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Khalid Mahmood : "Notre communauté n'a jamais cessé de prier pour la paix au Burkina"
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- Title
- Khalid Mahmood : "Notre communauté n'a jamais cessé de prier pour la paix au Burkina"
- Creator
- Abdel Aziz Nabaloum
- Publisher
- Sidwaya
- Date
- August 11, 2013
- Abstract
- Khalid Mahmood est l'Amir (représentant) de la communauté islamique Ahmadiyya au Burkina Faso. Dans cet entretien, il nous parle de l'importance de la fête de l'Aïd el-Fitr pour le musulman. De même que l'habitude du croyant vis-à-vis de son semblable selon les prescriptions islamiques.
- Language
- Français
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-article-0001054
- content
-
Khalid Mahmood est l'Amir (représentant) de la communauté islamique Ahmadiyya au Burkina Faso. Dans cet entretien, il nous parle de l'importance de la fête de l'Aïd el-Fitr pour le musulman. De même que l'habitude du croyant vis-à-vis de son semblable selon les prescriptions islamiques.
Comment la communauté Ahmadi conçoit la fête de l'Aïd el-Fitr ?
Je remercie Allah qui nous a donné encore cette chance dans notre vie de pouvoir vivre ce jour de l'Aïd el-Fitr. En islam, il faut fêter comme le Saint Coran nous le demande. Selon les Hadiths, le prophète Mohamad, nous enseigne que la fête, c'est pour celui qui a retrouvé à la fin du jeûne de ramadan, Allah son Dieu.
Selon les enseignements coraniques, celui qui fournit des efforts en jeûnant 29 ou 30 jours et qu'il n'a pas trouvé son Dieu, donc, l'Aïd el-Fitr ne doit pas être une fête pour lui. Dans un Hadith, il est clairement dit : pour un jeûneur, il y a deux joies.
La première, consiste à se réjouir si Dieu lui donne la chance d'accomplir le quatrième pilier de l'islam. La deuxième, c'est la joie qui l'anime après avoir trouvé son Dieu après le mois de ramadan. Cette fête de l'Aïd el-Fitr, c'est pour celui qui a senti la souffrance que vit les habitants, les pauvres, les démunis... de ce monde.
Le mois de ramadan est un moment où, on s'abstient de boire, de manger, ... c'est-à-dire, qu'on supporte pour Dieu la faim. Le jeûne nous met dans la peau de quelqu'un qui souffre par manque de moyens financiers pour se nourrir. Il nous donne l'occasion de penser à notre prochain.
Selon vous, la fête est-elle vécue au Burkina Faso comme le recommande la tradition musulmane ?
Au Burkina Faso, plusieurs personnes n'arrivent pas s'offrir un repas par jour. Il y a des milliers de personnes aussi qui n'ont pas accès à l'eau potable.
Les gens parcourent dix à quinze kilomètres à la recherche de l'eau potable. Durant ce mois, il faut se tourner vers ces personnes démunies pour réduire leur souffrance.
Si, tout croyant comprend bien le sens du mois de ramadan et inscrit dans ses actions la volonté de réduire la souffrance d'autrui, c'est qu'il a signé un pacte, une promesse pendant le jeûne avec son Dieu. S'il garde les liens avec lui, je pense que cette fête lui est recommandée. Au Burkina, les gens sont solidaires pendant le jeûne.
C'est une bonne chose. Pendant la fête, les gens chantent, dansent, boivent... mais la vraie fête consiste à s'approcher d'un pauvre pour l'amener dans la fête.
C'est ce qui doit susciter de la joie chez tout musulman. Pour les musulmans du Burkina et partout dans le monde, c'est essentiel de s'inscrire dans cette logique, en donnant aux pauvres, de quoi être dans la joie comme tout le monde.
Pendant la prière, quel est le message que vous avez voulu donner aux membres de la communauté Hamadi ?
Comme le disait le Prophète Mohamed, l'homme le plus malheureux, c'est celui qui après ramadan, n'a pas vu ses pêchés expiés.
Aussi, celui qui a pu jeûner ces vingt-neuf ou trente jours avec foi en présentant à Allah ses faiblesses, Dieu a dit qu'il lui pardonnera ses péchés s'il est sincère.
Après la prière, j'ai demandé aux fidèles d'être généreux, d'aider leur prochain, de poser de bons actes, d'assister les personnes défavorisées comme nous le recommande l'islam.
Au Burkina, la paix est un peu menacée par les actes d'incivisme ; qu'est-ce que votre communauté fait pour la consolidation de la paix au « pays des Hommes intègres » ?
La communauté Hamadi n'a jamais cessé de prier pour notre cher pays, le Burkina Faso. Parce que j'ai trouvé la paix au Burkina puisque dans mon propre pays.
Donc, on ne pourra jamais cesser de prier pour le Burkina qui est notre patrie. Le Prophète Mohamed nous a si bien enseigné que l'amour de notre patrie fait partie de la croyance islamique. Un chef doit être avec son peuple. La population aussi doit éviter les casses et les actes d'incivisme qui ne favorisent pas une paix sociale durable. Ce n'est pas la solution à aucun problème.
Aujourd'hui, il y a plusieurs pays qui souffrent de troubles autour de nous à cause de ces actes. Au final, il n 'y a pas la paix et c'est la même population qui souffre toujours.
Ces actes sont comparables à quelqu'un qui scie une branche sur laquelle il est assis. Les biens publics n'appartiennent pas à un ministre, une tierce personne, etc. Ça appartient à tout le monde. Donc, il ne faut pas les détruire. L'Etat, c'est nous. Il ne faut pas endommager les biens publics. Revendiquer, c'est légitime.
Mais nous devons être beaucoup vigilants pour ne pas amener le désordre dans le pays. En islam, Dieu nous recommande d'œuvrer pour la paix. L'islam est une religion de paix.
En tant que musulman, j'invite tout un chacun à régler les problèmes par le dialogue. Le peuple a le droit de témoigner sa souffrance mais cela doit se faire dans le dialogue. Car, c'est la solution idoine pour consolider la paix dans le monde.
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