Issue
Le Rendez-Vous #193
- Title
- Le Rendez-Vous #193
- Publisher
- Le Rendez-Vous
- Date
- July 11, 2013
- issue
- 193
- number of pages
- 8
- Subject
- Inoussa Bouraïma
- Ahmed Têtou
- Homosexualité
- Union pour la République
- Association des Cadres Musulmans au Togo
- Gilbert Bawara
- UMT reports du congrès
- Mosquée de l'Université de Lomé (AEEMT)
- Kpatcha Gnassingbé
- Mama Sani Abdou Salami
- Lomé
- Union Musulmane du Togo
- Tariq Ramadan
- Language
- Français
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-issue-0001313
- content
-
Hebdomadaire Togolais d’Informations et d’Analyses N° 193 du 11 juillet 2013
Tiers lieu du Président de la République togolaise
Le zèle, la triche, le mensonge et la récupération au service des dirigeants en phase terminale. Toujours fidèle aux dialogues à minima, le régime trahit les efforts des médiateurs. Les va-t-en guerre du pouvoir mettent leurs menaces à exécution. Détournement d’un important lot de matériel médical par UNIR. Le dialogue politique peut-il être une bouée de sauvetage ?
Les musulmans du Togo signent une pétition contre une Union Musulmane comateuse. Les responsables associatifs signant la pétition.
RV SOCIETE
Islam et homosexualité : Tariq RAMADAN provoque le malaise dans ses prises de position. Professeur Tariq RAMADAN, c'est un nom que l’on ne présente plus dans la communauté musulmane. Intellectuel reconnu pour son engagement dans les grands débats de société liés à l’islam et aux musulmans en Europe et dans le monde, Tariq RAMADAN passe pour être un des grands penseurs. musulmans de notre monde contemporain. Ces voyages en Afrique et dans beaucoup de pays à travers le monde ont suscité des réactions variées. Au Sénégal, lors de sa visite le 27 juin passé à Dakar, Tariq RAMADAN a créé un tollé en nageant à contre-courant par rapport à la position du chef de l'État et des dignitaires religieux sénégalais. Dans ses propos, il affirmait à qui veut l’entendre que « ce n’est pas parce qu’on est homosexuel qu’on n’est pas musulman ». Il renchérit en affirmant que « tous les savants sont unanimes sur la question. L’islam interdit l’homosexualité, à l’instar de toutes les religions monothéistes. Mais, être homosexuel ne veut pas dire qu'on n’est pas musulman. Ainsi, il ne peut donc y avoir de chasse aux sorcières ».
Tariq RAMADAN continue en affirmant : « Dire que l’homosexualité n'est pas acceptée par l'islam ne veut jamais dire condamner la personne. Je respecte qui vous êtes, je ne suis pas d'accord avec ce que vous faites. Il ne devrait pas être permis à un Imam ou à n’importe quelle autorité religieuse... » d'interdire l’entrée d’homo-monde sont toujours de grands événements qui passent inaperçus et ses interventions monopolisent toutes les intentions et les esprits aussi, bien musulmans que non musulmans. Il va sans dire que, quand on a un tel aura et une telle estime de la part des milliers voire de millions de coreligionnaires à travers le monde et que chacun de ses gestes est scruté à la loupe, on ne s'hasarde pas à tenir des propos qui sèment la confusion et qui encouragent inconsciemment des individus à persévérer dans des comportements unanimement réprouvés par les savants et socialement rejetés par les hommes et les femmes soucieux de la préservation de la nature humaine dans un monde qui s'accommode dangereusement des transgressions de plus en plus assumées des limites du tolérable. Quand on est un Tariq RAMADAN, ces considérations portées à bout de bras par des millions de fidèles musulmans et non musulmans se portent avec mérite quand il s’agit d'aborder des questions aussi sensibles qu'est. Celle qui touche à l'homosexualité, une pratique sexuelle longtemps considérée comme une pathologie et que l'on tente de banaliser et de généraliser. En effet, suite à la position ferme affichée par le président sénégalais Macky SALL face à l’interpellation du président Barack OBAMA sur la situation des homosexuels dans les mosquées. Ces propos de Tariq Ramadan suscitent la polémique au Sénégal où les chefs religieux espéraient que le président SALL a clos le débat sur la dépénalisation ou non de l’homosexualité. Car, ce dernier, face à Barack OBAMA, a réaffirmé son opposition à l'homosexualité et a soutenu que le Sénégal n’est pas prêt à légaliser l’homosexualité. Cette sortie de Tariq RAMADAN est plutôt troublante même si l'on comprend la position délicate qui est celle de tout bon musulman qui tente de vivre sa foi convenablement dans un occident malade du concept "évolution". Avoir des rapports sexuels avec un être du même sexe que soi ne peut pas s'appeler évolution. Car révolution implique la présence. de la raison et du bon sens. Avoir des rapports entre êtres du même sexe ne peut être que de la déviance morbide que seules les personnes mentalement déséquilibrées peuvent assumer et revendiquer publiquement. D'ailleurs, ceux ou celles qui l’ont pratiquée dans le passé l’ont toujours fait dans le plus secret de leur intimité. Même s’il n’est pas aisé d’être un intellectuel musulman en Occident face au rouleau compresseur que constituent les médias et les lobbies de tout acabit, le
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Le Rendez-vous N° 193 du 11 juillet 2013
RV POLITIQUE
Toujours fidèle aux dialogues à minima, le régime trahit les efforts des médiateurs. Les va-t-en guerre du pouvoir mettent leurs menaces à exécution.
Les acteurs politiques du Togo se sont rencontrés le 14 juin puis les 5, 6, 8 et 9 juillet de l'année en cours au siège de la Conférence Episcopale du Togo sous la médiation de Mgr Nicodème Barrigah, qui n’est plus à présenter, et en présence de l’Ambassadeur Robert WHITEHEAD des USA au Togo. Quelques jours après les échanges, les démons du dilatoire refont parler d’eux. Les lignes n’ont pas assez bougé, et sur les grands sujets de désaccord, les participants, comme de tradition dans de tels échanges, se remettent au chef de l'État. C'est ainsi que le représentant du pouvoir Gilbert B. Bawara et le médiateur devaient être chargés de rencontrer le chef de l’Etat pour permettre de lever l’ancre. sur les sujets qui patinent. Mieux, l’opposition a l’habitude des dialogues sans suite concrète avec le régime en place. Ainsi, puisque chat échaudé craint l’eau froide, sur les points qui ont déjà connu l’assentiment des deux parties, il fallait aussi que, à mi-parcours du dialogue, le médiateur et surtout le représentant du pouvoir consultent le chef de l’État pour leur application avant que les échanges ne se poursuivent.
Si le problème des députés ANC semble avoir entièrement trouvé solution, entre autres acquis que l’opposition veut voir se concrétiser, au fur et à mesure des négociations, se trouve la libération des détenus des incendies des marchés. Il faut souligner que certains sont candidats et leur libération est signée depuis la semaine dernière mais ils sont toujours en détention.
Il y a aussi le sujet sur la validation des candidatures abusivement rejetées, 15 au total, par la Cour constitutionnelle alors que celle-ci n’en avait pas le droit. L’UE avait clairement déclaré n'avoir vu aucun article. qui donnait des prérogatives à la Cour constitutionnelle d’invalider des candidatures. Il y avait donc bien des sujets qui demandaient une évaluation dans leur application avant toute poursuite.
À mi-parcours, les acteurs ont donc jugé bon de signer un communiqué de presse pour informer les Togolais que tout n’est pas noir, il y a des points sur lesquels le consensus est acquis, entre autres le cas des neuf députés ANC et d’autres points qui sont acquis mais qui restent suspendus à une application qui se fait attendre. Ceci apportera un soulagement aux populations qui s’interrogent et qui attendent assez de ces échanges.
