Issue
Le Rendez-Vous #189
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-
Togo
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- Articles de journaux (1254 items)
- Title
- Le Rendez-Vous #189
- Publisher
- Le Rendez-Vous
- Date
- June 13, 2013
- issue
- 189
- number of pages
- 8
- Subject
- Mosquée centrale de Lomé
- Sani Karim
- Zakaria Agoro
- Élections législatives togolaises de 2013
- Al Wifaq
- Incendies marchés Lomé et Kara (2013)
- Ahli Sunna / Ahl-Sunna-Wal-Djama
- Abdoul Djalil Ouro-Yondou
- Koweït
- Coopération arabe
- Union Musulmane du Togo
- Extrémisme
- Terrorisme
- Language
- Français
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-issue-0001316
- content
-
Hebdomadaire Togolais d’Informations et d’Analyses N° 189 du 13 juin 2013
LEGISLATIVES/ LES LOUPS SE MANGENT POUR LES CANDIDATURES
Une autorité hantée par son Ange Gabriel
Entre inexistence et violation, le débat sur les droits de l’Homme se perd. Quels droits peut respecter un pouvoir qui dribble ses marchés ?
Le site du journal “Le Rendez-Vous” piraté. Les partisans de la pensée unique ont toutes les balles à leur chargeur : corruption, intimidation, étouffement économique, lois liberticides, cambriolage, piratage de la chaîne de communication des "organes indésirables"... Tout est bon pour venir à bout des journalistes indélicats qui s’obstinent à regarder dans la direction de ceux qui ont choisi la manière forte pour confisquer le pouvoir politique.
Al WIFAQ inaugure un complexe multifonctionnel à Adétikopé en question. Derniers hommages à Etienne Yakanou ce samedi.
RV SOCIETE
Le site du journal “Le Rendez-Vous” piraté. Les partisans de la pensée unique ont toutes les balles à leur chargeur : corruption, Intimidation, étouffement économique, lois liberticides, cambriolage, piratage de la chaîne de communication des "organes indésirables"... tout est bon pour venir à bout des journalistes indélicats qui s’obstinent à regarder dans la direction de ceux qui ont choisi la manière forte pour confisquer le pouvoir politique. Pas plus tard que mardi dernier, c’est le confrère "L’Alternative” qui alertait l’opinion sur les dangers de plus en plus persistants qui planent sur les journalistes qui refusent de catalyser la déconfiture progressive d’un pays otage des racoleurs qui ont du mal à imposer une réelle politique pour sortir la population de l’ornière.
24 heures après que nous ayons balancé notre dernière édition sur le site, nos lecteurs ont commencé à avoir toutes les difficultés du monde à ouvrir le www.nz-togo.info. Nous avions cru aux sempiternelles carences maladives de la connexion internet de Togotelecom. Mais non, c’est plutôt ceux qui ne trouvent pas leur parfum dans nos écrits qui nous ont rendu visite. Nous ne serons d'ailleurs pas les premiers. Entre-temps, c'est "Liberté" et "L'Alternative" qui ont connu la visite de ces fantômes qui hantent les sites "rebelles".
Nous présentons toutes nos excuses à tous ceux qui, ces derniers jours, ont eu des difficultés à accéder à notre page internet et leur annonçons que, à quelques écarts près, le site est rétabli et nos techniciens font le maximum pour leur rouvrir leur Rendez-Vous électronique dans toutes ses dimensions.
Quant aux dégénérés qui ont choisi la lâcheté et le raccourci pour répondre à un combat d’idées, ils sont libres de rester dans leur lâcheté tout comme rien ne les autorise à nous faire bouger de notre ligne. Ni les intimidations, ni le terrorisme d’État, moins encore la corruption et les raccourcis ne peuvent ébranler nos principes.
Nous estimons qu’ils se sont assez fait entourer de courtisans toujours prêts à relayer leurs balbutiements et se couvrir de poussière quand ils passent. La vie est un choix et chacun assume ses actes, donc qu’ils. laissent chacun regarder dans la direction qu’il estime défendre par rapport à la cause qui le convainc. En maintenant nos positions, nous sommes avertis de tout ce qui se trame. Seul ce qui doit nous arriver pourra arriver. Ceux qui croient en être pour quelque chose se seront créé des ennuis inutiles, ils peuvent attendre que notre sort se dessine de lui-même. Si on ne meurt pas par les gaz et balles blanches, on peut mourir par une maladie, un coup de colère, un excès de joie ; on peut mourir de faim ou d’abondance, avec ou sans l’action de l’homme chaque sort se prononcera. Les agitations sont donc loin de nous convaincre du contraire.
La Rédaction
ASSOCIATION SADAKATOUL - tyM&A
BP 1J4 A^OÇ 4DNÇ0 TCUJO 01 JO H - JO 041517 LOMS-TOqO
Aumône Courante
Science Utile
Un fils vertueux invoquant pour lui Allait dit : « Ô vous qui avez cru ! Que ni vos biens ; ni vos enfants ne vous distraient du rappel d’Allah. Et quiconque fait cela, alors ceux-là seront les perdants. »
S 63 V 9
Avec Sàdakatoul - Djaria soyez parmi les bienheureux dans ce bas monde et dans l’au-delà avec vos dons, legs ou contributions : Pour toute contribution, voici le numéro de compte : Siab : 20 20 09 90 31 10 / Atlantique bank, 42 41 55 50 008 Mecit, 01 000 620 Contact : 90 01 90 11 / 90 04 15 17
Renforcement des compétences des cadres de l’administration
Quand le programme « Avançons Tous Ensemble » se révèle un éléphant blanc
« Avançons Tous Ensemble » (ATENS) est un programme de renforcement des compétences managériales des cadres de l’administration, afin de promouvoir « la culture de résultats par l’organisation des séminaires et de méga-ateliers animés par des professeurs du groupe des Hautes Études commerciales (HEC) de Paris. » C’est également une rencontre qui s’inscrit dans une dynamique de réussite et de l’excellence en rétablissant un haut niveau de qualité de service, ainsi que l’éthique et la déontologie. Pour le gouvernement, il faut périodiquement donner des formations à des fonctionnaires comme cela se fait normalement dans Tous les pays dans l’espoir de voir une administration performante à la hauteur des attentes. Déjà à sa 5e édition, le programme « Avançons Tous Ensemble » a connu la présence à Lomé, des conférenciers qui sont des personnalités françaises en l’occurrence Hubert Védrine, ancien ministre des Affaires étrangères (25 juin 2010), Michel Rocard (14 septembre 2010), Jean-Pierre Raffarin (7 février 2011), Laurent Fabius (8 décembre 2011), tous anciens premiers ministres français. Et c’est un événement qui se déroule au Palais des Congrès de Lomé depuis qu’il a été initié en 2009.
C’est dans ce cadre que Dominique Bussereau, ancien ministre français des Transports, a animé lundi dernier une conférence au Palais des Congrès de Lomé sous le thème : « Les transports du XXIe siècle et le développement de l’Afrique ». Comme à l’accoutumée, plusieurs cadres de l’administration togolaise ainsi que d’autres personnalités ont été au rendez-vous. À cette dernière rencontre surtout, le constat qui se dégage est que l’émissaire. Le Français ne maîtrise pas évidemment grand-chose des réalités togolaises. Quoi de plus normal ? Il a parlé du transport routier, aérien, ferroviaire et maritime dans le monde et en Afrique. À chaque fois, il laisse entendre que la dernière partie de sa conférence porte sur le secteur du transport au Togo. Mais curieusement, lorsqu'il s’agit de parler de notre pays, il ne se contente que du survol tout en avançant des chiffres en déphasage avec les statistiques réelles, au point où le contre-amiral Fogan Adégnon, directeur général du Port autonome de Lomé et présent à la rencontre, était obligé de le "rappeler à l’ordre."
Il en est de même pour le colonel Latta Gnama, directeur général de l’agence nationale de l’aviation civile, qui a senti la nécessité d’intervenir pour des précisions. Des questions ont été posées sur le secteur du transport du Togo. Mais l’orateur, faute de connaissance du terrain, se débrouille pour tenter des réponses, sauf l’essentiel. « La politique des autorités togolaises pour développer... » Le secteur de transport est fondamental », est l’un de ses propos sans attaquer.
