Issue
Le Rendez-Vous #92
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Togo
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- Articles de journaux (1254 items)
- Title
- Le Rendez-Vous #92
- Publisher
- Le Rendez-Vous
- Date
- July 12, 2007
- issue
- 92
- number of pages
- 8
- Subject
- Ouro-Bang'na
- Inoussa Bouraïma
- Ahmed Têtou
- Katari Foli-Bazi
- Séyi Mèmène (1939- )
- Hadj
- Kpatcha Gnassingbé
- Issifou Okoulou-Kantchati (1951-2016)
- Union Musulmane du Togo
- Tariq Ramadan
- Fondamentalisme islamique
- Language
- Français
- Source
- Frédérick Madore
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-issue-0001304
- content
-
RV ACTU
Le ministre Tchakondoh pour imposer le CAR dans l’Assoli Sud
Nous le disions tantôt, l’actuel ministre des collectivités locales peut être une force tranquille qui peut faire mal aux législatives dans Assoli. Originaire de Kpewa (Assoli-Sud) où il a grandi, le ministre Ouro-Bossi Tchakondo peut sérieusement envoyer les autres partis paître dans son fief. Connaissant bien son milieu, il y a laissé une tâche d’huile depuis les premiers jours de son militantisme au CAR. Militant de premières heures dans un milieu où à l’époque on n’osait pas défier le RPT, il va traverser des embûches qui finiront par le faire quitter le milieu non sans avoir fait le nécessaire pour asseoir son parti, le Comité d’Action pour le Renouveau. Devenu ministre pour service rendu depuis belles lurettes aux côtés de l’actuel PM, M. Ouro-Bossi regorge suffisamment d’arguments pour arracher le siège de l’Assoli Sud. Disputé entre plusieurs partis depuis que le RPT a décidé de faire. Avec des candidats morts-nés, le CAR semble être de loin le parti qui a le vent en poupe. Après des années d’oppression et de dictature, le RPT, au lieu de choisir des candidats qui peuvent s’attirer l’électorat par leur popularité personnelle et réconcilier le parti avec les populations après 40 années de dictature, a préféré des gens qui ne représentent que leur propre ombre.
Devant cette situation, le parti qui pouvait faire le poids devait être le PDR de ZARIFOU Ayeva. Mais ce parti n’a pas survécu au comportement dictatorial et antisocial de son tout puissant président. N’empêche que dans la préfecture, le PDR peut, peut-être, compter sur la candidature d’un monsieur très populaire, Alimadjaye Tchalaré B. Il est resté fidèle à Ayeva même si celui-ci s’est fait griller depuis la triste succession à l’imamat de Bafilo.
Le PDR a laissé un terrain quasiment vierge où les nouveaux partis pouvaient s’essayer. Mais le CAR a su donner à ce milieu un plaisir longtemps convoité. Un fils du milieu en la personne de Tchakondoh Ouro-Bossi est fait ministre. Ceci est un grand symbole dans une région qui, depuis la retraite des ATI Atcha, n’a plus connu un fils de la localité ministre. Agboyibo croyait récompenser un individu pour fidélité à ses côtés, mais il peut en faire d’une pierre deux coups pour peu qu’il sache s’y prendre. La balle est dans le camp de monsieur Gros qui a intérêt à prouver le bien que tout le monde pense de lui dans cette localité. Il ne vient que de commencer, mais les commentaires se multiplient. La politique n’est pas une science exacte, mais les cœurs de la population battent pour celui qui leur a redonné la joie d’appartenir au Togo. En tout cas, le CAR pour représenter l’Assoli-Sud ne serait que justice. Attendons de voir. Nous y reviendrons.
Abi -Alfa AHMED
TETOU, UNE CARRIÈRE AU SERVICE DE L’ISLAM
Feu Ahmed Tetou
Le dimanche surpassé aux environs de 03 heures du matin, le président de l’Union Musulmane s’est éteint. Premier abonné à notre journal, on n’a jamais eu une seule parution où feu Ahmed ne trouve quelque chose à nous proposer afin d’améliorer, tantôt par l’entremise de son sécuritaire, tantôt directement. Ainsi, a-t-il contribué énormément à donner une image à notre modeste papier. Porté à la tête de l’union sur des bases politiques très critiquées, les qualités morales et intellectuelles de monsieur Têtou ont laissé de marbre ceux qui pensaient se saisir de l’occasion pour lui faire la misère. Modeste, humble et réservé, il s’en est allé avec ses qualités et ses défauts. Mais de loin, il a pu faire noyer ses défauts par des qualités que même ses adversaires ne peuvent ignorer.
Qu’avons-nous appris du bref mais élogieux passage de monsieur Kossi Ahmed ? Plutôt que de verser des larmes inutiles, ne peut-on pas puiser dans sa force de caractère les bases du profil à donner à sa succession ? Certes, les bonnes choses ne durent pas, mais leurs empreintes résistent au temps. Têtou nous a laissé un immense héritage à travers un caractère qui force le respect. Pour découvrir ce patrimoine, nous avions... Tendu le micro à certains de nos cadres et autorités musulmans. Histoire aussi de signaler que, à partir de "Ta révolution Têtou", ne devient pas président de notre union qui veut, mais qui réunit le minimum. La rédaction du rendez-vous présente ses condoléances à la famille de l’illustre disparu et implore Dieu de lui rendre utile tous ses bons témoignages.
MICRO TROTTOIR
Le Dr Tidjani Z. Vous êtes le président du comité d’organisation du concours national du Saint Coran, vous avez sans nul doute collaboré avec feu Têtou, que vous dit sa mort ?
Le brusque rappel à Dieu de notre président nous a affligés, on a reçu la nouvelle comme un choc, n’eût été notre foi c’était insupportable. C’était malheureux comme événement, mais nous rendons grâce à Dieu contre qui nous ne pouvons rien et lui demandons de consoler les âmes affligées, notamment la famille, sa communauté. Nous prions pour le repos de son âme.
Comment l’avez-vous connu ? Je l’ai connu dès sa prise de fonction en tant que président de l’union. musulmane du Togo. Ensuite, en tant que président du comité d’organisation du concours national du Saint Coran, j’ai eu à l’approcher. Il faut dire que ce concours est toujours placé sous l’égide de l’UMT, donc de son président. De ce fait, l’organisation du concours a toujours connu la participation active du président, par ses conseils, ses interventions auprès des autorités, son soutien matériel qu’il nous apportait, sans oublier sa présence effective à toutes les étapes finales de notre concours.
En tant que président de l’union musulmane, il faut dire que c’est un responsable, un homme très pondéré, rassembleur, disponible. Je le dis, je le dirai : c’est un président dont l’éloquence fait l’unanimité auprès du public, même non musulman. Il était serein dans ses analyses. En tout cas, à travers la disparition du président Tétou, le monde musulman perd un de ses dirigeants les plus importants. Le général Séyi mèmene, le président de l’union musulmane, nous a laissé et vous l’avez connu. Certainement que quand on évoque Son nom, vous avez quelque chose à dire, vous avez notre témoignage. C’est vrai, nous avions collaboré et nous pouvons témoigner que l’homme Ahmed Tétou était d’une humilité très grande. Il avait un respect profond pour les institutions de la République et pour le Coran. Il s’est toujours efforcé d’être juste et avait beaucoup de respect pour ses semblables. Il fut également un bon père de famille car il a su gérer les familles des autres en tant que président de l’union musulmane, dans le respect des lois coraniques. C’était un homme de Dieu.
L’intellectuel Ahmed Tétou était un érudit, professeur des sciences physiques. Il était inspecteur des deuxièmes et troisièmes degrés, et il était également chargé des lycées islamiques. Sa maîtrise du français et de l’arabe, ainsi que sa très bonne lecture de la loi républicaine et coranique, font de lui le président incontesté de la première institution islamique du Togo. Croyant, il avait profondément foi en Dieu et avait choisi de laisser le Coran guider sa vie. Le souci était de gérer les affaires conformément aux normes coraniques, sa plus grande crainte était que les hommes agissent en contradiction avec la parole d’Allah. Il était surtout convaincu que la mort était inévitable et il l’avait encore affirmé lors de sa dernière apparition publique pour son discours quand les Togolais rendaient hommage à ceux qui ont trouvé la mort dans le crash en Sierra Leone. Ahmed Tétou se savait mortel, ses œuvres, pour rester fidèle à ses convictions religieuses, il serait judicieux de laisser l’appréciation des actes des hommes de sa trempe à la seule compétence d’Allah, car c’est la plus juste.
Colonel OURO-BANG’NA
La nouvelle est tombée comme un coup de foudre, le président de l’Union Musulmane a tiré sa révérence, sans doute que cela vous dit quelque chose ! Sincèrement, je dois vous dire qu’avec la disparition d’Ahmed Tétou, l’Union musulmane a perdu une illustre personne, ce monsieur faisait notre fierté mais nous ne pouvons rien contre la volonté de Dieu, tout ce qu’on peut. Faire c’est de Suite à la page 3 Rendez-Vous N° 92 du 12 juillet 2007
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RV ACTU
Le président de l’Union Musulmane du Togo n’est plus AHMED TETOU, UNE CARRIÈRE AU SERVICE DE L’ISLAM. Prions pour que notre cher regretté repose en paix et que tous ses bienfaits sur cette terre soient rétribués. Nous ne doutons pas un seul instant que notre frère est dans les mains de Dieu dans l’au-delà. Donc nous demandons à Allah de nous aider à découvrir celui qui peut valablement remplacer le président Têtou.
