Issue
Plume Libre #04
- Hierarchies
-
Côte d'Ivoire
- Articles de journaux (1445 items)
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- Fraternité Hebdo (74 items)
- Fraternité Matin (420 items)
- Ivoire Dimanche
- L'Alternative
- L'Intelligent d'Abidjan
- La Voie (185 items)
- Le Jour (16 items)
- Le Jour Plus
- Le Nouvel Horizon (4 items)
- Le Patriote (291 items)
- Notre Temps (5 items)
- Notre Voie (450 items)
- Publications islamiques (812 items)
- AJMCI Infos (4 items)
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- Al Muwassat Info (2 items)
- Al-Azan (13 items)
- Alif (34 items)
- Allahou Akbar (1 item)
- Bulletin d'information du CNI (1 item)
- Islam Info (695 items)
- Les Échos de l'AEEMCI (1 item)
- Plume Libre (49 items)
- Photographies (Côte d’Ivoire) (4 items)
- Références (Côte d'Ivoire) (239 items)
- Articles de journaux (1445 items)
- Title
- Plume Libre #04
- Publisher
- Plume Libre
- Date
- January 1992
- issue
- 4
- Abstract
- Mensuel ivoirien d’informations générales
- number of pages
- 8
- Language
- Français
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-issue-0001326
- content
-
PLUME
Janv. 1992
Prix : 200F
bre
N ° : 004
MENSUEL IVOIRIEN D'INFORMATIONS GÉNÉRALES
972 A 88
MINISTERE INTERIEUR
457
Dépôt légal
FRANCIS WODI 35583
Edito-Plume :
ON POUVAIT TOUT DE MÊME RÊVER !
Mo
du 24-01-92
" IL Y A EU COM-
PLICITE ENTRE
LE POUVOIR
A
u matin du Jeudi 12 Décembre dernier, alors que les dernières délégations commençaient à quitter la capitale sénégalaise, les commentaires allaient bon train à propos de la réussite ou de l'échec du sommet de l'organisation de la conférence islamique. " Dakar a rassemblé 46 pays (y compris Albanie en tant qu " observateur : " Arabie Saoudite y a annulé près de 100 milliards de francs cfa de dette des pays démunis membres de l'OCI ; les participants ont ejurés de faire de la libération de Al Quods (Jérusalem) la plus importante cause islamique ; on a solennellement promis d'instaurer un marché commun islamique... la générosité en somme n'a pas manqué au cérémonial de cet autre rendez-vous de la « Ummas. Et pourtant, le plus du milliard de musulmans qui avaient les yeux tournés vers Dakar sont demeurés une fois de plus dans ce spleen général où les ont plongés depuis belle hare te les sommets de ce genre. La grande pompe et le faste de l'organisation inversement proportionnels à l'intérêt accordé aux sujets qui concernent la vie quotidienne de la plupart des musulmans. Tenez-vous bien ! A Dakar, on s'est au obligé de reprendre la quasi-totalité des résolutions de l'ONU sur la guerre du Golfe (condamnation de l'Irak, demande de destruction de ses armes chimiques, bactériologiques et.... nucléaires), de soutenir le processus de paix (pax americana bien sûr) enclenché à Madrid sana daigner évoquer le trine sort des enfants irakiens qui meurent de malnutrition (ce n'est en tout cas pas islamique de s'empiller et de regarder les autres surtout les enfants trépasser) ni le calvaire des palestiniens qui continuent de souffrir la haine vengeresse des koweitiens.
Le sommet de Dakar faut-il le rappeler était placé sous le thème de la concorde et de l'unité mais, les fractures issues de la guerre du golfe n'ont pas eu un simple début de pansement, et les violentes ataques contre l'Irak à l'initiative du Cheick Jaber semblent cristalliser s positions respectives. Peut-on parler de concorde et d'unité si les problè-mes d'alimentation, de santé et d'éducation de la population musulmane ne font pas l'objet d'attention soutenue et de mesures concrètes ? Les grandes résolutions comme celle relative à la libération d'Al Quods sonnent aujourd " bui comme de simples litanies destinées à flatter l'or-gueil des populations et à donner bonne conscience aux leaders des pays musulmans
ET LA
HIERARCHIE RELIGIEUSE "
PELERINAGE A LA MECQUE :
L'ORGANISATION EST A REVOIR
Dembélé Al Séni
Le véritable drame de la Ummas aujourd'hui, au delà de la mauvaise evalse dansées à Dakar, c'est que son sort se décide sans ses véritables défenseurs (les pieux imams et les militants sincères) et que son avenir est aux mains des laics (le mot sathé étant trop fort). Que peut-on en effet attendre des Abdou Diouf, Lassana Conté, Ben Ali et consorts Concernant l'Islam ? Ils sont trop bons élèves du monde occidental pour aider à la progression de cette religion. C'est d'ailleurs trop leur deman-der que de leur confier cette tiche. On notera tout de même qu'ils cont souffert à Dakar la lecture du Coran à l'ouverture et à la clôture du sommet. Heureusement que l'hypocrisie De tue pas.
C'est vrai que le contexte dans lequel s'est tenu ce sommet était délicat, c'est vrai que les frictions au sein du monde arabe et les querelles de leadership ont toujours été une hypothèque serieuse sur les sommets de l'OCI mais, au moment où le monde se reconstitue pour morcer l'important virage du 21è siècle, les musulmans attendaient de leurs dirigeants qu'ils prennent des décisions qui positionnent l'Islam dans oc grand mouvement d'ensemble et qui en fassent un point de mire pour le monde qui en a besoin.
Les conditions étaient réunies pour cela. Et... on pouvait tout de mème réver ! Mais une fois de plus les leaders (politiques) du monde musulman ont creusé le fossé qui sépare le rêve de la réalité.
L'EMANCIPATION
DE LA FEMME EN
QUESTION
Pauvre Islam !
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PL
" PLUME LIBRE "
C'EST CE QUE J'ATTENDAIS
SOMMAIRE
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EDITO-PLUME
On pouvait tout de même rêver
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l'Emancipation de la femme en question.
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LE QUOTIDIEN
Tenue vestimentaire : un retour vers l'animalité ?..... 5 Pélerinage à la Mecque : l'organisation est à revoir.. 4 VIH 92.....
Mandat
libellé au nomdu Fonds de Contribution Islamique (FO. C. I. ) de l'Association des Elèves et Etudiants Musulmans de Côte d'Ivoire (AEEMCI) 08 B. p 2462 Abidjan 08.
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Exclusif-FRANCIS WODIE : " Il y a eu complicité entre le Pouvoir et la hierarchie religieuse "
6-7
INFOS-PLUME............... 8
Ivoir soir N ° 1159 du Mardi 31 Décembre 1991 rapporte en page que le tout nouveau Prési-dent Zambien, Frederic Chiluba, a déclaré, au nom du peuple Zambien, que la Zambie est un pays chrétien pourtant la zambie n'est chrétienne qu'à 25 %, précise Ivoir Soir.
Imaginons que le Président Diouf du Sénégal, Touré du Mali ou Cheibou du Niger aient dé-claré leur pays respecif musul-man (ils auraient plus de raison de le faire puisque ces pays le sont à plus de 80 %), la presse occidentale et ses valets prompts
à donner des leçons de vertu aux autres, auraient crié à l'intolé-rance à l'obscurantisme etc... et auraient sans doute proposé des sanctions économiques contre ces pays. A l'inverse, et dans le cas de la Zambie, le Président Chiluba, bien inspiré, tirera les marrons du feu.
Avec 25 % de thrétiens, le Prési dent Chiluba sou-halte la Zamble chrétienne. Madani avec 99 % de musul-mans est " un Intégriste Intolérant en Algérie ". AINSI YA LE MONDE !