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Le Rendez-vous N° 189 du 13 juin 2013
RV POLITIQUE
Entre inexistence et violation, le débat sur les droits de l’Homme se perd. Quels droits peut respecter un pouvoir qui brûle ses marchés ? Nous estimons, et on ne le dira jamais assez, qu’au Togo, si des défenseurs des droits de l’Homme il existe, ils doivent se faire le devoir de redéfinir le débat autour de la mission qu’ils se sont assignée. C’est à ce prix qu’ils sauront évaluer la gravité de la situation et Tarsenal à mettre sur le terrain pour libérer les victimes résignées que sont les Togolais. On ne viole que ce qui est acquis. De ce fait, le respect des droits de l’Homme au Togo n’étant pas encore un acquis pour le peuple, on ne saurait parler de sa violation, mais plutôt de son inexistence. Avec le retour à l’ère du plomb pour étouffer l’affaire des incendies, les faits parlent d’eux-mêmes ces derniers moments devant l’omerta de la communauté. internationale. Pour un débat sur le déni de droits, en réalité, le climat qui prévaut présentement dans notre pays est illustratif, à plus d’un titre. S’il était question d’une quelconque violation de droits qui existent déjà, le régime togolais ne se comporterait pas de la façon dont il le fait présentement vis-à-vis des populations togolaises. L’honnêteté voudrait qu'on reconnaisse un terrain de non-droit où s’oppose une population les mains nues et qui n’a que des devoirs à des dirigeants armés jusqu’aux dents pour qui tout est droit.
Nous ne voudrions pas poser le débat en termes d’inexistence de droit du fait d’une gestion sans comptes d’un pays aussi riche que le nôtre, ni d’une carence en infrastructures dans un pays dont l'image contraste avec les richesses, moins encore du niveau de vie dans une cité où le fonctionnaire a du mal à se distinguer du chômeur du fait d’un salaire qui frise les primes d’heures supplémentaires dans les pays voisins. Bien entendu, ce dernier sujet fait de plus en plus parler. de lui depuis qu'est née une nouvelle classe de syndicalistes qui a l'intention de briser le mythe de la corruption. Nous voudrions donc parler des droits de l'homme par rapport au sujet le plus brûlant de l'heure, les incendies des marchés de Lomé et de Kara.
Les mercredi 09 et vendredi 11 janvier 2013, les deux grands marchés de Lomé et de Kara ont pris feu. Naturellement, des enquêtes sont ouvertes. Très vite, les enquêteurs ont fait la découverte d'individus qui passent aux aveux. Sur la base de leurs déclarations, l'autorité s'est fait le devoir d'interpeler des citoyens. Les uns seront tout simplement interrogés et relaxés, les autres seront inculpés puis libérés sous surveillance de la justice et les plus infortunés gardés en détention depuis six mois.
Primo, face à ce crime, si les droits de l'homme étaient une réalité au Togo, l'autorité a suffisamment failli à ses devoirs de protection avant les incendies, elle a aussi failli à ses devoirs de secours pendant l'incendie et enfin elle a failli à ses devoirs. Après l’incendie. Elle a assez failli pour être crédible à diligenter une quelconque enquête. Il y a deux qualités qui font un bon dirigeant, l’orgueil et la compétence. Faure et son entourage ne sont ni orgueilleux ni compétents. S'ils étaient compétents, ils auraient déjà trouvé solution contre les effets secondaires d'un régime miné par l'usure. De ce fait, ils comprendraient aisément que dans le combat contre un adversaire politique, on ne provoque pas toute une population, on ne brûle pas un marché.
S'ils étaient orgueilleux, aussi bien le Premier Ministre que le Ministre de l’Administration Territoriale, celui de la Sécurité, le Président de la délégation spéciale... auxquels la chaîne de responsabilité des deux marchés et tout le maillon qui en assure la sécurité revenait, démissionneraient avant même l’ouverture d’une enquête. Ils auraient pu faire leur autocritique avant que les populations ne les doigtent. Mais depuis l'audace des Akila Esso Boko, des Agbeyomé Messan Kodjo et Dahuku Péré, le régime. n’a plus d'hommes capables de se remettre en cause et de défendre une fierté ou une dignité. Tout le monde est conditionné aux délices d’un régime qui s'offre tous les droits. De l’autre côté, le premier des Togolais, qui pouvait balayer de gré ou de force ce beau monde pour insuffisance, n’est pas un décideur qui peut aisément taper du poing sur la table, encore faut-il que le crime lui porte préjudice.
En situation normale, le pouvoir s’en voudrait d’avoir failli et pour n'avoir pas pu répondre aux 12 questions posées dès les premières heures après les crimes par l’opposition, se déclarerait incompétent pour quelque enquête que ce soit. Dans un pays de droit, les défaillances observées de la part des dirigeants font d’eux des suspects de taille et une piste sérieuse face à la responsabilité du crime. Malgré cela, ils ont décidé d’être juge et partie. La topographie qui s'observe donc est analogue à celle des lions qui écrivent l’histoire de la chasse. Naturellement, les coups de sagaie, le bras de fer et Éraflures de la part des chasseurs ne seront pas du récit. Le temps donne raison à ceux qui ont dénoncé, à l’entame, une enquête partiale. Secundo, supposons que le régime en place soit assez crédible pour mener les enquêtes actuelles. L'enquête suit donc son cours normal. Sur la base des aveux d’un certain Mohamed Loum, l’autorité compétente trouve des motifs valables pour arrêter des gens. Jusqu’ici rien d'anormal. Mais alors qu’il est toujours en détention, l’auteur des aveux revient sur ses propos. Mieux, il blanchit les présumés auteurs qu’il avait, il y a peu, chargés. Un montage inouï dont il reconnaît être l’acteur consentant sous des manœuvres doloriennes. Comme si cela n'était pas assez, l'auteur poursuit en chargeant les auteurs des montages, dont le chef de l’État. À la lecture de la convention des Nations Unies contre la torture et précisément, l'article 15 de ladite convention, signée par notre pays, « tout État partie veille à ce que toute déclaration dont il a été établi qu’elle a été obtenue. par la torture ne puisse être invoquée comme élément de preuve.... ». À moins donc que monsieur le procureur veuille nous convaincre du contraire, le régime a utilisé des manœuvres de bas étage, principalement le dol, strictement interdites par les textes de lois, pour amener le Sé-négalo-togolais à citer les opposants afin qu’une preuve soit faite pour les liquider. Pire, la torture s’est aussi invitée dans le processus pour conditionner le détenu contre des innocents.
Il faut rappeler que la charte précédemment citée stipule : « La torture fait l’objet d’une interdiction générale et absolue ». Mais au Togo, "devant les urgences d’État", et à court de cartouches, l’autorité se réserve le luxe de faire usage de toutes les interdictions juridiques, soient-elles onusiennes ou sous-régionales. Après coup, quitte à chercher des moyens tronqués pour se tirer d'affaire.
C’est ainsi que dans le fameux "Kpatcha-gate", la torture a été un instrument privilégié de travail. Après la justice des vainqueurs au Togo, L’État a présentement du mal à se tirer d’affaire devant la Cour sous-régionale qui doit dire le droit sur la torture que Lomé a reconnu avoir exercée sur Kpatcha et codétenus. Étant donné qu’« on ne connaît pas la mort du chien » du fait que sa gueule est toujours entrouverte et que « celui qui a bu boira », il est difficile de dire si oui ou non, dans le processus, la machine à broyer les opposants s’est permise des montages grotesques et la torture, comme le dit M. Loum.
Nous étions dans un pays de droit que le Procureur devait immédiatement arrêter sa machine pour se donner un peu de crédibilité en enquêtant sur la véracité de ce qu’a avancé Loum Mohamed. Sans quoi, on risque de se retrouver un jour devant le schéma du "Kpatchagate” où le Togo, outre les enveloppes de la corruption, se paie les services des chefs d’État de la sous-région pour faire durer le plus possible un inévitable verdict qui lui est défavorable.
La crédibilité de Mohamed Loum. Nous nous réjouissons de ce que, même si les Les utilisateurs de Loum ont du mal à se regarder dans le miroir que celui-ci les présente, ils reconnaissent tout de même que les propos que les Togolais ont écoutés sur les médias sont de lui. Seulement, certains journalistes qui dépoussièrent leurs vestes, au gré des besoins de l’autorité, ont fait croire que Loum n’a pas le contrôle de ses facultés. Ils rejoignent de ce fait la présidence dont ils défendent la logique.
La Présidence de la République, de son côté, par la voix de son monsieur communication, s’est réservé le droit d’arguer que Loum « divague au gré du jour » et qu'il n'est pas « crédible ». C’est bien dit. Mais que les gens nous aident à savoir depuis quelle époque le prisonnier VIP a cessé d’être crédible étant donné que, juste après ses propos "crédibles" qui chargeaient l’opposition et dont on s'est servi comme une révélation du Ciel, il n’est pas retourné à la maison.
De deux choses l’une, soit le monsieur n'a pas ses sens bien avant d’être arrêté et utilisé pour les premiers aveux, dans ce... On a utilisé les propos d’un individu sans discernement pour inculper et embastiller des citoyens qui sont en train de mourir en détention préventive, soit Loum a perdu ses facultés en détention aux mains du SRI. Alors puisqu’il s’est plaint aussi de torture, il en a tellement subi qu’il a perdu ses facultés ? Que ceux qui sont dans les secrets de la procédure nous aident à comprendre pour redéfinir le sujet. Dans un cas ou dans l’autre, l’autorité a le dos au mur. Ceci ressuscite le vieux débat sur le séjour carcéral des détenus au Togo.