Nous sommes tous des partants, mais nous souhaitons que si jamais Dieu veut nous rappeler, qu’il nous rappelle dans de bonnes conditions comme nous venons de le constater avec notre frère et ami Têtou. Au-delà des relations d’ordre général, vous aviez peut-être collaboré avec lui ! Comment l’aviez-vous connu ? Oui, je l’ai connu comme un frère en islam. Ensuite, quand nous avions des missions dans les pays arabes, c’est lui qui nous faisait les traductions. Et tout récemment, avant d’aller en Libye, j’avais un... Document traduit, c’est lui qui m’a aidé à le faire. Aussi, nous habitons le même quartier et il ne cessait de me dire : « Ah mon colonel, il faut que nous fassions tout pour avoir une grande mosquée à notre côté. Nous avions déjà entrepris des démarches, malheureusement il vient de me laisser tout seul. Je souhaite qu’on trouve quelqu’un d’autre qui pourra composer avec moi de manière à ce que nous puissions réaliser cette œuvre qui lui était très chère. Nous prions Allah, le Tout-Puissant, de nous aider à aider aussi la famille qu’il a laissée derrière lui pour que celle-ci ne sente pas que Têtou n’est plus. Voilà un monsieur qu’on ne peut pas oublier de si tôt. Qu’il repose en paix. Je vous remercie.
Azia Gnasingbé Lami
Un être cher à notre communauté a rejoint l’autre bord, et vous êtes certainement touchée par vos impressions. Le président Têtou Ahmed, que la terre lui soit légère, je l’ai connu lors de l’inauguration de la mosquée Al Nour d’Agoè. Mais avant cela, par le biais de mon défunt mari, père de la Nation, Feu. Eyadema (honneur à son âme), j’ai entendu parler du bien de lui. À l’époque, il était secrétaire général de l’union musulmane. Il faut dire que personnellement, je l’ai reçu à domicile, vous en êtes témoin, lors de la visite au Togo du frère en islam Ta-nq Ramdane. Donc, on était ensemble.
Il faut dire que l’être que nous pleurons actuellement avait ce souci-là de faire connaître l’islam sous son vrai visage. Dans le but de montrer une image réelle de l’islam, à savoir que c’est une religion de paix, d’amour, de respect de l’autre, de solidarité et tout. Unanimement, nous reconnaissons que nous venons de perdre une grande figure, et cette perte n’est pas seulement celle de la grande famille Têtou, mais celle de toute la nation. Il était un cadre de l’éducation nationale.
Je saisis l’occasion pour présenter mes condoléances à la famille éplorée, à la veuve du défunt, aux orphelins. Qu’Allah veille sur eux, qu’il affermisse leur foi parce qu’ils en auront besoin. Je sais ce que c’est pour avoir passé par là. Que Dieu. Nous comble le vide laissé. Au-delà de l’union musulmane, avez-vous connu Têtou ? Bien sûr, quand une occasion se présentait, j’échangeais directement avec lui. C’était quelqu’un qui avait le savoir, il avait su concilier l’éducation islamique et l’éducation occidentale. Alors, pour telle ou telle situation, on demandait son avis. Il avait le verbe facile, c’est quelqu’un qui pouvait nous dépanner dans certaines circonstances. C’est en ce sens qu’il m’arrivait effectivement de l’approcher ou de l’appeler pour tel ou tel avis ou proposition.
Le ministre Foli-Bazi Katari. Bonsoir excellence, vous vous intéressez particulièrement à tout ce qui touche la communauté musulmane. Salam Aleikoum Warahamatoulaï Wa Barakataou. Évidemment, Togo, le président de ladite communauté s’est éteint ! D’abord, je voudrais te remercier pour avoir voulu recueillir mes impressions par rapport à ce tragique événement. Vous savez, c’est dommage que les bonnes choses ne durent pas, on ajoute même que ce qui intéresse les hommes intéresse... Dieu, selon les interprétations religieuses. C’est peut-être quand on pense à des choses comme ça qu’on peut se consoler, quand Dieu veut quelque chose et que vous, les hommes, vous le voulez, il est tout à fait normal que ce soit la volonté de Dieu qui s’impose à vous. Avec Têtou, c’est comme si la communauté musulmane prenait une certaine importance. Ce n’est pas lui qui a commencé l’islam dans ce pays, c’est vrai, mais il a eu l’art de vanter cette religion à chaque fois que l’occasion se présentait. Il n’était certainement pas le plus intelligent ni celui qui maîtrisait le mieux le saint Coran.
Mais vous savez que notre communauté souffre d’un grand mal, ce mal c’est que la plupart de nos oulémas sont des gens qui maîtrisent bien le Coran, par contre, ils ne maîtrisent pas la langue française. Ce qui fait que, malgré la maîtrise du Coran, ils ont du mal à vendre leur religion. Puisqu’au Togo, nous sommes dans une logique de conquête, une logique de conquête parce que pour nous, musulmans, ça ne nous fera pas du... Mal qu’on dise demain que tous les Togolais sont musulmans. Mais pour que les gens vous suivent, il faut que vous arriviez à les séduire, et on ne séduit que par la communication. Donc, chaque fois que nous nous retrouvons dans des réunions officielles et qu’on dit que le tour des musulmans est arrivé, nous nous sentons très à l’aise. À l’aise parce que quand vous avez un porte-parole qui essaie de vous représenter valablement, vous êtes heureux.
Et depuis que le défunt président était secrétaire de l’ITJMT, on lui confiait un certain nombre de discours, comprenez. Je n’étais pas là lors de la cérémonie officielle d’hommage à ceux qui nous ont quittés après un match en Sierra Leone. Mais lorsque je suis revenu, on m’avait parlé de la communication de Têtou. Alors, je dirai que la communauté musulmane souffrira longtemps avant de trouver un homme de cette éloquence, et je mesure mes mots, il est éloquent. Il savait les mots à choisir et il collait lors des événements. Vous savez, lorsque vous avez des connaissances, Vous êtes intelligent, mais quand vous n’arrivez pas à le prouver dans votre environnement, alors il y a un déficit. Vous savez, notre langue officielle est le français. Pour séduire les Togolais et prétendre les amener à s’intéresser à votre religion, il faut des gens qui parlent français. C’est pour cela que lorsque vous suivez les débats sur les autres confessions, vous êtes musulmans, mais vous comprenez de quoi ils parlent, car pour la plupart, ils s’expriment en français.
Donc, il est impératif qu’au-delà des savoirs coraniques et religieux, les gens puissent communiquer en français. Je me réjouis que dans certaines mosquées, les dirigeants commencent par être choisis avec ce critère. C’est bien de parler en vernaculaire, de parler l’arabe, mais quand on s’adresse à une masse dans une langue qu’elle ne comprend pas, ce n’est pas une mauvaise chose, mais vous n’êtes pas rassurés qu’elle sait au moins de quoi vous parlez.
Je dirai que Têtou est celui qui a le plus séduit toute la communauté musulmane et par extension. les non musulmans. Chaque fois qu’il prenait la parole, ça donnait envie d’être musulman. Y a-t-il eu une quelconque collaboration professionnelle entre vous et lui ? J’étais ministre de l’administration territoriale de la justice, et en tant que musulman, nous nous connaissons déjà. Mais les rapports ont été beaucoup plus denses lorsque j’étais au ministère de l’administration territoriale. Les formations religieuses dépendent de ce ministère et vous n’oubliez pas le feuilleton des pèlerins. Au cours de ces problèmes de pèlerins qui partiront ou qui ne partiront pas, avec la cacophonie que tout cela donnait, nous avons eu à collaborer énormément.
Et je dirai qu’il avait toujours fait preuve de calme. Il ne réagissait pas de façon épidermique, il prenait son temps, il avait la retenue. Lorsque Ramadan Tariq était ici, nous avions discuté, et je lui demandais, monsieur le président, où tiendrez-vous les conférences de Tariq ? Il dit au centre culturel islamique. J’ai dit mais non, il est temps que les musulmans. utilisent les grands lieux publics pour leurs évènements. Séance tenante, il a pris les dispositions qui s’imposent et Tariq a rencontré les musulmans à l’hôtel du 02 février. Ma dernière rencontre avec lui était à Sokodé lors de l’inauguration de la grande mosquée à étage au carrefour du grand marché, c’est lui qui était venu l’inaugurer. C’est une grande perte.