Moralité ceux qui pr chent le plus la tol-rance en ont une concep-tion s lective : selon que serez riches
ou
Vous
pauvres
Gbané Bakary Touré Aliou
Cissé Kader
Demblé Lassana Doumbia Ibrahim
Koné Zacharia Sangaré Moussa Yacouba Sylla
Koné Issa
MICRO-COMPOSITION
ADMINISTRATION
Petite Mosquée de la Riviera
08 b. p. 2462 Abidjan 08 Ta : 43-47-58
Wattara Adams
MAQUETTE
Wattara Adams
IMPRESSION
Imprimerie Reprographie TEL : 37-03-28
DIRECTEUR DE PUBLICATION
Touré Aliou
SECRÉTARIAT
RÉDACTEUR EN CHEF
Dembele Faussáni
COMITÉ DE RÉDACTION
Dembelé Fausséni
Dépot légal N 2732 du 07-09-91
DE RÉDACTION
Yacouba Sylla Koné Zacharia
PHOTOS Ojekalé Mahmoud
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PLUME Libre
PLUME Libre / Janvier 19921
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PLUME EN LIBERTE
L'EMANCIPATION DE LA FEMME EN QUESTION
gal a-t-elle fait des femmes de ce pays des non émancipées ?
L'émancipation de la femme signifie-t-elle, le droit de dispo ser de son corps comme bon lui semble ?
Si c'est cela l'émancipation, les femmes de notre temps sont émanci pées puisqu'elles sont libres de subir (bétement) les modes vestimentaires qui frisent le ridicule ; ces grands créateurs de modes cachés derrière un écran, plaisent évidemment à voir les femmes dans ces états comme pour dire : « Elles veulent être émancipées ! Poussons les à perdre leur personnalités à telle en-seigne qu'au lieu que l'habillement soit une manière pour la femme d'être ho-norée, il devient plutôt une vulgarisa-tion de la femme ; ainsi vulgarisée, l'homme ne peut qu'en faire une femme de joie pas plus, d'où les problèmes de mariage qu'elles connaissent aujourd'hui.
A Riga (en ex URSS) des sociolo gues ont sondé des filles de 15 ans pour savoir quelle était à leur yeux le profes-sion la plus prestigieuse. La prostitution ont elles répondu. C'est la seule voie d'accès connue aux délices du capita-lisme. Fringues, parfums et pour les plus chanceuses, mariages avec un occidental Certaines rues des pays in-dustrialisés comme la rue Saint Denis à Paris, connaissent des scènes horribles : des femmes toutes nues en plein air émancipation oblige. Cela se passe de commentaires.
Après l'examen de ces différentes formes d'émancipation que nous con-naissons, force nous est de constater que, bien qu'émancipée » comme elle le voulait, la femme vit de plus en plus mal. Si elle est libérée de la femme de bassesse dont elle se plaignait hier, elle subit aujourd'hui, de son propre gré, des traitements avilissants. Elle a perdu l'essentiel de sa raison d'être : la con-duite de la société vers l'épanouisse-ment ; c'est d'ailleurs la principale cause de la dégradation de nos so-ciétés actuelles.
Bingerville et Port-Bouet (Côte d'Ivoire) avec respectivement Mme Bathlo et Mme Hortense Aka An-ghui. Tout récemment, une femme a été nommée au poste de premier ministre en France : Edith Cresson. Avant elles, des femmes ont occupé de hauts postes de responsabilité : on a vu Mume Indira Ghandi (en Inde) Mme Margaret Thacher (An-gleterre). En Afrique, depuis 1975, on a vu des femmes, chefs d'entre-prise, agrégées, diplômées, lauréa-tes décorées etc...
Les lois sur le mariage des pays laissent la liberté au couple de choi sir entre la communauté de bien et la séparation.
tionnels du
monde. La cons-titution de la plu-part des nations déclare en effet que la femme jouit des mêmes droits économi-que, publique, culturelle, so-ciale et politique que l'homme
Cela est dü non seulement choix
aux
idéologiques des pays mais aussi au fait que dans beaucoup de cas, les femmes sont plus nombreuses que les hommes et qu'elles doi-vent donc être incluses com-
plètement à la population active.
L'EMANCIPATION DE LA FEMME SIGNIFIE-T-ELLE, LA PROTECTION DE LA FEMME DANS LE MARIAGE ET LE DROIT AU REFUS DE LA
Ces femmes, comme toutes les autres, participent à la vie économique
POLYGAMIE ?
Que de précautions prises et de lois votées afin de mettre la femme en sécunté ? Beaucoup de pays in. terdisent la polygamie
Si c'est cela l'émancipation, ch bien, la femme d'aujourd'hui est émancipée. Mais, malgré tous ces acquis, combien de femmes aujourd'hui ne vivent de difficiles ménages ? Ce sont toujours leurs maris qui sont en emissions » pour ne pas dire chez des maîtresses, qui la plupart du temps, vivent mieux-matériellement que celle qui est à la maison. Ce sont elles toujours qui doivent refaire leur vie après deux ou cinq enfants sous les bras parce que divorcées. Que de divorces ! Ces femmes victimes de ce mal, ajoutées un grand nombre qui déjà attendaient ne font que compliquer la situation de nos mères. Aujourd'hui, elles sont nombreu ses celle qui veulent se marier, mais elle attendent les hommes qui ne les voient pas. La polygamie du Séné
femme, comme
l'homme, constitue le noyau, le t-bleau de bord de la société : la famille. La réalité de la vie nous amène à constater que la femme en est la « Clef de sécurité ». Celle qui, par son comportement peut conduire la société vers l'épanouissement ou la décadence sous toutes ses formes. Et pourtant, à travers les siècles. dans toutes les sociétés, et même celles dites aujourd'hui civilisécs ou évoluées, la femme n'a jamais occupé la place que nécessite son rang. Elle a toujoun été l'objet de bassesses dont la description n'ho-nore pas l'espèce humaine : dans certaines sociétés, la naissance d'une fille constituait une humiliation pour la famille ; les plus affectés par ce genre de naissance, allaient jusqu'à enterer leurs bébés. Dans d'autres, la famme n'avait aucun droit ; elle était épousée et divorcée selon l'hu-meur du mari. Son dos était devenu un véritable dos d'âne au service de la famille bref ! La femme était une chose. C'est pourquoi on a vu ap-paraitre les mouvements réclamant une émancipation, voire une libéra-tion de la femme.
Jamais les femmes ne sont al-16es si loin dans la conquête de leurs droits. Trop de choses ont été dites et faites à ce sujet à telle enseigne qu'aujourd'hui, on se demande que retenir de toutes ces années le combat féministe
Décembre nous a surpris en plein élan. « Comment, c'est déjà la fin ? Qu'avons nous fait ? Pouvait-on s'interroger.
L'on s'était habitué à mettre toutes les manifestations sous l'égide des associations de femme, à broder le sigle colombe-symbole dos mouvements de fammes sur tous les fanions déployés, à le porter au dessus du sein gauche, comme marque de reconnaissance. Chaque joumal, chaque revue réservait des pages à l'événement ; la radio, la télévision lui consacrèrent des Emissions particulières | Toutes les revendications s'appuyaient sur ce prétexte Comme c'est l'année intemationale de la femme.... tous les projets aussi et peut-être... tous les espoirs défilaient !
Dans nos antiques civilisations. les femmes étaient eles servantes des hommes, mais dans nos civili-sations dites modemes, elles ont les mêmes droits que l'homme.
Les hommes croyaient qu'ils ne verraient jamais la fin de cette année
Douze mois de palabres, de paroles, de discussions et autre verbiages pour dire à la face du mande que la femme, tout en as-sumant les besognes les plus hum-bles nécessaires à la vie quotidienne est aussi capable de signer de grandes réalisation bénéfiques à toute l'humanité.