Il y a donc eu ce qu’on peut désigner par accord d'étape qui devait être évalué avant la suite. Les participants devaient même avoir le résultat de cette consultation avec le chef de l’État avant d'entamer les négociations du mardi 9, mais Bawara n'a pas pu les satisfaire. Et l’opposition menaçait déjà le mardi matin de quitter la table si rien n'est fait dans ce sens. Il y a donc eu un Communiqué pour faire le point à mi-parcours, mais pas un accord politique. Un accord politique devait se clôturer par une visite au chef de l’État. Mais coup de théâtre ! Alors que le rendez-vous est pris pour hier mercredi matin, le mardi dans la nuit, le gouvernement s’entête à fixer la date des élections au 25 juillet prochain. En politique, les règles de préséance voudraient au moins qu’on ait d’égard pour l’interlocuteur. Comment, dans ce climat, peut-il être possible qu’on fixe la date des élections sans l’avis de l’opposition ? Les textes de lois et leur application, c’est une chose, les négociations politiques en sont une autre, et c’est quand le premier échoue qu’on a recours au second. À partir du moment où l’application des textes a échoué et qu’on s'est invité sur le terrain des négociations afin d'un accord politique, il n’est pas possible que la date des élections se fixe sans les autres partenaires. Il est à craindre que ces négociations soient encore une fois une montagne qui a accouché. d’une souris. Il n’y a que des États non crédibles pour se comporter comme le font Faure et ses affidés. Notre pays a déjà fait l'amère expérience des élections truquées avec leurs conséquences en pertes de vies humaines. Pour éviter donc que l’histoire se répète, les voies autorisées ont insisté afin que les politiques aillent aux élections sur un minimum acceptable pour que des élections aient lieu sans violence. L’initiative de Mgr Barrigah et de l’Ambassadeur des USA est plus que louable. Mais, nous sommes au même moment ulcérés par leur silence devant l’entêtement de l’autorité en place. À moins qu'on veuille aider l'autorité à pousser pour que ça se casse, comment peut-il être possible que pendant que des gens sont en négociations pour des élections apaisées, on puisse regarder un camp continuer à battre campagne depuis bientôt une semaine alors que les candidats de l’autre camp sont encore en détention ? Officiellement, UNIR n’a pas instruit ses candidats d’arrêter la campagne parce que le dialogue est en cours. cours et que des changements substantiels peuvent intervenir. Nous savons que le séjour carcéral dans nos centres de détention est un parcours de combattant à la lisière de la torture. Rares sont ceux qui sortent de ces lieux en bonne santé, c'est dire que quand les candidats encore détenus sortiront, à une date encore inconnue, ils doivent avoir un minimum de temps matériel pour se remettre en forme, se soigner, et aussi se préparer pour avoir les mêmes chances que les autres candidats.
Le dialogue table sur tout un chapelet de recommandations et mesures à prendre, est-ce qu’en deux semaines, il est possible de mettre en application les clauses d'un tel dialogue ? Comment est-il possible qu’on valide la candidature des citoyens qui sont encore gardés en détention pendant que les autres candidats sont en campagne pour une échéance où tout le monde est censé avoir les mêmes chances ? Tout porte à croire que Bawara et ses employés sont allés au dialogue malgré eux juste pour se faire bonne conscience devant. l’opinion internationale. On se rappelle que Bawara était de ceux qui s’époumonaient sur les antennes pour démontrer que le 21 juillet est une date fétiche à laquelle doivent se tenir forcément les élections quoi qu’il advienne. Et sa position n’est que le reflet de celle de l’autorité qu’il sert. C’est fort probable que, de par les pressions qui venaient de toute part, Faure Gnassingbé voyait venir ce dialogue. Pour couper l’herbe sous les pieds d’un adversaire, qui mettra obligatoirement les réformes sur la table, il a fait dissoudre le parlement. Il a alors demandé au plus chanceux des Togolais de mettre fin aux fonctions de son parlement afin de créer un vide institutionnel et pourtant le parlement est rentré dans l’illégalité depuis au moins huit mois. Cette démission du parlement rendrait impossible les réformes avant la tenue des élections législatives. L’argument-massue qu’avancent les presses relais du pouvoir est ce vide qui rendrait difficile les réformes constitutionnelles et institutionnelles. Mais À malin, malin et demi. Ici, nous sommes sur un terrain des accords parce que les textes de lois, dans leur application, ont montré leur limite à cause de la mauvaise foi des autorités en place. Les évolutions actuelles dénotent de ce que Faure avait tout mis en place pour aller aux élections sans l’opposition. Ceux qui estiment d’ailleurs que les marchés ont été incendiés pour permettre de décapiter l’opposition afin de l’empêcher d’aller aux législatives ont du grain à moudre. Décidément, le Togo est une terre où on veut une chose et son contraire. Faure est habitué aux coups de force, il faisait ses premiers pas en politique quand il a été artisan de 500 morts suite au décès de son père et à des élections truquées à son crédit. Si à l’époque, rien ne s’est passé, ce n’est pas maintenant, où il s’estime mûr après deux mandatures, qu’il ne pourra pas gérer les morts et le sang qui s’annoncent à l’horizon avec sa façon inique de procéder. Les diplomates accrédités au Togo, et notamment celui des USA, le Vatican, Par le truchement de Barrigah, acteurs de première classe pour éviter le pire aux Togolais, sont témoins. Nous vous donnons lecture du communiqué de presse que le régime et ses caisses de résonance brandissent comme un accord politique pour brouiller les cartes et divertir le climat politique.
Aux dernières nouvelles, les délégations du CST, d’ARC-EN-CIEL, sous la direction de Mgr Barrigah, demandent à rencontrer le Chef de l'État pour trouver une solution aux blocages ci-dessus évoqués. Le dialogue est donc au point mort, pour le moment, le Chef de l’État n’a pas encore manifesté sa disponibilité vis-à-vis des délégations en attente. UNIR et ses acolytes, quant à eux, continuent leur campagne.
ABI-ALFA
COMMUNIQUÉ DE PRESSE RELATIF AU DIALOGUE ENTRE LA COALITION ARC-EN-CIEL, LE CST ET LE GOUVERNEMENT
Dans le cadre du dialogue entre les acteurs politiques, la coalition Arc-En-Ciel, le Collectif Sauvons le Togo et le Gouvernement se sont rencontrés le 14 juin puis les 5, 6, 8 et 9 juillet 2013 au siège de la. Conférence Épiscopale du Togo, sous la médiation de Mgr BARRIGAH, Évêque d'Atakpamé, en présence de S.E. M. Robert WHITEHEAD, Ambassadeur des États-Unis au Togo. Ces rencontres ont permis d'aborder plusieurs sujets relatifs d’une part à l’apaisement du climat sociopolitique et, d’autre part, à l'amélioration du processus électoral en cours.
Au titre des mesures d'apaisement, les parties ont abordé des sujets tels que :
- la libération des personnes détenues dans le cadre de l’affaire des incendies des marchés de Kara et Lomé ;
- la levée des mesures de restriction à l’égard des responsables inculpés mais non détenus dans la même affaire ;
- la question des 9 députés de l’ANC ;
Pour ce qui est de l’amélioration du processus électoral, les parties prenantes ont échangé sur :
- la recomposition de la CENI et de ses démembrements ;
- les mesures de sécurisation et de la transparence du processus électoral ;
- la question des listes de candidats invalidées ;
- la nomination et les prérogatives du Premier Ministre ; - les réformes constitutionnelles et institutionnelles
- l'accès équitable aux médias d'État.
Sur les mesures d'apaisement, les discussions ont permis de parvenir à des compromis en vue de :
- la libération de certains détenus ;
- la levée des mesures de restriction pesant sur les inculpés non détenus ;
- le règlement définitif de la question des 9 députés de l’ANC ;
- la prorogation du délai de dépôt des candidatures.
Concernant l’amélioration du processus électoral, les discussions ont permis de s’accorder sur :
- l’élargissement des CELI et des BV aux représentants de l'opposition ;
- la prorogation de la date du scrutin ;
- l’élargissement du comité de suivi du processus électoral pour y intégrer des représentants de l’opposition.
En ce qui concerne la nomination et les prérogatives du Premier Ministre, les représentants du gouvernement ont assuré que le Président de la République, en sa qualité de garant de la Constitution, respectera celle-ci.
Pour les autres réformes institutionnelles et... Constitutionnelles, les parties prenantes se sont accordées pour qu’elles fassent l’objet d’un débat plus large et plus approfondi. Au cours du dialogue, la CENI et la HAAC ont été invitées pour des échanges sur l’état d’avancement du processus électoral et les mesures prises pour assurer un accès équitable aux médias d'État. Les parties prenantes ont souhaité que le Président de la République puisse examiner la situation des autres personnes détenues pour lesquelles l’opposition a plaidé et aider aussi à la résolution du cas des listes de candidats invalidés.