Le ministre OKOULOU I. KANTCHATI : Bonjour excellence, la mort du président de l’Union musulmane vous a certainement laissé des souvenirs ! C’est vraiment regrettable la mort du président de l’Union musulmane. Je n’ai pas eu l’occasion de le connaître à fond personnellement, mais les rares occasions que j’ai eues avec lui, j’ai trouvé un homme affable, courtois, disponible, toujours souriant. C’est vraiment une grande perte, mais Dieu l’a voulu ainsi, nous devons l’accepter malgré nos douleurs. Cependant, je souhaiterais que sa succession se fasse dans la dignité, dans le respect et surtout que Dieu nous inspire afin de trouver la personne qui peut. valablement le remplacer afin de continuer son œuvre et diriger tel qu’il l’a fait. Y a-t-il eu des relations professionnelles ? Non, sauf dans les cérémonies religieuses, je n’ai pas eu de relation ni professionnelle ni personnelle avec lui, mais tout le monde le connaît. À sa mort, tout le monde était unanime qu’on a perdu un grand homme, un éloquent quelqu’un qui sait faire le lien entre les religions. C’est un prêcheur unanimement apprécié, un bon musulman, surtout quelqu’un qui sait rendre ce qu’il a appris du saint Coran. Un serviteur de Dieu, très proche collaborateur du défunt Fils de feu Têtou, mort le 1er juillet 1972, l’ancien Brigadier de police converti à l’islam avait émis le vœu de voir un jour son fils Ahmed devenir un dirigeant musulman. Quand il devait envoyer son fils au Maroc, son cousin Djaflo Alidou s'y opposa car Ahmed ne serait plus utile au Togo après ses études. Monsieur Têtou répond qu’il s’est converti à l’islam, une religion qu’il aime bien, et qu’il aimerait voir son fils un jour devant les musulmans, un vœu réalisé. Digne de confiance, les gens lui confiaient leurs biens sans réserve. Humble, il portait volontiers les cartables des autres ; quand on le lui refusait, il insistait et trouvait toujours un argument pour expliquer cela. « Tu es notre imam, tu es mon chef », avançait-il souvent.
Il parlait avec peu de mots, mais chaque mot était plein de sens. Quant au charme de son discours, il allait droit au cœur. Lorsqu’il sentit les prémices de la mort, il tenait des discours qui nous étonnaient : « S’il est quelqu’un parmi vous dont j'ai fait bas tonner le dos, voici mon dos pour qu’il se fasse justice. S’il est quelqu’un dont j’ai blessé l’honneur, voici mon honneur pour qu’il se venge. S’il y a quelqu’un dont j’ai pris un bien, voici mes biens pour qu'il s’en serve, et que nul n’hésite dans la crainte de mon ressentiment, car le ressentiment n’est pas dans mon caractère. » « La honte est plus facile à supporter dans ce monde que dans l’autre ». Ayant remarqué que nous étions inquiets pour sa santé, il souriait souvent, un peu à l’image du prophète dans ses derniers moments. Le prophète disait à ses proches : « Il m’est parvenu que vous redoutez la mort de vos proches. »
Bouraïma Inoussa, premier vice-président de l’UMT : Vous êtes le premier vice-président de l’UMT, quel souvenir vous laisse cette mort ? Devant cet événement malheureux que représente la mort du président A. Têtou, et comme tout homme, nous ne pouvons que nous soumettre à la volonté de Dieu. Il était pour nous tout, aimable et conciliateur. Il se mettait en colère très très rarement, personne ne trouvait à redire sur ses décisions. Il était tout pour nous parce que c’était aussi un travailleur inlassable. On est tenté même de se demander si le trop de travail n’a pas contribué à cette situation.
Il était au bureau du prophète, mais est-ce que jamais un prophète fut immortel avant moi ? Comment demeurerai-je éternellement auprès de... Vous ? Toute âme goûtera à la mort. Je dois retourner à mon Créateur et de même vous retournerez. Comme notre mère Aïcha (qu’Allah l’agrée), je dirai que l’une des faveurs qu’Allah a faites à son épouse Rahnatou est que son mari Ahmad est mort dans ses bras. Voici donc un être cher qui nous quitte, mais qui était-il en fait ? Il est celui-là qui, lorsqu’il détestait quelque chose, on le voyait dans son visage, un visage qui reflétait tendresse et gentillesse. Jamais il ne disait à quelqu’un ce que celui-ci n’aurait pas aimé entendre par pudeur et par peur de blesser. De ceux que j’ai connus, il est celui dont le cœur était le plus ouvert, le langage le plus véridique, le plus doux de caractère, le plus généreux. Quand on lui sollicitait, il ne quittait pas sans avoir donné au moins des paroles rassurantes. Ainsi était-il ouvert à tous de sorte qu’il devint un père auprès de qui tout le monde avait le même droit. Dans son foyer, il est quasi impossible de distinguer ses enfants des autres. Son sourire, il ne le négociait. Pas, mais le donnait à tout le monde sans distinction. Recevait tout le monde, répondait aux invitations, ne coupait la parole à personne et appelait ses amis par les sobriquets qu’ils aimaient entendre. Plus qu’un père de famille, c’était un chef spirituel, un rassembleur.
À la maison, chez les frères, dès que quelqu’un est touché. Le dimanche, il m’a appelé à 15 h 35 pour me parler d’un certain nombre de sujets, entre autres le pèlerinage. On devait inviter les agences de voyage pour les informer des nouvelles dispositions relatives au hadj prochain. Je lui disais que je revenais de Sokodé, il me dit qu’il s’excuse, je lui réponds que je suis précisément revenu pour reprendre du service et que je n’étais pas fatigué.
En ce moment précis, nous ne savions pas ce que Dieu réservait, retenons que c’est une mort qui laisse un trou difficile à combler. Réalisé par la rédaction Kpatcha Gnasingbé pour réconcilier le RPT avec la Kozah. Le ministre de la Défense nationale et des anciens combattants, Kpatcha. Gnassingbé, un des fils les plus influents du défunt père de la Nation, a la lourde responsabilité de réconcilier le RPT avec lui-même dans la Kozah. D’apparence acquise au parti au pouvoir, cette préfecture risque de réserver les surprises des plus désagréables jamais rencontrées au RPT. En politique, les grands partis ont toujours un fief et la Kozah est depuis belle lurette le fief du RPT. Mais pour l’opposition togolaise, ces derniers temps, la Kozah comme chasse gardée du parti au pouvoir est un mythe qu’il faut faire tomber. L’UFC, le CAR et surtout le PSR veulent bien défier le RPT sur son terrain de prédilection. D’où une localité d’apparence acquise risque de faire couler des sueurs froides, surtout que parmi les concurrents sur ce terrain se trouve un fils du milieu, Dahuku Péré. Le RPT a donc l’impérieux devoir de confirmer que la Kozah ne se négocie pas. Pour le faire, les états-majors du parti ont misé gros en désignant un poids lourd pour relever le défi, Kpatcha Gnassingbé. Celui-ci était précédemment annoncé à Bafilo où il s’est fait une réputation depuis qu’il a redonné aux populations la joie de revivre ensemble. Il a, en effet, été pour beaucoup dans la réconciliation de cette population qui se cherchait dans un conflit politico-religieux vieux de 5 ans. La hache de guerre est enterrée de part et d’autre et les populations écrasement musulmanes se retrouvent enfin derrière un seul et unique imam, objet du conflit.
Tellement le règlement de ce différend a donné des ailes au PDG de la SAZOF que les gens l’annonçaient débouté du port de Dakar. Bolloré fait du dilatoire, le ministre sénégalais de l’Économie reste formel : « Il n’y a aucun doute sur la transparence de la procédure. » Le groupe français Bolloré, présent au Sénégal depuis 80, contre-attaque en déposant un recours et veut des explications après avoir perdu la concession du terminal à conteneurs du port de Dakar au profit de Dubaï Ports World, un des leaders mondiaux de la gestion portuaire. « Un recours administratif a été introduit. » Auprès du ministère de tutelle, le ministre (sénégalais) de l’Économie maritime, avec copie à la présidence de la République, a-t-on indiqué vendredi au siège du groupe Bolloré à Dakar, confirmation parue dans le quotidien parisien Les Échos. Dans cette affaire, le nom de Karim Wade fils est déjà à tort dans l’Assoli comme député. Mais les calculs politiques ont décidé autrement et il se retrouve plus logiquement en pays kabyè où la tâche ne s’annonce pas aisée malgré les apparences.
Kpatcha est donc confirmé candidat RPT dans la Kozah, il y est la tête de liste, avec Kara Ville comme circonscription. Cette zone est majoritairement habitée par une communauté étrangère commerçante et musulmane pour la plupart. La voix que M. Kpatcha s’est frayée dans le monde musulman à travers cette sortie réussie à Bafilo peut jouer pour son élection. N’oublions pas que le problème de Bafilo était à un moment donné devenu une honte collective pour les musulmans du Togo. D’où le coup de bâton magique du Sieur Kpatcha a retenti. Dans tout le monde musulman, surtout à Kara, quand on sait que quelques minutes de route séparent les deux villes et que les deux communautés partagent une histoire presque la même. Situation renforcée par la très forte communauté de Bafiloix à Kara.