Après toutes ces revendications el au vue des résultats obtenus, on est amené à se poser des questions :
1) L'émancipation de la femme signifie-t-elle avoir les mêmes droits que l'homme de telle sorte qu'on ait une égalité absolue ?
Si tel est le cas, c'est chose soquise. En effet, l'égalité de la forme avec l'homme est un des plus importants principes constitu-
2) L'émancipation signi-fie-t-elle que la femme ait un emploi salarié, qu'elle occupe de hauts postes de responsa-bilité, qu'elle dispose de ses biens comme elle l'entend ?
Dans ce cas, émancipée, la femme d'aujourd'hui l'est puisqu'il est remarquable de voir que la répu-blique d'Irlande (pays d'ailleurs très Catholique) est allé jusqu'à élire à sa tête une femme favorable à l'avortement (sic) : Mary Robinson Evolution ou révolution ? Peu im-porte ! Ce qui est sûr, c'est qu'au Sri-Lanka, un groupe de jeunes filles, constituées en commando, a tué onze soldats et quinze rebelles lors de l'attaque, le quatre novem bre d'un camp militaire à Jaffna.
La gestion des maires par une femme est chose de plus en plus fréquente : Washington (Etats-Unis), avec Sharon Pralt-Dixon, à
Mah Abou
DE QUELLE EMANCIPATION DE LA FEMME S'EST-IL AGIT ?
Pour répondre à toutes ces in-terrogations, nous allons analyser tous les efforts accomplis.
Les Douze mois de l'année 1975, année décrétée année inter nationale de la femme, ont été con-sacrés entièrement à la femme dans le monde. L'année a été courte :
Une démarche sûre, une tenue correcte, un engagement certain ;
Ces jeunes filles sont résolues à s'affirmer
PLUME Libre / Janvier 1992 /
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PLUME DANS LE QUOTIDIEN
PELERINAGE À LA MECQUE
L'ORGANISATION
EST A REVOIR
présentées en Côte d'Ivoire avec l'effet de reciprocité ; une telle politique n'a d'autres conséquences que d'accroître le sentiment de frustration des murul-mans, considérés commes des citoyens de seconde zone.
Au regard de notre loi fondamen tale qui se refère à la D. U. D. H il serait souhaitable qu'en Côte d'Ivoire toutes les religions bénéficient du même trai-tement de la part des autorités politi-ques et administratives en échappant à toutes les tracasseries susceptibles d'entraver l'accomplissement d'un quelconque rite de leur culte.
Ainsi serait-il juste qu'il y ait des échanges diplomatiques entre la Côte d'Ivoire et l'Arabie Saoudite. Cela se-rait le début de la résolution des diffi-culés dans l'organisation du pélerinage à la Mecque. Pendant ce temps les structures islamiques devraient s'orga niser et donner la preuve de leur serieux afin de bénéficier de la confiance de la DGAT qui devra donner à... Abou ce qui appartient Abou
Dans nos prochaines éditions, nous évoqueront la chereté des billets d'avion et l'organisation des compa-gnies aérienness,
de bonnes conditions en leur facilitant l'obtention des pièces administratives d'une part et de l'autre en veillant aux conditions d'hébergement et de dépla cement des pélerins ivoiriens en Arabie. Mais contre toute attente cette organi-sation a déçu l'espoir de la communauté puisque les intérêts personnels égolstes ont pris le pas sur l'idéal commun. Cela est d'autant plus vrai que depuis la suppression des intermédiaires par le gouvernement, l'AMOP par coincidence a cessé d'être présente sur le terrain.
Est-ce donc l'échec de l'AMOP qui a conduit la DGAT à prendre en charge l'organisation du pèlerinage à la Mecque par le biais d'un comité dont la composition laisse à désirer ?
En effet il faut souligner le nombre plethorique des officiels outre le corps médical accompagnant les pèlerins. Ces personnes dont le voyage ne se justifie d'ailleurs pas, pour la plupart, sont ccl-les qui ont toujours maille à partir avec le corps médical à qui elles veulent toujours en imposer.
« DONNER A ABOU CE QUI APPARTIENT A ABOU
Dans une telle atmosphère, les in-nocentes victimes sont les pèlerins qui ont assuré le transports des officiels grice aux cristournes » prélevées sur leurs frais de transport.
Le plus déplorable dans cette si-tuation c'est l'absence de représenta-tion diplomatique de la Côte d'Ivoire en Arabie Saoudite et vice versa, bica que la Côte d'Ivoire soit un pays de verres,
Ami de tout le monde et ennemi de personnes et pourtant d'autres commu-nautés réligieuses sont dignement re-
continents, participent chaque année au Hadj à la Mecque, en Arabie Saoudite. Mais à la différence de nombre de leurs corréligionnnaires de la sous-région, les musulmans ivoiriens connaissent des infortunes ; ce, de l'obtention du passeport aux déplacements à la Mecque en passant par la programmation des dates des vols.
DES PROPOS QUI SONT UNE CAGOULE POUR DES MOTI-VATIONS D'ORDRE POLITI-QUE ET PECUNIAIRE
En effet, c'est le ministre de l'Inté-rieur par l'intermédiaire de la Direction Générale de l'Administration territo-riale (DGAT) qui detient le monopole de l'organisation du pélerinage à la Mecque, à l'exclusion de toutes les structures islamiques existant dans no-tre pays et pourtant Dieu seul sait com-bica elles sont nombreuses. Cela au grand dan des musulmans ivoiriens. A la D. G. A. T, on explique cette mise à l'écart des musulmans par leur man-que d'organisations. Des propos non aculement ressassés mais qui sont une cagoule pour des motivations d'ordre pécuniaire et politique.
Ilya certes des musulmans dans le comité d'organisation du ministère de l'Intérieur, mais ils n'y représentent aucune structure Islamique par consé quent incompétents à parler au nom de La Communauté musulmane ivoirienne. Cela nous conduit à nous interroger sur le rôle de l'AMOP (Association musul-mane pour l'organisation du Pélerinage à la Mecque) ; cette structure de par s dénomination, dévait permettre aux musulmans d'accomplir leur Hadj dans
Abou Sidick Ryrakas * Déclaration universelle des droit de l'hommes.
L.
envers lui, de se rendre au péleringe pour quiconque en a les moyens ».
Pour respecter cette obligation di-vine, c'est par milliers que les Ivoiriens, à l'instar de leurs frères des autres
e pélerinage, cinquième pi-lier de l'Islam, est une prescription di-vine dont l'obligation résulte de la Sourate la Vache verset 97 : « Dieu a prescrit aux hommes, par déférence
LE TRAVAIL ISLAMIQUE
nous sommes les premiers response-bles de notre situation actuelle, de la situation de l'Islam et des musulmans...
Ne sommes-nous pas, bien sou-vent, sous l'emprise de nos passions et non de notre foi et sincérité, dans notre savoir restreint et dans notre insou-ciance, dans la faiblesse de nos moyens et de nos capacités et dans l'insuffi sance de notre travail et la petitesse de nos sacrifices ?...
Il est à craindre que le travail isla mique devienne, chez la plupart des mouvements, institutions et des indivi-dus, si cet état de chose continue, une entrave au lieu d'être un élan, un con-trepoids retenant vers l'arrière au lieu d'être une force motrice vers l'avant, un facteur de perdition au lieu d'être un élément de guidée, un instrument de séparation des rangs et d'émiethement des efforts au lieu d'être un facteur d'unité et de cohésion sur la voie et vers les buts agréés...
Afin que arte évolution se réalise au niveau des mouvements, des institu tions et des individus et sur la base de l'alam pour lequel ces mouvements, ces institutions se sont constitués et les
chaque fois, de maintenir continue sa croissance et de s'élever chaque jour mu niveau de sa fonction et se son de voir.