Les parties prenantes ont exprimé leur attachement à un scrutin libre, démocratique, transparent et apaisé. Dans cet esprit, elles ont réaffirmé la nécessité de préserver la dynamique engagée et qui a permis d’obtenir des résultats encourageants. La Coalition ARC-EN-CIEL, le CST et le Gouvernement ont exprimé à Mgr BARRIGAH et à Son Excellence Monsieur l'Ambassadeur des États-Unis au Togo, leur gratitude pour toutes leurs initiatives et leur disponibilité.
Fait à Lomé. Le 9 juillet 2013
Ont signé:
Pour la coalition ARC-EN-CIEL: Mme Brigitte ADJA-MAGBO-JOHNSON
Pour le Collectif Sauvons le Togo: Me Ata Messan Zeus AJAVON
Pour le Gouvernement: M. Gilbert BAWARA
L'Ambassadeur des États-Unis au Togo: S.E. M. Robert WHITEHEAD
Le Médiateur: Mgr Nicodème BARRIGAH-BENISSAN
Le Rendez-vous N° 193 du 11 juillet 2013
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RV SOCIETE
Les musulmans du Togo signent une pétition contre une Union Musulmane comateuse
Inutile de vous rappeler que l’UMT, Union Musulmane du Togo, est dans un coma profond. Après que son précédent président, feu Têtou Ahmed Kossi, a tiré sa révérence, est ouvert un intérim paraplégique dirigé par El Hadj Inoussa Bouraïma. À la fin du temps statutaire pour l’intérim, d’une prolongation à l’autre, un comité a été mis en place pour organiser le congrès. Mais alors que ce comité était à pied d’œuvre et s'évertuait pour rendre possible le congrès de TUMT, toute la machine s’est arrêtée. L’argument de taille avancé Est l’absence des fonds pour faire ce travail qui doit accoucher d’un nouveau président de l’UMT digne de ce nom. Mais au fait, les mobiles de l’arrêt de cette machine sont ailleurs. Inoussa Bouraïma, en bon président intérimaire, est candidat à sa propre succession. Le comité tant bien que mal avait eu toutes les difficultés du monde à se départir de la main agissante du président sortant dont les hommes n’ont pas tardé à ouvrir un débat ethno-régionaliste sur le terrain de la religion. Ceci juste parce que le président sortant se retrouvait mis en difficulté par des sondages largement en sa défaveur.
La situation s’est compliquée et le président Inoussa ne voulant pas perdre les élections à la suite d’un congrès qu’il organise, a plombé le travail du comité qui d’ailleurs de par sa composition était en bonne partie acquis à sa cause. Les appels répétés des membres du Conseil Consultatif de l’UMT n’ont rien donné. Ceux-ci ont dû, à un moment donné, mettre sur pied, contre la volonté du président intérimaire. Vie, Inoussa Bouraïma, un comité dirigé par un membre de la Cour constitutionnelle, Marna Sani Abdou Salami. Ce dernier aussi aura du mal à assumer sa feuille de route. Inoussa est revenu en force reprendre la place que la communauté veut lui retirer en réclamant ici et là un congrès qui ne vient toujours pas et en mettant sur pied des comités parallèles.
Aujourd’hui, ce n’est pas un baron qui réclame la tête du sieur Inoussa mais les associations qui signent une pétition contre un bureau de l'UMT qui fait la honte des musulmans. C’est dans cette veine que nous vous avons publié un reportage faisant état d’une réunion organisée par l’ACMT pour trouver une solution à l’immobilisme qui exclut les musulmans de l’histoire d’un pays en pleine mutation.
Ce dimanche, ce sont toutes les associations musulmanes du Togo qui lancent une pétition à la grande mosquée du campus. À l’entame, 25 associations ont déjà signé la pétition qui attend les signatures des autres associations afin qu’elle soit transmise à qui de droit. Droit. Décidément... ! La cérémonie de signature de la pétition a été marquée par le mot du président du comité de suivi de la journée organisée par l’ACMT pour relancer les activités de l’UMT. Le comité estime qu’Allah ne change pas le sort d’un peuple si lui-même ne se soucie pas de son propre sort. Il a déploré la suspension sans raison du comité d’organisation du congrès de l’UMT avant d’ajouter que la pétition n’est dirigée contre personne, c’est juste une volonté de rompre avec ce qui existe et d’aller de l’avant.
Lecture du discours du président du comité : « Louanges à Allah, Seigneur des mondes. Que sa Paix et sa Bénédiction soient sur le sceau des Prophètes - Mohammad (SAW), sur sa noble famille, ses fidèles compagnons et sur tous ceux qui les suivent jusqu’au Jour du jugement dernier. Amine.
Mesdames et messieurs les responsables des associations islamiques, Honorables imams et dignitaires religieux ; Honorables invités ; Frères et sœurs en Islam, nous saisissons cette occasion pour rendre grâce à. Allah qui ne cesse de nous combler de ses bienfaits après avoir fait de nous des musulmans. Recevez le salut fraternel islamique, le salut des gens du paradis : As Salamou Aleykoum Wa Rahma-toullah Wabarakatou !
Recevez la cordiale bienvenue en cette cérémonie solennelle de signature de pétition des associations de base pour l’organisation du congrès de l’Union Musulmane du Togo (UMT). Cette étape constitue un tournant décisif dans la manifestation de la volonté des membres de nos associations respectives. C’est une étape cruciale qui nécessite l’adhésion d’un nombre important de leaders pour prendre en main la tournée de leur communauté. C’est pourquoi chaque association doit signer cette pétition en toute responsabilité avec la ferme conviction que c’est sa manière à elle de contribuer à sortir notre communauté de sa léthargie.
Allah n'a-t-il pas dit : « Allah ne change pas le sort d’un peuple tant que les gens le composant n’ont pas changé eux-mêmes ». Si nous, responsables d’associations de base, ne Prenons pas conscience de la situation dans laquelle notre organisation est plongée, Allah nous laissera perdurer davantage dans cette situation. Nous devons nous lever tous comme un seul homme pour dire non à cette situation et demander l’UMT d’organiser le congrès tant attendu dans un bref délai comme l’indique la pétition.
La signature de cette pétition intervient suite à l’expiration du mandat de l’actuel bureau en 2008, la suspension sans raison du comité d’organisation du congrès en 2010 et surtout la non-fonctionnalité du comité technique mis en place par le conseil consultatif à cet effet.
Le comité de suivi mis en place après la journée de réflexion du 16 juin dernier, pour réussir cette opération, a multiplié des antennes dans chaque région pour recevoir les signatures des associations exerçant à l’intérieur du pays. Toutes les associations qui n’ont pas pu répondre à cette cérémonie ont encore le temps de signer cette pétition ici à Lomé comme à l’intérieur du pays. C’est une action qui n’est dirigée contre personne, son seul objectif est de participer à bâtir une communauté épanouie, fière d’elle-même, capable de lever la tête haute parmi les autres. Notre communauté ne doit pas être laissée à la traîne à cause de l’insouciance ou l’inaction d’un groupe d’individus. Notre responsabilité est engagée devant Allah, si nous ne faisons rien dans ce sens. La potentialité de cadres, d’intellectuels et d’oulémas dont dispose notre communauté actuellement, ne nous autorise plus certains comportements et attitudes.
Il va sans dire que nous devons nous unir ensemble derrière des gens de consensus pour éviter à notre communauté des divisions et des querelles intestines. Nous allons dans quelques instants passer à la signature de la pétition, ceci marquera la manifestation de notre volonté de rompre avec ce qui existe et d’aller de l’avant. Nous nous exhortons à plus d’engagement pour poursuivre ce processus afin de sortir de cette impasse. Nous souhaitons plein succès à cette initiative et rendons grâce à Allah qui nous a permis d’être à cette étape aujourd'hui et l’invoquons davantage pour le reste du chemin à parcourir. Qu’Allah bénisse la communauté musulmane. AS SALAMOU ALEYKOUM WA RAHMATOULLAHI WA BARAKATOUH !
Lecture de la pétition en cours de signature
Les Associations islamiques déclarées et légalement reconnues sur le territoire togolais
Au Bureau intérimaire de l’Union Musulmane du Togo (UMT)
Lomé
Objet : Nécessité d’organiser le Congrès de l’UMT dans un bref délai
Chers Frères et Sœurs en Islam,
Recevez nos salutations islamiques Assalamou Aleykoum Wa Rahmatoullahi Wa Barakaatouh !
