ministère algérien de l'intérieur, la
Achatubre administrative du tribunal d'Alger a dissous le
Front Islamique du Salut (FIS). Une dissolution annoncée et qui ne surprend personne.
La question est aujourd'hui de savoir ce qui va se passer après. Aura-t-on jugulé la menace que représente le FIS en le dissolvant ? Cette menace, c'était celle d'un Etat islamique que le FIS était supposé installer en Algérie. Mais la ques-tion que l'on ne s'est jamais posée est sans doute menace pour qui ? A notre avis pas pour le peuple algérien. Parce que c'est ce peuple algérien qui en toute connaissance de cause a voté pour le FIS. Cela veut dire que les Algériens. dans leur majorité, ont opté pour le type de société que leur proposait le FIS. Certains observateurs étrangers avancent que les Algériens ont voté pour le FIS non pas parce qu'ils adhéraient à son projet, mais parce qu'ils rejetaient le FLN. Ce qui signifierait en gros que les Algériens ont voté pour le premier venu, sans trop réfléchir à ce qu'il proposait, l'important étant qu'ils soit différent du FLN. N'est-ce pas là laxer le peuple algérien d'imbécile ? Mais si tel était le cas, pourquoi ne pas le laisser assumer cette imbécillité ? N'est-ce pas le fondement de la démocratie que de laisser la majorité choisir et assumer son choix ?
Dans tous les cas, en rejetant le FLN au pouvoir pour choi-sir le FIS, que ce soit de manière réfléchie ou non, c'est bien parce que les Algériens estiment que le parti au pouvoir a échoué. Echoué à répondre aux aspirations du peuple. Notamment en ce qui concerne l'emploi.
La dissolution du FIS va-t-elle subitement créer des emplois ? Nous en doutons. Alors, tant que des réponses minima n'auront pas été données à toutes ces questions qui ont amené le peuple à se détourner du FLN, ce peuple continuera à croire aux idéaux prônés par le FIS. Il y aura probablement d'autres FIS. plus radicaux peut-être.
Les militaires ont écarté Chadli Bendjedid qui était prêt à cohabiter avec le FIS parce qu'ils avaient d'abord peur pour leur avenir. Mais aussi parce que les voisins du nord de la Méditerranée avait peur de l'Islam qu'utilisait le FIS. Comme Ibrahim Sy Savane l'a utilement rappelé dans ces pages, l'Islam n'est pas corps étranger à l'Algérie. L'Algérie a toujours baigné dans l'Islam. C'est leur culture. Et il est probable que bon nombre d'Algérien aient voté pour le FIS parce que, déboussolés par l'Occident et ses valeurs, ils aient simplement voulu redevenir eux-mêmes. Les Algériens, tout comine nous, ont fait l'amère expérience de l'acculturation. Et une partie d'entre eux a compris que pour s'en sortir, dans cette fin millénaire laite de bruits et de fureur, la seule voie est de redevenir soi-même. Sinon pourquoi ont-ils choisi le FIS et pas les autres partis opposés au FLN ? Le gouverne-ment algérien a-t-il compris cela ? Supprimer le FIS suppri-mera-t-il ce besoin des Algériens de revenir à leurs sources ? La presse occidentale française surtout se trompe en essayant de démontrer par tous les moyens que l'Islam est obscuran-tiste, intolérant et anti-progrès. Ce genre d'argumentation ne sert à rien, sinon à dresser les communautés les unes contre les autres. Ce qui n'est à l'avantage de personne. L'Occident a ses raisons propres d'avoir peur de l'Islam. Mais c'est vain de vouloir communiquer cette peur aux Algériens qui sont musulmans. Ils risquent de considérer cela comme une agression. Et lorsque l'on se sent agressé, on se défend. C'est naturel.
