Issue
Le Rendez-Vous #44
- Title
- Le Rendez-Vous #44
- Publisher
- Le Rendez-Vous
- Date
- September 1, 2005
- issue
- 44
- number of pages
- 8
- Subject
- Grande mosquée de Zongo (Lomé)
- Atahir Adam Attahir
- Mouhamed Arabe (1967- )
- Centre Culturel Islamique de Lomé II
- Al-Muntadah Al-Islami
- Union Musulmane du Togo
- Language
- Français
- Source
- Frédérick Madore
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-issue-0001301
- content
-
Vérité camouflée : Débat islamo-chrétien et Oustaz Abdoul Madjid Pasteur Lubota en RDC ; Al-Muntada change de main. Mouhamed Arabe, nouveau DG. De la rafle des prostituées au Miss Togo : n°1 Qui trompe qui ? Du nouveau pour le Hadj : Al-Khaïr voyage. Pour un pèlerinage serein, complet et à moindre coût. C.C.I. de Lomé II : soins de santé et circoncision gratuits. Bafilo : Faure à l’épreuve des Eyadémalités.
Reportage : El Hadj IBRAHIM OURO-BANG’NA s’est éteint. Le 15 août de l’année en cours, à l’aube, s'éteignait une étoile. Comme l’a si bien dit le Saint Coran : "Toute âme goûtera la mort" (S. 21, V. 35). El Hadj Ibrahim Ouro-BANG'NA, père du lieutenant-colonel Ouro-BANG'NA, a obéi à ce décret. Décédé à Lomé le lundi 15 août, il a été inhumé à son village natal à Kadambara (Sokodé). 87 ans ont suffi à l’illustre disparu pour asseoir une grande famille qu’il a armée de sagesse, de conseils et d'une éducation exemplaire. À toute la nation, le défunt a laissé un cadre militaire : le lieutenant-colonel. OURO-BANG’NA, musulman convaincu, il est l’un de nos aînés qui accordent une attention toute particulière aux sollicitudes de notre rédaction. Notre journal partage donc sa douleur et nous espérons qu’il répond à merveille à ce hadith qui dit : “Après la mort, trois choses sont utiles au défunt : un fils vertueux pour prier pour lui, un arbre planté ou un puits.” M. OURO-BANG’NA est suffisamment vertueux pour se rappeler son père à chaque instant et solliciter le pardon d’Allah pour lui. Nous sommes avec lui dans ses prières et demandons à tous ceux qui ont connu Papa Ibrahim d'en faire de même. Qu’Allah efface ses péchés, qu’Il accepte ses bonnes œuvres et lui ouvre les portes du paradis fridaws. Amin. (NDLR).
Avis de remerciements
Le Ministre de la Défense Nationale, le Ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le Général Bonfoh à Kabou, le Général SEYI Memène, le Général Zoumaro Gnofame, le Général TIDJANI, le chef d’État-major Général des FAT, sa femme et ses enfants, le chef. d’Etat-major particulier du chef de l’État, sa femme et ses enfants. Le lieutenant-colonel OURO-BANG’NA, intendant militaire, directeur des services des FAT, sa femme et ses enfants. M. OURO-GNENI Aboulaye, ses femmes et ses enfants, veuve ADJIA Awaou à Kadambara. Les familles OURO-BANG’NA et OURO-GNENI à Lomé, à Sokodé et à Kadambara. La famille DJOBO à Lomé, à Sokodé et à Bafilo, le Colonel Bonfoh, sa femme et ses enfants, le Lieutenant-Colonel FANGBENI, sa femme et ses enfants. Le Lieutenant DIGBANDJOA, sa femme et ses enfants. Le Lieutenant-Colonel SIZING, sa femme et ses enfants, le Lieutenant-Colonel OURO AGOUDA, sa femme et ses enfants. Le Commandant AGADAZI, sa femme et ses enfants. Le Commandant OURO Koriko, sa femme et ses enfants, le Commandant AGORO, sa femme et ses enfants, le Médecin Commandant DJIBRIL, sa femme et ses enfants, le Capitaine IDRISSOU, sa femme et ses enfants, le Lieutenant Korodowou, sa femme et ses enfants, le Commissaire AGREGNA, sa femme et ses enfants, l'Adjudant Chef Seïdou. Sa femme et ses enfants, les Majors OURO Koura et TCHAWOUSSI, leurs femmes et enfants. Les Chefs Cantons de Kadambara, de Salimdè et de Tchalo, les familles DIFEZI, BAWA et MOROU M. OURO IFA SEMOH dit “les voilà II”, sa femme et ses enfants, profondément touchés des nombreuses marques de sympathie et d’affection que vous leur avez témoignées lors des cérémonies funéraires de leur très cher et regretté grand-père, père, frère, époux, oncle, EL HADJ IBRAHIM OURO-BANG’NA, décédé le lundi 15 août 2005 à son domicile à GBOSSIME à l'âge de 87 ans, vous remercient très sincèrement.