Nous soussignés, membres des associations islamiques œuvrant pour le bien-être global de la communauté musulmane au Togo, en particulier, et de toute la population togolaise en général, venons par la présente vous exprimer notre préoccupation relative à l’organisation du congrès électif de notre institution commune. En effet, nous avons constaté que l’intérim a dépassé la durée statutaire d’un mandat. Les préparatifs du congrès entamés en 2010 ont été avortés pour des raisons que la communauté musulmane ignore. Or, par rapport aux nombreux défis qui attendent la communauté musulmane, les retombées d’une organisation du congrès de l’Union Musulmane du Togo, débouchant sur l’élection d’un Bureau consensuel, ne seront que salutaires.
En vue de redonner à l’Union Musulmane du Togo (UMT) son rayonnement et ses prérogatives d’antan afin d’avoir de nouveau une communauté musulmane plus forte et plus organisée, les signataires de la présente « PETITION » vous adressent les recommandations suivantes :
1. Réhabiliter le comité chargé de l’organisation du Congrès de l'UMT. Impliquer davantage les Imams, les associations et organisations islamiques ;
2. Organiser le congrès de l’Union Musulmane du Togo dans un délai de trois mois (au plus tard fin octobre 2013). Pour minimiser les coûts de l’organisation, les assises pourront avoir. lieu au Centre Culturel Islamique de Lomé II ; Le Comité de suivi de la journée de réflexion tenue le 16 juin 2013 à la mosquée du campus universitaire de Lomé est disposé à une discussion avec le Bureau intérimaire de l’UMT afin de trouver une solution idoine au problème posé.
Fait à Lomé, le 07 juillet 2013
Ampliation : Conseil Consultatif de l’Union Musulmane du Togo
Le Rendez-vous N° 193 du 11 juillet 2013
RV POLITIQUE
Le zèle, la triche, le mensonge et la récupération au service des dirigeants en phase terminale
Détournement d’un important lot de matériel médical par UNIR
Les habitudes ont la peau dure. Le Togo passe décidément maître dans l'art du mensonge érigé en règle de gouvernance. Et le mensonge, quand il est du camp des gouvernants, devient une vertu.
Matériel détourné et offert au CHU-Sylvanus Olympio par le parti UNIR. La dernière sortie en la matière vient du parti hémiplégique, UNIR. Eh oui, le blog peuple-observateur.blog.com a eu la primeur de ce qu’il a désigné par. Scandale et en a fait l’objet d’un article. Mais dès les premières heures, les sorciers de l’informatique à la solde du régime en place ont effacé l’information de la toile pour éviter le plus possible que l’info ne se répande. L'auteur de ce post titrait, en effet, en ces termes : « Scandale, le parti UNIR s'approprie un don d'une association française ! » Il a déploré le comportement de ceux qui, ayant tout dilapidé dans le pays, s’en prennent aux dons humanitaires en ces termes : « Dans les médias collabos de la dictature, on fait croire aux gens que c'est RPT-UNIR qui a fait un don à l'hôpital Sylvanus Olympio ! On aura tout vu au Togo ! »
Il poursuit en reprenant un article d'un confrère de la place qui n’a fait, en réalité, que son boulot en ces termes : « Voici un article de PA-L'UNION, journal financé par Gnassingbé et dirigé par Debbasch : Des matériels d’hémodialyse ont été remis le 02 juillet dernier au CHU Sylvanus Olympio ; c'est une initiative du parti UNIR, Union pour la République de Faure. » Gnassingbé. L’objectif est de répondre aux besoins de la population en matière de santé, ce matériel va permettre au personnel du CHU de prendre en charge efficacement les malades qui souffrent d’insuffisance rénale. Le parti présidentiel s’est dit soucieux de la santé de la population ; c’est dans cette optique qu’il a manifesté sa solidarité en faisant ce don afin de soulager les malades. La remise officielle du matériel a été effectuée par le premier vice-président d’UNIR, Georges AÏDAM. Impressionné par ce don, le Ministre de la Santé, Charles Kondi AGBA, n’a pas manqué pour sa part d'exprimer sa satisfaction.
Voici comment a introduit le site qui poursuit que c’est plutôt un médecin togolais qui a envoyé à l'association des dialyses du Togo des machines de plus de 7 ans d'âge qui sont obsolètes en France. Il continue en démontrant que c'est « le chien de Ministre voleur Kondi Agba et le parti UNIR qui s'accaparent le matériel hors service pour faire du buzz !!!! Honte à vous ! Vous êtes révoqués ! » S'était-il. exclamé avant de donner lecture de l'article original qui véhicule la vérité sur l’origine et la vraie destination du matériel médical que l’on peut retrouver sur le site d’information français La Nouvelle République à partir du lien suivant http://www.lanouvellerepublique.fr/Loir-et-Cher/Actualite/Sante/n/Contenus/Articles/2013/06/24/Des-appareils-de-dialyse-donnes-au-Togo-1522438
Voici in extenso l’article publié par ce site : « Dans ce pays africain, les appareils de dialyse manquent cruellement aux professionnels de santé et aux patients souffrant d'insuffisance rénale. D'origine togolaise, le docteur Kodzo Akposso, néphrologue au centre de dialyse de la Polyclinique de Blois, a été sollicité par l'Association des dialysés du Togo. Après un accord avec le centre hospitalier universitaire de Tokoin, à Lomé (capitale du Togo), sept générateurs, toujours Patrick Gautier, responsable technique du service de dialyse et le docteur Kodzo Akposso, néphrologue, devant les générateurs de dialyse envoyés au Togo. Opérationnels pour la réalisation de séances de dialyse, ont été envoyés vendredi dernier. Trois générateurs en pièces détachées qui serviront à dépanner les autres machines ont aussi été acheminés. Neuf, un générateur coûte 20.000 €. Ces appareils devraient arriver au Togo vers la mi-juillet, après avoir transité par bateau. Cette action s'inscrit dans une démarche de développement durable, dans un but solidaire et de donner une seconde vie au matériel. Son parc technique ne répondant plus aux contraintes françaises, la Polyclinique de Blois a renouvelé une partie du matériel du service de dialyse. « Quand les machines ont 7 ans d'âge ou ont accumulé 30.000 heures de fonctionnement, nous ne pouvons plus les utiliser en France », explique Patrick Gautier, responsable technique du service de dialyse. Des générateurs de ce type avaient déjà été expédiés en 2006 au Maroc. D'autres actions solidaires ont déjà été engagées par la Polyclinique ces dernières années. En 2007, du matériel de traitement des eaux de La dialyse provenant de l'ancienne clinique blésoise des Lices a été installée au Vietnam par Patrick Gautier. En 2004, l'ensemble du matériel médical de la clinique des Lices a été donné à un établissement de santé de la Côte d'Ivoire.
Claire Neilz
Le zèle, la triche, le mensonge et la récupération
Comme on le voit, le matériel a été obtenu de la Polyclinique de Blois des mains du docteur Patrick Gautier, qui n’est d’ailleurs pas à son premier geste vers les milieux nécessiteux, grâce au docteur Kodzo Akposso, néphrologue togolais au centre de dialyse donateur. Mieux, avant que ce matériel n’arrive au Togo, il y a eu des conciliabules avec le CHU Sylvanus Olympio. « Après un accord avec le centre hospitalier universitaire de Tokoin, sept générateurs, toujours opérationnels pour la réalisation de séances de dialyse, ont été envoyés. » À supposer qu’on estime ce don trop important pour une association de gens souffrants d’un mal donné, pourquoi ne pas l’enregistrer au nom du pays, donc au nom de tous les... Togolais, toutes tendances politiques confondues ? Voilà des comportements qui sont symptomatiques de ce que les dirigeants ont tellement pillé notre pays qu’ils n’ont plus la faculté de faire le distinguo entre ce qui appartient aux citoyens, à l’État et ce qui appartient au parti au pouvoir. Tout est droit pour le parti au pouvoir. Les textes de lois, ce n’est pas pour lui. Contrairement à la loi, un parti politique, quand il se réclame du système en place, peut tout se permettre. En déphasage avec la charte des partis, il peut se créer en usurpant les noms des partis politiques qui existaient avant lui. Vous n’êtes pas sans savoir que l’Union pour la République (UNIR) n’a fait que prendre le nom de l’UPR, Union pour la République de feu Jean Sapa. La contestation des héritiers de ce parti n’a rien donné. UNIR est l’un des partis politiques au Togo qui n’ont pas de logo fixe. Le logo de ce parti varie au gré des humeurs. De sa création à nos jours, ce parti a déjà publié au moins quatre logos. C’est tantôt un Oiseau en envol, tantôt en atterrissage, tantôt dans un rectangle sur fond de la carte du Togo, tantôt dans un carré sans Togo, tantôt les poignets qui s'entremêlent dans un cercle, etc. Personne ne dit rien parce que c’est le régime qui est derrière cette cacophonie d'un autre âge. Pourtant, il existe bien une charte pour discipliner les partis politiques.
