Pèlerinage à La Mecque : il est conseillé d'accomplir le hadj étant encore jeune

Title

Pèlerinage à La Mecque : il est conseillé d'accomplir le hadj étant encore jeune

Creator

Bachirou Nana

Publisher

Sidwaya

Date

August 6, 2013

Abstract

Cinquième pilier de l'islam, le pèlerinage à La Mecque, s'effectue après le Ramadan. Elle se déroule en Arabie Saoudite en plusieurs étapes et comporte plusieurs obligations.

Subject

Ismaël Derra

Hadj

Aïd al-Adha (Tabaski)

Aïd el-Fitr

Spatial Coverage

Arabie saoudite

Rights

Language

Français

Contributor

Frédérick Madore

Identifier

iwac-article-0001045

content

Cinquième pilier de l'islam, le pèlerinage à La Mecque, s'effectue après le Ramadan. Elle se déroule en Arabie Saoudite en plusieurs étapes et comporte plusieurs obligations.

Après le Ramadan, les fidèles musulmans ont le regard tourné vers la terre sainte de l'islam en Arabie Saoudite. Cette année, environ 4400 Burkinabè pourront honorer du 4 au 19 octobre 2013, le cinquième pilier de l'islam, à savoir le Hadj. Selon Cheick Ismaël Derra, le Coran le rend obligatoire pour toute personne responsable qui en a la capacité financière et physique. « Allah évoque les moyens et non pas l'âge.

On peut effectuer le pèlerinage, qu'on soit jeune ou vieux, petit ou grand. Cependant, partir pendant qu'on est jeune est plutôt conseillé, car il y a des rites qui requièrent une santé physique.

Si tu es vieux, ce n'est pas évident que tu auras toute la force nécessaire pour accomplir les rites », souligne Cheick Ismaël Derra. Il n'est pas nécessaire d'accomplir le hadj, plusieurs fois. Il en va de même de la Oumrah ou petit pèlerinage qui peut se dérouler à n'importe quelle période de l'année, contrairement au grand pèlerinage qui se déroule invariablement aux mêmes dates.

Le grand pèlerinage est l'objet d'un prestige plus grand. Il reste un facteur important d'unité et d'échange entre les musulmans du monde entier qui témoignent d'une profonde ferveur. Le grand pèlerinage a lieu entre les 8 et 13 du mois lunaire de « Dhû al-hijja ». Le « hâj » ou « hadji » désigne toute personne qui a effectué ce pèlerinage. Il est alors accolé au nom de la personne, comme marque honorifique, quand on s'adresse à elle.

Le Cheick Ismaël Derra explique qu'avant d'arriver à La Mecque, le premier jour (8 dhû al-hijja ), il faut se laver, se mettre en ihrâm (linge blanc) pour les hommes.

Les femmes gardent leur habillement. On prend l'engagement de faire le hadj ou la oumrah. On fait 7 fois le tour de la Kaaba et on exécute deux rakats (unités de prière). Après, le pèlerin parcourt sept fois le trajet entre Safâ et Marwah, puis boit à la source Zamzam. Il doit se rendre, par la suite, au lieu-dit, « Mina », à 4 km de La Mecque et faire les prières de l'après-midi (asr), du soir (maghrib et ichaî) et du matin (fajr).

Comment faire pour avoir les bénédictions de La Mecque ? Au deuxième jour (9 dhû al-hijja), lorsque le soleil se lève, il faut avancer vers la montagne Arafat, située à 20 km et y faire la prière de midi et de l'après-midi, en s'assurant bien être au-dedans des frontières de Arafat. Il faut rester dans ce territoire jusqu'au soleil couchant. C'est de ce point que le Prophète Mahomet fit son discours d'adieu. Après le coucher du soleil, le pèlerin doit se rendre à la vallée de « Muzdalifah ».

« Le doua de retour de la Mecque n'est pas nécessaire »

A l'arrivée, il fait les prières du soir. Il doit rester à Muzdalifa jusqu'à ce que la nuit soit tombée. Ensuite, le pèlerin va se munir de cailloux pour la suite des rites (49 cailloux : 7+21+21). Au troisième jour (10 dhû al-hijja), après la prière du matin, le pèlerin revient vers Mîna.

Le premier jour de la fête du sacrifice (Aïd al-Adha ou Tabaski), le pèlerin parcourt les 300 m qui le séparent du lieu où Abraham emmena son fils Ismaël pour le sacrifier. Sur le parcours, il rencontre trois piliers qui symbolisent les trois points où Iblîs tenta de le détourner.

Le pèlerin lapide ces piliers avec les cailloux ramassés la veille. Dans l'intervalle, il faut sacrifier l'animal d'offrande qui symbolise le bélier qu'Abraham a sacrifié à la place de son fils. Il faut en manger, mais la plus grande partie doit être donnée aux indigents.

Les pèlerins ont la possibilité de payer le montant de l'offrande à une banque gérée par les autorités locales. Il faut aussi refaire les rites, sept fois le tour de la Kaaba.

Pour le quatrième et cinquième jours (11 et 12 dhû al-hijja) , le pèlerin durant chaque jour de Tachriq, lapide les 3 stèles de Mina, d'abord la plus petite, puis la médiane et enfin, la plus grande, celle de Aqaba. Sur chacune, il jette 7 cailloux en disant : Allahou Akbar « Allah est le plus Grand ».

Entre deux stèles, il fait face à la Quibla et récite quelques invocations. Enfin, il doit effectuer une dernière circumambulation (sept fois le tour de la Kaaba) : celle d'adieu et sortir de l'état de sacralisation. Pour les hommes, se couper les cheveux, se raser le crâne, pour les femmes, raccourcir la longueur des cheveux.

Peut-on envoyer quelqu'un en son nom à La Mecque ? A cette question, le Cheick Ismaël Derra répond : « Non, sauf pour les défunts et les malades qui ne peuvent pas y aller. Sinon pour un fidèle en vie et bien portant, c'est une obligation de faire le pèlerinage soi-même ».

Par ailleurs, le Cheick Ismaël Derra relève que le « doua » après le retour du pèlerin, n'est pas nécessaire. « Les obligations, c'est à la Mecque. Si tu as pu accomplir toutes les étapes, c'est fini. Il n'y a pas d'autres à faire ici. Le doua n'est pas obligatoire. Celui qui a les moyens pour inviter les gens, c'est bien. Mais, ce n'est pas une obligation », fait savoir le Cheick.