En politique, une chose est de poser les actes, l’autre chose est de savoir les exploiter le cas échéant. Kpatcha va-t-il pouvoir transposer son charme de Bafilo à Kara ? Va-t-il pouvoir séduire la communauté musulmane qui n’est pas rien dans son élection ? Ce monde, concentré surtout dans la circonscription électorale de Kpatcha, est devenu comme une jeune fille qui aiguise déjà les appétits, et l’opposition ne se fait pas prier pour rivaliser de stratégies, d’après nos informations.
En politique, il n'y a pas d’à priori, mais la seule certitude est que dans la Kozah, les musulmans vont beaucoup peser. Le Président de la République revient très souvent. Il est cité par la presse comme étant le parrain du groupe venant de Dubaï. Accusations non encore démenties. Mais « ce... « Le recours n’est pas suspensif », a précisé cette source, qui s'exprimait sous couvert d’anonymat. La date du recours n’a pas été précisée. Le 5 juin, l’opérateur portuaire de Dubaï, Dubaï Ports World, avait annoncé avoir obtenu une concession pour développer et exploiter l’actuel terminal à conteneurs de Dakar, un des principaux d’Afrique de l’Ouest, et investir dans un nouveau. « On avait le dossier le mieux ficelé, l’offre la plus compétitive. »
Kpatcha sera dans le choix des prochains représentants au parlement. L’autre chantier, et pas des moins compliqués, est que le règne du défunt chef de l’État a laissé des antécédents entre fils de la Kozah. Les problèmes fonciers au premier plan. Les gens de Pya et de Lama en savent quelque chose. Il faut donc du tact pour réconcilier le RPT avec son fief. Nous osons croire que le choix de Kpatcha dans cette localité n’est pas le fruit d’un hasard. L’on a dû tenir compte de tous ces paramètres. Enfin, faut-il ajouter que pour les nostalgiques de l’ordre ancien, Kpatcha Gnassingbé... Reste une référence pour les habitudes que certains ne veulent pas oublier, mais que l’actuel chef de l’État semble reléguer au dernier plan. Cela, dans certains milieux, a contribué à faire des mécontents et des rivalités au sein du RPT. Les nostalgiques des beaux vieux temps se comptent assez nombreux dans la Kozah, où certains n’hésitent pas à voir en la personne du ministre Kpatcha le fils authentique de feu Eyadema. La bataille s’annonce rude dans la Kara, mais les candidats RPT peuvent compter sur ces atouts, des atouts qui cohabitent avec des faiblesses. (Nous y reviendrons.)
Abi-Alfa séduisante, on avait le potentiel pour gagner. Mais on nous a dit qu’on a été disqualifié, exclu de l’appel d’offres, indique une source proche de la direction du Groupe Bolloré à Dakar. « On avait soumissionné comme tout le monde. Après, on nous a envoyé un courrier disant qu’on a été disqualifié. On veut savoir pourquoi. On dénonce un manque de transparence. Cette décision menace la présence du Groupe au Sénégal et... fait douter tous les grands groupes français ici selon cette source. Le Directeur général du groupe Bolloré au Sénégal, Francis Jean, a demandé une StitÜpçi.
Rendez-Vous N° 92 du 12 juillet 2007
RV REPORTAGE SOCIETE
Une clinique de près de 1 milliard financée par PROGOSA
Nous ne le dirons jamais assez, le groupe Progosa, contrairement à certaines multinationales, s'illustre dans le social. La dernière sortie est, à n’en plus douter, l’inauguration le 06 juillet dernier de la clinique Barruet. Implantée au cœur du quartier populaire de Bè, la clinique a eu le mérite d’avoir été pensée par un professionnel qui s'y connaît, le Dr Barruet. Entièrement financée par le groupe portuaire Progosa Investment, il a fallu un docteur comme Barruet pour que le projet soit réalisable. Et, de la plus belle manière, la clinique s’est imposée de par sa taille et son architecture, mais aussi et surtout son équipement médical sophistiqué et moderne. Prévue pour toutes les bourses, cette clinique aura le mérite d’accueillir par. moment des experts médecins d’Europe et d'ailleurs pour des interventions lorsque les circonstances l’exigent. De la pose de la première pierre à la remise des clefs, beaucoup d’énergie et de sacrifice ont été consentis, et il fallait un groupe comme Progosa pour le supporter. D’une grande capacité, cette clinique reste le summum de l’action humanitaire du groupe de DUPYDAUBY Jacques. Le groupe a entièrement financé la réalisation de l’œuvre, mais il ne compte pas s’arrêter là, il accompagne la clinique en supportant les coûts des éventuels cas critiques qui nécessiteront des interventions extérieures. Lisez plutôt un extrait du discours du ministre de la santé à l’inauguration de la clinique.
La rédaction
Photo album de l’inauguration
Le Dr Barruet...
Allocution de S.E.M. le Ministre d’Etat, Ministre de la Santé Professeur Kondi Charles AGBA
Les officiels
Excellence Monsieur le Premier Ministre, Monsieur le 2ème Vice-Président de l’Assemblée Nationale, Mesdames et Messieurs les Ministres et chers Collègues, Excellences Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et Représentants du Corps Diplomatique. Honorables Députés à l'Assemblée Nationale, Vénérables Chefs traditionnels, coutumiers et religieux, Monsieur le Président de l’Ordre National des Médecins, Mesdames et Messieurs les Professeurs, Médecins et membres de la corporation médicale, Distingués invités, Mesdames et Messieurs, aux débuts de cette cérémonie, honorables invités, nous allons à nouveau avoir une pensée pieuse pour nos héros disparus à Lungi en Sierra Leone.
Nous devions en effet procéder à la présente inauguration le Lundi 04 juin à 09 h. À cette heure-là, nous nous sommes retrouvés en mission difficile, dans un avion pour Freetown, envoyés là-bas pour aller faire les premières constatations. Paix à leurs âmes...
Mesdames et Messieurs, nous avons, ce jour, l’heureuse opportunité d’être invités à une célébration exceptionnelle, et nous voulons d’abord en remercier les promoteurs, c’est-à-dire le groupe Progosa et le Dr Barruet. Voici en effet que deux Entités d’initiative privée se rencontrent et se mettent ensemble pour un mieux-être des vaillantes populations loméennes. Le Ministère de la Santé, à vocation on ne peut plus publique, applaudit chaleureusement une telle association de bonnes volontés, qui viennent en soutien aux efforts de l’État, afin que nos patients soient mieux soignés.
Excellence Monsieur le Premier Ministre, nous avons cru que nous connaissions déjà suffisamment le groupe Progosa. N’est-ce donc pas ce groupe qui apporte des investissements massifs dans la manutention au Port de Lomé ? Le groupe Progosa a créé Se2m et Se3m pour le déchargement et le chargement des containers ou des colis en vrac. Le groupe Progosa a fait venir d’Europe deux grues géantes qui font la fierté des Loméens, et surtout leur admiration, béats qu’ils sont devant une telle prouesse technologique.
Et puis surtout, tous les Togolais ont entendu parler du projet majeur de Progosa, projet qui vise l’accroissement des capacités de traitement du Port Autonome. de Lomé, par la construction du troisième quai spécialement conçu pour les containers. Certes, excellence Monsieur le Premier Ministre, le groupe Progosa s’est déjà illustré dans le domaine humanitaire en soutenant des actions sociales telles que l’éducation et l’apprentissage pour les jeunes des milieux défavorisés, ou encore la construction d’un plein air de loisirs pour le 3ème âge... espace qui nous attend tous, à un certain moment ou à un autre, tout aussi inéluctable! C’est donc ce groupe-là qui arrive aujourd’hui de façon si visible - j’allais dire si tonitruante - dans le domaine médical.
