Caricatures du prophète Mohamed : les vérités d'un Ahmadis

Title

Caricatures du prophète Mohamed : les vérités d'un Ahmadis

Creator

Moustapha Sylla

Publisher

Sidwaya

Date

March 31, 2006

Abstract

La communauté islamique Ahmadiyya n'est pas d'accord avec la réaction des musulmans, suite à la publication des caricatures du prophète Mohamed (PSL) dans la presse danoise. Cette information a été révélée, dimanche 26 mars 2006, dans le village de Kouba, lors de la clôture de la 17e conférence annuelle des Ahmadis.

Subject

Communauté islamique Ahmadiyya Burkina Faso

Caricatures de Mahomet du journal Jyllands-Posten

Violence

Terrorisme

Spatial Coverage

Ouagadougou

Ghana

Rights

Language

Français

Contributor

Frédérick Madore

Identifier

iwac-article-0000920

content

La communauté islamique Ahmadiyya n'est pas d'accord avec la réaction des musulmans, suite à la publication des caricatures du prophète Mohamed (PSL) dans la presse danoise. Cette information a été révélée, dimanche 26 mars 2006, dans le village de Kouba, lors de la clôture de la 17e conférence annuelle des Ahmadis.

"Nous condamnons fortement par la voix de notre khalife, la publication de ces caricatures, mais nous ne sommes pas aussi d'accord avec la réaction des musulmans, car même si l'épée peut conquérir des terres, elle ne pourra jamais conquérir les coeurs des gens".

Ces propos sont de M. Abdoul Hai Ouédraogo, membre de la Communauté islamique Ahmadiyya, qui a donné dimanche 26 en fin de matinée, le point de vue de ce mouvement religieux sur les caricatures du prophètes Mohamed. M. Ouédraogo s'exprimait dans le cadre de la 17e Jalsa Salana (ou conférence annuelle) de la Jamat'at Islamique Ahmadiyya du Burkina Faso qui s'est tenue du 24 au 26 mars 2006 à Kouba, village situé à 25 km de Ouagadougou, sur la route de Pô.

Selon lui, les sympathisants du prophète Mohamed devaient également se servir de la presse pour répondre à ceux qui les ont "offensés". "On n'avait pas besoin de tuer des gens et de brûler des ambassades pour cette histoire ; notre khalife avait même proposé en son temps, d'occuper les médias à outrance, pour parler du vrai visage du prophète, afin de faire oublier ces caricatures", explique-t-il, avant de lâcher, sur un ton sûr : "c'est parce qu'il n'ont pas la capacité de riposter intellectuellement comme les occidentaux, qu'ils ont réagi de cette manière".

La délégation ghanéenne était conduite par M. Hafiz Djibril représentant de l'Emir du Ghana, lui-même représentant du Khalife. (à gauche, au 1er plan).

Abdoul Hai Ouédraogo estime par ailleurs, que si la communauté Ahmadiyya n'est pas tombée dans le piège de la violence suite à cette affaire de caricatures, c'est parce qu'elle a un leader pour la conseiller, ce qui n'est pas le cas chez les autres musulmans. Ainsi, notre interlocuteur explique la réaction des "autres" musulmans par le manque d'organisation.

Au total, 8168 Ahmadis ont fait

le déplacement de Kouba.

Dieu a dit, poursuit-il, que des 73 groupes de musulmans qui existent, un seul ira au paradis. "Mais les 72 autres groupes refusent de faire comme nous, en obéissant à un guide spirituel autre que le prophète. Nous, nous avons un khalife installé à Londres et qui guide toute la communauté Ahmadiyya", souligne-t-il, avant de préciser que c'est le 5e khalife qui règne actuellement.

Au cours de leur retraite de 72 heures à Kouba, les frères Ahmadis se sont également imprégnés des thèmes tels que la vie du prophète, celle du messie promis et de l'imam Mahdi, l'islam et le terrorisme.

Plus d'une vingtaine de personnes ont pu se faire opérer gratuitement de la cataracte, au cours de cette conférence annuelle.

Le but de la conférence annuelle Ahmadiyya a-t-on indiqué, est de tisser et solidifier les liens de fraternité, de solidarité, d'amitié et de sympathie entre les frères Ahmadis. "Nous faisons aussi le bilan de l'évolution de l'Islam dans l'année dans le monde", ajoute M. Ouédraogo. La Jamaat islamique Ahmadiyya est une communauté islamique fondée le 23 mars 1889 à Qadian, en Inde, par Hazrat Mirza Ghulam.