Le pouvoir algérien qui pense quel les gens ont voté pour le FIS seulement parce qu'ils sont au chômage cherche en ce moment tous les moyens pour créer des emplois. Souhaitons-lui d'y réussir. Même s'il apparait difficile de réussir en quelques mois ce que l'on n'a pas pu faire en 30 ans. Mais tant que ce pouvoir ne comprendra pas les aspirations profondes du peuple algérien. qui ne se limitent pas qu'au seul pain quotidien, il est à craindre que la mesure de disso-lution ne conduise à l'avenir incertain qu'à pronostiqué le
' APICULTURE est, selon Jean Proust, l'art autant que la Science de l'élevage et des soins à donner aux abeilles en vue d'obtenir de leur travail dirigé, le miel, la cire, le pollen et la gelée royale, principaux produits du
L
nicité, appelées ruches tradition-nelles ou ruches modernes. Les ruches traditionnelles ont la particularité d'être formées d'une seule cavité où sont disposés les rayons de cire. Ces rayons sont fixés par les abeilles à la paroi interne de la ruche.
Les matériaux de construction sont divers : troncs d'arbre évidės, tiges dressées et recouvertes de paille et de feuilles. paniers, planches rassemblées sous forme de caisse... Ces ruches sont fixées sur différents supports (arbres, supports à abris... )
Les ruches modernes constituent une révolution car c'est l'Homme qui fournit les cadres avec des ébauches de rayons, ce qui rend le travail de construction et d'organisation des comparti-ments plus facile.
" METTEZ-VOUS ENSUITE À BUTINER SUIVEZ LES VOIES DE VOTRE SEIGNEUR TELLES QU'IL LES A FRAYÉES POUR VOUS "
Parmi les autres produits
de la ruche on peut citer la cire. la gelée royale. Chacun de ces pro-duits a une composition biochimi-quement très riche qui leur confère diverses propriétés très utiles, y compris leurs vertus thérapeu-tiques.
rucher.
La production mondiale de miel est évaluée à plus de 250. 000 tonnes par an aux Etats-Unis d'Amérique. 160. 000 tonnes par an en Australie, 4000 tonnes par an en Tanzanie et 300 tonnes en 1974 au Sénégal.
L'Apiculture est donc devenue, au même titre que l'agri-culture, la pêche ou l'exploitation minière, une importante activité dans laquelle les hommes déploient des techniques évoluées pour profi-ter des bienfaits de la nature.
Mais ce qui nous amène à méditer sur cette activité c'est moins la connaissance des tech-niques qu'elle utilise, que la mer-veilleuse anticipation que le Saint Qur'an en a fait en nous présentant les aspects saillants de l'Apiculture que la Science corrobore aujourd'hui, avec une surprenante exactitude.
Dieu dit dans le Livre Saint : " Ton Seigneur a inspiré aux abeilles " Etablisse : vos demeures dans les rochers, les arbres et les ruches aménagées par les humains ! Mettez vous ensuite à butiner Suivez les voies de votre Seigneur telles qu'Il les a frayées pour vous
"... OU SE TROUVE UN REME-DE POUR LES HUMAINS "
De part leur composition. les produits de la ruche se prêtent à diverses utilisations.
Le miel est un aliment hautement nutritif et de valeur calorique élevée. En effet. I kilo-gramme de miel fournit 3150 à 3350 calories selon sa teneur en eau, soit la valeur énergétique de 5, 51 de lait. 3 kg de viande. 3 kg de banane, 6 kg d'orange, selon Bini M. Il est également un bon ali-ment diététique.
Comme médicament l'usage le plus connu est celui d'adoucissant et d'antiseptique des voies respiratoires.
Le miel est antitussif et laxatif léger. Il est aussi recom-mandé aux anémiés et aux enfants pour ses constituants énergétiques. Selon Liourichen, il est efficace en cas de déminéralisation osseuse car il est riche en magnésium, ion intervenant dans le métabolisme général.
La gelée royale est, selon Villiers, un excellent revitalisant du fait d'un constituant de sa frac-tion lipidique (lacide hydroxy-Idé-cène-2-oique) et de sa nchesse en acide panthoténique.
La cire est utilisée en cos-
métologie et en Pharmacie pour la préparation de crème ou de pom-made.
Le venin d'abeille est aussi, selon Lansara A. efficace dans le traitement des rhuma-
Obéissant à cet ordre divin, les abeilles butinent toutes sortes de plantes. Mais, plus extra ordinaire encore est leur mer-veilleuse organisation en commu-nauté.