Mais alors, qui est donc le Dr Barruet? Pour le Ministère de la Santé, c’est un médecin privé, qui a demandé et obtenu son autorisation d’ouverture d’une clinique. Le bonhomme a quelques rondeurs lui-même... mais il a surtout la rondeur du geste. Toujours gai, à la limite exubérant, dans tous les cas particulièrement chaleureux. La clinique, créée en mars 1999, a commencé à prendre en charge la médecine générale, le diabète et la dermatologie. Ce sont en effet là les spécialités du Dr Barruet. Mais très rapidement, les manières affables du Dr Barruet lui ont attiré la sympathie et la collaboration de très nombreux collègues, au point qu’au jour d’aujourd’hui, la clinique Barruet fournit les prestations suivantes : Médecine générale, Diabétologie, Nutrition, Néphrologie, Kinésithérapie, Dermatologie, Psychiatrie, Pédiatrie, Gynécologie, Homéopathie... non, ce n’est pas tout, je me suis juste arrêté pour souffler un peu ! Cardiologie, Neurologie, Hématologie, Échographie, Consultations prénatales, accouchements, Urgences, Ambulance, Laboratoire, Radiologie. Oui, Mesdames et Messieurs, la clinique Barruet fait tout cela, et davantage encore, grâce aux nombreux collègues médecins qui consultent leurs patients dans ses locaux. En vérité, je vous le dis, les services publics ne peuvent pas se plaindre - et ne se plaignent point - d’un Docteur aussi entreprenant. VOUS avez entendu entreprenant ? Oh oui, le Dr Barruet l’est en tout cas avec. Les entreprises, et non des moindres : Total, Se2m, Se3m, Sig, Telecel (aujourd’hui Moov)... Malgré ce volume d’activités, le Dr Barruet a encore le temps pour s’occuper d’humanitaire. J’ai personnellement pratiqué le Dr Barruet dans ce domaine, lorsqu’en 1999, alors nouveau Ministre de la Santé, nous l’avons vu faire évacuer, à ses frais, un très jeune patient qui devait être opéré du cœur en Allemagne. Mais sur ces actions humanitaires, nous ne nous étendrons pas davantage, car, comme l’a écrit un vétérinaire sénégalais, le Dr Birago Diop, dans les Contes d’Amadou Koumba : « Lorsque tes actions plaisent à Dieu, les hommes ne t’apprécient pas davantage. »
Excellence Monsieur le Premier Ministre, c’est pour toutes ces raisons que nous avons pris plaisir à venir à l’inauguration de la Clinique Barruet. C’est pour cela que nous voulons vous remercier d’être venu en personne rehausser de votre présence cette cérémonie. Et c’est la raison pour laquelle, avec votre permission, et avec la certitude que les patients qui... Viendront ici, recevront des soins de qualité, que nous déclarons, ce jour et en cet instant même, la clinique Barruet officiellement inaugurée. Chefs traditionnels. Coupure de ruban. Vue partielle du bâtiment et de... L'équipement de travail.
Rendez-Vous N° 92 du 12 juillet 2007. RV INTER.
La future mosquée de Cologne provoque un vif débat. Le projet de construction d'une vaste mosquée à Cologne, qui abrite l'une des plus imposantes cathédrales de la chrétienté ainsi que la plus forte communauté musulmane d’Allemagne, provoque des remous dans ce pays. Mgr Joachim Meisner, cardinal de Cologne, a fait part de son « malaise » dans cette affaire qui cristallise les tensions au moment où l’Allemagne reconnaît que l’islam s’est enraciné dans la durée dans le pays. Pour le prélat, la Turquie devrait donner plus de droits à sa minorité chrétienne si les immigrés turcs de Cologne pouvaient ajouter un dôme et deux hauts minarets à l’horizon de la ville. Lors d'une rencontre à Cologne le mois dernier avec un responsable. Musulman, l’évêque Wolfgang Huber, principal prélat protestant d’Allemagne, a critiqué la « domination masculine » dans l’islam et souhaité que les musulmans convertis au christianisme ne fassent plus l’objet de persécutions. L’association islamique turque Ditib, qui émane de l’autorité turque des affaires religieuses, s’est vue confier la construction de la mosquée. Bekir Alboga, membre de Ditib, a accusé les autorités chrétiennes de diaboliser la communauté musulmane afin d’attirer de nouveaux fidèles dans leurs églises, qui se vident peu à peu.
« Le débat sur l’islam en Allemagne a pris une nouvelle dimension », note l’hebdomadaire Die Zeit. « Reconnaître la légitimité de la présence de l’islam en Allemagne n’a pas marqué la fin, mais le commencement d’un conflit culturel. » L’Allemagne a créé l’an dernier une « conférence sur l’islam », rassemblant des responsables du gouvernement et de la communauté musulmane, afin de débattre de l’intégration de cette religion. On compte 3,2 millions de musulmans outre-Rhin, dont La moitié sont d’origine turque. La religion musulmane a fait irruption dans les années 1960 avec les « travailleurs invités » (« Gastarbeiter ») venus de Turquie et dont on pensait, à l’époque, qu’ils finiraient par rentrer chez eux. Ditib souhaite construire la mosquée sur un terrain de la banlieue ouest de Cologne sur lequel se dresse actuellement une ancienne usine pharmaceutique en mauvais état. C’est dans ce bâtiment que se trouvent les bureaux des responsables musulmans et les salles de prière pour les fidèles.
Le cardinal de Mayence, Mgr Karl Lehmann, qui préside la conférence des évêques allemands, a par ailleurs provoqué la colère des musulmans en estimant que l’Allemagne ne devrait pas faire preuve de « tolérance inconditionnelle » et traiter l’islam comme les autres religions.
Tom HENEGHAN
ABD AL MALIK
« L’islam, c’est une expérience d’amour »
Ancien délinquant issu de la banlieue dure de Strasbourg, Abd Al Malik a trouvé son salut à travers le rap et l’Islam.
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Abd Al Malik
Révélation des dernières Victoires de la musique, le rappeur sera en concert le 20 juillet au Montreux Jazz Festival. Un rendez-vous incontournable pour sa poésie urbaine sur fond de jazz, de hip-hop et de chanson française.
Karine Vouillamoz - 30/06/2007
Gérard Jouannest et Marcel Azzola, les musiciens de Brel, ne s’y sont trompés en choisissant de travailler avec lui. Sur scène, Abd Al Malik se tient droit, devant son micro, l’air habité. Comme Brel. Le rappeur érudit a bouleversé les consciences avec son deuxième album, « Gibraltar ». Ancien délinquant issu de la banlieue dure de Strasbourg, Abd Al Malik a trouvé son salut à travers l’islam. Licencié en littérature et philosophie, Abd Al Malik propage aujourd’hui en chanson une parole apaisée. Avec talent, le rappeur-slameur pose sa poésie urbaine sur fond de jazz, de hip-hop et de chanson française.
Interview. « Gibraltar » brasse toutes les musiques, de la chanson au jazz en passant par le rap, dans quelle catégorie peut-on vous mettre ? Moi, je suis rappeur, il faut me mettre dans le rap. C’est la seule musique qui est faite de toutes les musiques. J’avais envie de surprendre, de montrer que le rap n’est pas qu’une partie de l’iceberg, il est plus inclassable que ça. Ce disque, ce n’est pas une projection de moi, c’est moi tout entier.
Vous avez été couvert de récompenses, comment les prenez-vous ? C’est une forme de cerise sur le gâteau, mais ce n’est pas le gâteau. Pour moi, l’essentiel est ailleurs. Il est dans la vie. Ce qui est vrai, aujourd’hui, n’est pas nécessairement vrai demain. Il ne faut pas confondre le décorum et la vie. Évidemment, ça me remplit de joie d’avoir toutes ces récompenses. Le métier salue mon travail. Mais ce n’est pas une fin en soi. L’essentiel, c’est que chaque matin, quand je me regarde dans une glace, c’est bien moi que je vois et pas quelqu’un d’autre.
« Gibraltar » aurait-il pu exister sans votre découverte du soufisme ? Non, clairement pas. C’est difficile de parler de la spiritualité, d’une expérience vécue, Mais j’en parle. Parce qu’il y a eu le 11 septembre. C’est important que les gens comprennent que l’islam, c’est une spiritualité, une expérience d’amour. Comme le judaïsme, le christianisme. C’est important de sortir des amalgames, d’une vision politisée de l’islam. Ça a quelque chose de presque impudique, mais c’est important de le faire. Pour nous, les musulmans, et pour les autres. C’est important qu’ils ne se disent pas que l’islam est une religion fondamentalement violente ou archaïque. L’islam est avant tout une expérience d’amour, ça ne nous coupe pas des autres, au contraire.
Si je n’avais pas été dans cette démarche, si je n’avais pas rencontré celui qui est devenu mon maître spirituel, je n’aurais pas été dans cette liberté. Pourtant, la musique est incompatible avec la religion, vous disait-on lorsque vous étiez fondamentaliste... Moi, je suis musulman, je fais les cinq prières. Je les faisais avant aussi. Mais, la pratique, c’est remettre son cœur à l’ouvrage à chaque fois. À l’époque, j’étais. avec des personnes qui avaient une vision très différente, où l’on cultive la peur de l’autre. L’art et la musique permettent le lien. À partir du moment où l’on veut vivre coupé de l’autre, l’art devient dangereux, on a un rapport aux autres de pouvoir d’instrumentalisation, idéologisant au sens négatif du terme. C’est en faisant une rupture avec cette vision fausse de l’islam que j’ai pu rencontrer le vrai islam, cette pratique qui m’ouvre aux autres.
Vous dites avoir longtemps vécu avec un cœur mort, ça veut dire quoi? Il y a eu des difficultés de vie, ce qui est sûr, c’est que lorsqu’on vit ça, ça peut avoir de l’influence sur soi, sur son rapport au monde. Pendant longtemps, mon rapport au monde a été biaisé parce que dans un contexte social particulier, un rapport à la vie, à l’existence, lorsqu’on vient de quartiers difficiles, qu’on est noir, musulman, il y a des choses qui font que j’avais un rapport décalé au monde.
