Article
Promotion de la femme : la condition de la femme musulmane vue par le comité presse AEEMB
- en
- fr
- Hierarchies
-
Burkina Faso
- Articles de journaux (3615 items)
- Burkina 24 (279 items)
- Carrefour africain (33 items)
- FasoZine (116 items)
- L'Evénement (45 items)
- L'Observateur (61 items)
- L'Observateur Paalga (509 items)
- La Preuve (28 items)
- Le Pays (709 items)
- LeFaso.net (709 items)
- Mutations (13 items)
- San Finna (9 items)
- Sidwaya (1104 items)
- Publications islamiques (432 items)
- Al Mawadda (11 items)
- An-Nasr Trimestriel (16 items)
- An-Nasr Vendredi (318 items)
- L'Appel (48 items)
- L'Autre Regard (11 items)
- Le CERFIste (13 items)
- Le vrai visage de l'islam (15 items)
- Documents divers (Burkina Faso) (16 items)
- Photographies (Burkina Faso) (9 items)
- Références (Burkina Faso) (297 items)
- Articles de journaux (3615 items)
- Title
- Promotion de la femme : la condition de la femme musulmane vue par le comité presse AEEMB
- Creator
- Salamata Konaté Sidibé
- Publisher
- Sidwaya
- Date
- March 12, 2013
- Abstract
- Pour mieux comprendre la condition de la femme dans le cadre islamique, il est important de faire une analyse rétrospective de sa situation avant l'islam. Pour mieux appréhender la position de la femme musulmane, il faut la soustraire du poids des coutumes ancestrales et des habitudes non acceptées de l'islam pour faire une analyse approfondie selon la sagesse et le droit islamique qui veulent que la femme soit maîtresse de ses pensées et de ses actions.
- Subject
- COPRESS-AEEMB
- Femme en islam
- Salamata Konaté Sidibé
- Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina
- Language
- Français
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-article-0000934
- content
-
Pour mieux comprendre la condition de la femme dans le cadre islamique, il est important de faire une analyse rétrospective de sa situation avant l'islam. Pour mieux appréhender la position de la femme musulmane, il faut la soustraire du poids des coutumes ancestrales et des habitudes non acceptées de l'islam pour faire une analyse approfondie selon la sagesse et le droit islamique qui veulent que la femme soit maîtresse de ses pensées et de ses actions.
Dans le monde en général et dans la plupart des sociétés, la femme avait perdu son honneur et sa dignité. Selon une vision répandue dans le passé, elle serait un mal indispensable pour l'homme. On l'a considérait comme étant une source de malheur et de tous les ennuis. Pour certains, elle n'était qu'une vulgaire marchandise et pour d'autres, elle était responsable du péché originel. Elle est un petit diable et c'est à travers elle que le diable a pu accéder à l'homme. Pour les tenants de cette théorie, Adam fut chassé du paradis à cause d'Eve, sa femme, qui l'a induit en erreur. Or, lorsque le coran parle de mauvais conseils soufflés par Satan, il met en cause tous les deux : « Satan leur a soufflé de mauvais conseils » (S7V20).
Ainsi, il apparait clairement que le coran est fermement opposé à l'affirmation selon laquelle la femme serait la porteuse du péché et qu'elle serait un petit diable. C'est une opinion qui prévalait avant la révélation coranique, et dont l'écho continue de résonner dans différentes parties du monde. De nos jours, la condition féminine n'a pas fondamentalement changé, elle est tributaire d'un contexte marqué par le poids des coutumes ancestrales, l'influence de la colonisation et l'insuffisance des enseignements islamiques.
Le coran affirme dans de nombreux versets que la femme a été créée du genre de l'homme et que la femme et l'homme ont tous les deux un même caractère inné. Le verset 1 de la sourate 4 stipule : « Ô hommes ! Craignez votre Seigneur qui vous a créés d'un seul être... ». Contrairement à ce qu'affirment certaines religions, le coran ne dit pas que la femme a été créée d'une matière inférieure à celle de l'homme ni qu'elle a des défauts de création.
Dans la société arabe préislamique, la condition féminine n'était point reluisante. La femme y vivait sous l'emprise de coutumes barbares et on lui niait son appartenance à la race humaine. Elle était considérée comme un signe de déshonneur pour sa famille et quand elle mettait au monde une fille, celle-ci était aussitôt enterrée vivante.
C'est dans un tel contexte de barbarie et d'injustice que le Prophète Muhammad (SAW) enseigna le nouveau statut de la femme qui exige qu'elle soit respectée et considérée et ce, quelque soit sa situation ou sa position au sein de la famille. L'Islam a mis un terme au meurtre des filles à leur naissance et n'a jamais autorisé que l'on porte atteinte à sa dignité ou à son honneur. Pour la religion musulmane, l'homme et la femme sont deux composantes inséparables de la société humaine. Eu égard à son organisation, elle a assigné une place de choix et des devoirs à la femme.