Cette organisation est fon-dée sur l'instinct qui n'est rien d'autre que la Loi du Créateur : ainsi elles " suivent humblement les voies du Seigneur telles qu'll les a frayées " pour elles.
Le résultat des travaux de la ruche nous faisait soupçonner déjà une nécessaire organisation que des études récentes (Von Frish. 1973) ont confirmée. Confirmation anticipée encore une fois par Al Qur'an qui nous enseigne : " Il n'est pas d'animaux sur la terre, ni d'oiseaux volant de leurs ailes qui ne forment des communautés sem-blables aux vôtres " (S. 6-V. 38)
i
Une liqueur aux nuances variées où se trouve un remède pour les humains est secrétée par leur abdomen. Il y a là sûrement un signe pour les gens qui médi-lent ".
(S. les abeilles) V. 68, 69)
Méditons ces versets, regardons-les à travers la loupe de la Science. Dans notre analyse nous décomposerons ces deux ver-sels en quatre parties pour en faci-liter le commentaire.
tismes.
La Parole de Dieu est donc La Vérité. Vérité chaque jour confirmée par les nouvelles connaissances que l'Humanité acquiert par la Science. Comme le proclame le Saint Qur'an : " il est en ceci quelque chose qui édifie pour les gens qui méditent "
" UNE LIQUEUR AUX NUANCES VARIÉES EST SÉCRÉTÉE PAR LEUR ABDO-MEN ".
ETABLISSEZ VOS DEMEURES DANS LES ROCHERS, LES ARBRES ET LES RUCHES AMÉNAGÉES PAR LES HUMAINS ".
Cette liqueur est sans nulle doute représentée par les pro-duits de la ruche parmi lesquels le miel est le plus important.
Sa couleur, son odeur et même sa saveur dépendent des espèces florales butinés.
Sa composition est la sui-vante : eau : 17 %, glucides : 80 % divers (protides, lipides, sels miné raux) : 3 %. Le miel contient en outre beaucoup d'enzymes (inver-tase, catalase, amylase. peroxyda-se, phosphatase, lipase) ; il est riche en vitamines (B1, B2, B3, B6. PP. C)
Le miel constitue égale-ment un milieu dysgénésique pour le développement bactérien.
Nous recommandons enfin, par la voix du Prophète (PSL). à tous les Frères et Sœurs, cet excellent médicament. Abu Haraïrata (RA) rapporte que le Messager de Dieu (PSL) a dit : " je vous recommande ces deux médi-caments. " Le miel guérit le corps malade. Al Qur'an purifie l'esprit des péchés.
Que la Paix soit sur vous !
S. GAYE. (*) Docteur Vétéri
naire. Extrait de " l'Etudiant Musul-man " N ° 6
Cette phrase est en parfai-te conformité avec la réalité et l'évolution de l'apiculture.
En effet, dans les condi-tions naturelles, les abeilles recher-chent les creux des troncs d'arbres et les anfractuosités des rochers
pour s'y établir.
Ces cavités naturelles ont joué un rôle indéniable dans le passé, el continuent de nos jours à abriter d'importantes colonies. Mises à part ces ruches naturelles, il existe des nuches fabriquées par l'Homme qui sont, suivant la tech-
FIS.
Venance Konan
In Ivoire Soir N ° 1206 du jeudi 5 mars 1992.
