Article
L'imam Nouhoun Bakayoko : "On ne devra pas effrayer l'animal avec le couteau qui servira à l'égorger"
- Hierarchies
-
Burkina Faso
- Articles de journaux (3615 items)
- Burkina 24 (279 items)
- Carrefour africain (33 items)
- FasoZine (116 items)
- L'Evénement (45 items)
- L'Observateur (61 items)
- L'Observateur Paalga (509 items)
- La Preuve (28 items)
- Le Pays (709 items)
- LeFaso.net (709 items)
- Mutations (13 items)
- San Finna (9 items)
- Sidwaya (1104 items)
- Publications islamiques (432 items)
- Al Mawadda (11 items)
- An-Nasr Trimestriel (16 items)
- An-Nasr Vendredi (318 items)
- L'Appel (48 items)
- L'Autre Regard (11 items)
- Le CERFIste (13 items)
- Le vrai visage de l'islam (15 items)
- Documents divers (Burkina Faso) (16 items)
- Photographies (Burkina Faso) (9 items)
- Références (Burkina Faso) (297 items)
- Articles de journaux (3615 items)
- Title
- L'imam Nouhoun Bakayoko : "On ne devra pas effrayer l'animal avec le couteau qui servira à l'égorger"
- Creator
- Bakary Son
- Publisher
- Sidwaya
- Date
- October 13, 2013
- Abstract
- A l'occasion de la fête de Tabaski, les fidèles musulmans perpétuent la tradition par le sacrifice d'un animal en guise d'adoration à Allah. A l'orée de la célébration de cette fête musulmane, l'imam du Cercle d'études, de recherche et de formation islamiques (CERFI) et de l'Association des élèves et étudiants musulmans du Burkina (AEEMB), El hadj Nouhoun Bakayogo, donne des précautions et des prescriptions coraniques à respecter dans cet entretien.
- Subject
- Nouhoun Bagayoko
- Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina
- Cercle d'Études, de Recherches et de Formation Islamiques
- Aïd al-Adha (Tabaski)
- Aïd el-Fitr
- Sunnah
- Language
- Français
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-article-0001171
- content
-
A l'occasion de la fête de Tabaski, les fidèles musulmans perpétuent la tradition par le sacrifice d'un animal en guise d'adoration à Allah. A l'orée de la célébration de cette fête musulmane, l'imam du Cercle d'études, de recherche et de formation islamiques (CERFI) et de l'Association des élèves et étudiants musulmans du Burkina (AEEMB), El hadj Nouhoun Bakayogo, donne des précautions et des prescriptions coraniques à respecter dans cet entretien.
Y-a-t-il des prescriptions coraniques sur la nature de l'animal à tuer le jour de la Tabaski ?
L'immolation de l'animal est une sunna, c'est-à-dire une recommandation du Prophète Mohammad (paix et salut sur lui !) qui remonte au Prophète Ibrahim (paix et salut sur lui !), le Père du monothéisme. En effet, lbrahim avait reçu l'injonction d'immoler son fils unique, Ismaël, par obéissance à Allah. Il était prêt à le faire quand Dieu lui a donné un bélier en échange.
Le Prophète Mohammad, qui est venu pour parfaire l'islam, va instituer cela comme étant une pratique pour ceux qui ont les moyens de le faire.
Au-delà de l'épreuve de la mort, l'immolation est une expression pure de notre volonté de plaire à notre Créateur. En ce qui concerne la nature de l'animal, la majeure partie des savants musulmans s'accordent à dire que la préférence, c'est le bélier, le chameau, le bœuf et la chèvre.
Quelles sont les précautions à prendre pour l'immolation de l'animal ?
Pour l'immolation de l'animal, celui qui s'engage à le faire, à l'occasion de la fête de la Tabaski, devra observer un certain nombre de dispositions. Selon les prescriptions, l'animal à immoler doit remplir deux conditions : l'âge et la validité physique.