La bataille de l'la lam, dans toutes ses dimensions, n'a jamais été, et ne le sera pas non plus, une bataille limitée à un moment précis, après quoi ceux qui ont auvré vivent sur les souvenirs, ivres et fiers du très peu qu'ils ont pu réaliser pour l'Islam ou que d'autres on pu ga-gner, alors qu'ils perdent chaque jour une bataille... Isolés de la ronde des évènements, ils vivent en marge de l'actualité et des évolutions sans aucune influence notoire de leur part.
La combat de l'Islam est un com bat continu dans tous les domaines et sur les différents fronts. Et c'est aux musulmans actifs de mener cette lutte sans relliche et avec tout ce qu'ils pos-dent.
Il faut qu'ils s'efforcent de gagner la bataille chaque jour. Il faut qu'ils regardent le présent et vers l'avenir et comprennent à temps leurs devoirs et
obligations. Que le passé soit pour eux un stimulant et non une chaîne, un réveil et non un mesthésique, un voyant et non une occupation. Le combat d'hier De dispense pas du combat d'aujourd'hui et de demain. Tous nos chers buts ne sont pas encore atteints. La victoire promise est encore devant nous... Nous De l'avons pau encore réalisée et nous n'avons même pas rempli les condi tions nécessaires à sa réalisation.
Quant au glissement dans l'auto-justification continue, il ne risque pas moins de devenir l'essentiel des activités islamiques à l'échelle des mouvements, des institutions et des individus.
On justifie les lacunes et les erreurs. On justifie les faiblesses et les incaps-cités. On justifie les échecs et les défaites... rejetant toute la responsabi lité sur les circonstances of les forces extérieures.
Certainement, les forces étrangè res à nous et les circonstances qui nous entourent ont leur forte influence... Mais
individus auvrent...
Afin que cette évolution se réalise embrassant toutes les circonstances, dans l'espace et dans le temps, et des diverses forces et influences locales et internationalcs...
Pour cette évolution que l'Islam demande et que les conditions des mu sulmans ainsi que la nature de notre époque exigent... nous tendons nos bras pour tous ceux qui aruvrent dans la voie de l'Islam, qu'ils soient des individus, des mouvements ou des institutions.
Nous ne faisons aucune distinction entre un mouvement et un autre, une institution et une autre, un individu et un autre. Notre seul critère et référence est l'Islam et le bien de l'Islam. Chacun de nous aurs la seule place que lui accorde l'Islam.
I faut que le travail islami-que évolue au niveau des mouvements, des institutions et des individus, afin qu'il s'élève au niveau de sa mission et au niveau de son époque... Sinon, il perdra sa cause et sera voué à l'échec.
Parmi les plus grands dangers qui menancent le travail islamique notons :
1-Glisser dans le passé isme au lieu de a'orienter vers le futuret se contenter de ruminer les souvenirs de ce qui fut au lieu de penser, préparer et lutter pour ce qui doit être.
2-Glisser dans l'auto-justification systématique des lacunes et des erreurs au lieu de les reconnaître et s'efforcer sincèrement et sérieusement de les dé-passer et de s'en libérer.
Dne suffit pas, certes, que le travail Islamique ait pu, quelquefois, prouver son existence ou qu'il ait pu assez bien s'agrandir pendant une certaine période pour qu'il se dispense de le prouver
extrait du « LE MUSULMAN N ° 15.
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PLUME DANS LE QUOTIDIEN
UNE
COMPORTEMENT VESTIMENTAIRE :
REGRESSION
VERS
out au long de son itiné raire, l'humanité est pas-sée des temps les plus re-culés de l'utilisation des
écorces et des feuillages (produit de l'industrie archalque) aux protège-sexes ca cuir ou en étoffe. A la suite des progrès des sciences et des techniques, l'invention du métier à tisser va ouvrir l'ère de la grande industrie textile, of-frant ainsi des possibilités vestimentai-res à une grande échelle. Il nous est impossible en ces quelques lignes de faire l'inventaire de tout le processus qui abouti aujourd'hui à la rationalisation et à l'esthétisation de l'habillement.
Ce qu'on retient, c'est que ce long cheminement a consacré la séparation radicale de l'humanité et de l'animalité.
Et pourtant ! La prétendue « civi-lisation (civilisation qui procède d'un comportement philistin) est en train de saper devant nos yeux complices cet saquis historique de l'humanité à telle enseigne qu'on peut se demander s'iln ' ya pas régression vers l'animalité. La preuve ? Suivez plutôt cette scène à la fois rigolo et dramatique. Nous som mes à Port-Bouět, près du CEG. Il est 14 h 30 mun environ. Un car de trans-port de banque stationne. Une dame, la trentaine à peu près s'approche, sac à l'épaule. Elle lutte désespérément con tre sa jupe pour prendre le car. Elle tire, ajuste, réajuste, ac ramasse sur elle-même. En vain. De l'intérieur du car, quelqu'un lui tend la main, elle s'agrippe. Enfin Que de souffrances et de temps gäcbés ! Le mythe de la nationalité et de la modernité a-il été
T
institué pour nous libérer ou nous faire endurer tant de souffrances ? Nul ne peut redire que la tauge du juge le dis-tingue du médecin. Il en va de même du treillis du militaire ou de la soutane du prêtre.
L'ANIMALITÉ ?
UNE EVOLUTION RETE GRADE
En dehors du caractère spécifique de chacun de ces vêtements, ils concou rent tous au même but : revêtir les par-ties intimes de l'homme et le protéger contre les intemperies. Que dire alors des « demies-culottes, des mini-jupes, des robes aux tailles asphyxiantes, des jeans perforés...
Si le premier rôle assigné au vête-ment a été et demeure la décence de l'homme, il en résulte que les formes indiquées ci-dessus sont anachroniques et ne peuvent pas jouer ce rôle. Tout au contraire, ils ne peuvent que favoriser le harcèlement sexuel et la promiscuité, aurant de comportements dont le monde animal n'a pas encore pu se départir. Admettre ces accoutrements, c'est s'ler la possibilité de condamner le violet les débordements sexuels et par conséquent admettre la chute vertigineuse de l'es-pèce humaine au delà des époques les plus reculées du cro-magnon et de l'homo-sapien.
grand banditisme a-t-il déclaré. Le pa-radoxe ici c'est qu'il y a une rupture radicale entre le discours politique et la pratique. A qui appartient la grande majorité des mass-médias ? Pourquoi s'acharner contre k banditisme et en même temps laisser diffuser sur nos antennes des films qui frisent la porno-graphie ?
En évoquant cette situation alar-mante, on ne peut pas ne pas faire al-husion aux émissions comme alvoire clip-claps, vidéo-stars plusset consort qui ne sont ni plus, ni moins, que des ramassis d'archetypes sclérosés contre lesquels la société américaine tente de hutter mais en vain. On peut sans risque de se tromper dire que, les égarements vestimentaires et comportementaux, les coiffures bizarres y tirent leurs origines pour la plupart. Nous avons déjà évo qué nos inquiétudes dans Plume Li-bres N ° 2 quant à l'inadaptation et au caractère pervers de nos programmes de télévision, mais nous ne cesserons jamais de le répéter.