PLUME LIBRE / Avril 1992 / Page 9
SUPPLEMENT ECONOMIQUE
LA ZONE FRANC
OBSTACLE OU CHANCE DE L'INTEGRATION AFRICAINE
I
unique monnaie, le F CFA,
I convient de souligner que cette ère des rela-tions monétaires entre la France et ses parte-naires de la zone franc (ou système monétaire franco-africain, selon certains auteurs est marquée par la rupture des liens entre la zone d'une part et d'autre part Madagascar et la Mauritanie après que la Guinée ait fait acte d'indé-pendance monétaire dès 1958. Le Mali rompit ses liens avec elle de 1962 à 1967 avant de la rejoindre pleinement en 1984. Par ailleurs, par la loi du 31 mai 1973, les autorités maurita niennes décidèrent de créer leur Banque Centrale, char-gé de gérer désormais leur
monnaie forte du fait de la et non complémentaires. liberté totale et sans limite de transfert à l'intérieur de la zone et sur la base de la parité fixe des monnaies et de la convertibilité externe du FF obligé des transferts par la place de Paris. Le jeu de mécanisme exige que toutes les opérations transi-tent par le " compte d'opéra-tions " ouvert dans les écri-tures de la Banque de Fran-ce. Ainsi jusqu'à présent, le franc CFA a pu remplir trois fonctions essentielles : fonction de compensation économique, de solidarité monétaire et d'agrégation politique. De toutes ces fonctions, la plus importan-te était qu'elle garanti les débouchés pour les produits d'origine africaine. A pré-sent cette fonction est diffi-cilement remplie du fait que l'Europe a de moins en moins besoin des matières premières que produisent les Etats africains membres de la zone.
6 Insuffisance des infra-structures de communica-tion etc.
Transferts de fonds plus faciles à opérer entre les Etats membres de la zone franc et la France qu'entre eux-mêmes et les autres Etats africains à monnaies non convertie.
En 1992, la dépendance, avec le fardeau de la dette, s'est encore plus renforcée. Malgré l'existence du systè-me du compte d'opération et ses avantages, l'intégra-tion monétaire et écono-mique en Afrique de l'Ouest reste bloquée en ce sens que les obstacles à cette intégration se sont multipliés sinon consolidés. Citons-en quelques uns.
1-Faiblesse du commerce
4 Banque Nationale du les autres pays de la sous-Libéria région présentent une série de monnaies locales incon-
5 Banque Centrale du Mali vertibles ne pouvant donc servir dans les transactions 6 Banque Centrale du entre pays membres de la Nigéria
5 Restrictions commer-ciales et protections diverses
zone.
Aussi, ces difficultés,
7-Banque Centrale de jointes aux obstacles Sierra Léone d'ordre physique, écono-mique ou linguistique, ont-
8
Banque Centrale de la elles fait dire à certains République de Guinée
observateurs que l'intégra-tion monétaires en Afrique n'est point possible, il est bien possible de contourner ces obstacles, en créant une monnaie unique à partir de la moyenne pondérée des différentes monnaies en cours dans les pays de la CEDEAO. et qui sera liée à ces monnaies nationales par un taux de changes flexibles et non flottant et à ces mon-naies nationales, monnaies outre-atlantiques par un taux de change fixe. Vue sous cet angle, la zone franc ne consistera plus un obstacle à l'intégration monétaire en Afrique. Bien au contraire, elle s'inscrira dans le cadre du 3ème scé-nario que nous avions déjà présenté à d'autres occa-
Les pays couverts sont (la Guinée Bissau étant deve-nue membre en Mai 1978) : Les pays de l'Union Moné-taire Ouest Afrique : Bénin, Côte d'Ivoire, Burki-na Faso, Mali (depuis 1984). Niger, Togo et Séné-gal. Ces pays sont couverts par la seule BCEAO. Les autres pays ont, cha-cun, sa Banque Centrale : Guinée, Gambie, Ghana, Nigéria, Libéria et Sierra-Léone.
A présent, sur un autre plan, la zone franc offre des chances à l'intégration dans la mesure où certaines de ses institutions ont permis a leurs animateurs d'avoir une certaines expérience de vie communautaire car une union monétaire signifie gestion commune ou plu-sieurs monnaies. Or, depuis 1968, le bases d'une coopé-ration monétaire de l'Afrique ont été jetées par les responsables des Banques Centrales et autori-tés monétaire de l'Afrique. En effet, une association des Banques centrales, divisée en quatre comités sous-régionaux, existe comme suit :
Comité sous-régional de l'Afrique de
nationale
monnaie
l'Ouguiya, sans prétendre au concours du compte d'opérations (C. O. ) du tré-sor Français. Voilà donc les gros traits qui ont marqué l'évolution structurelle de la zone franc
de l'indépendance à 1973,
année charnière.