S'agissant de l'âge, le bélier doit avoir un an révolu, le chameau 4 ans révolus, le bœuf 2 ans révolus et la chèvre un an révolu. En effet, le Prophète a dit : « Ne sacrifiez que des "Mou' cinnass" (des bêtes de la 2e dentition) ; sauf en cas d'impossibilité.
Dans ce cas, recourez à des bêtes moins âgées » (Mouslim). Concernant la validité, il faut que la bête à sacrifier soit en bonne santé. Qu'elle ne comporte aucun handicap physique apparent (borgne, boîteuse, amputée d'une oreille ou d'une corne, chétive... ).
Cependant, certains Ulémas estiment que si l'on achète sa bête saine et valide, et qu'elle vient à avoir un handicap avant le jour de l'immolation, il est permis de l'immoler quand on n'a pas d'autres moyens pour s'en acquérir de nouveau. Dans la tradition du Prophète que tous les musulmans s'engagent à suivre au mieux, il y a aussi des dispositions à prendre. On doit respecter l'animal.
On ne devra pas l'effrayer avec le couteau qui servira à l'égorger, parce que c'est une immolation et non une torture. Ce couteau doit être caché. De même, on doit lui donner suffisamment à manger et à boire. Même le jour de l'immolation, on doit le nourrir.
Quelles sont les prescriptions que donne le coran pour l'accomplissement du sacrifice ?
Il y a le choix du moment de l'immolation. La règle fondamentale est qu'« il n'y a pas d'immolation avant la prière ». Car, le Prophète Mohammad (paix et salut sur lui !) a dit : « Quiconque sacrifie sa bête avant la prière, c'est uniquement de la viande qu'il s'est offert.
Mais, celui qui immole après la prière, il fait un vrai sacrifice rituel, conforme aux règles islamiques » (Bokhari). En outre, le sacrifice se fait le jour de la fête (10e jour de Zoul Hidja) ou les trois jours suivants (11e, 12e et 13e jour). Après avoir immolé l'animal, le coran dit simplement de le partager avec les autres.
Car Dieu lui-même dit : « ... Mangez-en vous-mêmes, et faites manger aussi aux besogneux discrets et aux mendiants. Nous vous les avons assujetties (les bêtes) afin que vous soyez reconnaissants », sourate 22, verset 36.
En général, la tradition du Prophète (paix et salut sur lui !) nous recommande de partager la viande en trois parties : une part pour la famille, une part pour les nécessiteux et une autre pour les amis et voisins.
Comment doit se faire l'immolation ?
De façon pratique, il faut étaler l'animal sur son flanc gauche, le cou tourné vers la Kibla, et invoquer Dieu en disant : « Au nom d'Allah ! Et Allah est le Plus Grand. Ô Seigneur, c'est de Toi (que nous l'avons obtenu), et c'est pour Toi que nous l'immolons. Ô Allah, daigne accepter cela de nous ! ».
On peut également prononcer la profession de Ibrahim en ces termes : « Certes, ma prière, mon offrande, ma vie, ma mort appartiennent toutes à Allah, le Seigneur des Mondes ; IL n'a point d'associés. C'est ce qui m'a été ordonné de professer, et je suis le 1er des soumis (musulmans) ». Il est préférable que le fidèle immole lui-même son animal.
A défaut, qu'il assiste à son immolation conformément à l'injonction du Prophète Mohammad (paix et salut sur lui !) qui demandait à sa fille Fâtimah d'aller assister à l'immolation de son offrande. Cependant, la viande de cet animal donné en offrande à Dieu ne saurait servir de rémunération pour celui qui égorgerait l'animal.
Y-a-t-il des interdits à respecter avant et après l'immolation ?
Le Prophète Mohammad (Paix et salut sur lui !) a dit : « Lorsque le mois de Zoul Hidja apparaît, toute personne qui s'engage à offrir une bête en sacrifice, doit s'abstenir de se couper les cheveux, les ongles, jusqu'à l'accomplissement de l'offrande » (Mouslim).
Aussi, une autre interdiction formelle est que la viande ne peut être vendue, pas même la peau. Et elle ne peut être échangée contre quelque chose pour soit.