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Spécial Tabaski : 500 000 ovins prelevés chaque année pour la Tabaski
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- Title
- Spécial Tabaski : 500 000 ovins prelevés chaque année pour la Tabaski
- Creator
- Victorien A. Sawadogo
- Publisher
- Sidwaya
- Date
- January 30, 2004
- Abstract
- La Tabaski est connue aussi sous l'appellation de "fête du mouton". Tout simplement, parceque c'est ce jour-là que les musulmans pratiquants du monde entier-du moins ceux qui ont les moyens - perpétuent le sacrifice d'Abraham. Combien de moutons sont "victimes" de la fête du mouton. Sidwaya a fait le tour des marchés.
- Language
- Français
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-article-0000923
- content
-
La Tabaski est connue aussi sous l'appellation de "fête du mouton". Tout simplement, parceque c'est ce jour-là que les musulmans pratiquants du monde entier-du moins ceux qui ont les moyens - perpétuent le sacrifice d'Abraham. Combien de moutons sont "victimes" de la fête du mouton. Sidwaya a fait le tour des marchés.
"Plus de 20 000 moutons par jour", telle est la quantité d'ovins qui quittent le marché de bétail de Tanghin-barrage au Nord de Ouagadougou. C'est ce qu'affirme Yacouba Sawadogo, vice-président du marché. "Regardez ces remorques ghanéennes et togolaises, pour le moment, elles embarquent surtout des chèvres, mais à quelques jours de la fête, les ovins remplaceront les caprins". En effet autour de cet espace sommairement aménagé en marché de bétail, une dizaine de camions d'immatriculation ghanéenne et togolaise attendent. Pendant ce temps, les acheteurs marchandent fort sous le soleil bienveillant de ce mois de janvier.
Combien coûte un mouton à deux semaines de la Tabaski ? "Ça dépend, répond le vice-président du marché. Un gros mouton coûte entre 70 000 et 80 000. Un moyen entre 32. 500 et 40 000 FCFA. Le petit a un prix d'environ 22 500 FCFA.
Au marché de bétail de Gounghin, à l'Ouest de la capitale, moins achalandé, M. Inoussa Diarra, le chef du marché indique que "le marché est froid". Traduit du mooré, cela signifie que les clients sont rares. Son traducteur explique qu'on peut faire deux à trois jours sans vendre un seul ovin. Il faut dire que les prix sont relativement élevés pour le Burkinabè au revenu moyen. 80 000 FCFA pour un gros mouton de race balibali, 50 000 FCFA pour un mouton mossi moyen ; les plus bas prix tournent autour de 25 000 FCFA.
Pour l'interprête, "le marché est gâté depuis les sources d'approvisionnement, tels que Kaya, Youba, Djbo, Dori, Pissila...". "J'ai vu l'autre jour au marché de Kaya, un Ivoirien payer deux moutons à 175 000 FCFA" , poursuit-il. Il raconte qu'à l'approche de la Tabaski, les acheteurs ivoiriens, ghanéens, togolais vont s'approvisionner directement sur les sites de production, ce qui n'est pas de nature à favoriser les affaires des revendeurs qu'ils sont. Eux, ils doivent faire face aux faux frais, entre Kaya et Ouaga, par exemple, la police prend 2 000 F, la gendarmerie 3 000 FCFA, la douane 4 000 FCFA. Les vendeurs ambulants de moutons qui font leur apparition à chaque fête leur font une concurrence déloyale. Et le président de soupirer: "Pourquoi les laisse-t-on faire ?". Selon les commerçants d'ovins de Tanghin et Gounghin, les Ouagalais n'achètent leurs moutons qu'à la dernière minute, la veille ou le jour de la fête. Garder une bête chez soi, c'est voter un budget pour son alimentation et courir le risque de se le faire voler. C'est pour répondre à ces attentes et éviter les risques qu'eux-mêmes s'approvisionnent deux ou trois jours avant la fête.
Le mouton, une affaire de gros sous
Avec plus de 212 000 têtes exportées en 2002 vers des pays comme la Côte d'Ivoire, le Togo, le Ghana, le Bénin, le Nigeria, le Niger, le Gabon et le Mali, les ovins se placent en deuxième place des exportations nationales en termes de volume juste derrière les volailles.
Selon M. Clément Yaméogo, du service des statistiques animales au ministère des ressources animales, c'est la bonne santé physique et le bon état d'engraissement des ovins burkinabè qui leur valent la préférence des marchés internationaux.
Présentement, on estime à près de 8 millions, le nombre de têtes d'ovins dans notre pays. Au stade actuel, les prélèvements sur ce cheptel ne sont pas alarmants car le taux de croît est encore positif : 02.
Au Burkina Faso, on estime à environ 1 million de têtes, le nombre d'ovins prélevés, chaque année dont environ la moitié pour la seule fête de l'Aïd El Kébir.
La Tabaski, une période favorable à la vente
Les éleveurs d'ovins font de bonnes affaires à cette période de Tabaski. "
Il s'agit notamment des emboucheurs qui présentent surtout les plus belles bêtes dans les marchés. Ainsi, n'est-il pas rare de voir des moutons d'embouche se vendre à plus de 200 000 FCFA.
Au Burkina, il existe principalement deux races de moutons : mossi et sahélien. On les retrouve au Sahel, au Nord, au Centre et au Centre-Ouest du pays. Ce sont dans ces régions de production que les prix sont les plus abordables. Mais avec la Tabaski, ce n'est pas toujours les plus bas prix que l'on recherche. Alors, à chacun de faire son choix en fonction de sa bourse et de ses convictions.
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