Les remerciements vont particulièrement aux Forces Armées Togolaises, les femmes des FAT, les délégations des Institutions internationales, les délégations de Bassar et de Kabou, les délégations de Kpalimé, de Sokodé et de Bafilo. Que Dieu vous en récompense.
De la raffle des prostituées au Miss Togo : C^uî trompe qui 7* Mini jupe, jupe fendue, chérie regarde mon dos. Ce sont quelques-unes des modes. Vestimentaires pour les loméennes, pardon les dévergondées de Lomé. Une fille quasiment nue dans les rues de Lomé ne déplace plus les montagnes chez les hommes. Il n’est pas rare de les voir avec tout le dos découvert et, en lieu et place d’une chemise, un morceau de tissu qui couvre à peine les seins. Ailleurs, si ce n’est pas une mini-jupe, c’est un pantalon qu’on fend pour exposer les alentours des fesses, et tout ceci sur des taxi-motos ou encore posté en des lieux publics. Cette façon de s’habiller, elles ont pris l’habitude de la nommer par le terme "sexy". Mais le RPT a assis un régime qui ne trouve pas d'inconvénients à laisser libre cours à cette débauche qui ne dit pas son nom. Tellement le système est développé en toute. L'impunité a conduit à se demander si certains décideurs ne sont pas de véritables consommateurs de ces sexes exposés aux carrefours comme des oranges. Difficilement, on peut nous apporter la preuve contraire quand on sait que les alentours du Palm-Beach, les environs de Panini, Dékon, des coins qui grouillent de filles prostituées, sont fréquentés à des heures tardives par des voitures de luxe qui ne sont pas du calibre de tous les Togolais. La santé morale de Lomé est au degré 0. Ce n’est plus un crime pour une jeune fille de jeter sur une poubelle sa progéniture qu’elle vient d’enfanter, car elle est assurée de la protection d’une autorité qui regarde sans voir, sinon, qui fait semblant de ne pas.
Mais Faure Essozimna Gnassingbé, président héritier du régime RPT, n’est pas du genre à garder la langue dans sa poche devant ce phénomène déshonorant. Il est allé au-delà des communiqués traditionnels de notre politique en ordonnant une descente policière dans les coins connus des prostituées. Toutes ces tenues de satan" que parfois des gamines portent à cœur joie sont la cible de cette rafle. Ces descentes répétées ont le mérite d’apporter un coup de balai salvateur à Lomé. Nous osons croire que ceci n'est pas du genre "venez voir Faure à l'œuvre". Nous espérons que des descentes policières inopinées vont perpétuer cette tradition pour que Lomé soit assaini afin que les ennemis de nos acquis ne soient pas tentés de dire que les hommes politiques sont des consommateurs privilégiés du sexe vendu à la criée. Tous les imams, les Alfas, les prêcheurs et les musulmans tirent un coup de chapeau à Faure pour cette politique.
Inutile de vous rappeler que l'islam est une religion qui lutte pour que la femme et sa féminité soient couvertes. La femme est un être capable, par l’exposition d’une partie de son corps, de faire trembler les arbres, mais quand une femme "nue" sur une moto passe inaperçue, alors où est sa dignité ? Cette campagne est d'autant plus saluée par le monde musulman que ces fillettes sans scrupule ni... Vergogne ont maintenant ajouté à leurs tenues un nouvel élément : le voile que portent les femmes musulmanes. Elles portent ce morceau de voile tantôt à la taille, tantôt à l'épaule, ce qui cause une confusion totale. C’est l'occasion de rappeler à nos femmes musulmanes de porter de vraies voiles qui couvrent bien le corps et non un morceau de tissu qui couvre à peine la tête, au risque de se confondre avec les prostituées. Alors bravo Faure.
