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Pèlerinage à La Mecque : lien entre Hadj et Tabaski
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- Title
- Pèlerinage à La Mecque : lien entre Hadj et Tabaski
- Creator
- Adama Sedgo
- Publisher
- Sidwaya
- Date
- October 24, 2012
- Abstract
- Les musulmans du Burkina Faso célèbrent le 26 octobre prochain la fête de Tabaski.
- Subject
- Ismaël Tiendrébéogo
- Hadj
- Cercle d'Études, de Recherches et de Formation Islamiques
- Aïd al-Adha (Tabaski)
- Aïd el-Fitr
- Language
- Français
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-article-0001188
- content
-
Les musulmans du Burkina Faso célèbrent le 26 octobre prochain la fête de Tabaski.
Cette période correspond également à l'accomplissement du 5e pilier de l'islam par des milliers de Burkinabè. Quel lien y a-t-il entre le pèlerinage à La Mecque et la Tabaski ? Quels rites accomplissent les pèlerins, une fois en terre sainte de La Mecque ? Ce sont autant de questions qui ont suscité notre réflexion.
Le hadj est le pèlerinage que doit faire au moins une fois dans sa vie, chaque musulman qui a les moyens. Il est le cinquième et dernier pilier de l'islam. Il est explicitement précisé dans le saint Coran que chaque musulman qui a les capacités physiques et les moyens financiers doit effectuer le hadj à la ville sainte de La Mecque une fois dans sa vie. Le hadj est considéré comme le couronnement des obligations religieuses et des aspirations de chaque musulman. Selon Ismaël Tiendrébéogo, imam au Cercle d'études, de recherche et de formation islamiques (CERFI), le hadj constitue l'un des cinq piliers fondamentaux de l'islam. Il a cité en plus de ce pilier, l'attestation de la foi, les cinq prières journalières, le paiement de la zakat (l'aumône aux pauvres) et l'observation du jeûne pendant 30 jours. Les musulmans du monde entier effectuent chaque année le déplacement pour le hadj. Accomplir plusieurs fois le déplacement à La Mecque n'est pourtant pas mal selon imam Tiendrebéogo. « Dans les actes spirituels en islam, il y a d'une part l'obligatoire. Lorsqu'on accomplit l'obligatoire, on est quitte.
D'autre part, pour le hadj, après l'obligatoire, le musulman qui a les moyens et qui ne prive pas sa famille de ses droits peut l'effectuer plusieurs fois », a-t-il indiqué. Il a fait également cas des prières que peuvent faire les musulmans en plus des cinq reconnues dans les piliers de l'islam. Pour lui, une fois à La Mecque, les musulmans ont deux types de rites. « On a les piliers sans lesquels il n'y a pas de hadj et les obligatoires auxquels une contravention nécessite le sacrifice d'un animal », a-t-il cité. Pour ce qu'il ya des piliers, a-t-il poursuivi, il y a la sacralisation qui consiste à faire le grand bain puis à faire des rakats. « A ce moment, les hommes doivent porter deux pagnes, les femmes gardent leurs vêtements. Un certain nombre d'actes comme le tour de la Kaaba, le fait de se tenir devant le mont Arafat, doivent être accomplis. Les trois jours qui suivent sont réservés aux sacrifices », a-t-il précisé.
Le lendemain de la « Arafat » correspond au jour de la Tabaski appelé Aïd al-Adha ou encore Aïd al-Kabîr (principalement au Maghreb). Elle est la fête la plus importante en islam. Elle a lieu précisément le 10e jour du dernier mois du calendrier musulman. Elle connaît plusieurs dénominations par rapport à chaque localité. L'Aïd el-Kabîr est appelée Tabaski au Sénégal (son origine) et dans les autres pays d'Afrique de l'Ouest francophone comme le Burkina Faso. A entendre imam Tiendrébéogo, cette fête commémore la soumission d'Ibrahim (Abraham dans la tradition juive) à Dieu, symbolisée par l'épisode où il acceptait d'égorger son fils Ismaël sur ordre de Dieu. Celui-ci envoya au dernier moment un mouton par l'entremise de l'ange Gabriel pour remplacer l'enfant comme offrande sacrificielle. En souvenir de cette soumission totale d'Ibrahim à Dieu, les familles musulmanes sacrifient un mouton ou un bélier, mais parfois d'autres animaux comme des vaches ou des chèvres, en l'égorgeant, couché sur le flanc gauche et la tête tournée vers La Mecque, après la prière et le sermon de l'Aïd.
Au Burkina Faso, le nombre de pèlerins s'est considérablement accru ces dernières années. D'un millier en 2009, près de 4 mille pèlerins se sont inscrits en 2012 pour effectuer le déplacement à La Mecque.