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Aïd El Fitr : ne pas retomber dans les vices après le ramadan
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Burkina Faso
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- Title
- Aïd El Fitr : ne pas retomber dans les vices après le ramadan
- Publisher
- Sidwaya
- Date
- August 18, 2012
- Abstract
- Après 30 jours de privation et d'adoration, le Cercle d'étude, de recherche et de formation islamiques (CERFI) rappelle, à travers le message ci-dessous, l'esprit qui doit prévaloir même après la fête de ramadan. Il implore par ailleurs Allah le miséricordieux d'apaiser les rancoeurs et de réconcilier les coeurs, à Gaoua (au Burkina Faso) au Mali, en Côte d'Ivoire, en Guinée Bissau, au Soudan, en Palestine...
- Language
- Français
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-article-0001025
- content
-
Après 30 jours de privation et d'adoration, le Cercle d'étude, de recherche et de formation islamiques (CERFI) rappelle, à travers le message ci-dessous, l'esprit qui doit prévaloir même après la fête de ramadan. Il implore par ailleurs Allah le miséricordieux d'apaiser les rancoeurs et de réconcilier les coeurs, à Gaoua (au Burkina Faso) au Mali, en Côte d'Ivoire, en Guinée Bissau, au Soudan, en Palestine...
« Chaque peuple a ses moments de réjouissances ; ceux de cette communauté sont la fête du sacrifice et la fête de la rupture », rappelle le Prophète de l'islam. À l'occasion de cette fête de fin de jeûne, il est opportun de rappeler la philosophie des fêtes en islam et l'esprit qui devrait être le nôtre à l'occasion de celles-ci.
Toutes les fêtes musulmanes, ont lieu à l'issue d'une période d'adoration et celle-ci doit être présente dans les festivités. Que ce soit la fête du sacrifice, qui a lieu à l'issue du pèlerinage, ou la fête de la rupture qui conclut un mois de jeûne, cette logique est respectée. De ce point de vue, les fêtes musulmanes se présentent comme un cadeau ou une récompense que Dieu accorde à Ses serviteurs après leurs efforts pour se rapprocher de Lui. En tant que telles, les fêtes doivent être l'occasion de témoigner de la gratitude à Dieu à travers le bien que l'on fait à ses créatures.
En effet, nous devons être bons vis-à-vis des autres comme Dieu l'a été à notre endroit (Sourate 28, verset) à travers ce mois de dévotion et en toute notre vie d'ailleurs, en témoignant de la « miséricorde à ceux qui sont sur terre afin d'en bénéficier de la part de Celui qui est dans les Cieux ». La fête doit donc être un moment de partage, de charité avec tous et surtout avec les pauvres et les indigents, car « le pire des festins est celui auquel on convie celui qui n'en a pas besoin (parce que riche ou hors de besoin) et duquel on chasse les indigents et les nécessiteux ».
Les repas que nous offrirons ce jour-là doivent être partagés et le gaspillage en ce jour de gratitude doit être banni, il faut s'acquitter « de ce qui es dû aux proches, aux miséreux, aux voyageurs démunies et ne sois pas gaspilleur car « les gaspilleurs sont alliés du Diable » (sourate 17, versets 26-27), dans la négation et l'ingratitude vis-à-vis des bienfaits de Dieu.
Aussi devons-nous éviter tout excès et toute exagération dans la consommation en ce jour : « Mangez et buvez mais n'exagérez pas, Allah n'aime pas ceux qui exagèrent » (Sourate 2, verset). Les repas à consommer et à offrir aux autres doivent rester les repas dont l'islam nous autorise la consommation en tous les autres jours. Ainsi doivent être bannis de nos tables, les vins et autres alcool, en petite ou en grande quantité, en cadeaux aux autres ou pour sa pauvre consommation, au nom de la sincérité vis-à-vis de notre foi.
Le jour de la fête de rupture est aussi l'occasion de renouer ou de vivier les liens de sang car « la miséricorde divine est acquise à celui qui respecte les liens de sang » (Hadith) et « le meilleur d'entre les Hommes est celui qui, le premier, fait le pas vers celui qui a rompu avec lui » (Hadith). Il faut de ce fait rendre visite et recevoir dignement ses visiteurs.
Au-delà des individus, la fête est aussi un moment pour la communauté des musulmans de se retrouver, de formuler les termes de ses défis communs, de communier spirituellement et d'adresser au Tout-Puissant les prières pour toute la Nation burkinabé. Parce que le destin d'un pays n'est pas toujours la somme des destins individuels de ses habitants, nous devons nous préoccuper d'inclure le destin du Burkina dans nos préoccupations afin de penser pour agir pour le mieux de notre pays.
Mieux, nos États ne sont pas des entités isolées, ils appartiennent à des ensembles régionaux et sous régionaux, qui eux-mêmes sont obligés de tenir compte du contexte international. Ce contexte est agité et nous demandons à Allah, d'apaiser les rancoeurs et de réconcilier les coeurs, à Gaoua, au Mali, en Côte d'Ivoire, en Guinée Bissau, au Soudan, en Palestine...
Enfin, le mois de jeûne, que nous avons observé dans la ferveur et l'espoir de la récompense du Tout-Miséricordieux, doit nous avoir inculqué le goût de l'effort, l'envie d'une plus grande proximité avec le Créateur des univers et la compréhension de la nécessaire et plus agissante solidarité entre les Hommes. Ces acquis ne doivent pas être dilapidés dès le premier jour suivant la fin du Ramadan ni d'ailleurs être dissouts dans le mirage des fastes de la vie présente.
Ces acquis doivent être le levain de notre nouvel être, la balise de notre orientation vers la recherche de l'agrément divin, toute notre vie restant. Ils ne seront de tels outils que si nous maintenons le cap de la recherche de la science et de la connaissance religieuse, que nous envisageons notre avenir dans le choix de notre compagnie et que nous considérons le bien au profit des créatures comme les plus sûrs moyens de nous rapprocher du Créateur. Ramadan est passé, Ramadan reviendra, Allah ne passe pas « alors tout passera » (sourate 55, 26), notre foi en Dieu doit subsister pour être la lumière de toute notre vie terrestre.
En ce jour béni d'introspection et de miséricorde, nous souhaitons à tous une excellente fête de ramadan et prions le Très-Haut de bénir le Burkina et d'accorder sa miséricorde à tous ! Bonne fête de ramadan et qu'Allah multiplie nos occasions heureuses !