Toutefois, des inquiétudes persistent. De quel œil Faure Gnassingbé regarde-t-il le phénomène éhonté des miss ? Quand on sait que la femme est exposée presque nue non plus dans un coin obscur de la ville, mais dans une grande salle éclairée, devant un parterre de ministres et autres, puis de surcroît directement retransmise à la chaîne nationale. On se rappelle tout récemment, lors de la conférence de presse qui devait officiellement lancer l’édition 2005 de Miss Togo, de l’intervention de la miss 2004, Edwige B. Notre directeur était le premier à poser la question de savoir si une formule ne... devait pas être trouvée pour que désormais on organise le concours de la beauté sans que la femme sorte publiquement en tenue de bain. Les responsables tentaient d'apporter une solution à cette question quand la miss a pris le micro pour battre en brèche leurs arguments. Elle a soutenu que bien qu'elle ait accepté de traverser ce parcours, s'il y a une étape qui est très éprouvante et dégradante pour elle, c’était ce défilé en maillot de bain. Et pourtant, cette saison encore, on a servi aux Togolais les mêmes bêtises. Alors ce phénomène doit aussi être revu si Faure veut vraiment la santé morale de sa capitale, sans quoi on serait tenté de se demander qui trompe qui ?
WAKILOU Le Rendez-Vous N°44 du 1er Septembre 2005
RV RELIGION
Vérité camouflée : Débat islamo-chrétien en RDC
Un débat islamo-chrétien s'est déroulé en République Démocratique du Congo lors de l'émission télévisée CRATOS. Ce grand débat qui s’est étendu à plusieurs émissions a tourné autour de plusieurs thèmes. Il a opposé M. Abdoul Madjid et Abdalah Bakita côté musulman et les pasteurs Lubota, Pierre Makon, Dituku, et Mme Kamaté côté chrétien. Compilé en 6 formes de cassettes connu sous le nom de vérité camouflée, notre rédaction se fait le devoir de vous transcrire à la lettre les arguments des uns et des autres afin que chacun tire sa part de vérité.
Le Tome 1 dont nous vous donnons lecture tourne autour de « l'unicité de Dieu ». Lisez plutôt.
Journaliste : Pourquoi le thème unicité de Dieu pour ce plateau ?
M. Abdallah : Permettez-moi d'abord de vous donner une vision globale de cette religion monothéiste qu’est l'islam et qui est prêchée par l’ensemble des messagers de Dieu. L’islam n’est pas une invention de Mohamed (PSL). L’islam est issu du mot salam, un attribut de Dieu. L’islam est la soumission à Allah et il est la seule religion qui tire son nom de Dieu salam. Islam, c’est-à-dire le fait de se soumettre à Allah. Le terme bouddhisme est tiré de Bouddha, le christianisme est tiré de Christ, le brahmanisme de Brahma, le shintoïsme de Shinto. Bref, toutes les autres religions en dehors de l’islam tirent leur nom de leur créateur. Mais seul l'islam tire son nom de Dieu, et une religion de Dieu ne peut pas porter le nom d’une créature de Dieu. Tous les messagers de Dieu sont des musulmans et ont prêché l’islam. Comment ? Peut-on se demander quand on sait que Mohamed est venu bien après les autres prophètes ? Ils ont été musulmans en ce sens qu'ils se soumettaient à la volonté de Dieu.
Le nom d’Allah n'a pas de genre ni de pluriel. C’est une preuve de son unicité, et il n’est pas à comparer à dieu qui a déesse comme féminin. Dieu est unique dans ses attributs, sa gloire, sa souveraineté. Concernant Jésus (Que Dieu l'agrée), les musulmans le reconnaissent en tant que messager de Dieu. Nous croyons à la naissance miraculeuse de Jésus et en ses différents miracles. Mais nous ne croyons pas en la Rédemption. Il y a plus de 79 versets dans le Saint Coran qui parlent de Jésus, et un chapitre entier parle de sa mère. Mais sa mort expiatoire sur une croix est... Rejetée et nous ne croyons pas au fait qu’il soit Dieu. D’abord, la divinisation de Jésus n’est pas acceptée par tous les chrétiens. Un groupe dit qu'il est Dieu, un autre dit qu'il est fils de Dieu, un troisième dit qu'il est la deuxième personne des trois. C’est-à-dire Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit, et un groupe encore dit qu'il est le seul vrai serviteur de Dieu.