Il est donc nécessaire de comprendre la notion d'égalité en droit, devant Dieu dans les limites des spécificités que le Seigneur de la justice a voulu et dans une perspective de complémentarité réelle entre homme et femme. Le verset 124 de la sourate 4 en dit long sur les conditions de la femme : « Tous ceux, hommes ou femmes, qui, en revanche, auront accomplit de bonnes oeuvres tout en ayant la foi entreront au Paradis ; et tout dommage, même le plus infime, leur sera épargné ». Quant au verset 32 de la même sourate, il précise : « N'enviez pas les faveurs par lesquelles Dieu a élevé certains d'entre vous au-dessus des autres. Aux hommes reviendra la part qu'ils auront méritée par leurs oeuvres et aux femmes reviendra la part qu'elles auront méritée par leurs oeuvres (...) »
L'Islam s'est appliqué à réfuter toute théorie qui a une vision dégradante de la femme. Ainsi, l'homme et la femme ont été créés pour servir l'un l'autre. En revanche, le coran a souligné que la femme est une bénédiction pour l'homme, et la source de son confort et de sa tranquillité d'esprit : « Parmi les signes d'Allah : Il a créé de vous et pour vous des épouses afin que vous trouviez auprès d'elles votre quiétude, et d'avoir suscité entre elles et vous affection et tendresse. En vérité, il y a en cela des signes certains pour ceux qui raisonnent » (S30V21).
Par ailleurs, l'Islam a dénoncé les multiples injustices dont les femmes étaient ou sont encore victimes. Il ne s'agissait pas d'effacer toute distinction entre les hommes et les femmes mais de travailler à faire respecter la justice sociale nécessaire à la préservation et à l'harmonie de la famille, de la société et de l'humanité. Si telle est la condition de la femme en Islam, quels devoirs l'Islam lui assigne t-il ?
Les principes islamiques insistent sur la centralité de la famille, sur le rôle des parents, sur l'éducation et l'accompagnement des enfants. C'est pourquoi, la femme est responsable de l'éducation de ses enfants et par ricochet de la société tout entière.
En effet, la femme est responsable de son foyer et de ses enfants. Elle doit veiller au bien-être des enfants en leur apportant amour, tendresse et affection. Cette compassion les aidera à grandir sainement et à être à leur tour tendres et affectueux envers autrui car le Messager d'Allah nous dit : « Celui qui n'est pas compatissant, Dieu ne sera pas compatissant à son égard ». Elle doit leur inculquer les bonnes manières et les connaissances utiles. Le rôle de la femme à la maison est vital pour le bonheur de son mari et pour le développement physique, intellectuel et spirituel de ses enfants. Elle doit faire de son foyer un endroit de sécurité, de sérénité et de paix.
La femme a le devoir d'exprimer son point de vue et de faire des suggestions sur tous les sujets touchant la vie du foyer. Cependant, elle doit reconnaître au mari son droit de responsable du foyer pour mener à bien les affaires familiales et de protéger ses droits. La femme a le devoir d'obéir à son mari dans ce qui est convenable car le Prophète (SAW) nous dit : « Pas d'obéissance à une créature dans la désobéissance au Créateur »
De par son statut, la femme tient un rôle essentiel de conseil et de consultation auprès de son mari à l'instar des grandes figures féminines comme Khadija, Aïcha, Oum Salama. Ce qui requiert une bonne éducation et une bonne instruction : « éduquer une femme c'est éduquer toute une nation », dit Fréderika de Grèce, princesse de Hanovre. A cette pensée s'ajoute celle du poète égyptien Ahmed Chaouki pour qui « La mère est une école, si tu l'éduques bien, tu prépares une nation fondée sur de bonnes bases ».
Vouloir la liberté et les droits pour les femmes ne doit en aucun cas faire oublier ses responsabilités individuelles, familiales et sociales. Tout musulman, homme comme femme, a trois devoirs fondamentaux : la recherche du savoir, la pratique islamique et la transmission du savoir. La femme musulmane a de nombreuses responsabilités dont celle de ses actes devant Dieu comme tout musulman. Il est indispensable qu'elle les connaisse et les respecte afin d'obtenir la satisfaction de Dieu.
Elle a également un rôle à jouer au sein de la société. Elle doit agir au service de la communauté et participer à la construction sociale. Cela est non seulement un droit mais aussi et surtout un devoir. Dans le cadre de la religion, la femme contribuera à l'enseigner et à la promouvoir d'autant plus que Dieu dans sa sagesse infinie annonce dans le Saint Coran que : « Quiconque, hommes ou femmes, aura fait le bien tout en étant croyant, nous lui assurerons une vie heureuse. Et nous les récompenserons en fonction des meilleures de leurs oeuvres » (S16V97). Cela montre que l'Islam ne fait aucune discrimination entre l'homme et la femme dans leur cheminement vers Allah si ce n'est que par la piété et les bonnes actions.