Les conditions de détention des supposés auteurs, comme si la détention sur des accusations qui restent à prouver n’était pas assez, pour cause de torture qu’ils subissent, les prévenus commencent par mourir. Les malades, on n’en parle pas. Etienne Yakanou est une preuve éloquente et, à l’allure où on évolue, il est impossible de savoir combien de Yakanou on va récolter dans cette tragicomédie avant que le Procureur ne boucle son dossier. Actuellement, outre la torture, les Détenus craquent et meurent à petit feu de chagrin pour le fait d’être détenus pour un crime qu’on aura toutes les peines du monde à prouver contre eux. La hantise d’une justice aux ordres qui a déjà fait ses preuves.
Au Togo, même si des ministres de la République, blessés dans leur amour-propre, prennent l’avion pour démontrer dans l’hexagone comment la justice n’est pas aux ordres chez nous, les Togolais ont du mal à se défaire de cette religion. La justice est belle et bien aux ordres. Si elle n'était pas aux ordres, le procès de Kpatcha n’allait pas se poursuivre jusqu’à la fin à partir des allégations sur la torture. Mieux, depuis que la CNDH a reconnu que l’État togolais a exercé des actes de torture sur Kpatcha et son entourage, et que le régime est allé faire son mea culpa à l’ONU, il n’y a pas de raison que Kpatcha continue un séjour derrière les grilles d’un lieu de détention. Pire, le non-droit togolais s’exporte à la Cour régionale de la CEDEAO avec l'éternel report du délibéré sur des motifs qui. ne tiennent sur rien avec la complicité des dirigeants comme Ouattara. Si elle n’était pas aux ordres, il n’y avait rien qui expliquait que Bodjona Pascal soit détenu des mois en prison. Tout récemment, la Suite à la page 5 Le Rendez-vous N° 189 du 13 juin 2013 RV ACTU LEGISLATIVES/ LES LOUPS SE MANGENT POUR LES CANDIDATURES Une autorité hantée par son Ange Gabriel.
Finalement, il n’y a pas que l’opposition togolaise qui ne soit pas prête pour les élections législatives à venir. Même le régime qui tient le couteau et le fromage ne semble pas prêt pour le partage. Nous vous disions entre temps que le choix des candidats RPT-UNIR connaît de sérieuses difficultés qui risquent d'accoucher d'une opposition dans l'apparente placide maison RPT-UNIR. En effet, puisque Dieu aime les Togolais, c’est l’état-major du système en place qui a commis la plus grande erreur qui est en train d’afficher au grand jour les tares d’un regroupement d’opportunistes guidés par un major de classe qui a du mal à faire parler son. Charisme. Le décor est planté d’en haut quand le RPT-UNIR, dans la logique des législatives qu’il veut tenir vaille que vaille, malgré le climat socio-politique poudrière, a demandé aux potentiels candidats de son bord de se positionner sur le terrain pour les candidatures. Depuis, chacun, avec ses moyens, qu’il soit ancien député ou nouveau prétendant, a commencé par s’investir. Les gens ont investi leurs dernières énergies pour descendre sur le terrain pour la précampagne. Étant donné que le jadis robinet de Lomé II a tari et que chacun doit voler de ses ailes, vous comprendrez qu’il ne doit pas être une partie de plaisir de se positionner candidat UNIR avec l’esprit RPT.
De ce fait, chacun, avec ses moyens, les gens se sont jetés corps et âme, qui pour convaincre les leaders d’opinion de sa zone, qui pour soudoyer la base ou graisser les pattes aux détenteurs des us et coutumes. Les opérations de charme ont commencé et cela a fait "saigner” les prétendants. Mais, coup de théâtre, à la dernière minute, il... Se révèle que c’est l’État-major du parti, les mêmes qui ont demandé aux gens de se positionner, qui doit choisir les candidats à l’hémicycle. Les mécontentements ne se font pas attendre. D’un côté, ce sont les chefs qui boudent les listes venues d’en haut. Dans l’Assoli, par exemple, un pli contenant les noms des candidats retenus d’en haut a atterri au niveau du préfet qui, à son tour, demande aux différents chefs de passer y apposer leur signature. Pour une liste retenue sans consultation de la base ni des responsables locaux, la pilule n’a pas été facile à avaler et c’est à queue de poisson que les chefs et le préfet se sont séparés. Les chefs ont refusé, du moins dans un premier temps, de signer un document dont ils n’étaient même pas autorisés à voir le contenu. Au beau vieux temps de feu Eyadema, le combat sur les candidatures au sein du parti se réglait sous "le baobab du vestibule” de Lomé II par la sagesse arrosée de la magnanimité légendaire du locataire des lieux. À l'époque, le vrai combat s’observait. entre candidats de différents bords et il arrive même que, par rapport aux accointances et considérations familiales, un candidat de l’opposition se retire du terrain pour donner la chance à celui de la mouvance présidentielle et vice versa. Aujourd’hui, le combat autour des candidatures n’oppose plus les acteurs de différentes tendances, mais les gens de la même boîte. D’abord, c'était une erreur monumentale de demander aux gens de se positionner et, après coup, de brandir une certaine liste qu’on dit venant de l’autorité supérieure. Ensuite, le fait que les autorités du parti choisissent les candidats qu’elles imposent aux populations sur le terrain n’est pas une politique. Pire, cette façon de faire est symptomatique du fait que le régime n’a jamais compté sur le vote de la base pour remporter les élections, mais plutôt sur la fraude et l’argent. Sinon, c’est normalement sur une base consensuelle que les candidats devaient être choisis par ceux qui sont censés être les gens qui vivent les réalités sur le terrain. terrain. Comment un candidat imposé dans son parti, un candidat qui n'a donc pas l’adhésion des partisans de son propre bord, peut-il compter racoler les voix dans le camp adverse ? Faure et ses ouailles ont déjà pris les dispositions pour la fraude, mieux ils se comportent de manière à obtenir le boycott du camp adverse.
Il y a du rififi dans le camp des UNIRois qui ont toutes les peines de la planète à s’entendre sur la liste des candidats. La dernière sortie qui illustre ce malaise est la manifestation des populations de Sotouboua qui ont barricadé la route nationale N 1 en protestation contre la liste des candidats qu’on leur impose. On parle des mouvements similaires à Sokodé. Avant même que l'opposition rentre dans l’arène, les loups du RPT-UNIR se mangent. L’ennemi n’est pas externe à la boîte, il est de l’intérieur. Dans un climat où la naissance d’un parti comme UNIR sur les cendres du RPT n’a pas encore fini de soulever les vagues, il n’est pas exclu de voir des candidats libres issus de la maison. Ou des prétendants déçus battre ouvertement campagne pour l'opposition. En tout cas, contre Faure et son parti bâtard, l’ennemi n’est pas ailleurs, c’est à son propre Ange Gabriel qu’il doit faire face. Il semble plus redoutable que l'adversaire connu. Ce n’est que la loi de la nature. Souvent, des créatures sans parents fixes ont des comportements imprévisibles dans la société. Vous savez bien que, comme un enfant bâtard difficilement identifiable, UNIR est un parti qui a pris le patronyme d’un autre parti qui existe depuis longtemps. Jean SAPPA a, en effet, créé depuis des années l’UPR, Union pour la République. À l’époque, l’actuel premier vice-président de l'UNIR, Georges Aïdam, en était un des vice-présidents. Mais ici, il se crée un autre parti qui s’appelle lui aussi Union pour la République, UNIR, et c’est encore le même Aïdam qui compte parmi les décideurs. Les propriétaires de l’UPR n’ont pas caché leur inquiétude quant à ce conflit de nom contraire à la loi et susceptible de créer des problèmes. sur le terrain politique. Ils ont appelé les UNIRois à trouver un autre nom à leur machin. Pire, la couleur choisie par UNIR est aussi celle de l’OBUT d'Agbeyomé Kodjo qui, lui aussi, a attiré l’attention sur les dérives possibles consécutives à ce conflit identitaire face aux couleurs des partis politiques. Mais tous ces appels n’ont pas fait bouger Faure et sa bande qui ont continué à faire tourner leur enfant bâtard.