Journaliste : Après ce débat, quelle finalité espérez-vous ?
Oustaz Abdoul Madjid Pasteur Lubota Abdallah : La finalité dépend de Dieu. Et nous n'avons pas l'intention de convertir, car Dieu seul guide. Mais il faut que les gens sachent ce qu’est l’islam.
Journaliste : M. Lubota, que pensez-vous de ce que dit le musulman ?
Pasteur Lubota : Je voudrais lever des points pour qu’on nous donne des réponses. Et je pense que dans ce débat, chacun doit se baser sur son livre pour argumenter. Ils disent que tous les envoyés de Dieu ont prêché l'islam, mais Jésus n'a jamais enseigné l’islam. Dans la démonstration des frères musulmans, ils se sont appuyés sur les... divisions du monde dit chrétien. Ils ont parlé de la Rédemption par le sang qu’ils ne reconnaissent pas, mais je crois que c’est cet aspect qui confère au christianisme un caractère beaucoup plus élevé que l’islam. Toutes les autres religions nous parlent de récompense par les œuvres, mais chez nous, la Rédemption nous est donnée, mais il faut le sang de Jésus pour que ce don ait une valeur.
Journaliste : Que dites-vous de ses inquiétudes soulevées ?
M. Abdoul Madjid : Nous dirons que la conception de Dieu chez les chrétiens repose sur des bases polythéistes. Je demanderais tout simplement à mes frères ici présents de me donner un seul verset de la Sainte Bible où Jésus a dit qu’il est Dieu. Personne ici ne peut être plus éloquent que Jésus pour établir sa divinité. Si Jésus se considérait comme un Dieu, il était assez éloquent pour le signaler quelque part. Ceux qui disent que Jésus est Dieu suivent les païens. Nulle part dans l’évangile Jésus n’a dit qu’il est Dieu. Mon frère, en disant que tous les prophètes étaient... Des musulmans ne veut pas dire qu’ils étaient des adeptes de Mohammed, mais ils se soumettaient à la volonté de Dieu. Il n’y a que deux religions : Dieu et Satan. L’obéissance au vouloir de Dieu et l’obéissance au vouloir de Satan. Jésus dit : “Ne pensez pas que je suis venu pour faire ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé." Donc, Dieu, à qui il est soumis, il est musulman. D’ailleurs, le mot chrétien, Jésus ne le connaît pas, et ce mot est né après la mort de Jésus. Ses frères en sont témoins. On trouve cela dans les Actes des Apôtres, chapitre 11, verset 26. Les disciples de Jésus furent appelés pour la première fois chrétiens à Antioche. Et ce sont des païens adorateurs de la déesse Astarté qui avaient collé cette appellation aux disciples de Jésus. Le nom de la religion de Dieu ne peut être dérivé du nom de sa créature.
Journaliste : Est-ce que c’est clair que Jésus n'est pas Dieu ? Frère chrétien, Pasteur Pierre II a dit que le Coran de Mohammed lui vient de Dieu. Je peux dire non avec preuve. C’est vers... 610 que se situe la fameuse vision de l'Ange Gabriel qui aurait inspiré Mohamed. Mohamed est en Arabie Saoudite, l'évangile est arrivé jusqu'au-delà des mers. Comment peut-on me prouver que Mohamed n'a pas compris prêcher la Bible ? Comment peut-on me prouver que Mohamed n'a pas eu accès à la Bible avant ces visions ? Ce serait impensable qu’on ait prêché la Bible jusqu’en Rome, qui est si loin, et que, à côté, dans le monde arabe, on n'ait pas prêché l’évangile. Donc, en toute logique, Mohamed a déjà connu la Bible. La preuve, tous les noms tels que Noé, cités dans le Coran, sont dans la Bible. Au moins, le Coran reconnaît la Bible en citant les gens du livre. Le Coran répète ce qu’il y a dans la Bible et il reconnaît que la parole de Dieu ne meurt pas.