Surtout quand les échéances électorales s’annoncent dans notre pays, toutes les réalisations de l’État portent le sceau personnel du chef de l’État qui passe pour un bon samaritain sans qui les Togolais n’existeraient pas. On se rappelle qu'il y a une semaine, la réalisation de quelques projets d’électrification dans la zone de production de phosphates a été arrosée de discours qui donnent la nausée. C’était au moment où les récipiendaires remerciaient Faure pour l’électrification de leur zone, une des populations les plus pauvres du Togo, sans eau potable et loin du luxe d’un citoyen normal. Et pourtant, c’est là que s'extrait le phosphate que les gens... appellent fièrement le poumon de l’économie togolaise. Quand donc les populations remerciaient monsieur le président pour l’électrification de leur milieu qui donne les phosphates au Togo depuis les années 1960, un des zélés envoyés pour les besoins à cette cérémonie a rétorqué : « allez remercier Faure le 21 juillet dans les urnes ». Blasphème, mais le pays est comme ça. Rien n’est présenté au nom de l’Etat, tout est œuvre du parti au pouvoir si ce n’est celle personnelle du chef de l’Etat.
Des machines à coudre à la réalisation des infrastructures publiques en passant par des machines à dialyse, des produits pharmaceutiques et autres, rien ne se fait ces derniers temps au nom de l’Etat. Dans l’affaire des machines à dialyse détournées par UNIR, ce qui est paradoxal est que ce matériel tout réuni ne dépasse guère les 100.000.000 de nos francs. Mais, les gens sautent là-dessus à coup de mensonges et de déformations des faits alors que ceux-là qui crient leur bienfait pour le peuple à partir du matériel. Détourné, dépensent pour leur java des sommes à tourner la tête, des sommes très loin au-delà de l’argent nécessaire à de telles réalisations. Les autorités togolaises sont vraiment tombées au marché, elles ne reculent plus devant rien.
Bang'na Le Rendez-vous N° 193 du 11 juillet 2013
RV POLITIQUE
Le "Kpatchaqate" face à la sortie mouillée des avocats de l’Etat
Le dialogue politique peut-il être une bouée de sauvetage ? La haute Cour de Justice de la CEDEAO a émis un arrêt, on ne peut plus clair, sur l’affaire de complot contre la sûreté intérieure de l'État togolais. Cette affaire détient le demi-frère du chef de l'État togolais en prison depuis quatre ans. Mais la limpidité avec laquelle l'arrêt est émis ne semble pas assez pour sauter les verrous afin de débarrasser Kpatcha Gnassingbé de sa croix. Dans la même veine que le débat ouvert dans les colonnes proches du pouvoir, l'autorité publie un communiqué qui crée la polémique et plante le décor pour un autre pied de grue du pouvoir contre la libération de. Kpatcha Gnassingbé. Réagissant à l’arrêt de la Cour, le Ministre lance : « Le gouvernement en prend acte et étudie d’ores et déjà les moyens les plus indiqués pour donner les suites les plus appropriées à cette décision ». Nous avions souvent dit que la libération de Kpatcha semble être un sujet tabou. Ainsi, à chaque fois que l'actualité s’invite autour du "kpatchagate", les sicaires du régime en place sont prêts à concéder tout sauf de voir le député regagner son domicile. À chaque fois que l'occasion se présente, les théoriciens du droit togolais ne lésinent pas sur les moyens pour la saisir. Mieux, même quand l’occasion ne semble pas se prêter, on la crée. L’actuel débat autour d’une impossible libération de l’ancien DG de la SAZOF ressemble à ces occasions créées pour entretenir le doute dans les esprits fragiles afin de jouer le plus longtemps possible à la prolongation contre "le gros". C’est ainsi que, toujours fidèle à son rôle, le ministre de la justice, dans un communiqué, crée une interprétation. biaisée pour, dit-il, « éviter une interprétation abusive » de l’arrêt de la Cour de la CEDEAO. La Cour a été saisie principalement parce qu’il y a eu torture et ce débat s'est déjà invité à Genève où le Togo a fait un mea-culpa avec la promesse de mettre de l’ordre dans son désordre.
Sur le nœud du problème que la Cour a titré « Sur la violation des droits », la Cour dit en résumé que l’État a torturé les Requérants, donne acte à l'État de réparer les dommages, que le droit des accusés à un procès équitable a été violé, que le droit à la défense a aussi été violé et la Cour de tirer la conséquence en ordonnant à l’État de « prendre toutes les dispositions et mesures nécessaires et urgentes pour faire cesser la violation de ce droit au procès équitable ».
Quand on parle de réparer les dommages et de prendre les dispositions et mesures nécessaires et urgentes pour faire cesser la violation de ce droit au procès équitable, là-dessus, le ministre est resté de marbre. Mais, il abonde dans les dispositions. secondaires de l’arrêt qu’il brandit comme un trophée de guerre dans le combat juridico-politiques entre les frères ennemis. Sur un autre volet que la Cour a titré « Sur les autres droits », il est clair que la Cour a conclu en ce que « La détention des Requérants étant fondée sur une base légale et n’étant en aucun cas arbitraire, il n'y a pas lieu d’ordonner leur libération » puisqu’on accusait entre temps l’Etat de n’avoir pas libéré les détenus. Bien vu, sauf que ce paragraphe qui est brandi comme la fine fleur de l’arrêt ne semble être, en réalité, qu'un paragraphe relatif à des dispositions secondaires où la Cour a cru faire un rappel des accusations dont a souffert l'autorité togolaise depuis la détention de Kpatcha et coaccusés. Ainsi, la Cour tirant sa conclusion des accusations secondaires contre le Togo a estimé qu’ «......il n’y a pas lieu d’ordonner leur libération ». C’est dire qu'on ne peut pas accuser le Togo ni d’avoir envoyé les prévenus en détention ni de les y avoir gardés, du moins. jusqu’à ce que la Haute Cour rende son arrêt. Ceci n'est qu'une chute d’une disposition parmi tant d’autres et celle-ci se trouve être de surcroît secondaire par rapport à Kpatcha Gnassingbé au nœud gordien de l'arrêt. Pour les principaux droits, vous vous rendez donc compte que la conclusion est sans équivoque. Pour le conseil de Kpatcha et pour le bon sens, après cet arrêt sans zone d’ombre, il ne reste à l’État que de prendre toutes les dispositions nécessaires et urgentes pour faire cesser la violation du droit des demandeurs à un procès équitable. Rien n’est possible si ce n’est la libération de leurs clients avec restitution de leurs biens.
Il est évident que la seule conséquence qui découle de l’absence d’un jugement équitable est leur condamnation et ils sont détenus parce qu’ils sont condamnés sur la base d’un procès inéquitable. Certes, de ce dossier, il y a eu beaucoup de violations, mais la seule qui continue est la détention des prévenus et l'unique façon d'arrêter cette violation est la libération. de ceux-ci. Nous vous disions bien avant l'arrêt qu'à moins que nous soyons décidés à rester cloîtrés dans nos "Togolités", la seule façon de dédommager un détenu dont la procédure a été entachée d'actes de torture est d'abord et avant tout sa libération. Mais les avocats de l’État dans cette affaire ne sont pas dans cette logique. Ils ont rencontré la presse ce mercredi à l’hôtel Ibis. Ils estiment d’ailleurs que la Cour communautaire n’a compétence que pour se prononcer sur les cas de violation des droits humains et que par conséquent elle n’est pas une cour d’appel qui peut remettre en cause le verdict dans les États membres. Ils ont déjà entonné cette chanson devant les juges de la Cour avant d’être déboutés. Pour les alchimistes de droit au chevet de l’État, on peut dédommager une victime d’un procès inéquitable en la gardant toujours dans les geôles où elle aurait pu ne pas être si elle avait joui d'un procès équitable. Sans pouvoir les exposer, ils estiment qu’il existe des mécanismes pour dédommager. quelqu'un dans ces circonstances. Ils vont loin jusqu’à se demander s’il n’y avait pas une disposition pour dédommager quelqu’un tout en le gardant derrière les grilles. Que dira-t-on de celui qui meurt dans sa détention et qu’après il s’avère nécessaire de le dédommager ? Puisqu’il est mort, il est clair qu’on cherche d'autres voies pour le dédommager, mais pour celui qui est encore vivant, c’est parce qu’il a été mal jugé qu’il est là où il est. Et si on n'était pas au Togo, le dédommagement commencerait par là, sa libération.