Comme on le constate, tous ces Etats, anciennes colo-nies françaises, portugaises, espagnoles ou anglaises, sont regroupés au sein de l'Associations des Banques Centrales, une Association qui épouse donc les sions. (1) contours géomonétaires de
la CEDEAP. En effet trois zones monétaires, la zone (1) cf. plume libre, n ° 4 dollars, la zone sterling et la zone franc, ainsi que d'autre systèmes monétaires natio-naux escudo y exercent leur influence. Si l'UMAO est régie par une seule et
Sa monnaie dominante est le franc CFA dont l'histo-rique se résume en 3 étapes. Franc des " colonies Fran-çaises d'Afrique " en 1945, le CFA est devenue Franc de la Communauté Finan-cière d'Afrique en 1959 avant de devenir le Franc de la Communauté financière Afrique Centrale (BEAC) en 1972/1973. Ainsi quel que soit l'espace monétaire choisi (Afrique intra-régional de l'Ouest ou Afrique Cen-trale), les signes monétaires ont même pouvoir libératoi-re et assurent la transférabi-lité totale entre les deux Unions. En fait, ces deux monnaies ne forment qu'une seule, celle qui régit en tant que Pivot Central, la zone franc en Afrique. Garanti par le franc fran-çais, le FCA, bien qu'une monnaie satellite, est une
l'Ouest
- l'Est
- Centrale
- du Nord
-
Pr. Diabaté Moustapha Université d'Abidjan
en
Le comité sous-régional de l'Afrique de l'Ouest, qui nous intéresse présente ment, comprend 8 Banques Centrales membres, cou-vrant 13 pays :
1-Banque Centrale des Etats de l'Afrique de I'Ouest
2-Existence d'une dispari-té des systèmes monétaires hérités de la colonisation et plus ou moins fermement par les anciennes métro-poles.
Lisez et faites lire " Plume Libre " l'Information au service de la vérité.
2 Banque Centrale de la Gambie
3-Faiblesse de productions nationales au profit des pro-duits des ex-métropoles.
3 Banque Centrale de
-
Economies homogènes Ghana
4
PLUME LIBRE / Avril 1992 / Page 10
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INFO-PLUME
SPORT
Une sélection de DHL
FOI RELIGIEUSE ET
LA LIPCI EN
MARCHE
s'est ouverte à l'hôtel Le Mont Niangbo à Adjamé ; la première réunion consti-tutive de la WAMYL (West African Muslim Youth League) avec les délégations du Nigéria, du Burkina-Faso, du Mali, du Bénin, du Togo, de la Côte d'Ivoire, du Ghana, celles du Sénégal et de la Sierra Léone n'ayant pu effectuer le déplacement. L'allocution de bienvenue a été prononcée par le frère Binaté, Président de la Ligue Islamique des Prédi-cateurs de Côte d'Ivoire, au
nom de la communauté
musulmane de C. I. La céré-monie était présidée par le Dr Bello du Nigéria, Sécré-taire Général de la WAMY Quest Afrique qui s'est dit très heureux de se trouver en C. I. pour un tel événement. Il a loué les rapports, exis-tants entre son institution et la C. I. et a évoqué le carac-tère historique de cette ren-contre qui a le mérite de mettre l'accent sur la foi contrairement aux autres rencontres du genre qui ne s'occupent que de pro-blèmes matériels. Enfin il a mentionné sa confiance en l'avenir de l'islam grâce à l'engouement de la jeunesse pour cette religion. La der-nière intervention a été celle
du représentant du Conseil des Imams de Côte d'Ivoire, Ustaze Aboubakar Fofana qui a souhaité plein succès aux travaux. Rappelons que la cérémonie avait pour but de créer un cadre de concer-tation, de coordination et d'entraide entre les jeunes musulmans de la sous-région.