Donc, que ce parti, pour lequel il a été impossible d’organiser un Renforcement des compétences des cadres de l’administration, quand le programme « Avançons Tous Ensemble » se révèle un éléphant blanc. Suite de la page 2, les maux et envisager des approches de solutions. Et l’on se demande s'il n’y a aucun expert togolais pour cette 5e édition de « Avançons Tous Ensemble » (ATENS). Car, au lieu de faire venir un Français avec toutes les dépenses que son déplacement et séjour engendrent pour l’État et par ricochet pour le contribuable togolais, le Togo regorge d'experts, pas de moindres, pour entretenir ses compatriotes et ce pendant plusieurs jours afin que ceux-ci cernent bien les enjeux. Au sortir de cette rencontre, des participants approchés se disent « déçus car l’orateur n’est pas allé en profondeur » des enjeux liés au secteur du transport. Ce congrès crée un climat difficilement vivable dans le camp des dirigeants, ne rentre que dans l'ordre normal des choses. C’est un enfant bâtard qui fait ses premiers pas en lançant des cailloux à ceux qui lui tiennent la main. Rien d’anormal ! En attendant, la campagne promet d’être alléchante dans le RPT-UNIR. Deux frères siamois, qui ne peuvent pas se séparer mais dont on veut tuer l'un pour que l'autre vive.
Du tâtonnement dans lequel UNIR est née en passant par son caractère bâtard pour finir aux conflits d'intérêts qui ne viennent que de se faire jour avec les jeunes UNIRois qui regardent les anciens du RPT d’en haut comme des outsiders qu’on veut booter hors de la table avec arrogance. Ce n’est que le début. C’est maintenant que nous nous rendons. Compte que Bawara, en arguant que les élections se tiendront sans dialogue avec l’opposition, avait raison. Il a d’autant plus raison que, avant de parler de dialogue avec l’opposition, il faut que la maison ait fini le dialogue avec elle-même. Mais quand le dialogue est impossible entre les partisans de UNIR, comment voulez-vous que les responsables du pays offrent un dialogue sur un plateau d’or à l’opposition ?
On attend de voir s'il y aura dialogue entre les frères UNIRois au sujet des candidatures ou si ce que Bawara a dit vaut aussi pour son camp. Nous savons qu’outre Sotouboua, Anié où les candidatures de Fagnini et d’Audin causent problème, il y a également le grand Kloto où le choix des candidats est une traversée du désert, sans oublier surtout la Kozah où le débat n'est même pas encore ouvert.
Là, il y a au Togo. Or, avant de renforcer les capacités de quelque catégorie de personnes que ce soit dans un domaine donné, non seulement il faut faire voir à l’auditoire ce qui se passe ailleurs pour lui. Permettre la comparai- a les Général Nabédé, Mme Pal? Tchalla, Bebéssiki, Germait Maïba et autres qui attendent. On parle du grand retour des Dramani, des messieurs devenus fétiches pour le parti et dont le maintien ne doit pas faire applaudir. Tout est possible, le problème de candidature n'est que la goutte d’eau de trop.
Unir ressemble à une maison qui continue à être occupée par l’ancien locataire pendant que le nouveau venu tient la clé et chante sur les toits pour dénigrer l’ancien occupant afin de l’obliger à vider les lieux. Sur le terrain, c’est le RPT que les gens connaissent mais dans la tête de Faure on connaît UNIR. Le temps de descendre sur le terrain est venu et les animosités ne se cachent plus.
On attend de voir comment un parti en voie de création et un autre mis dans un coma profond vont accorder leurs violons pour sauver la barque de Faure qui commence par prendre de l'eau de tous côtés. Faure va-t-il couper la poire en deux en équilibrant sa liste ou bien va-t-il balayer, comme il a... L’intention de le faire, tous les anciens ? Va-t-il limiter les dégâts en accompagnant financièrement les mécontents, qui se font de plus en plus menaçants, pour préjudice subi ? Décidément, alors que Faure a fait naître UNIR par césarienne pour qu’il soit pour lui un ange protecteur dans sa volonté de durer au pouvoir, le parti protecteur devient tous les jours un fantôme qui le hante. SOS monsieur le président est en quête d’un exorciste. Nouroudine son, mais également il s’avère indispensable de faire ressortir les maux et les approches de solutions pour rectifier le tir quant à la gouvernance de la chose publique du pays.
Dosseh Le Rendez-vous N° 189 du 13 juin 2013
RV SOCIETE
Les législatives en question / Résolument engagé à organiser des élections mal ficelées contre vents et marées, Faure et ses obligés en ont fixé la date pour le dimanche 21 juillet 2013 lors du conseil des ministres qui s’est tenu le 7 juin 2013. Pour eux, il n’y a pas de doute, organiser de mauvaises élections est un gage. de leur victoire annoncée à l’avance, car forcément, le crime ne profite qu’à son commanditaire. Sinon il n’y a rien qui puisse justifier cet entêtement incompréhensible de nos autorités à aller vers les élections qu’on sait calamiteuses et porteuses des germes de violence certaine.
L’obstination de Faure et son gouvernement est un signe indéniable de mauvais perdants, puisque c’est ce que le régime UNIR-RPT a toujours été. Ils ont toujours surfé sur la force et l'argent qu’ils ont accumulés aux prix de la sueur ensanglantée du peuple togolais pour s’assurer une légitimité que ni l’argent ni la force ne peuvent réellement leur procurer.
Le paroxysme du ridicule a été atteint lorsqu’un membre du gouvernement, en la personne du non moins tonitruant ministre de l’administration territoriale, a laissé entendre sur un média de la place que les revendications de l’opposition démocratique qui voudrait d'un dialogue franc et sincère avant les élections est un moyen de privation des Togolais dans leur désir. d’expression que constitue le suffrage démocratique. Comble de ridicule ! Une affirmation qui fait sourire le plus idiot des Togolais qui sait que le ridicule n'a jamais tué au pays du "fils du père de la nation”. Le voleur qui crie au voleur, il n’y a rien de plus sûr que cette vieille stratégie qui a toujours fait les beaux jours des régimes dictatoriaux à la peau d’agneau. D’ailleurs, de Hitler à Staline en passant par Mobutu ou encore Ahmed Sékou Touré, cette stratégie a été toujours le dénominateur commun de ces régimes à relent fasciste qui ont été impitoyables.
Entre inexistence et violation, le débat sur les droits de l’Homme se perd. Quels droits peut respecter un régime qui brûle ses marchés ? La Cour de la CEDEAO vient d’ailleurs de condamner l’Etat togolais à des amendes dans l'affaire d’escroquerie. Si elle n’était pas aux ordres, la Cour suprême n’émettrait pas des arrêts impossibles d’exécution. Si elle n’était pas aux ordres, depuis le revirement de Mohamed Loum, tous les détenus... Des incendies seraient chez eux en attendant une vraie enquête. La justice est bel et bien aux ordres. Le fait que les propos d’un simple inculpé, soit-il de race, fasse déplacer un ministre de la Justice vers le pays de résidence de celui-ci, pour se dédouaner la conscience à travers une conférence de presse, alors que le Doyen des juges ou le juge d’instruction étaient les mieux indiqués, est une preuve vivante.
Du coup, nous avions du mal à nous accommoder de ceux qui exhortent l’autorité compétente à vite aller aux procès pour situer les responsabilités dans les incendies. Notre justice, de par son face-à-face avec leur peuple, est en décalage. Allez aux élections. L’opposition togolaise serait la dernière à le refuser si le Togo était un pays normal, un pays où les urnes livrent vraiment les résultats tels que le peuple les a exprimés. Malheureusement, on sait qu’au Togo, les magiciens sont légion en périodes électorales au sein de l'appareil étatique qui organise généralement ces élections. Par plusieurs alchimies dont ils ont les... Ingrédients, les gens mettent des bulletins d’une autre couleur et qui en sortent de couleur blanche. Les Togolais savent que les urnes dans leur pays ne livrent que ce que le prince et ses sbires veulent qu’elles livrent. Sinon, avec un front social en permanente ébullition ces derniers temps entre acquis sociaux et remise en cause de ces acquis par les autorités et qui est si bien tenu en main de maître par les jeunes de la STT, avec les nouvelles révélations sur les incendies criminels des marchés du Togo qui accablent davantage les proches du régime en les repoussant dans leur dernier retranchement, avec les revers subits par notre cher président dans la rocambolesque affaire de l’émirati, avec les accusations de torture auxquelles ils font l'objet dans la pseudo affaire d’atteinte à la sûreté de l’État, avec les différents scandales de gestion calamiteuse des ressources du pays par le petit clan constitué d’amis de Faure, aucune nouvelle promesse ne serait si mirobolante pour que les Togolais accordent. Une nouvelle chance à Faure et à son équipe, chance que le peuple ne leur a d’ailleurs jamais accordée. Après une huitaine d’années de règne, il n’a pas su montrer de quoi il est capable. Malgré les richesses et les différents atouts non négligeables qui font du Togo un pays tant convoité par des investisseurs, le pays reste toujours à la traîne des classements. Entre tâtonnements managériaux du pays et jouissance des plaisirs, le passé ne nous a pas appris à compter sur elle dans la défense de la veuve et de l’orphelin. Ainsi, en face d’une telle justice, il faut une enquête préliminaire solide et crédible. Si notre avis devait compter, la seule logique dans cette affaire, si nous n’étions pas sous une dictature qui se reconstruit des cendres de l'âge, est la libération pure et simple des prévenus en attendant une hypothétique enquête internationale. En politique, on peut commettre une erreur, mais c’est le fait de persister dans l’erreur qui devient drastiquement dangereux. À moins que l’on nous aide à avoir des... Arguments pour défendre la logique de Faure et sa bande, nous osons soutenir que le régime en place a commis une erreur, mais il peut se racheter en évitant d’y demeurer. Quelques jours après les flammes, nous sommes de ceux qui ont soutenu que les premières pistes pointant l’opposition auront du mal à tenir la route. À défaut de faire la lumière, il vaut mieux se taire que d’ajouter des victimes humaines aux dégâts matériels.