Journaliste : Donc vous n’êtes pas d'accord sur le fait que l'islam soit la religion de Dieu ?
Pasteur Pierre : Je dirai que Mohamed a loupé sa mission qui était de commenter la Bible aux Arabes, parce que je suis convaincu qu’il a été évangélisé. Quelque part, on dit que son oncle... était un chrétien, je n’ai pas de preuve parce que je n’ai pas le document ici. Pour moi, ils font de la récupération quand ils disent que Moïse et Noé sont musulmans, ils disent que les gens sont libres de croire. N’est-ce pas par le Djihad qu’ils ont forcé les gens à être musulmans ?
Journaliste : Oui, frères musulmans.
Abdoul Madjid : Les gens parlent de djihad sans avoir la moindre connaissance de ce que cela est. Il y a un adage qui dit qu’on ne peut pas condamner le crocodile avant de se rendre à la rivière. Aussi, la sincérité en soi n'est pas une garantie de la vérité. Au jour d'aujourd’hui, on ne peut comparer un pays où a vécu un quelconque prophète avec le pays de Mohamed. Ceci sur tous les plans. La paix, la justice, la vie sociale, et le musulman est le seul qui lutte pour que triomphe la paix de Dieu. Je réitère que personne ici parmi les chrétiens ne peut me donner un seul verset de la Bible où Jésus dit “Je suis Dieu, adorez-moi”.
Journaliste : Oui !
Pasteur Lubota : Je veux d’abord dire que ne sont... qualifiés pour parler du Coran que les musulmans et ne sont qualifiés pour parler de la Bible que les chrétiens. Sur le plan biblique, c'est le plus simple à démontrer. Selon le livre de Jean 14, Philippe dit à Jésus : “Montre-nous le Père." Jésus répond : “Mais je suis avec vous et vous me demandez de vous montrer le Père ?” Par là, il dit qu'il est Dieu.
Le chapitre 9, verset 5, parle d'un fils qui naîtra. Un fils nous est né. Et notez que dans ce passage d’Ésaïe 9-5, il est dit que “quelqu’un dont la domination reposera sur son épaule", c’est-à-dire quelqu’un qui a l’autorité suprême. Et il est dit qu'on l'appellera “Dieu puissant, Père éternel." Jean aussi montre que “c’est lui qui est le Dieu véritable et la vie éternelle", Jean 5, verset 20, et on peut vous en donner.
Journaliste, je veux rappeler que vous êtes des anciens séminaristes et c'est pour ça que vous avez une certaine maîtrise de la Bible. Sans m’ingérer dans le débat, je veux rappeler que chacun doit s’appuyer sur son livre. Avez-vous un autre point par rapport à ce qu'il a dit ? Abdoul Madjid Je reviens sur les mêmes versets dont il parle. Aucun de ces versets ne confère à Jésus le droit à la divinité. Au premier verset, c’est-à-dire Jean chapitre 14, Jean dit : “Croyez en Dieu, croyez aussi en moi." Ce sont deux personnes distinctes. Le verset où il cite Jésus qui dit : “Celui qui m’a vu a vu le Père" ne veut pas dire que voir Jésus, c’est voir Dieu au sens de le percevoir. Par exemple, quiconque voit Jésus voit Dieu, mais quiconque tue Jésus ne tue pas Dieu parce que Dieu ne meurt pas. C’est une métaphore. Et ce style a été aussi utilisé dans le Saint Coran. Il veut dire par là que, comme Dieu ne peut pas être vu par les hommes, il s’est confié à ses messagers pour être ses représentants dans la transmission de ses volontés. Ainsi, quand Jésus dit : “Celui qui m'a vu a vu le Père", il ne dit pas qu’Il est Dieu, mais c’est parce qu’il ordonne ce que Dieu ordonne, défend ce que Dieu défend, aime ce qu'Il aime. Il manifeste la volonté de Dieu. Dieu sur tous les plans de la vie. Donc, en voyant Jésus, vous ne voyez pas Dieu en tant que Dieu, mais vous le voyez au sens de le connaître. Quand on voit l'ambassadeur du Congo en Belgique, ne voit-on pas le président congolais ? Le disciple à qui Jésus s'est adressé a dit : “Personne n’a jamais vu Dieu, mais si nous nous aimons les uns les autres, Dieu demeure en nous." Esaïe 9-5 ne concerne pas Jésus. Les gens sont victimes du christocentrisme où il faut interpréter toute la Bible à la lumière de Jésus-Christ, un système créé par l’église catholique.