Ah ! Les médias et encore les médias..... surtout l'audio-visel. A quand la son-nene d'alarme sera-t-elle suffisamment tirée ?
car si l'un de ceux qui vous font face est une dame ou une demoiselle et de sur-croit si elle porte une demi-culottes ou eune moitié jupes, alors vous risquerez un désagrément certain. Les choses se compliquent davantage lorsqu'il s'agit d'une salle de classe ou de réunion. A moins que vous ayez laissé la pudeur à la porte comme vos sandales. L'exem-ple de l'école est le plus alarmant, lors-qu'on sait qu'après l'éclatement de la cellule familiale, elle devait rester le lieu d'éducation par excellence. Mal-heureusement toutes les mesures qui régissaient le port des uniformes ont volé en éclat si bien qu'il n'existe pres que plus de différence entre la cour de récréation et un bal masqué ; tant les accoutrements sont bizarres. La situa tion est pire dans l'enseignement privé où les élèves rétorquent qu'ils sont là pour leurs sous ; on atteint le comble de l'immoralité lorsque se sont des dames septuagénaires qui se mettent en mini pour défiler entre leurs enfants ou petits enfants
On voit venir les objections des modernes et autres civilisés. On les passe sous silence car civilisation et
modernisation ne sont pas synonymes
de refus d'être soi-même. C'est plutôt une réadaptation consciente et positive de son identité morale et éthique dans un environnement ambiant. Dès lors, il ne sera plus question d'aller copier servilement des modèles sclérosés qui ont déjà avili leurs inspirateurs Pour mémoire, retenons que les sociétés asiatiques (qui sont aujourd'hui bien pénétrées des vertus de la civilisation technicienne) ont su conserver dans l'ensemble, une éthique vestimentaire digne et respectable. A propos d'éthi-que vestimentaire, le modèle islamique (sans aucune prétention) demeure de loin un des plus rationnel
ENCORE LES MEDIAS !
Une tiche de rééducation s'im-pose pour notre société. Les médias y ont un rôle prépondérant à jouer. Cela Monsieur le Ministre de l'Intérieur l'a si bien compris qu'il n'a pas manqué de fustiger dans Frat-Mat. N ° 8. 078 l'in Duence néfaste des médias dans la perte fulgurante de notre identité sous toutes ses formes. C'est là, une des causes du
S. O. S COMPORTEMENT
Attention ! A partir d'aujourd'hui, si vous prenez le bus, évitez surtout d'occuper l'un des sièges à trois places ;
SIDA !
VIH * 92
Les 24 et 31 Décembre et leler Janvier ont été l'occasion en Côte d'Ivoire comme ailleurs, de gran-des réjouissances populaires, Ces jours là le monde s'est arrêtés,
Le sérieux a fait place à l'amu-sement, voire au ridicule. Des pa-rents qui ne sont pas encore très doués en analyses prévisionnelles ont anglouti ces jours là tout le budget familial dans les dépenses futiles au grand dam du lerministre qui s'évertue depuis, à faire des ivoiriens des Ames éclairées » sur les mécanismes de la micro et de la macroéconomie.
Ces jours là en effet, l'on a chanté, dansé partout. L'on a pu voir des salons transformés en véri-tables boîtes de nuit. Les amateurs de sensations fortes se sont retrou-vées dans les locaux plus appro-priés (Cinéma, dancing... ) Mais on est allé plus loin. Malgré les cns
leurs inconduites. On se rappelle encore le décès brusque de John l'immortel. Celui qui avait crier à la face du monde que le Sida était encore une de ces machineries pour décourager les amoureux et qui était reconnu dans les rues de Marcory pour ses innombrables compagnes. Il a été immortalisé dans l'au-delà l'autre soir par le VIH, entrainant dans son village Rita, Jeanne et sur-tout Fanta Témalola.
A tous les hommes et femmes soucieux de l'équilibre moral et spirituel, le VIH vous souhaite une année pleine de santé. A tous (tes) ces irresponsables désordonnés (es) sexuels (les) le VIH est heureux de nous adresser ses joyeuses mena ces. Il vous demande d'attacher vos ceintures car en 1992 il multipliera sa capacité d'acheminement.
lancés à travers le monde ent malgré tous les efforts entrepris tant par les personnes physiques que par les organismes nationaux ou inter-nationaux pour un changement ra-dical du comportement, bon nombre d'Ivoiriens continuent encore d'en faire fi et de persévérer dans le dé-sordre sexuel. Ces personnes osent encore défier l'un des plus grands dangers de notre siècle.
En effet ces nuits là, un visiteur plus discret s'est ajouté à ceux qui prennent le malin plaisir à dépasser les limites de la licité Celui-là, c'est le VIH ou vinus du Sida.
-Sa mission transférer dans l'au-delà les imes perverties, inca-pables de contrôler leurs ardeurs ;
-Ses moyens la maladie, l'avilissement le bannissement, la
-Son programme ; une planifi-cation à court, moyen et long terme.
C'est le cas de signaler qu'en cette nouvelle année 92, plusieurs projets arrivent à terme. Des êtres jusque là insoupçonnés seront mis au grand jour. Ceux qui ont peut Eure oublié aujourd'hui cette brus-que escapade faite chez sista con-fort il y'a de cela quelques années, ou les hommes et femmes frivoles qui n'ont pas hésité un instant à aller avec l'inconnu (e) d'un soir. Cette fois ci le virus à la coque dure est décidé à frapper plus fort. Depuis d'ailleurs quelques années, ses pro-grammes à court terme constituent le lot quotidien.
Le reéchellonnement qu'il avait accordé à certains en espérant un éventuel retour à la raison est de-puis banni de son langage, tant les hommes ont tenu à le défier par
Hamza
VIHI : Virus du Sida
mort.
-Sa capacité de transfert ; des centaines de personnes par jour.
PLUME LIBRE VOUS PRÉSENTE SES MEILLEURS VOEUX 1992.
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PLUME POLITIQUE HOITOUQ 312560314) 19
FRANCIS WODIÉ :
EXCLUSIF !
Tout démocrate qui ex-clurait un individu pour ses convictions politiques ou religieuses n'est pas un vrai démocrate
WODIÉ REPRÉSENTE LE NOUVEAU TYPE DE POLITICIENS DONT L'AFRIQUE À AUJOURD'HUI BESOIN.
DURANT PRÈS D'UNE HEURE, NOUS L'AVONS RENCONTRÉ LES RELATIONS ENTRE LE POLITIQUE ET LE RÉLIGIEUX, LE CULTE DE LA PERSONNALITÉ, LA SITUATION AU PIT, L'AVENIR DE LA CÔTE D'IVOIRE ET DE L'AFRIQUE, TOUT Y EST PASSÉ.
PROFESSEUR DE DROIT ÉMÉRITE, IER SECRÉTAIRE NATIO-NAL DU PIT (PARTI IVOIRIEN DES TRAVAILLEURS), DÉPUTÉ À L'ASSEMBLÉE NATIONALE, MR FRANCIS WODIÉ FASCINE ET INQUIÈTE À LA FOIS. POUR CERTAINS, C'EST UN HOMME DÉVORÉ PAR L'AMBITION, LE PROTOTYPE MÊME DE L'IN-TELLECTUEL INSATIABLE. POUR D'AUTRES AU CONTRAIRE,
F. W : Le PIT n'est pas un parti reli-gieux. C'est un parti de masse, qui regroupe en son sein des individus appartenant à di-verses confessions, nous ne voudrions pas voir la religion interférer en tant que telle dans l'organisation et le fonctionnement du parti parceque si nous plaçons la religion en avant, nous excluons une partie des ivoiriens parceque nous serons obligés de choisir une des religions. Le PIT voudrait construire une société démocratique et laïque. Il laisse à chaque individu la liberté du choix de sa confession. Mais la religion peut être consi-dérée comme une affaire personnelle : cha-cun doit vivre sa foi, et librement. Le parti organise la société, les militants, au plan collectif au plan politique. En ce moment on peut parler de la liberté religieuse, la liberté du culte, la liberté de choix mais entendue comme une affaire personnelle regroupant tous ceux qui appartiennent à une confes-sion donnée.
pression de cultiver le culte de la personna lité au PTT. Mais je suis en tant que ler Secrétaire National du PIT, le porte parole, de sorte que lorsqu'il s'agit de porter la parole du parti à l'extérieur c'est tout à fait normal que ce soit moi qui parle ; le propos ayant été préparé par la direction du parti. Dans d'autres circonstances, les autres diri-geants du parti interviennent. D'une ma-nière générale, c'est moi qui suis le porte-parole : c'est la raison pour laquelle j'ap-parais. Cen'est pas pour cultiver une idolatric quelconque comme je vous l'ai indiqué tout à l'heure.