Alors que lui procurent les privilèges tirés illégalement des appareils de production de l'État, sachant à quel jeu le président et ses alentours jouent, les Togolais ne sont plus prêts à envoyer un quelconque signal d’encouragement qui poussera Faure à croire que la voie lui est toute tracée pour briguer un autre mandat après ces dix ans usurpés au prix de martyrs et de privation organisée contre la résistance du peuple. C’est un secret de polichinelle. Tous les Togolais savent que Faure joue son avenir politique avec ces élections. Dans la lignée de grands dictateurs qui ont fait... De l’Afrique, le terreau de toutes les misères du monde, il veut utiliser le caractère non rétroactif de la constitution modifiée pour légitimer son avidité mal cachée de s’éterniser au pouvoir. Et aucune occasion ne sera trop belle que les élections truquées où il peut se prévaloir d’avoir une majorité absolue, signe d’une adhésion indéfectible du peuple à sa politique de développement qui manque d'ambition et de vision dont le pays a besoin pour se hisser au summum des nations.
Ces élections, c’est aussi l’un des derniers rendez-vous, la dernière ligne droite avant la présidentielle de 2015 qui se profile déjà à l’horizon. Une majorité à l'Assemblée nationale ne serait que trop belle pour assouvir son dessein et continuer par maintenir les Togolais dans la misère. Car, en filigrane, ce n'est pas le bien-être des Togolais qui importe pour Faure. Ce qui compte pour lui, c'est son maintien à la tête du pays aux prix fort que cela coûtera. Pour ceux qui ont parié sur le bon sens de notre cher président en S’appuyant sur son cortège de diplômes MBA, le constat ne peut qu’être amer. En attendant le jour de la vérité, la résistance de l'opposition démocratique continue. Bang’na, les incendies, contrairement à leur habitude, n’ont pas fait directement de dégâts humains. Nous étions dans une démocratie qu'il se poserait un problème de conscience de croire qu’un régime, qui dirige un pays, décide d’un tel crime, mais le passé encore frais des acteurs nous pousse à hésiter. Sacré Togo de la dynastie des Gnassingbé !
Face à ce crime contre l’humanité, que le régime fasse appel à ses meilleurs armuriers et tireurs, à la rafle militaire, au musèlement de la presse, à l’interdiction des manifestations publiques et à la militarisation de la vie politique pour s’assurer du silence des indélicats, est ni plus ni moins symptomatique d'un pays de non-droit. Nous ne sommes pas encore un pays de violation de droit car ils n’ont jamais existé, même si certains peuvent superficiellement estimer que s’il était ainsi, nous ne... Ferons pas cette analyse. En attendant que nous observions l’ONU et autres instances internationales dans leur silence, il faut recadrer ce débat.
Abi-Alfa
Palmarès des businessmen les plus riches du monde
Absent du top 10, le prince Alwaleed bin Talal se met en colère. S'il y avait un classement des nababs en colère, fulminant à l'idée que l’on puisse sous-estimer leur colossale fortune, le prince saoudien Alwaleed bin Talal caracolerait en tête tant il est piqué au vif d’avoir été exclu du Top 10 des hommes d’affaires les plus riches du monde en 2013, par le magazine Forbes. Ne pointant qu’à la 26ème place de ce palmarès de haut vol, où les milliards de dollars se ramassent à la pelle, le magnat saoudien, qui accorde une importance cruciale à ce classement de prestige, a vu rouge contre le magazine américain à l’annonce d’une bien misérable position qui nuit à son image de marque... Mécontent, le prince Alwaleed bin Talal ne décolère pas et n’en démord pas : il conteste haut et fort le rang qui lui a été. attribué, dénonçant une méthode d'évaluation « défectueuse ». L'humiliation est telle qu’il a déposé une plainte en diffamation contre l'éditeur Forbes, son rédacteur en chef Randall Lane et deux de ses journalistes. Crédité d'une fortune de 20 milliards de dollars en 2012, en progression de 2 milliards de dollars, il estime, via son groupe d'investissement diversifié Kingdom Holding Company (*), sa fortune à 29,6 milliards de dollars. Ce qui le placerait dans le Top 10 de Forbes, entre deux Français : Liliane Bettencourt, 9ème avec une fortune estimée à 30 milliards de dollars, et Bernard Arnault, le patron de LVMH (propriétaire des Echos) crédité de 29 milliards de dollars. Très surprise par la réaction procédurière du prince, la direction de Forbes n’en campe pas moins sur ses positions, répondant coup pour coup à ce dernier. C’est une guerre des chiffres vertigineuse que se livrent les deux parties, Forbes ayant lancé un "scud" particulièrement vexatoire qui a dû atteindre l’investisseur saoudien dans. Son orgueil : "Le prince Alwaleed bin Talal exagère systématiquement la valeur nette (de sa fortune) de plusieurs milliards de dollars", persiste et signe le journaliste Kerry A. Dolan. Le prince Alwaleed bin Talal saura-t-il conquérir de haute lutte sa place si convoitée dans le Top 10 de ceux qui achètent le monde ? Telle est la bataille homérique que mène un prince saoudien, quand le reste de la planète est assis sur un volcan, ou à feu et à sang...
Le Rendez-vous N° 189 du 13 juin 2013
RV REPORTAGE
Al-Azhar demande au Pape François de déclarer que l’islam est une religion de paix. Si la nomination du Pape François écrit un nouveau chapitre dans l’histoire de l'Église chrétienne, en rompant avec l'ère de la flamboyance au profit d'un pontificat axé sur le social, elle est également en passe de clore l’épisode très préjudiciable de la rupture des échanges avec les musulmans. Une rupture interreligieuse qui avait atteint un point de non-retour sous Benoît XVI, suite à son fameux discours de Ratisbonne. source d’un regrettable malentendu pour le Vatican, et à l’origine d’une brouille irréconciliable avec les dignitaires d’Al-Azhar. L’heure du dialogue de sourds, ou pire encore de l’absence totale de dialogue, semble révolue des deux côtés, le nouveau pape ayant à cœur de revivifier la relation entre l’islam et le christianisme, tandis qu’Al-Azhar est revenu à de meilleurs sentiments après avoir apprécié la teneur des premières déclarations de ce dernier. Il a été fortement impressionné par son geste inédit dans les annales vaticanes, lorsqu’il procéda au rituel du lavage des pieds dans l'univers carcéral, en y associant deux jeunes femmes, dont l'une était musulmane.
Au Caire, la volonté de rétablir les relations avec le Vatican fait son chemin, à l’instar de Mahmoud Abdel Gawad, conseiller pour les affaires interreligieuses de l'imam Ahmed Al-Tayyeb d'Al-Azhar, qui a évoqué vendredi cette perspective, en demandant au Pape François, qui s’est présenté comme un bâtisseur de ponts entre les religions, de Faire un « pas en avant » significatif de nature à dissiper toute ambiguïté et à tisser de nouveaux liens sur des bases saines : je déclare publiquement que l’islam est une religion de paix. "Les problèmes que nous avons eus n’étaient pas avec le Vatican, mais avec l'ancien pape. Maintenant, les portes d'Al-Azhar sont ouvertes, le Pape François est un nouveau pape. Nous attendons qu'il fasse un pas vers nous, en déclarant que l'islam est une religion pacifique, que les musulmans ne cherchent pas la guerre ou la violence, ce serait un réel progrès en soi", a indiqué Mahmoud Abdel Gawad, en précisant que si celui qui préfère endosser la mitre de « l'évêque de Rome » acceptait une invitation du Pape copte orthodoxe Tawadros II à se rendre en Égypte, il serait le bienvenu à Al-Azhar. "À ce moment-là, les relations et le dialogue seraient rétablis immédiatement", a-t-il affirmé.
La prière est le secret de la réussite de Mesut Özil sur le terrain. L'international allemand et milieu de terrain du... Real Madrid Mesut Özil, connu pour ses dribbles et la précision de ses passes, a confié au journal Emarat Alyoum, cité par Oislam, que "les prières et la lecture de versets coraniques avant chaque match étaient les secrets" de ses brillantes prestations sur le terrain. Fervent croyant, Özil s'en remet à Dieu et prie pour la victoire de l'équipe dans laquelle il évolue.