Bref, face aux questions (qu'ils ont d’ailleurs limitées) des journalistes, les trois avocats n’ont pu que radoter, se relayant au micro pour un lavage de cerveaux qui n’a pas pris. Triste Togo des avocats aveuglés par les émoluments. En tout cas, on s'y attendait, surtout que ce procès a permis à certains de ces messieurs de s’acheter des maisons à Lomé. Bref, les avocats de l’Etat sont tombés au marché depuis longtemps dans ce dossier et ils ne manquent pas de subterfuges pour créditer cet arrêt à. leur compte. De ta réaction de l'État à celle des avocats, il va sans dire que Faure n'est pas pressé de libérer son demi-frère. C'est dans ce climat que le Kpatchagate s'est invité au dialogue entre acteurs politiques au Togo. Le député de la Kozah fait en effet partie des détenus politiques dont l’opposition démocratique a plaidé la libération dans le cadre de la politique d'apaisement dans le pays avant les élections. Rien n’est gagné d'avance et rien n’est moins sûr, attendons donc de voir de quoi seront faits les jours à venir.
La Rédaction
Islam et homosexualité
Tariq RAMADAN provoque le malaise dans ses prises de position. Suite de la page 2 mérite et l’aura que toute personne accumule au fil des années se conserve dans le respect des principes et l’esprit qui sous-tendent la confiance que les gens ont placée en lui. C'est vrai qu’il est encore présent dans les esprits, le débat que M. Tariq RAMADAN a eu avec Nicolas Sarkozy, ce duel de grande facture lors de l’émission « 100 Minutes pour convaincre » du 20 novembre 2003 et qui a été suivi par près de 6 millions de téléspectateurs. Au cours de ce débat, l’on se rappelle de l’idée de moratoire sur la lapidation qui a été avancée par Tariq Ramadan suite aux coups de boutoir que lui assenait Nicolas Sarkozy pour le repousser dans son retranchement. On se rappelle également l’interprétation que cet appel au moratoire a suscitée tant du côté des musulmans que du côté des non-musulmans qui voulaient qu’il condamne sans ambages les lapidations dont sont victimes en majorité des femmes après des procès au faciès dans certains milieux musulmans.
Si pour le moins, beaucoup de musulmans ont compris sa position en cette période, il n'en est pas de même aujourd'hui sur sa posture face à ce que certains qualifient de menace de banalisation de l’homosexualité. En Islam, il n'y a pas de compromission entre les lois établies et les déviances assumées. On ne transige pas avec sa conscience quand il s'agit de la chose spirituelle qui touche à l’adoration culturelle. Loin de Nous l’idée de juger qui que ce soit ou de vouer aux gémonies les « damnés » de pratique aussi dégoûtante qu'est l’homosexualité. Mais qu’un homosexuel qui veut vivre sa sexualité le fasse dans la plus stricte intimité de sa conscience. Mais il est clair que toute personne atteinte de l'homosexualité qui se hasardera à exposer cette pratique s’exposera aux courroux de la majorité de la population. Autant personne ne pourra admettre qu’un homo transporte sa pratique hors de sa sphère privée, autant personne ne pourrait être indifférent à toute personne qui fait l’apologie du vol ou de l’adultère. À force de céder le terrain à des réclamations aussi inadmissibles que celles du droit à l'homosexualité, on finira par accepter que l’inceste soit une pratique normale. Pourquoi refusera-t-on à un père de faire l'amour avec sa fille si on permet aux hommes de coucher avec les hommes au nom d’une évolution ? C'est désolant de voir Tariq Ramadan, une icône de toute une génération de jeunes, puisse se verser aussi. facilement dans une telle indifférence pour plaire aux critiques occidentaux face à ce qui paraît être l’un des plus grands fléaux qui guettent la préservation de la race humaine. Car l’homosexualité sera une des grandes causes qui sera à l’origine de la légalisation du clonage humain. Car si on accepte le droit au mariage aux homosexuels, plus aucun verrou n’empêchera dans les années à venir que ces personnes réclament leurs droits à avoir des enfants. Et comment cela peut-il se faire ? Eh bien, la vulgarisation du clonage avec des conséquences incalculables pour l’humanité serait inévitable. Inutile de rappeler que le SIDA, qui a fait tant de ravages parmi les hommes sans distinction aucune, est apparu en milieu homosexuel. Personne n’en a été indifférent et des millions de personnes ont succombé à cause des bêtises d’une minorité que l’on a choisi d’ignorer. En Islam, il est clair que la responsabilité n’est pas exclusivement imputable à l'auteur des actes répréhensibles commis publiquement. Elle est partagée entre Les auteurs des actes et les témoins qui y ont assisté sans intervention pour ramener les déviants sur le bon chemin. À ce titre, tout musulman est tenu de combattre l’homosexualité au même titre qu'il combattra les péchés capitaux. À cela, même la carrure de Tariq Ramadan est insuffisante pour fléchir tout musulman de ce chemin. Cela y va de la préservation de l’espèce humaine et du rôle de vicaire qui est dévolu à tout être vivant pour assurer une vie paisible sur la terre.
Nouroudine
Le Rendez-vous N° 193 du 11 juillet 2013
RV RELIGION
Qu'est-ce que le jeûne en Islam ? Jeûner en arabe signifie "s'abstenir”, "se retenir de..." Appliqué à la religion, jeûner a pris le sens de renoncer, par piété, au boire, au manger, aux relations sexuelles et à tout ce qui est considéré comme étant susceptible de rompre le jeûne, depuis l'apparition de l’aube jusqu’au coucher du soleil.
Origine du jeûne
Le jeûne a été prescrit pour la communauté musulmane comme il a été aux peuples précédents. Dieu dit dans le Coran : Croyants ! Le jeûne vous est prescrit comme il l'avait été aux confessions antérieures. Ainsi atteindriez-vous à la piété. Il fut institué un lundi du mois de Chaabane de la 2ème année de l'hégire (624 ap. J.C.).
Mérites et profits du jeûne. Son mérite a été reconnu par les hadiths du Prophète Mohammed (sur lui la bénédiction et la paix) qui dit : "Le jeûne préserve de l’enfer, tel un bouclier au combat" (Recueil d'Ahmed). "Celui qui jeûne un jour pour l’amour de Dieu, sera éloigné du feu, de la distance parcourue en 70 années" (Recueils de Boukhari et Mouslim). "L'invocation de celui qui jeûne sera exaucée chaque fois qu'il rompt son jeûne (le soir)" (Recueil d’Ibnou Maja). "Une des portes de Paradis est appelée « Porte de Rayane » - La Porte des Rafraîchissements. Ceux qui jeûnent la franchissent. Il sera dit : 'Où sont ceux qui jeûnaient ?' Ils se lèveront alors et entreront. Aucune autre personne ne la franchira. Elle sera refermée à jamais" (Recueils d’AbouSonni et AbouNaim).
Avantages spirituels. Le jeûne. exerce l'homme à l'endurance, fortifie sa volonté, lui enseigne l’autodiscipline et lui en facilite l'application ; il crée en lui la crainte de Dieu et la nourrit, et surtout la piété qui est le fondement du jeûne.
Avantages sociaux
Quant aux profits sociaux, le jeûne habitue la communauté à l'organisation et à l'union, à l'amour de la justice et à l'égalité. Il suscite en elle la pitié et la charité, la préserve de la méchanceté et de la corruption.
Avantages physiques :
Du point de vue de la santé, le jeûne assainit les intestins, régénère l'estomac, débarrasse le corps des produits résiduels et soulage de l'embonpoint. Le Prophète a dit : Jeûnez, vous acquérrez la santé (Recueil d'Ibnou Sunny).
