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Title
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Mois de Ramadan : les dattes font les bons comptes des commerçants
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Date
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August 15, 2012
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Abstract
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Durant la période du jeûne musulman (qui tire vers sa fin), l'on assiste à la naissance de plusieurs activités. Parmi celles-ci, la vente des dattes qui connaît un certain regain en ce moment. Le produit, en plus de son aspect économique, a des valeurs nutritives. En cet après- midi du vendredi 3 août 2012. Il est 15h, devant la grande mosquée de Ouagadougou située sur l'avenue Yennenga. L'atmosphère est pleine de vacarme de klaxons des taxis.
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Rights
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Identifier
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iwac-article-0001173
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content
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Durant la période du jeûne musulman (qui tire vers sa fin), l'on assiste à la naissance de plusieurs activités. Parmi celles-ci, la vente des dattes qui connaît un certain regain en ce moment. Le produit, en plus de son aspect économique, a des valeurs nutritives. En cet après- midi du vendredi 3 août 2012. Il est 15h, devant la grande mosquée de Ouagadougou située sur l'avenue Yennenga. L'atmosphère est pleine de vacarme de klaxons des taxis.
La grande prière de vendredi vient de prendre fin, il y a à peine deux heures. Les commerçants qui ont leur boutique située tout le long du mur de la grande mosquée de Ouagadougou vaquent tranquillement à leurs activités. L'endroit où ils exercent leur métier est pris d'assaut par plusieurs clients venus faire des emplettes pour le Ramadan qui a commencé il y a deux semaines. Parmi les articles achetés par ceux-ci, on peut citer les chapelets, les boubous, les tapis. Mais depuis quelques jours, parmi les articles vendus, la datte demeure la chose la plus prisée par les acheteurs car dit-on, traditionnellement, le musulman rompt son jeûne avec ce fruit.
S'il y a donc une période où la consommation de la datte augmente, c'est sans doute pendant le mois béni de Ramadan. Les dattes destinées à la vente sont attachées dans des sachets dont le prix varie entre 500 et 1000 F CFA. Selon les commerçants que nous avons rencontrés sur les lieux, la vente des dattes prospère en ce moment. En témoigne, la forte affluence des clients venus s'approvisionner en dattes. « A cause du Ramadan, le commerce des dattes va bon train.je vends régulièrement des dattes, mais de mémoire d'homme, je n'ai jamais eu une telle clientèle », a déclaré Boukaré Nana, un vendeur de dattes installé au bord du bitume qui jouxte l'entrée de la grande mosquée. « Sur chaque sac vendu, j'obtiens 5000 F CFA comme bénéfice. Ce commerce m'aide beaucoup car il me permet de subvenir à mes besoins », a-t-il poursuivi.
Installés devant la grande mosquée à côté du lieu où Boukaré Nana vend ses dattes, Abdine Ouédraogo et Madi Wangrawa sont aussi des vendeurs de dattes. L'endroit où ils exercent leur commerce est achalandé. « Le commerce de dattes se porte très bien actuellement car depuis que le jeûne a débuté (NDLR : le jeûne avait commencé il y a à peine deux semaines), nous avons pu écouler une dizaine de sacs de dattes. C'est une activité lucrative », avouent-ils. « Le commerce de dattes va bon train », c'est ce que tous les commerçants installés autour de la grande mosquée de Ouagadougou nous ont confié. Cependant, ils déplorent tous l'amenuisement de cette activité après le Ramadan.
Aspect culturel de la datte
Traditionnellement, le musulman rompt le jeûne du Ramadan avec des dattes. La femme du Prophète, Aïcha dit : « Il nous arrivait, nous la famille de Muhammad, parfois de rester un mois sans faire de feu (pour cuisiner) puisque nous n'avions que des dattes et de l'eau (pour toute subsistance) ». Les dattes et l'eau constituaient deux aliments fondamentaux à l'époque. Cependant, il est difficile de comprendre comment la famille du prophète pouvait tenir un mois sans manger que des dattes, et la question que l'on peut se poser est : pourquoi les dattes ?
Est-ce pour la simple raison que le prophète était pauvre et que les dattes ou même les palmiers étaient amplement cultivés dans la péninsule arabe ? La réponse est certainement non. En effet, le Prophète ne mangeait pas seul les dattes mais les recommandait à tout musulman. Le Prophète dit : « Celui qui commence sa journée par manger sept (7) dattes ne sera pas lésé ni par un poison ni par un envoûtement ». Il dit aussi : « Les occupants d'une maison qui ne contient pas de dattes ont toujours faim ». En plus de cet aspect culturel, les dattes ont des qualités nutritionnelles.
Sidwaya
Frédérick Madore