D'autre part je voudrais compléter ma réponse pour dire que je suis seul à l'Assem-blée Nationale par la force des choses et par la manière dont les élections ont été organi-sées. Le PDCI a contrôlé le jeu et l'a orienté dans son intérêt. C'est la raison pour la-quelle nous ne voulions pas aller aux élec-tions.
Nous voulions préparer les conditions nouvelles pour que les élections permettent aux ivoiriens de circuler librement et pour que ceux qui méritent d'être à l'Assemblée Nationale y soient
Dans ces conditions, nous aurions été beaucoup plus nombreux.
crate reconnaît toutes les opinions, donc la liberté d'opinion. On peut être catholique, on peut être musulman, on peut être athée, on peut être communiste, c'est une question de choix.
Tout démocrate qui exclurait un indi-vidu pour ses convictions politiques ou re-ligieuses n'est pas un vrai démocrate et c'est la parte ouverte à l'inquisition à la répres-sion. Nous ne pourrons pas faire obstacle à ce que des groupes s'organisent.
Le communisme est une doctrine poli-tique et n'est pas religieux alors si des ivoiriens veulent être communistes, c'est leur droit. Ils doivent pouvoir s'organiser librement mais sans que ceux-là, ni aucun autre d'ailleurs ne s'attribuent le droit d'ex-clure d'autres personnes.
Maintenant le problème se pose en des termes particuliers, s'agissant de la religion. Est-ce qu'il faut qu'il y ait parti religieux ?
C'est une question qui n'a pas été exa-minée en tant que telle par le parti. Mais mon sentiment personnel, c'est qu'il ne faudrait pas qu'il y ait de parti religieux parceque le parti religieux comporte toujours un certain exclusivisme ! Si c'est un parti des catholi ques, il n'y aura que des Catholiques, si c'est un pari des musulmans il n'y aura que des musulmans. Nous pensons que les pro blèmes qui se posent aux ivoiriens transcendent las frontières confessionnelles et que les musulmans, les catholiques, les sthés éprouvent les mêmes difficultés, sont dans la même situation et doivent pouvoir régler ensamble, les problèmes qui leur sont
P. LM WODIE, POUR CERTAINS IVOIRIENS, LE PIT C'EST WODIE. QUE PENSEZ-VOUS DE CETTE REMARQUE ?
F. Wodié : Nous avons du parti une conception tout à fait différente. Le parti est né pour réagir contre la politique du PDCI et sa gestion mais également pour proposer aux ivoiriens notre modèle d'organisation d'un parti et de la société ivoirienne. Ce qui caractérise le PDCI, c'est son identification à son chef. Le parti s'absorbe en la personne de son chef et, le PDCI c'est Houphouët Boigny dont, le pouvoir personnel tant au niveau du parti qu'au niveau de l'Etat. Nous sommes absolument opposés à une telle manière de voir et d'organiser la société de sorte que le PIT ne peut pas être considéré comme Wodié. Nous sommes partisans d'une direction collégiale parceque le parti est un tout. Un tout formé des dirigeants, des éléments de la base et de l'union de l'ensen-ble des hommes du parti.
P. L : Cette question est fon-dée sur le fait que Wodié est le seul membre de son parti à siéger au parlement et il est le seul à parler au nom du parti dans la presse.
Est-ce que le culte de la per-sonnalité n'aurait pas ten-dance à resurgir du côté du PIT ?
F. W : Nous n'avons pas du tout l'im-
P. L : Alors, est-ce que le PIT au pouvoir, ou le PIT majori-taire à l'Assemblée Nationale accepterait l'existence d'un parti de tendance commu-niste ou de quelque bord que se soit, s'opposant catégori-quement à la religion ?
F. W : Le PIT en tant que parti démo-
P. L : Dans le projet social et culturel du PIT, quelle place accordez-vous à la religion ?
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communs. C'est en cela qu'il ne me paraît pas juste d'avoir à organiser un parti sur la base de la religion ou de l'ethnic
Ne craignez-vous pas que certains pays suivent la voie ivoirienne ou appliquent la réciprocité ? Dans ce cas qu'elles peuvent en être les conséquences ?
FW : Bien sûr, nous parlons d'inté gration. Mais les Etats existent, il y a des frontières, il me paraît donc légitime qu'un Etat contrôle les mouvement de population ou le flux migratoire. Cela est normal sans être interprété comme une manifestation de xenophobie, ou fermeture.
Mais dans le cas particulier de la Côte d'Ivoire, les raisons sont ailleurs ; elles sont économiques et financières, cela peut se vérifier. Ce sont donc ces raisons qui ont poussé le gouvernement à prendre une telle disposition. Pour construire l'unité africaine il faut prendre les dispositions et il faut que les Etats en discutent, se mettent d'accord sur les mesures à prendre, et ces mesures doivent être appliquées à égalité à l'ensem-ble des Etats. Il faut donc éviter les mesures unilatérales. C'est parceque cette organisa-tion, cette mesure commune, cette réflexion commune n'existent pas qu'on assiste de temps en temps à des mouvements d'ex-pulsion collective et arbitraire de certaines populations dans certains Etats. D faut donc organiser le tout de manière à ce que l'inté-gration profite non pas à un ou deux Etats mais à l'ensemble des Etats en présence.
cemant le pèlerinages je crois savoir que des dispositions particulières sont prises pour faciliter le voyage et le séjour des musul-mans à la Mecque. La situation des écoles confessionnnelles est plus difficile en ce sens que si l'on veut un Etat laïc (comme je l'ai indiqué), la conséquence est que l'Etat ne se mêle pas des écoles confessionnelles ; ce sont des écoles privées qui appartiennent à ceux qui les ont fondées et à ceux qui y sont dès lors que l'Etat doit intervenir, cela pose des problèmes. Mais il arrive que souvent les écoles privées demandent à l'Etat de les subventionner et si l'Etat subventionne il est bien normal que l'état ait un regard sur la manière dont ses fonds sont utilisés. D'autre part l'éducation est un moyen de formation des individus, de la société. Et en ce domaine là, il est très difficile à un Etat de se désin-téresser de la formation qui est donnée dans les établissements privés laïcs ou privés con-fessionnels. Le problème est de savoir com-ment ces rapports doivent être organisés et aménagés entre l'Etat et ces écoles de manière à permettre à ces écoles de fonctionner libre ment et à l'Etat d'exercer une espèce de contrôle de tutelle, d'harmoniser la forma-tion au plan national pour que nous ayons une action unique dans ces modulations et dans ces objectifs.
trouve dans l'union.
Au plan national le salut se trouve dans l'union des forces qui proposent le change ment démocratique et la gestion collective.
Au plan africain, des considérations à la fois économiques, politiques, historiques, culturelles commandent aux Etats africains de se regrouper. Les Etats africains isolés sont fragiles, vulnérables ; les structures économiques sont extraverties et subissent les effets de la domination exercée par l'extérieur.
Le marché national est trop étroit pour satisfaire les exigences de développement réel. Pour créer un marché rentable il faut l'intégration africaine. Cette intégration doit se réaliser à la fois au plan économique et au plan politique c'est de cette manière là qu'on pours se frayer la voie vers la prise en charge de l'Afrique par elle-même.