Votre cœur, il vit comment aujourd’hui? Il est vivant et il dit «Je t’aime» à la «Gibraltar», un CD d’Abd Al Malik, distr. Disques Office. En concert le 20 juillet au Montreux Jazz Festival. Réserv. : www.montreuxjazz.com, ticketcorner.ch, fnac.ch
Michèle Alliot-Marie, ministre des cultes... et surtout de l’islam. Le ministre de l’intérieur, chargée des cultes, Michèle Alliot-Marie, a reçu, ensemble, les représentants des confessions catholique, protestante, musulmane et juive. Avant d’engager des discussions bilatérales permettant d’aborder les problèmes spécifiques à chaque religion, elle entendait leur dire son «attachement au principe de laïcité».
Les questions liées au financement des cultes pourraient ressurgir dans les prochains mois. Les représentants religieux ont évoqué les conclusions du rapport Machelon qui prévoit notamment des aménagements de la loi de 1905 afin de faciliter le financement public des lieux de cultes. Ces dispositions concerneraient au premier chef les «nouveaux» cultes, présents en France, l’islam et le protestantisme évangélique. Mme Alliot-Marie. Aura particulièrement affaire aux dossiers liés à l’islam. Elle avait installé l’aumônier musulman aux armées lorsqu’elle était ministre de la Défense, et a inauguré le monument aux morts des soldats musulmans à Verdun. Elle devrait s’atteler au chantier de la formation des imams.
Par ailleurs, en 2008, des élections renouvelleront les instances représentatives. Débouté du port de Dakar, Bolloré fait du dilatoire, le ministre sénégalais de l’Économie reste formel. Audience auprès du chef de l’État Abdoulaye Wade, selon la même source. Le chef de l’État sénégalais a rencontré lundi à Paris le Président Nicolas Sarkozy.
Très présent en Afrique, le groupe Bolloré est installé depuis 1926 au Sénégal, ancienne colonie française indépendante depuis 1960, et emploie quelque 1 200 personnes. La branche manutention au port représente plus de 40 % du chiffre d’affaires du groupe au Sénégal, où il est aussi présent dans la logistique, le transit, le stockage, le tourisme, le courrier express et le déménagement. Selon cette source. Du groupe Bolloré, environ 500 emplois sont menacés au port à la suite de la décision d’octroyer la gestion à la société de Dubaï. Lundi matin, des dockers travaillant pour la manutention et craignant pour leur avenir ont observé un sit-in de quelques heures, perturbant légèrement l’activité au niveau des conteneurs.
Du côté sénégalais, on souligne au contraire la difficulté des sensibilités musulmanes, qui, au niveau national tout au moins, peinent à asseoir leur légitimité. Chacun des autres cultes devrait aussi rencontrer Mme Alliot-Marie dans les semaines qui viennent. Le président de la Fédération protestante de France a rappelé l’attention particulière portée « aux questions d’immigration ». Pour la communauté juive, la lutte contre l’antisémitisme demeure une priorité. Pour les catholiques, on ne sait pas quels sont les sujets prioritaires.
Michel Janva, Abd al Malik et Soheib Bencheikh, regards croisés sur l’islam en France. Cédric recommande la lecture de deux ouvrages : l’un du rappeur converti à la religion. Musulmane, l’autre de l’ancien grand mufti de la Mosquée de Marseille. On pourra certainement me reprocher de sortir mes lectures des boules-à-mites, mais les regards croisés de Soheib Bencheikh, ancien grand mufti de la Mosquée de Marseille, et du rappeur Abd al Malik sur l’islam, les banlieues et la société française restent bel et bien d’actualité. Ils évoquent avec force la situation de cette religion évoluant en marge de notre société. Dans son ouvrage « Qu’Allah bénisse la France », Abd al Malik évoque son parcours personnel, sa réussite scolaire, ses larcins et, surtout, sa conversion puis son cheminement dans la foi musulmane.
« Transparence » de l’appel d’offres. J’ai reçu le recours de Bolloré. Il n’y a pas de délai pour répondre. Mes services sont en train de l’étudier, a indiqué vendredi à l’AFP, le ministre de l’Économie maritime Djibo Ka. Il a refusé de répondre sur le fond du dossier, soulignant qu’il aborderait ce sujet dans sa réponse au Groupe Bolloré. « Ce qui est important, c’est la... transparence. C’est le fondement de l’appel d’offres. Nous avions exclu que cela soit de gré à gré», a-t-il insisté. «Je suis formel, il n’y a aucun doute sur la transparence de la procédure», a poursuivi le Ministre. Le groupe Bolloré «est un de nos partenaires les plus sérieux, les plus anciens. Mais on est dans une économie mondiale ouverte, avec une concurrence internationale. Ce qui m’intéresse, ce sont les intérêts du Sénégal», a-t-il insisté. «Notre ambition est de faire du port de Dakar un véritable hub, en le faisant passer en cinq ans de 300 000 conteneurs/an à un million», a-t-il précisé.
La Rédaction
Rendez-Vous N° 92 du 12 juillet 2007
RV RELIGION
Le monde des Djinns
Ce qui est invisible n’est pas forcément inexistant. Le fait que l’on ne puisse pas voir les djinns n’implique pas qu’ils n’existent pas pour autant. Tel est l'avis des matérialistes de notre époque et de ceux qui ont suivi leurs traces. En effet, combien existe-t-il de choses que nos yeux ne voient pas mais dont les effets sont... Perceptibles ? Certes, les exemples sont aussi nombreux que variés. On peut citer l’air, le courant électrique et se limiter à cela. De plus, demandez à ces insensés qui prétendent qu’ils ne croient que ce qu’ils voient, pourquoi leur arrive-t-il parfois de voir des choses qui n’existent pas, telles que les mirages ou les hallucinations nées de l’imagination ? Oui, comment admettent-ils que notre œil puisse voir une chose irréelle et refusent-ils de croire qu’il existe des choses et des êtres dans ce monde que notre œil ne peut pas voir mais qui pourtant existent ?
De quoi sont créés les djinns ? Les versets du Coran et les hadiths montrent sans équivoque que les djinns ont été créés de feu. Allah dit : « Et Il a créé les djinns de la flamme d’un feu sans fumée » (Sourate 55, verset 15). Selon Ibn ‘Abbas, l’expression « sans fumée » signifie « de l’extrémité de la flamme ». D’autres savants pensent que cette expression signifie qu’il s’agit du plus pur et du meilleur des feux. Dieu est le plus savant ! Nous importe c’est de savoir tout simplement que les djinns ont été créés de feu et qu’ils ont donc une constitution tout à fait différente de la nôtre. Il dit aussi : « Et quant au djinn, Nous l’avions créé auparavant d’un feu d’une chaleur ardente » (Sourate 15 verset 27). Ce verset nous apporte une information complémentaire ; il nous indique en effet que les djinns ont été créés avant l’homme. Allah dit aussi par la bouche d’Iblis (Que la malédiction soit sur lui) : « Tu m’as créé de feu alors que Tu l’as créé d’argile » (Sourate 7 verset 12).
Certains argueront : comment pouvez-vous prendre les paroles d’Iblis comme une preuve alors qu’il se peut qu’il mente ? Nous répondrons que la preuve ne se trouve pas dans la parole d’Iblis en elle-même mais dans le fait que cette parole a été rapportée par Allah Lui-même et il ne sied pas à Allah de rapporter des propos mensongers.
Pour ce qui est de la Sunna, on peut citer le hadith du Prophète rapporté par Muslim et Ahmad : « Les anges sont créés de lumière, les... » djinns d’un feu sans fumée et Adam comme on vous l’a décrit.
Les demeures des djinns
Les djinns préfèrent les endroits non habités par les hommes tels que les déserts et les terrains vagues. C’est pour cela que le Prophète sortait dans le désert pour leur rappeler Allah, leur lire le Coran et leur enseigner leur religion. Ce fait est transmis par Ibn Abbas et Ibn Mass’oud dans le Sahih Muslim. Ainsi, certains parmi eux vivent dans les endroits sales (poubelles...), et d’autres vivent parmi les hommes. Les djinns vivent dans ces lieux sales afin de manger les restes de nourritures jetés par les hommes. Aussi, certains djinns vivent dans les cimetières et les ruines. On les trouve aussi dans les toilettes et dans les salles de bain, c’est pour cela que le Prophète recherchait la protection d’Allah contre les démons mâles et les démons femelles lorsqu’il pénétrait dans les lieux d’aisance.
Les djinns mangent-ils et boivent-ils ?
Les savants se sont divisés en trois groupes au sujet de savoir si les djinns... mangent et boivent. Certains d’entre eux prétendent que les djinns ne mangent ni ne boivent et ceci est un propos nul et sans fondement. Un second groupe pense que certains djinns mangent et boivent et que d’autres ne mangent ni ne boivent. Tandis que le dernier groupe prétend que tous les djinns mangent et boivent.