YOUGOSLAVIE : Maisons de Dieu en
souvient que le 26 février, une bombe a explosé à la mosquée de Ferhat Luka (nord-ouest du pays) et dès lors les attentats du genre n'ont fait que se multiplier malgré l'appel pathétique lancé par les responsables musulmans de ce pays à la communauté internationale. Notons en passant qu'il n'y a pas longtemps la profama-tion d'un cimetière juif à
Paris avait soulevé l'indi-gnation de " communauté internationale " et des classes politiques françaises. Qui est plus intolérant que qui ? Jugez-en vous même.
A propos d'intégrisme
PERFORMANCE
SPORTIVE
Caravane de prêche et d'assistance mé-dicale à Bouaflé.
Dans le cadre de ses activi-tés socio-réligieuses, la LIPCI (Ligue Islamique des Prédicateurs en Côte dIvoi-re) a organisé à Bouaflé une caravane de prêche et d'assistance médicale, ceci en collaboration avec la WAMY (West African Mus-lim Youth) et la fondation IQURA. Deux semaines durant (du 19 Janvier au 2 Février 1992), les prêcheurs pour la paix, la soumission au Dieu unique ont parcouru les différents quartiers de Bouaflé, de même que la grande majorité des villages environnants. Ainsi 37 vil lages ont-ils été visités. Au cours des nombreuses séances de prêche qui ont tourné autour de thèmes comme la foi, la prière, la fraternité et l'éducation en islam, les populations (toutes confessions réunies) ont découvert le message coranique, l'Islam dans sa splendeur, sa souplesse et son universalité. La carava-ne qui était également dou-blée d'une assistance médi-cale composée de trois infir-miers a prodigué des soins gratuits et procédé à la dis-tribution de médicaments.
Le bilan de cette caravane, pour sa première sortie est plus que positif. Outre le réconfort moral et la solida-rité agissante dont ont béné-ficié les populations de la Marahoué, ce sont 174 per-sonnes qui ont embrassées l'Islam et 1090 personnes qui ont reçu gratuitement des soins médicaux. Les
bases de la création d'une association des femmes musulmanes de Bouaflé ont
même été jetées. Vivement la prochaine cara-
pervers d'un libéralisme aveugle. La débauche tion de boisson prohibée, sexuelle, la consomma-sont autant de vices aux-quelles certaines de nos
vedettes s'adonnent. Comment ne pas être désemparé face à des comportements si con-traires aux usages, à un
A foi réligieuse est une chose certes mais certaines habitudes difficile à acquérir, mondaines font que les hommes sont en proie à la
L
dépravation.
Les stars en général et celles du sport en particu-lier sont les plus vulné-rables aux modes et aux
Depuis un certain temps, il existe au soudan un code de conduite islamique qui inter-dit les lieux publics aux femmes non vêtues en tenue musulmane, la mixité dans les transports publics de même que la pratique de certains sports par les femmes.. Ces décisions n'ont pas manqués de susci-ter la colère des « < laïcs >>.
Panason
Le communisme ne veut pas mourir seul
L'un des derniers bastions du communisme est la Chine. Les autorités de ce pays, comme s'ils crai-gnaient le sort qui est arrivé à leurs anciens camarades soviétiques après la malé-diction lancée contre eux par l'Imam Khomény ont décidé de rendre la vie dure aux musulmans chinois. Dans le xinjiang (Nord-Ouest) ils sont accusés d'être des sépa-ratistes ou d'être hostiles à l'égard des autorités de Pékin, ce qui leur vaut toutes sortes de persécu-
Abédi Pélé, l'exemple de la symbiose del'Islam et du sport. caprices les plus fantai-sistes. Mais il serait mal-adroit d'en faire une généralisation abusive.
Et Oui, il y a des Stars qui gardent la tête sur les épaules :
Abedi Ayew Pélé, Raschi-di Yékini, Georges Weah sont des exemples édi-fiants à ce sujet.
En dépit des aléas de leur métier, ils affichent ouvertement leur foi musulmane. Selon eux ils doivent en partie leur suc-
cès à une vie spirituelle rangée et à une parfaite adéquation entre les fac-teurs effort et réligion qui font d'eux des compé-lences certaines du foot-ball africain. Ces garçons dignes d'éloge sont la réponse du rationalisme et du réalis-me à nos vedettes spor-tives qui subissent impi-toyablement les effets
moment où l'on assiste irréversiblement à une ruée vers l'Islam dans le
monde.