Les règles fondamentales du jeûne
1 - L'intention
C'est la ferme résolution d'accomplir le jeûne en signe de soumission à Dieu et avec le dessein de demander Sa Grâce, car « tout acte dépend de l'intention qui l'inspire ». Quand le jeûne a un caractère obligatoire - tel que Ramadan - l'intention doit être formulée. nuit avant l’aube. Le Prophète a dit : Le jeûne de celui qui n'a pas manifesté l'intention de jeûner dès la veille est nul. (Recueil de Tirmidy) Mais s'il est surérogatoire, l'intention peut être formulée même après l'aube, même après le lever du soleil, à condition de n'avoir rien mangé, rien bu. Aïcha a dit : Le Prophète (sur lui la bénédiction et la paix) entra un jour chez moi et dit : Avez-vous de quoi manger ? Non, lui dis-je. Alors, je jeûne, dit le Prophète (sur lui la bénédiction et la paix).
2 - L’abstinence : C'est éviter tout ce qui rompt le jeûne, c'est-à-dire boire, manger et avoir des rapports sexuels.
3 - La durée d’abstinence : Toute la journée, de la pointe de l’aube au coucher du soleil. Dieu dit : Observez le jeûne jusqu’à la nuit. (Coran, 2 - La Vache - 187)
Actes louables du jeûne (Sunna) (retourner au sommaire) Il est louable de :
1 - Hâter la rupture du jeûne dès le coucher du soleil. Le Prophète Mohammed a dit : On ne cesse d'être dans la bonne voie tant qu'on s'empresse de rompre le. Jeûne. (Recueils de Boukhari et Mouslim) Anas a dit : Le Prophète (sur lui la prière et la paix) a toujours accompli la prière du Maghreb (pendant Ramadan) après avoir rompu le jeûne, même par une gorgée d'eau. (Recueil de Tirmidy)
2 - Rompre le jeûne, avant la prière du Maghreb, par des dattes sinon par de l'eau. Il est souhaitable que le nombre des dattes soit impair : trois ou cinq ou sept. Anas a dit : Le Prophète (sur lui la bénédiction et la paix) rompait le jeûne en prenant des dattes avant de prier, sinon quelques gorgées d'eau. (Recueil de Tirmidy)
3 - Invoquer Dieu au moment de la rupture du jeûne. Le Prophète le faisait en disant : Seigneur ! C'est pour Toi que j'ai jeûné. J'ai rompu mon jeûne en goûtant de Ton bien. Veuille agréer notre œuvre. Tu es Celui qui entend tout, dont la Science est infinie. (Recueil d'Abou Daoud) Ben Omar disait : Par Ta miséricorde qui s'étend à toute chose, je T’implore de pardonner mes fautes. (Recueil d'Ibnou Maja)
4 - Le repas de fin de nuit. (Sa-hour ou Souhour) C’est celui qu'on prend après minuit avec l'intention d'accomplir le jeûne. Le Prophète a dit : Ce qui distingue notre jeûne de celui des gens des Livres, c’est le repas de fin de nuit (souhour). (Moslim) Prenez le souhour, il est toute bénédiction. (Recueils de Boukhari et Mouslim)
5 - Retarder l'heure de ce repas jusqu'à la fin de la nuit. Le Prophète a dit : Mon peuple se portera bien tant qu'il hâte la rupture du jeûne et retarde le repas de fin de nuit. (Recueil d'Ahmed) Ce temps commence à minuit pour se terminer avant l'aube de quelques minutes. Zaïd Ben Thabet a dit : Nous avons pris le repas d'après minuit avec le Prophète (sur lui la prière et la paix). À peine qu'il eût fini, il se leva pour accomplir la prière du matin. Après combien de temps ? lui demanda-t-on. Le temps de lire 50 versets, dit Zaïd. (Recueils de Boukhari et Mouslim)
Remarque : Qui doute de l'heure de l'aube, peut continuer à manger jusqu'à certitude. Dieu dit : Mangez et buvez jusqu'à ce que l'on voit se détacher sur le fond noir. de la nuit la lueur de l'aube naissante (Coran, 2 - La Vache - 187) Une personne vint dire à Ibnou Abbas : "Je mange. Mais quand je doute de l'heure, je m'abstiens". "Mais non", lui dit Ibnou Abbas, "mange tant que tu doutes, jusqu'à ce que tu ne doutes plus !"
Actes à éviter en période de jeûne Tout en étant autorisés, ils peuvent conduire à l'annulation du jeûne. Il faut éviter :
1 - D'exagérer le rinçage de la bouche et l'aspiration de l'eau par le nez au moment des ablutions. Le Prophète a dit : "Aspire profondément de l'eau, à moins que tu ne sois en jeûne." (Auteurs des Sounanes) Le Prophète l’a déconseillé de peur d'avaler de l’eau et de rompre le jeûne.
2 - D'embrasser (avec un désir charnel). L'excitation étant capable de rompre le jeûne par l'émission du liquide prostatique ou entraîner au rapport sexuel, nécessitant une réparation expiatoire.
3 - De fixer longuement le regard sur sa femme avec désir.
4 - D'évoquer des images concernant la sexualité.
5 - De toucher une femme avec la main ou une partie. du corps. 6 - De mâcher du chewing-gum de peur de laisser glisser des débris dans l'estomac. 7 - De goûter une sauce (pour voir si elle est suffisamment assaisonnée). 8 - De se rincer la bouche sans nécessité en dehors des ablutions. 9 - D'enduire les paupières de khôl le matin. L'après-midi, ceci n'est pas interdit. 10 - De pratiquer une saignée par l'emploi de ventouses ou autres de crainte de perdre ses forces et finir par rompre le jeûne.
Actes annulant le jeûne [retourner au sommaire]
Le jeûne est annulé par : 1 - L'arrivée dans l'estomac d’un liquide par le nez, l'œil ou l'oreille (gouttes), par l'anus ou par le sexe de la femme (lavement). 2 - Tout ce qui parvient à l'estomac à la suite d'un rinçage exagéré de la bouche, d'une aspiration de l'eau pendant les ablutions. 3 - L'émission de sperme suscitée par le regard continu, ou l'imagination, par le baiser ou le toucher. 4 - Le vomissement provoqué. Le Prophète a dit : "Qui vomit volontairement, doit refaire son jeûne." 5 - Le jeûne est annulé également. En cas de contrainte à manger, à boire ou à accomplir l'acte sexuel.
6 - Boire et manger, croyant qu’il est encore nuit, puis il se révèle le contraire.
7 - Boire et manger en pensant que la nuit est tombée, alors qu'il fait encore jour.
8 - Boire et manger par mégarde ou par oubli, puis continuer de le faire, pensant que, le jeûne étant rompu, on n'est alors plus obligé de l'observer. Or il est dans ce cas nécessaire de poursuivre le jeûne ! En effet, le prophète Mohammad a dit : Quand celui qui jeûne boit ou mange par mégarde, qu'il poursuive son jeûne. C’est Dieu qui l’a nourri et qui lui a donné à boire. (Recueils de Boukhari et Mouslim)
9 - Avaler un solide, non nourrissant, tel que perle ou ficelle. Ibnou Abbas dit : Le jeûne est annulé par ce qui entre et non par ce qui sort. (Ben Abou Choaïb) C'est-à-dire par ce qui arrive à l'estomac, et non par ce qui sort du corps tel que sang et matières vomies.
10 - L'intention de rompre le jeûne, même sans boire ni manger.
11 - Renier sa foi annule aussi le jeûne. Jeûne, même si on y retourne. Dieu dit : Si jamais tu donnes un associé à Dieu, tu seras privé du bénéfice de tes œuvres et tu seras perdant. (Coran, 29 - Les Groupes - 65) Tous ces actes annulent le jeûne et obligent à le refaire sans toutefois exiger de réparation expiatoire. L'expiation est nécessaire en deux cas :
1 - Dans le cas d'un rapport sexuel volontaire, sans contrainte. Abou Horéra rapporte ce qui suit : Un homme vint trouver le Prophète (sur lui la bénédiction et la paix) : - Me voici perdu ! - Qu’est-ce qui te fait perdre ? lui dit le Prophète. - J'ai usé de ma femme en Ramadan, répondit l’homme. - Trouves-tu de quoi affranchir un esclave ?, lui dit-il. - Non, dit l'homme ! - Trouves-tu de quoi nourrir 60 pauvres ? dit le Prophète. - Non plus, dit-il. L'homme s’assit. À ce moment, on apporta un grand panier de dattes au Prophète. - Prends ces dattes et distribue-les aux pauvres, lui dit-il. - À qui les donner, y a-t-il de plus dénués que moi ? répondit l’homme. Le Prophète fit un large sourire et dit. - Va les donner à ta famille ! (Recueils de Boukhari et Mouslim)
Dans le cas de boire et de manger sans motif valable, le jeûne est annulé et exige une expiation d'après Abou Hanifa et Malek qui la justifient par ce qui suit : Un homme vint dire au Prophète : "J'ai rompu volontairement mon jeûne !" Le Prophète lui ordonna d’affranchir un esclave, ou de jeûner deux mois consécutifs, ou de donner à manger à soixante pauvres.