En août 2011, le match retour de la Supercoupe d'Espagne entre Barcelone et le Real Madrid avait été marqué par une bagarre entre joueurs. Mesut Özil avait été particulièrement énervé contre le joueur du Barça David Villa. Selon le site Foot Mercato, l'énervement de Mesut Özil s’expliquait par les propos insultants tenus par David Villa : « J’ai fait ça, car je défendais ma religion parce que David Villa avait insulté l’Islam », avait expliqué Özil en zone mixte après la rencontre.
L’éducation islamique cultive-t-elle le terrorisme ? Question : Cher savant, Sheikh Yûsuf Al-Qaradâwî, depuis quelque temps, nous assistons à des appels flagrants. émis par les Américains pour mettre fin à l’éducation islamique, sous prétexte qu’un tel enseignement religieux engendre le terrorisme. Ils affirment qu’une telle forme d’éducation religieuse doit être modifiée ou entièrement abandonnée. Pouvez-vous apporter une réponse complète à cette question épineuse ?
Réponse du Sheikh Yûsuf Al-Qaradâwî
Je dirai simplement que ce que l’on a récemment répandu au sujet de l’Islam ne correspond à rien de plus qu'à une rumeur fausse et dénuée de tout fondement. Sur quelle justification s'appuient-ils pour affirmer que l’éducation islamique encourage le terrorisme ? Il est évident que ceux qu’ils appellent les terroristes ne sont pas le fruit de l’éducation islamique. Tout ce que nous entendons de la part des occidentaux affirmant que l’éducation islamique devrait subir des modifications n’a aucun sens. Il n’y a aucun soutien logistique, moderne, religieux, moral ou même séculier pour l’appuyer. La question que je souhaiterais poser ici est la suivante : quel objectif se cache derrière cet appel des États-Unis ? Entendent-ils par éducation islamique le genre d’éducation donnée aux élèves dans les écoles publiques dans le but de les informer à propos des principes de leur foi, de leur croyance et du système moral islamique ? Ou bien font-ils référence au programme d’enseignement religieux appelé culture islamique et dispensé à quelques étudiants à l'université ? Ces matières islamiques sont enseignées dans le but d'instiller à ces élèves l'essence du message islamique et sa philosophie de façon générale. Ces étudiants sont censés acquérir une connaissance raisonnable qui s’adaptera au mieux à leur mentalité et aux situations auxquelles ils seront confrontés. Une telle forme d’enseignement religieux est obligatoire pour chaque individu résidant dans un pays musulman, qu’il soit musulman ou non. Nous ne pouvons pas concevoir qu'une personne puisse être cultivée et hautement éduquée alors qu'elle se trouve dans le brouillard concernant la religion à laquelle adhèrent la. grande majorité de ses compatriotes. De plus, nous ne devons pas négliger le fait qu’un tel appel soit particulièrement adressé aux institutions religieuses à travers le monde. Il existe de nombreuses universités et institutions islamiques telles que l’Université d'Al-Azhar en Égypte, Az-Zaytûnah en Tunisie, Al-Qarawiyyîn au Maroc, l’Université Islamique de Médine, l'Université de l'Imâm Muhammad Ibn Su'ûd, l'Université Umm Al-Qurâ en Arabie Saoudite, Nadwat Al-Ulamâ' en Inde, etc. Ces universités, ainsi que bien d'autres établissements spécialisés au Pakistan et en Malaisie, sont la cible du plan américain qui tente de donner aux programmes religieux dans ces institutions et universités prestigieuses une tournure qui arrangera les États-Unis.
Nous ne devons pas ignorer le fait que la religion est source de moralité. C’est l’essence de la vie et la raison première de notre existence. Sans religion, la vie n'a aucun sens. La religion est l'incitation vers le bien et le moyen de dissuasion qui écarte un. individu de ce qui est mauvais. Lorsque la religion est sujette à des restrictions, le mal, le crime, la corruption et la pornographie se propagent partout. Je me demande quel est l’objectif caché derrière cette exigence des États-Unis. Ont-ils l’intention de restreindre le rôle de l'islam de façon à ce que cette religion n'ait plus qu’un effet faible voire même nul dans la vie des musulmans ? Une telle entreprise, si elle donnait les résultats escomptés, ne mettrait pas fin au terrorisme. Elle ne ferait qu’apporter la corruption morale au sein de notre nation ; notre identité musulmane disparaîtrait et nos bases solides seraient entièrement sapées. À un tel stade, la nation islamique toute entière deviendrait une proie facile pour l’ennemi et nos valeurs profondément enracinées seraient totalement ébranlées. Par cette demande, les Américains tentent également d’interférer au niveau des éléments fondamentaux de l'islam alors que ces éléments sont à même de sauvegarder entièrement la véritable éducation. religieuse. Sans de tels éléments, nous ne verrions aucune personnalité musulmane croire fermement en ce qui est bien, lutter pour défendre sa cause, enjoindre le bien et interdire le mal, être ferme face à l’injustice et lutter pour la mise en pratique réelle des principes religieux, peu importent les calamités et les conséquences extrêmes que ceci pourrait entraîner. Les actions entreprises actuellement par nos frères du Hamâs, du Jihâd Islamique ainsi que d’autres factions du jihâd en sont un exemple clair.
Si ces personnes veulent améliorer le dialogue et la compréhension mutuels, il est bon de rappeler ici que nous sommes les leaders dans ce domaine. Il y a plusieurs dizaines d'années, nous avons commencé à appeler les gens à cette religion latitudinaire et tolérante. Notre appel n’était pas adressé seulement aux non-musulmans, mais il visait également ceux qui, parmi les musulmans, font preuve d’étroitesse d’esprit et de pensées arriérées. Nous appelons cette catégorie de personnes à abandonner le fanatisme et à adopter la tolérance pour passer de l'extrémisme à la modération, pour oublier la violence et l’animosité et faire preuve de miséricorde et de douceur. Nous souhaitons que ces personnes respectent ces exhortations religieuses parce que notre religion (l'islam) leur ordonne de le faire, non pas pour satisfaire à la demande américaine !
La nécessité d'une éducation fondée sur la religion. Même si nous appelons à une réforme religieuse entièrement tirée de l’islam, nous n'éprouvons aucunement le besoin de nous faire dicter cette réforme par les États-Unis ou leurs alliés. Nous appelons à une éducation islamique pure, telle qu’elle fut mise en œuvre au temps des premières générations musulmanes par les Compagnons du Prophète — que Dieu les agrée — et nos pieux prédécesseurs. Ces générations sont celles qui ont saisi le plus merveilleusement du monde l'essence même de l’islam. Elles appliquaient ses enseignements à la lettre. Nous devons inviter les gens à l’islam en suivant leur exemple. Nous N’avons pas besoin que des non-musulmans viennent nous apprendre les principes de notre foi. La meilleure façon d’apprendre notre religion est d'en étudier profondément les sources.
Réévaluer notre programme. Les institutions religieuses dans nos pays arabes ou musulmans, comme de nombreuses autres institutions, ont besoin d’être réorganisées. Comme nous le savons, une nation consciente est une nation qui se remet en question de temps en temps sans attendre que les autres le lui rappellent. Notons que les États-Unis ont eux-mêmes modifié leur système éducatif en ayant recours à l'aide d’équipes de consultants japonais spécialisés dans le domaine de l’éducation.
Nous, ainsi que les éducateurs, appelons à une réévaluation de notre système éducatif, particulièrement en ce qui concerne l’éducation religieuse. Il est temps de présenter l’éducation islamique de façon plus plaisante. Nous devons demander à ceux qui recherchent la connaissance religieuse de trouver un juste équilibre entre la tradition et la modernité. Toute personne raisonnable est censée avoir conscience de tout ce qui se passe autour d’elle. Nous ne pouvons pas ignorer le fait qu’il y ait des écoles religieuses qui ne connaissent rien des sciences modernes telles que la physique, la géographie, etc. Nos érudits soulignent le fait qu’il est nécessaire pour un savant de comprendre la réalité dans laquelle il vit de la même façon qu’il comprend le texte religieux à partir duquel il tire ses ordonnances religieuses. Sans cet équilibre, nous ne serions pas capables d’éditer nos propres avis juridiques (fatwâ).