P. L : Quels sont selon vous, les actes concrets posés par les dirigeants africains pour réaliser cette intégration ?
F. W : y a les organisations régiona-les qui existent, et qui sont données comme la manifestation de la volonté d'unité afri-caine. Ces organisations sont tributaires du contexte politique et économique qui, à mon avis, n'est pas favorable à la constitution d'une véritable intégration africaine. L'inté gration telle qu'elle est conçue maintenant prend pour modèle, l'intégration européenne, une intégration d'échange de biens bruts, de marchandises, de capitaux. Or comme vous le savez du fait de la dépendance coloniale et son prolongement, l'Afrique produit peu pour elle même ; elle produit pour l'exté-neur de sorte que entre Etats africains il y a souvent peu à échanger. Je crois donc qu'il faut reconvertir ces structures économiques, politiques, de manière à pouvoir créer les courants réels d'échange entre Etats afri-cains, en produisant des biens qui répondent aux besoins des africains, ainsi il pourrait exister un marché régional qui absorbers les productions venant des Etats africains.
PL : Que pensez-vous donc de l'existence, en Allemagne, en Suède ou même au Zaire, de partis comme les sociaux-chrétiens, les chrétiens démo-crates... ?
F. W Ce sont des partis qui sont nés dans des circonstances particulières et qui se réclament d'une confession et je crois qu'au départ cette situation a pu exister réellement mais après ces partis ce sont assoupis si bien que je ne pense pas que l'appartenance reli-gieuse doit être un critère d'adhésion. Mais dès lors qu'un parti, quel qu'il soit en Europe ou ailleurs repose sur une base religieuse et oblige à avoir une confession pour adhérer, pour moi il se pose des problèmes particu-liers qui sont de nature à nuire à l'unité et à la cohésion nationale. Parcoqu'un parti doit avoir une vocation globale, générale devant pouvoir recevoir tous ceux qui se reconnais-sent dans le programme du parti parceque tous ces gens doivent pouvoir construire ensemble la nation.
P. L. De 1960 à 1990, quel regard portez-vous sur les relations qui ont existé entre le pouvoir et la religion en Côte d'Ivoire ?
FW : Je ne crois pas me souvenir de conflits majeurs entre la religion et le pou-Your.
Je pourrais même dire que par bien de côtés, il y a eu accord ou complicité entre le pouvoir et la hiérarchie religieuse à tous les niveaux. Mais ce n'est pas un fait propre à la Côte d'Ivoire ; on se rend compte que dans bien des Etats, le pouvoir cherche à conquérir les religions parceque la religion lui apparait comme un instrument de conquête des cons-ciences pouvant amener les populations à adhérer à sa politique. Dès que la hiérarchie religieuse épouse cette politique ce sont tous les fidèles qui suivent.
Mais nous ne voudrions pas voir le pouvoir utiliser les religions quelles qu'elles soient, et nous voudrions également voir les religions observer leur position de neutra-lité
P. L. Cette politique (de 1960 à 1990) pour certains musul-mans, vu l'inexistence par exemple de représentation diplomatique entre la Côte d'Ivoire et l'Arabie Saoudite est perçue comme une marginalisation ? Quel regard, l'homme politi-
que que vous êtes, portez sur la question ?
FW Les rapports entre la Côte d'Ivoire al'Arabie Saoudite, sont des rapports d'Etat l'Etat. Le choix de la Côte d'Ivoire est donc guidé par des considérations politiques, à priori. En ce sens, nous sommes partisans de l'ouverture et nous voudrions voir la Côte d'Ivoire entretenir des relations avec tous les Etats. Bien sûr, des considérations finan-cières, peuvent s'opposer à cette volonté.
Mais nous ne voudrions pas voir ces positions dictées par des préférences idéologiques particulières. Il est vrai que la Côte d'Ivoire pendant longtemps a eu des choix politiques bien carrés. Mais depuis quelques temps la politique Ivoirienne s'est quelque peu assouplic.
S'agissant de l'Arabie Saoudite, il y a, l'arrière plan la question religieuse et con-
P. L : Mais ces écoles, sous la tutelle du ministère de l'inté-rieur comme des associations au lieu du ministère de l'édu-cation... ?
F. W : Si ces écoles sont placées sous la tutelle du ministère de l'intérieur, cela ne me parait pas justifié.
Ces écoles assurant une formation, il faut leur donner le statut qui est reconnu aux autres écoles confessionnelles. Il faut qu'il y-ait des rapports entre ces écoles et le minis-tère de l'éducation représentant l'Etat et non le ministère de l'intérieur. Cels apparaîtrait comme justice rendue à ces écoles.
P. L : On parle aujourd'hui de l'Afrique comme un conti-nent en perdition (guerre, famine, dette, réfugiés.... ) Quelle est selon vous la voie pour sortir de ces situations catastrophiques.
F. W L'Afrique a toujours été un continent dominée et qui n'a pas pu se pren-dre en charge elle même ; quand nous pen-sons à l'esclavage, à la colonisation. Et même avec l'indépendance, les structures écono miques et politiques sont telles que l'indé pendance de l'Afrique n'existe pas réelle ment. On s'en est rendu compte demière-ment avec les événements du Togo par example. Et je crois que la solution, il faut que les africains prennent conscience de ce qu'ils sont et commencent à se prendre en charge véritablement. Ce qui signifie que l'Afrique soit dirigée par des hommes qui ne soient pas préoccupés par leurs intérêts per sonnels, particuliers mais par l'intérêt des populations, des africains. Cela signifie éga-lement que les africains doivent mettre en-semble leurs efforts pour imaginer les solu-tions pour développer la création nationale de manière à répondre aux problèmes des africains par les africains et je pense que c'est de cette manière et par une gestion saine, rigoureuse et honnête que nous pourrons progressivement sortir l'Afrique dans cette situation de misère dans laquelle elle se trouve enfoncée actuellement. Cette situation a été créée par la manière dont l'Afrique a été organisée et gérée.
P. L : Pensez-vous que les pays africains peuvent s'en sortir de façon isolée ?
F. W : Nous pensons que le salut se
PL : Comment selon vous, des populations ayant sé-journé pendant une trentaine d'année voire plus en Côte d'Ivoire, peuvent-elle ac-cueillir une telle décision ?
F. W : Sur ce plan, nous sommes par tisans de l'intégration des populations afri-caines qui viennent de l'extérieur ; ces po-pulations exerçant des activités régulières et étant installées en Côte d'Ivoire depuis très longtemps. Mais ces populations doivent pouvoir demander et obtenir la nationalité ivoirienne. C'est un choix à faire. Un choix : être un étranger, être un ivoirien avec les con-séquences dans chaque cas. Il faut ajouter qu'un Etat ne peut pas recevoir indéfiniment les populations venant de l'extérieur. Il en va de l'Etat comme de l'individu : vous avez une maison pouvant recevoir un nombre limité d'étrangers si vous excédez ce nom-bre, vous vous posez des problèmes, et vous en posez aux étrangers que vous recevez faut donc organiser le tout de manière à ce que l'accueil soit profitable, et à l'étranger, et à ceux qui reçoivent. Tout cela demande donc que des dispositions soient prises même par l'Etat d'origine de ces populations. Il ne faudra pas non plus que ces Etats wisins ou d'autres Etats rejettent leurs problèmes sur d'autres Etats. S'il y a de tels mouvements, cela vient peut-être, des problèmes qui se posent à nos Etat voisins. Si on ne prend donc pas le problème dans sa globalité, on risque de voir un ou deux Flats supporter les conséquences de la poliaque des autres Elsts. à suivre...
P. L Le salut de l'opposition au plan national se trouve dans l'union avez-vous dit plus haut, d'ailleurs, comme tous les leaders de la gauche, et pourtant vos militants de base semblent ne rien perce-voir concrètement sur le terrain.