Al Bukhari rapporte un hadith dans lequel il est mentionné que le Prophète demanda à Abu Hurayra de lui apporter des pierres avec lesquelles il puisse se nettoyer. Il dit : « N’apporte pas d’os ni d’excréments ». Plus tard, Abu Hurayra lui demanda la raison de cette interdiction. Il dit : « Ils font partie de la nourriture des djinns. Une délégation des djinns Nasibi, qui sont les meilleurs parmi les djinns, est venue me demander des vivres pour un voyage. J’ai alors invoqué Allah en leur faveur afin qu’ils ne passent pas à proximité d’un os ou d’un excrément sans pouvoir en tirer quelque nourriture. »
Les djinns peuvent-ils changer de forme et d’apparence ? Les djinns ont la capacité de prendre des formes et de changer d’apparence. Selon Ibn Taymiya, ils peuvent prendre une forme humaine ou animale telle qu’une vache, un scorpion, un serpent, un oiseau... Il dit aussi que le chien noir est le diable des chiens et les djinns apparaissent souvent sous cette forme. Ils peuvent aussi apparaître sous forme d’un chat noir car en fait le noir ajoute à la force néfaste des diables.
Il est rapporté aussi qu’Iblis prit l’apparence d’un vieil homme du Nadj lorsque les mécréants de Qoraysh s’étaient réunis à Dar An-Nadwa (assemblée des notables de La Mecque) afin de discuter sur le sort qu’il fallait réserver à Muhammad. Iblis - que la malédiction soit sur lui - leur avait suggéré de le tuer.
Il faut préciser que lorsqu’un djinn prend une forme humaine ou animale, alors il obéit aux lois physiques de cette forme ; à savoir, qu’il sera possible de le voir ou de le tuer d’un coup de feu ou de le blesser d’un coup de couteau. C’est pour cela que les djinns ne restent que peu de temps sous une telle forme car ils. de viennent alors vulnérables. En fait, ils profitent de leur invisibilité pour effrayer les gens. Existe-t-il des mâles et des femelles parmi les djinns ? Lorsque le Prophète entrait dans les lieux d’aisance, il récitait l’invocation suivante : « Ô Seigneur, je demande protection auprès de Toi contre les démons mâles et les démons femelles. » (Allahouma ini a’oudoubika minai khoubthi wal khoubeyth) (transmis par Anas et rapporté par Bukhari et Muslim.) Ceci montre clairement qu’il existe des mâles et des femelles parmi les djinns.
Est-ce que les djinns ont des rapports sexuels et une progéniture ? Allah dit : « qu’avant eux aucun homme ou djinn n’a défloré » (Sourate 55 verset 74). Il dit aussi : « Et lorsque Nous dîmes aux Anges : « Prosternez-vous devant Adam », ils se prosternèrent, excepté Iblis qui était du nombre des djinns et qui se révolta contre le commandement de son seigneur. Allez-vous cependant le prendre, ainsi que sa descendance, pour alliés en dehors de Moi, alors qu’ils vous sont ennemis ? » (Sourate 18 verset 50) Le premier verset montre que les djinns ont la capacité de déflorer donc d’avoir des rapports sexuels. Le second montre que les djinns ont une descendance issue de ces rapports sexuels d’une part et d’autre part il prouve clairement qu’Iblis est un djinn et non un ange comme certains le prétendent.
Est-ce que les djinns sont responsables de leurs actes ? Tout comme les humains, les djinns sont responsables de leurs actes. En effet, Allah leur demandera le jour du Jugement dernier : « Ô communauté des djinns et des humains, ne vous est-il pas venu des messagers, choisis parmi vous, qui vous ont raconté Mes Signes et averti de la rencontre de ce jour ? » (Sourate 6 verset 130).
Selon l’Imam Ibn Taymiya, les djinns observent des obligations en relation avec leur nature spécifique. Étant différents des êtres humains, leurs devoirs sont forcément différents aussi.
La foi et la religion des djinns Les djinns sont sur ce point comme les êtres humains. Ils peuvent être chrétiens, juifs, mécréants ou musulmans. Les musulmans parmi eux sont tout comme les musulmans parmi les hommes ; certains sont pieux, d’autres sont des pervers, d’autres encore suivent la Sunna du Prophète tandis que d’autres commettent des innovations interdites. Et Allah montre que des djinns parmi eux ont dit : « Il y a parmi nous des vertueux et d’autres qui le sont moins ; nous étions divisés en différentes sectes. » (Sourate 72 verset 11). Ibn Abbas dit que la fin du verset « nous étions divisés en différentes sectes » signifie « Il y a parmi nous des croyants et parmi nous des mécréants ».
Est-ce que les djinns croyants entreront au paradis ? Les savants sont unanimes sur l’entrée en enfer des djinns mécréants. L’Imam Ibn Taymiya dit que l’unanimité des savants est d’avis que les djinns mécréants seront punis par le feu de l’enfer et l’avis le plus prépondérant sur le sort des djinns croyants est qu’ils iront au paradis. L’Imam Ibn Kathir dit à ce sujet que la vérité consiste à dire que les djinns croyants tout. Comme les hommes croyants iront au paradis. Il dit que les savants qui sont de cet avis s’appuient sur le verset suivant relatif aux houris du paradis : « qu’avant eux aucun homme ou djinn n’a défloré » (Sourate 55, verset 74).
Les djinns ont peur des êtres humains. L’Imam Ibn Kathir rapporte dans son Tafsir que les Arabes avaient l’habitude, quand ils voulaient camper dans un lieu, de demander la protection du chef des djinns qui s’y trouvaient de peur de leur nuisance. En constatant cela, les djinns accablaient les hommes par la peur, la folie et la détresse de sorte que ces derniers redoutaient la puissance des djinns à tout moment et en tout lieu.
Ikrima a expliqué ce fait et dit : « Les djinns et les hommes se redoutaient mutuellement, mais les djinns éprouvaient une crainte plus intense que les hommes. Quand les hommes descendaient dans une vallée, les djinns prenaient la fuite. Le chef des humains disait : « Nous demandons la protection du maître de cette vallée. » Les djinns se disaient alors : « Puisqu’ils nous craignent, approchons-nous d’eux et accablons-les par la folie et la peur. » Tel est le sens des dires d’Allah : « Or, il y avait parmi les humains, des mâles qui cherchaient protection auprès des mâles parmi les djinns, mais cela ne fit qu’augmenter leur détresse. » (Sourate 72 verset 6) Il ressort de ce récit que les djinns sont des êtres peureux par nature, mais qu’ils peuvent ressentir les sentiments de l’humain tels que la colère, la tristesse, la peur ou la quiétude. En fait, les djinns profitent de ces états de l’homme pour le mettre en déroute et susciter l’effroi dans son cœur. Ils sont comme ces chiens qui, sitôt qu’ils ont compris que vous aviez peur, vous mordent.
Rendez-Vous N° 92 du 12 juillet 2007
RV SPORT
Triste gloire, la gloire des traîtres Améyi et compagnie, enfin satisfaits ?
LA VÉRITÉ SUR LA CORRUPTION D'ARBITRES AU TOGO
Cette question revient toujours aux observateurs avertis du sport roi au Togo. Vous convenez avec nous que dans toute institution qui se respecte, quand un Le bureau se met en place, c'est pour former un ensemble afin d’affronter le meilleur et le pire. Un bureau d’une institution est un creuset où les divergences se fondent pour devenir positives au grand bonheur de ladite institution. Mais au Togo, c’est toute une autre logique, une logique qui ne répond qu’aux intérêts partisans et aux humeurs des individus.
Suite à la CAN cadette que notre pays a eu l’honneur d’organiser, il y a eu une sale affaire de tentative de corruption, personne ne peut le nier. Mais qui est le corrupteur ? Ceci reste la grande inconnue, les supposés coupables s’étant toujours rejetés la responsabilité. Mais ce qu’il faut aussi souligner, c’est que ce sont des Togolais qui ont signalé à la FIFA qu’il y a eu tentative de corruption en faveur du Togo.
Sans perdre de temps, la commission disciplinaire de la FIFA s’est réunie pour sévir non pas contre les présumés corrupteurs mais contre le Togo. Elle se rendra vite compte que des étapes ont été brûlées, la CAF n’étant même pas informée de... l’affaire. Or en toute logique, ça doit commencer par là, surtout que la scène s’est déroulée en Afrique. La commission disciplinaire de la FIFA suspend ses travaux et envoie le rapport des faits à la CAF. Entre-temps, les responsables internationaux du football ont auditionné Tata Avlessi à propos de cette rocambolesque histoire, car celui-ci et son défunt conseiller sont les deux présumés corrupteurs. Tata ne reconnaît pas les faits, par contre son conseiller Amégnran a reconnu noir sur blanc qu’il en était le responsable. Toutefois, ayant laissé sa peau sur le champ de bataille en Sierra Leone, il n’a pas pu être écouté. Qui exactement a vendu la mèche ? Nos prochaines parutions le diront. Relevons qu’Améyi, en l’occurrence, est et reste la pièce centrale de toutes les machinations autour de ce dossier. Ayant réussi à se rallier Assogbavi, son adjoint, et Boukpessi, ils multiplient les lettres en direction de la CAF et de la FIFA pour donner les moindres informations sur la corruption. Aussi, l’arbitre Attivi a joué un grand rôle pour apporter de l’eau au moulin des Améyi. Pendant que Tata démontrait qu’il n’a rien à voir dans ce problème, Ativi atterrit chez Améyi et lui fait savoir que c’est à lui que Tata a remis l’argent pour remettre à l’arbitre central. Améyi ne demande pas mieux, il aurait informé la FIFA.