L'éducation islamique n'est pas la cause du terrorisme. Malheureusement, on demande aux musulmans, et seulement aux musulmans, de réviser ou de modifier leurs enseignements religieux. Jamais on n’a entendu les États-Unis demander à Israël de réviser son système éducatif ou même de changer sa politique sanguinaire à l’égard des Palestiniens. Pourquoi les États-Unis ne demandent-ils pas aux partis religieux israéliens de changer leur politique qui ne... vise qu'à se débarrasser des Palestiniens ? Les Américains trouvent-ils que faire une telle demande auprès d'Israël est injuste ? Comment cela ? De plus, nous nous demandons pourquoi les États-Unis n’ont jamais demandé à l'IRA, l’Armée Républicaine Irlandaise, en guerre contre les Protestants au Royaume-Uni, de réviser leurs enseignements religieux. Pourquoi voyons-nous les musulmans, et uniquement les musulmans, supporter cette attitude humiliante ?! Ils n'ont d’autre choix que de dire « oui » ; soyons prompts à opposer un « non » catégorique !! Ce à quoi nous faisons face est une nouvelle forme d’impérialisme avec ses nouvelles techniques. Il est grand temps pour les Arabes et les musulmans de rejeter en bloc cette forme d'ingérence dans nos affaires ! Nous ne sommes subjugués par personne, nous ne devons servitude et loyauté qu'à Dieu.
Source: islamhouse.com
Le Rendez-vous N° 189 du 13 juin 2013
RV SOCIETE
« Si on prend le large de provoquer les guêpes, il faut s’attendre à être piqué en retour. » Le Dimanche, 09 juin 2013, le Togo jouait contre le Cameroun. Malgré les problèmes que connaît la fédération et les préparatifs à la manière clopin-clopant, malgré les problèmes de gestion que le pays connaît dans le domaine du sport en général et en particulier le football, malgré certaines absences dans les rangs des Éperviers, le match, de toutes les manières, a été disputé, il a eu bel et bien lieu. En effet, les Éperviers du Togo recevaient les Lions indomptables du Cameroun. Comme « l’indomptable n’est pas togolais », encore une fois les Éperviers ont griffé le visage moustachu du vieux lion en lui arrachant toute sa crinière. L’indomptable est dompté et ce n’est pas le public sportif ou les supporters des Éperviers qui vont nous prouver le contraire après ce match. L’on a pensé que la pluie allait gâcher la fête sportive, mais celle-ci n’a fait, au contraire, qu’apporter le bonheur puisque les Éperviers du Togo ont blessé à mort le lion « indomptablement » dompté. Le stade de Kégué était fabuleusement comble. Les spectateurs au rendez-vous et les supporters en action. Les joueurs n’avaient qu'à s'y mettre. Le match devait tenir toutes ses promesses. Dès les premières minutes, les deux équipes se sont lancées dans la bataille, l’une en grand carnassier aux griffes d’acier mais au bec cassé puisque Adébayor absent sur le terrain, et l’autre en redoutable carnivore aux pattes de marteau et à un croc émoussé de par l’absence de Eto’o Fils. Par des balancements de ballons, les Camerounais fonçaient pour anéantir les raids des éperviers. Mais ceux-ci ont su contenir ces assauts et opérer des raids dans le camp adverse. Jusqu’à la 32ème minute, les deux adversaires cherchaient à se casser le moral. C’est à ce moment précis qu'Améwou Komlan, l’enfant terrible, le turbulent de l’adversaire, sur un coup franc et dans les environs de trente-cinq mètres, arrache un croc à l’indomptable lion. Notre puissant lion commence à être dompté. Ils gardèrent cet avantage extraordinairement jusqu’à la pause puisque ce n’était pas leur... Habitude. Les deux équipes reviennent encore plus ambitieuses, plus aguerries. Les Camerounais poussaient et les Togolais défendaient avec bec et ongles. L’entraîneur togolais opéra des changements parmi lesquels Atakora Lalawélé. Celui-ci, par son sang-froid, sa rapidité et son savoir-faire, arracha le deuxième croc au vieux lion. Il a provoqué les guêpes dans sa tanière et voilà, en retour, il reçut deux grosses piqûres dans le nid. Notre redoutable lion saura panser ses crocs afin qu’il puisse affronter le léopard de la RDC qui l’accueillera dans sa tanière avec quatre crocs bien portants, alors que lui, le vieux, n’en a que deux bien portants. Au vu de ce match et après cette prestation des jeunes éperviers, il importe une analyse. D’abord dans le camp des joueurs, félicitations à cette sélection qui a su se créer des occasions, se donner un avantage, le gérer, augmenter l’addition et la garder jusqu’au coup de sifflet final. Il est à reconnaître que malgré l’absence de leur leader Adebayor, et d'Agassa, l’équipe s’est montrée soudée, combative et endurante. Le maître du milieu Romao et son complice Améwou ont fait preuve de courage et de bravoure. Avec leur va-et-vient, ils ont su maîtriser, contrôler le milieu du terrain et anéantir les assauts des Song et consorts. Romao, resté égal à lui-même, est demeuré infatigable. Avec son physique, il s’est imposé au milieu du terrain. Il est incontestablement l’homme du match, l’homme aux poumons d’acier et fanatique des éperviers. Le Marseillais, Dieu aidant, n’a pas reçu de carton jaune comme il en a l’habitude. Nous espérons qu’il en devienne sage et plus fin dans ses actions et dans son comportement.
Maman Gaffar, l’infatigable, l’incontournable, cette boule de chair qui ne laisse pas passer même un éléphant, par ses tacles glissés, par sa vitesse, par sa souplesse et son intelligence, a su enrayer les débordements à répétition des ailiers camerounais. « On n’apprend pas à un vieux singe à faire des grimaces. » Il saura faire seulement de petits... Réglages dans ses reculs lorsqu'il est en face de son adversaire. Le nouvel entrant Atakora Lalawélé, avec ses calmes et fines feintes, apprend à rentrer dans la lignée des « grands » ; et pour preuve, son but du match de dimanche contre les lions indomptables est révélateur. Entre cinq costauds et grands défenseurs, Lalawélé a reçu une passe dans le dos que le public spectateur pensait déjà à un autre gâchis de nos attaquants et milieux de terrain. Sans désespérer, Lalawélé a su se retourner, récupérer le ballon et derrière, il a mis KO cinq défenseurs avant d’armer et frapper la balle.
La crinière du roi de la forêt subit des blessures. La tanière a brûlé et notre lion se voit dans l’impossibilité de croquer. Lalawélé a tué le match, il a égorgé le match ! Le titre de roi de la forêt n’a pas fait peur, ni de soucis à notre épervier qui a plané au-dessus de la forêt. À deux à zéro (2-0), le lion ne pouvait plus rien, il ne peut non plus sortir, ni les griffes, ni les crocs. La crinière brûlée, les griffes taillées et les crocs blessés, notre vieux lion ne peut que rentrer bredouille à la tanière. Fort de cette prestation, il est évident que l'on sache d’abord qu’Adébayor a su préparer des jeunes qui peuvent gagner un match même en son absence. Agassa peut compter sur Tcha-gouni qui est resté, à quelques défauts près, impeccable. Les éperviers ont joué sans complexe ni peur, sans leur attaquant redoutable Adébayor et sans leur gardien vedette Agassa. Et malgré tout cela, ils se sont créés quelques occasions qu’ils ont su exploiter. Ce qui prouve que l’on peut compter désormais sur cette sélection des éperviers sans Adébayor, sans Agassa et même sans l’imposant Nibombé Daré.
Cette victoire des éperviers peut être un trompe-l’œil. Que nos joueurs ne se vantent pas encore ! L’essentiel reste le match contre la Libye qui est capital et qu’il faut gagner à n’importe quel prix. Pour ce faire, il nécessite quelques petits réglages. « Si un père compte envoyer son enfant dans la forêt, qu’il lui donne une massue ». Cela suppose que le gouvernement doit s’impliquer davantage et mobiliser tous les moyens nécessaires ; que la fédération améliore davantage sa manière de gérer et son comportement. Cela sous-entend la libération des fonds à temps pour les primes de match. Que nos représentants révisent leur système de jeu et qu’ils sachent que le bon joueur, c’est celui qui n’a pas de complexe. La meilleure façon de porter le plus rapidement possible, le plus rassurant possible et ceci avec moins de fatigue, c’est de se donner le ballon dans les pieds à une touche de balle. Le reste revient au joueur de faire travailler ses méninges. Il faut que le sélectionneur Didier Six revoie la vivacité du dispositif défensif. Pour cela, il faut encore travailler la physique. « La meilleure manière de se défendre, c’est d’attaquer », alors, que les Éperviers attaquent à Tripoli.
Bang’na
Les obsèques de Étienne Yakanou
Le 10 mai 2013, dans la consternation et la révolte générale, le régime au pouvoir inscrivait encore une fois un martyr dans sa macabre liste des Togolais qui ont osé dire non à l'injustice institutionnalisée qui a élu domicile sur la terre de nos aïeux depuis plusieurs décennies. Ainsi, Etienne YAKANOU, les armes à la main, nous quittait en ce jour de 10 mai dans les geôles des tortionnaires de la République après avoir accompli sa part de mission. Il s’en est allé en nous rappelant qu’il a rempli sa part du contrat et qu’il nous laisse la responsabilité de poursuivre le combat afin que le prix qu'il a payé ainsi que celui payé par des milliers de Togolais servent à un renouveau pour le Togo véritablement libre.