La déperdition, et les contre-performances de nos sportifs ne sont pas sans rapport avec le désordre inextricable, qui jalonne leur existence quotidienne. S'il est vrai que nous avons des valeurs sûres, on s'explique difficilement, que celles-ci ne connais-sent que des triomphes
Danger
tions.
Testsd'évaluation d'allé-
geance politique, nétoyage ou fermetures d'écoles cora-niques etc..
Après les menaces proférées contre des autorités reli-gieuses en yougoslavie, ce
sont les lieux de culte qui sont maintenant visés. On se
éphémères.
Il n'est pas tard pour se ressaisir, puissent-ils être inspirés par ces lignes.
vane,
Inchallah
" Opération Carême, demandez votre cadeau ». C'est une inscription qu'on peut lire depuis quelques jours devant la Station Shell, route d'Abobo, près de Sonitra. Enseigne publicitaire ? Elle l'est cette banderole. Mais au-delà de son caractère publicitaire, elle démontre la place qu'occupe désormais l'Islam en Côte d'Ivoire et à travers le monde.
Adama Bamba.
La jeunesse musul-mane ouest africai-ne en " conclave " Le 10 Janvier 1992 à 9 h 50
Doumbia Nouho
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THO SPORT & DETENTE
JEÛNE ET PRATIQUE SPORTIVE
' il est indéniable que
la pratique du sport, l'homme améliore sa santé et donc son équilibre physique et mental, le musulman pourrait se poser la question de savoir si cette activité n'interfère pas avec celle de la religion. Plus par-ticulièrement jeûne et sport font-ils bon ménage pendant le mois consacré au quatriè me pilier de l'Islam ?
Au nom de quoi peut-on pas trop affectées par le concevoir qu'une musulma-jeûne. Comment ? Par ne, de surcroît mariée exemple en évaluant ce s'habille aussi sexy que la qu'on perd en puissance, en championne américaine Joy-sachant ce qu'on peut four-ner Griffiths ? Pour de nir comme effort en man-l'argent ? D'autres parts, geant telle ou telle autre l'imminence d'une compéti-chose à telle heure. Aussi, le tion ne doit en aucun cas combattant n'est-il pas obli-pousser l'athlète à suspendre gé d'être agressif : il pourra son jeûne car le type d'acti-toujours remporter ses vic-vité professionnelle ne fait toires en contenant son pas partie des excuses adversaire et en procédant concédées au musulman. En par des contres. Il ne doit d'autres termes, quelle que pas chercher à améliorer ses soit sa source de revenu, performances en se dopant l'athlète musulman est tenu au mépris des prescriptions de jeûner comme les autres religieuses. A chacun de frères et sœurs. trouver la formule qui lui sied et que la paix de Dieu soit avec vous.
S
Le jeûne Obligation réli-gieuse
Le jeûne fait partie des obli-gations que doit respecter le musulman. En effet, dès l'âge pubère, il lui est recommandé d'observer le mois de carême. A quelques exceptions près telles que le cas des femmes enceintes ou des personnes malades, aucune distinction n'a été faite entre les hommes quant
à leur condition sociale ou à
leurs activités profession-nelles. Quoi qu'il exerce donc comme métier, c'est à l'homme de chercher la face de Dieu. Le mois consacré au jeûne, de par son impor-tance dans l'Islam doit être vécu par le musulman de manière à en tirer le maxi-mum de bénéfice possible. Car le jeûne a des effets positifs sur l'organisme.
Le jeûne : Ses retombées sur la santé.
Les retombées du jeûne sur la santé physique sont très importantes pendant tout un mois, l'organisme se débarrasse de la graisse en excès ou d'autres substances difficilement assimilables. De même l'organisme du fumeur consomme moins de nicotine. Mais, le corps s'occupe en même temps de son hygiène mentale. En effet, si le musulman est également tenu de jeûner avec la bouche autant qu'avec les yeux, il procède ainsi en renforcement de sa volonté, à l'augmentation de son endurance psychique et donc favorise son élévation spirituelle. L'opportunité de la pratique du sport au cours de cette période se pose donc. Hadith du prophète :
Jeûnez et vous aurez la santé.