Après que Tata rejette à travers une lettre d’explication à la CAF toutes ces accusations, l’affaire évolue de contradictions en contradictions et la FIFA, au finish, a écouté Tata. Le président de la commission disciplinaire de la FIFA (un très célèbre avocat sud-africain connu pour sa rigueur et son incorruptibilité) et ses 07 membres ont finalement fait tomber la sanction. Certes, elle n’est pas définitive, mais l’étau se resserre sur Tata à moins d’un miracle.
En attendant la décision définitive, Améyi se frotte les mains, quand bien même on vient d’apprendre qu’il y a encore une marge de manœuvre pour Tata. Améyi se dit constitutionnellement président une fois Avlessi suspendu, l’espoir de savourer. Le fruit de la traîtrise grandit de jour en jour, triste gloire. Certes, Tata a commis des erreurs, il l'a reconnu dans son discours lors du congrès statutaire de la FTF où il disait avoir pris acte de ses insuffisances. Certains Togolais peuvent aussi l’accuser d’avoir manqué de sang-froid dans la prise de certaines décisions, par rapport à certains de ses actes et de jusqu’au-boutisme dans sa façon de faire, le cas de la sanction des joueurs.
Il a aussi besoin d’oublier son moi afin de rallumer les flammes de la cohésion au sein du bureau de la fédé, au sein des joueurs et entre lui et ceux-ci. Bref, il a traversé et traverse encore des hauts et des bas.
Toutefois, au-delà de ce qu’on peut dire de Tata, pourquoi les statuts ont-ils prévu que la fédération doit être dirigée par plusieurs membres dans un ensemble appelé bureau ? Pourquoi ce n’est pas le président seul qui doit diriger ? Dans le cas particulier de la FTF, qu’est-ce que les autres membres du bureau ont fait pour éviter les dérapages du président ? N’est-ce pas par souci de se compléter qu’on est nombreux dans le bureau ? Pour répondre à ces questions, il faut relever comment Améyi, d’apparence amoureux du football, est devenu un problème au football togolais. Homme de confiance de Rock, il a, dès l’élection de ce bureau, refusé publiquement de serrer la main à Tata ; toutes les tentatives de réconciliation sont restées vaines.
Le bureau souffle déjà 6 mois d’existence, mais jamais Améyi n’a assisté à une seule réunion de travail d’un bureau où il est premier vice-président. Les rares fois où il assiste à des réunions du bureau, c’est quand il est question de discuter de ce que la FTF doit allouer à son équipe quand celle-ci était en compétition internationale. Au pire des cas, il guette que le président soit absent du pays pour initier des réunions afin de prendre le contre-pied de celui-ci devant certains sujets où ses intérêts sont menacés. Parmi tant d’autres, le cas de la réunion par lui organisée pour arracher de force les services de l’arbitre Késhi. Malheureusement, la rencontre n’a pas eu le quorum afin que Késhi n’aille entraîner l’équipe d’Améyi contre le OK de TATA. Il y a aussi la réunion relative à l’UFOA en l’absence du président. Aujourd’hui, par voix de communiqués, on nous fait croire que les réunions sont toujours mal organisées à la "fédé”, qu’il n’y a pas de P.V. après les réunions, ni de chronogramme.
Ici, il faut dire qu’Assogbavi, le S.G., qui est un des instigateurs de cette lettre, souffre d’une ignorance qui s’ignore. Quand lui et son adjoint décident de faire bande à part, qui doit venir faire les P.V.? Comment Améyi pense-t-il corriger cela si, par animosité à TATA, il fait bande à part au lieu de susciter des débats contradictoires par sa présence aux travaux afin de démontrer les limites de son adversaire?
Il a préféré la politique de la chaise vide, une politique que le RPT, dont Améyi fait partie, a longtemps utilisée contre l’opposition togolaise. Ce qui se passe ressemble aussi à aider quelqu’un à échouer pour occuper sa place. Améyi avance, à Qui veut l’écouter, qu’on ne l’appelle pas pour les réunions. Comment se fait-il qu’on appelle tous les autres sauf lui, même les trois autres, qui, comme lui, sont ouvertement opposés au président ?
Pendant que nous préparions la rencontre de Cotonou, Améyi est celui qui a eu à dire à des joueurs de ne pas se dépenser sur le terrain, de garder leur énergie, dès que lui, Améyi, sera à la tête de la fédé, ils vont montrer leur savoir-faire. Les joueurs à qui il a dit cela sont encore en vie. Ceci, par ricochet, confirme la thèse selon laquelle il est pour beaucoup dans la sempiternelle tension entre le président et le groupe des Adébayor.
Il est celui qui s’est payé le luxe de se déplacer au Bénin pour le match Bénin-Mali avec une partie des joueurs rebelles de l’équipe nationale, pendant ce temps, des supporters togolais et le reste de l’équipe nationale payaient de leur vie pour ramener une si précieuse victoire à une fédération où il se réclame vice-président. Sa seule et unique façon de contribuer au... Le fonctionnement de la fédération est de pondre des communiqués incendiaires pour faire croire que Tata est le malheur du football et que lui seul est le messie. En 06 mois, il a fait publier dans les colonnes au moins quatre communiqués contre Tata, mais il a passé 08 ans aux côtés de Rock sans en publier un seul. Impatient d’attendre la suspension de son président, il initie une marche de protestation en mettant devant un cache-sexe, Marna Togo. Une marche très vite interdite alors que les organisateurs voulaient en faire usage pour en découdre avec de Mass.
Marna Togo n’est pas à son coup d’essai, elle a aussi été utilisée pour saboter tout récemment les travaux du congrès statutaire à l’hôtel Sarkawa. Retenez que cette dame, mordue du football, se compte en SG Assogbavi parmi les nostalgiques de l’ère Rock. Il va de soi qu’elle aussi soit à couteaux tirés avec Avlessi. Un congrès qui a brillé par l’absence du vice-président et du secrétaire. Sans avoir la moindre preuve, Améyi soutient dans Certains milieux que Tata est à l’origine de l’attaque dont il a été victime à la veille du congrès électif de la FTF. Il fait insulter à tour de bras le président comme étant un illettré incapable de prendre publiquement la parole, mais jamais, en tant que député académicien, nous n’avons vu Améyi remuer l’hémicycle dans un débat politico-intellectuel. Sur le plan académique, nous sommes tentés de dire que Tata et Améyi sont les mêmes, peut-être à quelques encablures près. Voici un aspect du triste bilan de la vice-présidence de l’homme fort de Kpalimé. De ce qui précède, il va de soi que pour rien au monde Améyi ne peut pas remplacer Tata au cas où il y aurait suspension. À supposer que Tata ait corrompu l’arbitre, il l’a fait en tant que président de la FTF et s’il doit tomber, il tombe avec sa suite. Ne nous leurrons pas, ceci est dans la logique des choses, partout cela se passerait ainsi. Quant au tout début de l’affaire, la FIFA s’était réunie pour sanctionner le Togo dans tout son ensemble, est-ce qu’il devait... Avoir des circonstances atténuantes pour Améyi ? Remplacer Tata par Améyi serait l’éternel recommencement et on n’aura résolu aucun mal. Si sanction il y a, tout est à refaire avec des garde-fous. Aucun membre de l’ancien bureau ne doit être candidat à un éventuel congrès électif, par exemple. La plus grande erreur de la CEI du Général Mèmène aura été sans doute la reconduite de la racaille qui a fait pourrir Rock dans l’équipe d’Avlessi.
Mais au cas où il n’y a pas suspension de Tata, le gouvernement doit jouer sa partition en s’investissant pour faire revenir l’esprit d’équipe. Le camp Tata aussi doit mettre la balle à terre. Le gouvernement doit cracher la vérité aux deux camps opposés pour que chacun redescende de son ego personnel. Le foot ne se construit pas avec des querelles de personnes ; encore que, au-delà de l’aspect indépendant des fédérations, c’est l’État qui donne l’argent.
En attendant la décision finale, il est décidé provisoirement que Tata risquera une suspension de 08 ans si dans 10 jours à... À compter de la décision, il n’a pu faire un recours pour sauver les meubles. Car les mêmes textes qui sanctionnent ont prévu une porte de sortie à Tata. Pendant que se joue cet épisode, les éperviers cadets se préparent activement pour un séjour de trois semaines de stage en Allemagne avant d’aller au mondial. Cette histoire de sanction risque de saper le Togo dans toutes ses compétitions, car toutes ces préparations sont l’œuvre personnelle de Tata qui a fait peser ses relations personnelles dans la préparation des jeunes joueurs. Quel serait aussi l’effet de ce méli-mélo sur la CAN au Ghana ? Le temps le dira ; mais l’avenir est incertain.
Abi-Alfa
Rendez-Vous N° 92 du 12 juillet 2007