Actes autorisés pendant le jeûne
Il est permis :
1. De se frotter les dents avec une branche d'"Arak" ou "Siwak", sorte de dentifrice naturel.
2. De se rafraîchir avec de l'eau froide quand il fait chaud, soit en se baignant, soit en s'en aspergeant.
3. De boire, manger et d’avoir des rapports conjugaux pendant les nuits de Ramadan.
4. De voyager, pendant Ramadan, dans un but exempt de péché, même en sachant que ce voyage nécessiterait la rupture du jeûne.
5. De se faire soigner par toute sorte de médicament licite, à condition qu'il n'atteigne pas l’estomac, tel qu'une injection faite pour le... soin et non pour la nourriture.
6. De mâcher un aliment pour un bébé qui ne peut s'en passer et qui ne trouve pas une autre personne pour le servir. Néanmoins, il faut se garder d'en avaler.
7. De se parfumer ou d'encenser ses habits. Tous ces actes sont autorisés, car rien n'a été signalé pour les déconseiller.
Actes excusables en période de jeûne
Il est toléré :
1 - D'avaler sa propre salive, même abondante.
2 - De vomir involontairement des aliments ou des humeurs à condition, qu'une fois arrivés à la bouche, de n'en rien retourner à l'estomac.
3 - D'avaler une mouche malgré soi, et sans le vouloir.
4 - De subir l'effet de la poussière de la rue, des usines, de la fumée des combustibles et de toute vapeur inévitables.
5 - De se trouver le matin en état de « janaba » (à la suite d'un rapport sexuel), même si on passe toute la journée en cet état.
6 - D'émettre du sperme pendant le sommeil. Le hadith déjà cité stipule que la responsabilité de l'enfant, du fou et de l'homme endormi est dégagée.
7 - De boire et de manger par mégarde ou par oubli. L'imam Malek juge qu’il est nécessaire de refaire le jeûne quand il est de caractère obligatoire par précaution et de ne pas le recommencer quand il est surérogatoire. Le Prophète (sur lui la prière et la paix) a dit : « Quand celui qui jeûne boit ou mange par mégarde, qu'il poursuive son jeûne. C'est Dieu qui l'a nourri et qui lui a donné à boire. » (Recueils de Boukhari et Mouslim) Qui rompt son jeûne par mégarde, en Ramadan, n'a pas à le refaire, ni à subir d'expiation. (Recueil de Darakatni)
La réparation expiatoire du jeûne, c’est le rachat de la faute commise en digression à la loi divine. Quiconque enfreint cette loi par un rapport sexuel volontaire, par le boire ou le manger pendant le jour de Ramadan, doit expier son péché par l’un des moyens suivants : • par l’affranchissement d'un esclave croyant, • ou le jeûne de deux mois consécutifs, • ou la nourriture de soixante pauvres qui reçoivent chacun un « mod » de grains (contenance de deux mains = 1/2 litre environ). Cette L'expiation a été ordonnée par le Prophète (sur lui la prière et la paix) à celui qui vint se confesser à lui d'avoir usé de sa femme pendant Ramadan. Cette réparation est répétée autant de fois que la faute est commise.
Philosophie de l’expiation : Cette expiation a pour but d'empêcher que la loi ne soit traitée à la légère et profanée. Elle purifie l'âme du fidèle des suites laissées par le péché volontaire. Elle doit être accomplie selon la règle et l'esprit de la loi, en quantité et en qualité pour atteindre son effet salutaire et effacer les traces du péché dans l'âme. Cette réparation est inspirée de la parole divine qui dit : « Les bonnes œuvres effacent l'effet des mauvaises » (Coran, 11 - Houd - 114) et de la parole du Prophète (sur lui la prière et la paix) qui a dit : « Crains Dieu partout où que tu sois. Fais suivre la mauvaise action par une bonne, qui l'efface. Conduis-toi correctement envers le prochain. » (Recueil de Tirmidy)
Le Rendez-vous N° 193 du 11 juillet 2013 RV ÉCONOMIE Marché de Crédit en Nature Pérenne Affût IT 10/ Mâtit 4 Wirjçmr<rwMm< «h» U MARQUE N° 61270 du 09 décembre 2009 «Ht# N° 1200902614 AffW 10/21 i»/DAH/U<* pHftjMrt ru/^Urr ttuvui dr U MARQUE N° 63W> du 15 février 2010 h«m> N° 3X01000435
CONTRAT DE PERENNISATION ET /OU DE DOMICILIATION SUR LE MCNP
Lettre Ouverte à Son Excellence Monsieur le Président de La République Togolaise
(Trois ans jour pour jour après la suspension du GIE RebéMaRe, son administrateur Essohamlon SAMA adresse une lettre ouverte au Président de la République).
Lomé, le 8 Juillet 2013
Excellence Monsieur le Président de la République,
Je vous remercie pour le travail que vous avez abattu du début jusqu'à la fin dans l'affaire Ministère public/GIE RebéMaRe lié à ma personne, ceci au vu des décisions que la justice togolaise a rendues en notre faveur.
Au Nom du Peuple Togolais.
Pour le bon sens qui veut qu'au même titre que ma libération, soient exécutés le dégel et la main levée des biens et portes des tiers restés gelés et scellés, tous les membres joints à moi avons. pris sur nous de souffrir patiemment jusqu'au bout de cette procédure qui, malheureusement, perdure sans justification. Cependant, ceci nous a permis, mes collaborateurs et moi, de travailler d'arrache-pied pour signifier à tous que nous avons eu raison d'apporter cet outil qui emporte de façon tangible l’adhésion populaire.
Le Modèle MCNP, une marque certifiée par l'Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle (OAPI), va réunir les entreprises et industries pour la création d'emplois accessibles à tous et pour l'insertion de chaque fille et chaque fils à l’investissement grâce à leur participation à la formation du Fonds de Garantie du Financement en Nature (FGFN), socle de la solvabilité absolue qui aboutit à leur revenu périodique garanti pérenne. De facto, le MCNP nous met en mains les rênes d'un modèle économique efficace axé sur la justice sociale tant attendu par tout peuple et ses dirigeants.
En effet, Excellence, l’investisseur pour l'emploi et le revenu à votre population se trouvera être. Votre population elle-même et il ne vous sera plus jamais demandé de le chercher en dehors d'elle. Et ceci renforcera l'État aussi longtemps que Dieu le voudra ! Point n'est besoin d'une boule de cristal pour voir cette mission ReRebéMaRe compléter le rôle des avoirs et des pouvoirs, rôle de productivité absolue en vue de la répartition des biens, produits et services à toutes les filles et à tous les fils de notre nation dont vous avez la gérance.
Excellence, une fois le MCNP relancé publiquement le 08 janvier 2013, l'attente populaire reste l’ordonnance du doyen des juges d'instruction pour voir s'appliquer, sous votre haute surveillance, le verdict rendu par la cour suprême et la cour d’appel de Lomé. Notre démarche depuis les arrêts de la justice est de prouver notre sincérité à participer activement et sans relâche à la productivité grâce au travail concret et visible détenu par les filles et les fils de notre nation. Ce à quoi nous nous sommes sans relâche attelés. Cette présente a donc pour objectif de Vous situer de source sûre de ce que renferment toutes nos démarches. Vous remerciant par avance, votre Excellence, pour tout ce que vous avez fait et continuez de faire pour RebéMaRe, nous contribuerons dans cette relance à joindre toutes les filles et tous les fils de ce pays à la gestion d'action commune MCNP, répondant ainsi à votre souci de nous unir au travail.
Essohamlon 5AMA
Le Rendez-vous N° 193 du 11 juillet 2013
Part of Le Rendez-Vous #193