De la nécessité d'une orga-nisation personnelle
Comme on le voit, la pra-tique du sport pendant le mois de carême ne peut poser de problème qu'aux athlètes. C'est à chacun d'entre eux de s'organiser de telle sorte que ses perfor-mances physiques ne soient LE MOT CACHE
Le Jeune na pas empeche Coulibaly Aboubacar de l'AUC de reconquérir le titre de champion de Côte d'Ivoire des Welter.
retrouver de temps en temps entre amis pour " taper dans un ballon " ou pour se " dégraisser " un peu quand on prend du poids ou quand on est stressé par les pro-blèmes de la vie quotidien-ne. Un peu de jogging ou une partie de foot peuvent donc se révéler nécessaires pour s'oxygéner quelque peu le corps. D'autres parts, cer-taines maladies peuvent être combattues par le sport. Même l'agressivité ou au contraire, la timidité sont-elles guéries par la pratique des arts martiaux. Quant à l'asthmatique, le football ne lui est-il pas conseillé ? Mais tout est-il aussi simple ?
Cauney Issah et Koné Sey-dou
fond. Cela constitue-t-il une raison de suspendre le carê-me pendant les périodes de compétition ? Il y a fonda-mentalement problème. La décence
RENRET SORP
TROMKHMNAR
TLE ATAUNKO
ABLUTION ABOU ADORER-AZAN BADR-BEN-CORAN-DON FOI-FOI-FOU-HADITH-JANNADAT-MARIAGE-MARTYR-MORT-PRIERE PROSTERNER RAKAT-ROI-ROI-ROLE UN ZIKR.
EAAIRAOIAI MBDIRIZBTZ
-
AAAATPCAEA
HGRUNIOFNN
EILTNNRLOL
ABOUYBADRU
ADORERNJAH
Le cas des athlètes
MOTS CROISES-N ° 1 Par Koné Seydou
L'esprit de compétition, s'il est boudé par les arts mar-tiaux traditionnels, est encouragé par la recherche constante et obstinée d'une élite sportive. Il s'agit pour les nations, les clubs et les écuries d'aligner les athlètes pouvant leur rapporter le maximum de médailles lors des rencontres sportives. Il s'agit aussi pour les athlètes de gagner le plus d'argent possible, et pour cela il n'y a qu'un moyen : être le meilleur, réculer le plus pos-sible les limites du corps humain. Pour atteindre ces
2345 6 7 8 9 10
HORIZONTALEMENT
- Bonté-Déchus III-Drame lynque japonais-Dans le secteur Conjonction IV-Dans les bras des bacchus Baudet V-Donne vie Manger vietna mien VI-Berceau ou domicile du Morphée St belle quand on ne tient pas VII-Enpincer pour VIII-Pas mal Compagnon de solitude. IX-Jamais éter nel X-Communauté-Idéal.
II
III
IV
V
VI
VII
VIII
IX X
VERTICALEMENT
1-Futé, en tout cas remarquable Billet ou aptitude morale 2-Soucoupe volante
3-Notre Dame Jubile Rebus sans queue ni tête. 4-Voyelle doublée-Pronom dans un autre sens-Drôles de sononsation 5-Caisse de résonnance-Presqu'un rève 6-Orcannette en devenir-Dans ébahis 7-Attention ou médication-Ande à ce point
Solution du jeu precedent MEDINE
2 HASSAN
3 ALI SSA MOHAMAD
résultats, rien n'est laissé au hasard, depuis le dopage jusqu'au port des tenues les plus osées : il s'agit A la mode-Drôle de visage-huit sans queue ni d'encombrer le moins pos-La pratique sportive sible les muscles pour leur Il est de coutume de se permettre de se donner à
4
tête 9
Tableaux des comptables nationaux-Teneur incontrôlée-10-Evaluer
PLUME LIBRE / Février 1992 / Page 12
Part of Plume Libre #07