À cet effet, l’ANC et le CST ont rendu un communiqué ci-après appelant tous les Togolais à rendre massivement le dernier hommage pour Etienne YAKANOU dont le sacrifice est un pas supplémentaire dans la longue marche vers la liberté.
ALLIANCE NATIONALE POUR LE CHANGEMENT (ANC)
Avis de décès
Le chef du canton d'ASSAHOUN
M. AWLIME Abotsigan, chef de la famille YAKANOU
La famille YAKANOU à Lomé et à Assahoun
Veuve YAKANOU Adjo Victoire née AGBO-KOU et ses enfants, Le Président national de l'ANC, Le Coordinateur du Collectif Sauvons le Togo, La Présidente de la coalition Arc-en-ciel ont la profonde douleur d’annoncer le rappel à Dieu de :
YAKANOU Etienne, Électricien-démarcheur, Président de la sous-section ANC Avé Maria, Conseiller au Bureau fédéral ANC-Golfe Ouest. Décédé le 10 mai 2013 dans sa 42ème année, des suites de sa détention abusive à la gendarmerie nationale dans l’affaire des incendies des marchés de Kara et de Lomé.
Les obsèques se dérouleront suivant le programme ci-après :
Vendredi 14 juin 2013
06h30 : veillée de prières et de chants au siège de l’ANC (quartier Bè-Kamalodo)
Chapelle ardente au siège de l’ANC
Samedi 15 juin 2013
07h30 : l'ANC
10h00 : Levée du corps au siège de l’ANC
Messe d'enterrement en l’église Saint Antoine de Padoue à Hanoukopé
15h00 : Inhumation à Assahoun (Préfecture de l’Ave)
Lomé, le 10 juin 2013
Le vice-président de l’ANC
Patrick LAWSON-BANKU COMMUNIQUÉ DU COLLECTIF SAUVONS LE TOGO
Le Collectif « Sauvons le Togo » (CST), dans une grande tristesse et d’émotion, appelle les populations de Lomé et de ses environs, celles d’Assahoun dans la préfecture de l’Avé et tout le peuple togolais à prendre part massivement aux obsèques d’Étienne YAKANOU, injustement arrêté, inculpé, détenu dans l’affaire des incendies des marchés de Kara et de Lomé, et décédé dans des conditions obscures et inhumaines à la gendarmerie nationale le 10 mai 2013.
Les obsèques se dérouleront selon le programme ci-après :
Vendredi 14 juin 2013
06h30 : veillée de prières et de chants au siège de l’ANC, corps présent (quartier Bè-Kamalodo)
Samedi 15 juin 2013
07h30 : Levée du corps au siège de l’ANC
10h00 : Messe d’enterrement en l’église Saint Antoine de Padoue à Hanoukopé
15h00 : Inhumation à Assahoun (Préfecture de l'Avé)
Peuple togolais, par ta foi, ton courage et tes sacrifices, la nation togolaise doit renaître !
Lomé, le 11 juin 2013,
Pour le collectif,
Le coordonnateur
Me Ata Messan Zeus AJAVON
Le Rendez-vous N° 189 du 13 juin 2013
RV REPORTAGE
L’association Al WIFAQ inaugure un complexe multifonctionnel « orphelinat Oumoul-Mouminine »
Il est 14h ce samedi 08 juin. Sous un ciel nuageux, le quartier Adétikopé, une banlieue située à la sortie nord de Lomé, grouille d’un monde inhabituel. Des rangées de voitures et de motos garées tout au long de la route qui mène à la nouvelle et imposante bâtisse de couleur jaune, érigée à environ 500 mètres de la route nationale N°1, témoignent de la grandeur de ce qui se passe en ce moment précis. Tous, hommes, femmes et enfants parmi lesquels des personnalités politico-religieuses de premier plan, en apparats de grands jours, prennent place sous les tentes construites dans la cour de ce grand complexe. Cette bâtisse qui fait l’objet de toutes les attentions, c’est le centre multifonctionnel dénommé « orphelinat Oumoul-Mouminine ». Cette cérémonie qui s’y déroule en grande pompe, c’est celle qui marque l’ouverture officielle de cet orphelinat. Financé à hauteur de 250.000.000 f CFA par un mécène koweïtien, l’orphelinat a été bâti sur un terrain de 6 lots soit 3600 m² offerts gracieusement par un commerçant guinéen. Œuvre de l’association Al WIFAQ pour le Développement Social et Culturel, la construction de ce complexe comportant plusieurs blocs a duré plus de deux ans.
Les activités de la cérémonie d’ouverture ont débuté juste après le coup de 14h avec la séance de psalmodie du Saint Coran, récité par le Cheikh ASBAT Ahmed. Cette lecture fut suivie de la prière d’ouverture dite par l’Imam de la mosquée centrale de Lomé, le Cheikh AGORO Zakaria. Ce dernier, dans sa brève intervention, a d’abord imploré la bénédiction d’Allah sur cette œuvre avant de souligner la nécessité de voir ce genre d’initiatives se répéter au sein de la communauté musulmane en général et en particulier au sein des musulmans autochtones de notre pays.
Après l’intervention du Cheikh AGORO, ce fut le tour du représentant du chef Canton d’Adéti-kopé d’apprécier cette... initiative qui rehausse davantage son quartier. Il a ensuite réitéré la disponibilité de son canton à accueillir toutes les initiatives à caractère social, indépendamment des orientations religieuses des L’orphelinat Oumoul-Mouminine en quelques mots :
• Une mosquée de 150 m² surmontée d'une paillotte ;
• Un orphelinat de 10 chambres d'une capacité d'accueil de 150 personnes ;
• Un internat de 5 chambres pouvant accueillir 20 étudiants ;
• Un logement de 10 chambres d’élèves pour la mémorisation du saint Coran ;
• Un bâtiment scolaire de 6 classes ;
• Une clinique de 4 bureaux, un hall et une pharmacie ;
• Une direction générale de 4 bureaux ;
• Deux logements pour surveillants ;
• Une bibliothèque ;
• Une salle de réunion ;
• Une salle d'internet pouvant contenir 20 ordinateurs ;
• Un forage ;
• Un logement pour le gardien ;
• Un projet annexe à caractère commercial en cours d’exécution ;
• Un terrain de jeux en projet.
Les promoteurs, avant d'exprimer son vœu pour que de telles initiatives se répètent dans son quartier. Canton.
• Tour à tour, l'assistance a suivi l'historique et la présentation du centre par le frère KOUG-BADA Mohammed Ali, le mot du représentant du donateur du terrain, celui du directeur de l’association Al-Wifaq, cheikh ADAMOU Mohamed qui est revenu sur l’historique et tout le processus qui a conduit à la réalisation de ce centre, et celui du cheikh Abdoul Djalil Ouro-Yondou, le président de l’association Ahlou Sounna qui a incité les musulmans du Togo à changer de mentalité et à emboîter le pas à ces bienheureux donateurs.
Après ces différentes interventions, l’honneur revint au représentant du président de l’UMT en la personne de l’imam SANI Karim de prendre la parole. Celui-ci a rappelé, versets et hadiths du prophète à l’appui, les bienfaits de la prise en charge des orphelins. Il a rendu hommage à ceux qui, de près ou de loin, ont contribué à la réalisation de cette œuvre. Il a en outre exhorté la population à emboîter le pas à ces généreux donateurs avant d'appeler la population à un meilleur usage de. Ce joyau. Ce fut la deuxième vice-présidente de l’Assemblée nationale, l'honorable Nassara DJOBO épouse OURO-BANG’NA, qui fut la dernière personnalité à prendre la parole. Elle a souligné le caractère convergent de ce genre de réalisation vers les efforts de l'autorité togolaise dans sa recherche du bien-être social de la population. Elle a manifesté la gratitude de l’autorité à ceux qui ont contribué à la réalisation de ce centre avant d’exprimer la disponibilité de l'autorité togolaise à accompagner des initiatives similaires.
Ces interventions furent suivies de la traditionnelle coupure du ruban symbolique qui marque l'ouverture officielle du centre et la visite des locaux de l’orphelinat par les éminents invités. La cérémonie se termina par une collation offerte à toutes les personnes présentes après la prière de Asr.
Sans être le premier au Togo, l’orphelinat d’AI Wifaq s'impose comme l’un des plus grands et l’un des plus réfléchis que la communauté musulmane a pu réaliser au Togo. Vivement que les... Les fruits de ce noble joyau contribuent à la qualité de l’islam dans notre pays.
Nouroudine
Album photos de l’inauguration de l’orphelinat Al Wifâk.
Des femmes musulmanes ont aussi assisté à l’événement.
Vue d’en haut du centre.
• L’Assemblée nationale
Le Rendez-vous N° 189 du 13 juin 2013.
Part of Le Rendez-Vous #189