F. W : C'est vrai qu'une union ne se construit pas du jour au lendemain ; elle se heurte à de nombreuses embûches et c'est à nous d'avoir l'intelligence pour les deviner, pour les percevoir et les transcender.
La volonté existe le problème concerne la manière dont cette union sera conçue et réalisée. Et comme chaque formation est autonome avec une conception particulière de la situation, il importe donc que nous puissions en discuter pour nous mettre d'accord sur la conception de l'union et sur son mode de réalisation. C'est à cela que nous travaillons et nous prenons les contacts avec les uns et les autres pour qu'ensemble nous puissions constituer cette unité durable avec un objectif qui nous sers commun à savoir le changement démocratique.
Interview réalisée par DEMBELE Al Seni
P. L : Pour revenir à la logi-que d'intégration dont vous avez parlé, la Côte d'Ivoire vient d'introduire la carte de séjour.
Que pensez-vous de cette mesure ?
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INFOS-PLUME
- LES FRANÇAIS
ET DIEU :
PROPOS DE LECTEURS
ETATS-UNIS
Une grande majorité de français estiment que c'est Dieu qui a créé l'homme. Malgré l'école laïque gratuite et obligatoire pour tous, malgré Darwin et Lamarck (et leur théorie de l'évolutionnisme), Dieu reste l'explication de la vie pour les français. Dans ce pays qui se veut le plus laïque du monde, c'est un constal important.
Néanmoins, on reste perplexe quand une majorité de ces mêmes français rejettent l'existence du paradis (49 %) et plus encore de l'enfer (57 %) et estiment que la pensée laïque doit s'exprimer à la télévision au même titre que la pensée religieuse. * Source Evénement du Jeudi 04 au 10 Juillet 1991. Sondage CSA « Evénement du Jeudi ».
Bien cher frère Assalamou aleikoum
* JIMMY
C'est avec beaucoup d'intérêt que j'ai lu votre article qui craint le silence des Musulmans dans Plume Libre N ° 2. Je vous remercie d'ouvrir cet important débat dont dépend, pour une grande mesure, l'avenir de notre communauté mu-sulmane.
Aucun parti anti-Islamique ne peut mener la Côte d'Ivoire. Mais ceux qui se jouent des musulmans ont la part belle face à notre com-munauté sans tête. C'est donc de notre devoir à tous de rester très vigilants comme vous le soulignez si bien...
Grâce à vous, j'ai eu la joic d'apprendre que le FPI prone l'ouverture d'une Ambassade de Côte d'Ivoire en Arabie-Saoudite C'est un grand pas. Mais c'est à nous musulmans d'enfoncer ceclou dans l'esprit et dans la conscience nationale ivoirienne.
Grâce à vous aussi, j'ai l'an-gaisse de la bassesse » légendaire de certains de nos Imams. Ces di-rigeants de notre communauté qui sont prêts à vendre leur verbe et leur conscience islamiques pour quel-ques mirobolantes promesses. encore vigi-lance.
Sachezcher Tal Emil que le sujet qui vous a interessé concerne des milliers de frè-
SWAGGART L'IN-
CORRIGIBLE
Qui ne se rappelle encore le visage angélique du bouillant télévangeliste américain Jimmy Swaggart ? Celui dont l'image et la voix avaient fini par s'imposer au monde entier à travers la magie de la télévision a un péché mignon. Il ne résiste
(alors pas du tour) à la chair surtout celle des prostituées. compagnes préférées mais pour beaucoup, il fallait lui pardonner
L'ange » a été surpris une première fois en compagnie de ses
L'INSTITUT européen
DE THÉOLOGIE MUSUL-
MANE OUVRE SES PORTES
C'est le 02 Décembre dernier que l'institut européen de théolo-gie musulmane a ouvert ses portes. Situé près de Château-Chinon, au cœur du Morvan, cet institut selon son Directeur Mr Zubair Mohamed (un ingénieur irakien) servira à mieux expli-quer l'Islam et former les cadres qui animeront les mosquées et les associations islamiques.
Comme il fallait s'y attendre, les amis de Jean-Marie Le Pen ont manifesté contre ce qu'ils appellent la maison de colonisation de la France >>.
Cela n'a pas empêché 50 étudiants venus pour la plupart de France, de Yougoslavie, de Roumanie, de Bulgarie et d'Italie de s'inscrire pour devenir les premiers islamologues de cet institut a près quatre (4) années d'études.
Jean-Claude Barreau : l'ex-Abbé qui a osé
L'islam est la religion la plus réactionnaire, la plus antidémocratique et la plus fermée aux droits de l'homme... ». C'est là une des violentes diatribes de Jean Claude Barreau contre l'Islam dans son livre intitulé « De l'Islam en général et du monde moderne en particulier. Pas étonnant de la part de cet homme. Sous-lieutenant en Algérie (1956-1957)), ordonné prêtre en 1960, il abandonne la soutane en 1971 et se maric. Il n'hésite pas à déclarer « même quand j'étais prêtre, j'étais anti-clérical.
Certainement que Mr Barreau est dépité de ne pouvoir domes-tiquer l'Islam car avoue-t-il, les immigrés d'origine musulmane n'empruntent guère le chemin d'un islam renouvelé ». Ceci explique très bien cela.
(surtout après son repentir) la chaire étant faible. Mais depuis quelque temps, la presse américaine se passionne pour << une
autre visites du célèbre pasteur chez « ses amies ». L'affaire est
dit-on devant les juges américains. Il faudra peut-être lui pardonner une deuxième fois. Certains disent par ici qu'il n'y a jamais deux sans trois alors...
* BUSH VEUT KADDAFI
Georges Bush sera-t-il le demier président américain qu'af-frontera le Colonel Kaddafi ? En tout cas bien d'observateurs le pensent aujourd'hui. En effet après avoir (en collaboration avec la Grande-Bretagne) exigé du président libyen qu'il livre à la justice américaine ses deux compatriotes (Fhimah et El Meghari) mis en cause par les américains dans les attentats de Lokerbie et du Ténéré, le président américain étudie toute une série de mesures de représailles actuellement. On parle même d'un embargo sur le pétrole libyen avec blocus des ports du pays et d'une opération militaire aéroterrestre.
Le yankee Bush aime décidément « bouffer » de l'arabe.
res et saurs.
Merci de vous gratifier d'article reguliers sur cette question.
Puisse Dieu très Haut nous assister dans nos ac-tions.
Assalam
Bamba Amara
B Amara
FRANCE
7, rue de la fontaine 91570 Bièvres France Fr Tall Emile
ARABES, ISLAM :
LA PHOBIE
Les chiffres sont terribles : pour 43 % des français de moins de 24 ans (contre 39 %), le mot « arabe » évoque quelque chose qu'ils n'aiment pas. Or cette phobie, qui relève en grande partie du fanatisme, est particulièrement forte chez ceux qui ne sont pas confrontés au problème de l'immigration. Deux seules catégo ries sociales se font une idée « positive » de ce qu'exprime le mot arabe » : les cadres et les professions libérales. Les plus hostiles sont les gens du Nord et de l'Est, les électeurs lepenistes et RPR (62 %).
Notons que chez les catholiques, les moins anti-arabes sont aussi les plus pratiquants. Derrière l'arabe, il y a évidemment l'Islam qui fait peur à 51 % des français y compris aux cadres et aux professions libérales, et surtout à partir de 50 ans et dans le Sud. Ce ne sont pas les électeurs lepenistes qui ont le plus peur de 1'Islam mais ceux du RPR (66 %) et de l'UDF (65 %). ça se passe de commentaire.
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N ° Comple : SIB 41210835 Siège : Petite Mosquée de la Riviéra
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