Pour comprendre ce verset, il faut aller dans Esaïe 7-14 où il est question d’Emmanuel qui n’est même pas Jésus. Lisez le contexte, vous allez comprendre. Où est-ce que Jésus a dit : “Je suis Dieu" ? Jésus, par exemple, dit clairement, s’adressant à Marie dans Jean 20 : 17 : “Ne me retiens pas, mais va trouver mes frères et dis-leur que je monte vers mon Père qui est aussi votre Père et vers mon Dieu qui est aussi votre Dieu." Et le verset de 1 Jean 5 : 20, ça ne confère... Pas à Jésus la divinité. D’ailleurs le frère ne l’a pas expliqué, il a tout simplement lu, il n’a pas été assisté par le Saint-Esprit. Le verset dit ceci : “Nous savons que le Fils de Dieu est venu pour nous donner la connaissance afin que nous puissions connaître le véritable et nous sommes dans le véritable en son Fils Jésus-Christ. C’est lui le Dieu véritable et la vie éternelle." Si vous prenez ce verset littéralement, vous vous contre-...
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Le Rendez-Vous N°44 du 1er Septembre 2005
Mouhamed Arabe Nouveau DG
Le mardi 23 août a eu lieu aux environs de 14 heures au siège national d’AI Muntada à Lomé une cérémonie de passation de service suite au départ de l’ancien directeur. L’assistance a émis le vœu de voir les nombreuses réalisations de M. Attahir profiter aux Togolais avant de finir en exhortant son remplaçant à suivre ses pas. Prenant le micro, le directeur a signé le document traditionnel aux passations de service. Officiellement en fonction, le nouveau DG Mouhamed Arabe a reconnu en son prédécesseur un collaborateur puis serviteur d’Allah. Il a poursuivi que Attahir, sous qui il a servi comme Adjoint, a laissé des traces que l’islam n’oubliera pas. L’orateur a quitté le micro en sollicitant le concours de tout le monde, revenu au président Tétou, de prononcer un discours à main levée puisque, de par la taille des réalisations à l’actif du directeur Attahir, son bic s’est asséché quand il a voulu rédiger un discours. Bref, les recteurs pour d’autres fonctions au Soudan.
Après la lecture du Saint Coran et la prière d’ouverture, l’un des membres du conseil d’administration de l’ONG Al Muntada, en la personne d’El Hadj Nassiki, a pris la parole pour louer le sens d’humanisme, de collaboration et le désir d’amélioration de M. Atahir Adam Attahir, directeur sortant. M. Nassiki a tant reconnu qu’en toute chose, le changement est indispensable, que son départ n’est pas la... Fin de l’institution car il compte sur le nouveau président et le concours de tous ceux qui l’ont aidé pendant 4 ans à son poste. Il a demandé pardon pour ce qu’il aurait commis comme erreurs avant d’ajouter que ceci n’est qu’un au revoir.
Alors est venue Vue d’ensemble à la plage d’Avépozo. La réception à l’Union Musulmane pour qu’il puisse imiter son ancien patron. Un poète en herbe en la personne de Moustapha viendra avec une intermède poétique pour récréer l’assistance comme pour soulager les cœurs attristés par ce départ. Un morceau dédicacé que les gens ont accompagné avec des signes d’admiration et de satisfaction. N’est-ce pas vrai que même quand on pleure on voit ?
L’honneur est alors que les mots ont manqué à son stylo, mais il a pu quand même nous faire comprendre que quand on parle de la réussite de l’islam au Togo, on parlera toujours du passage de l’ancien directeur et d’AI Muntada, que M. Attahir est loin mais près de nous. Il ne s’est pas retiré sans exhorter le DG rentrant au courage. La remise de Certificat d’honneur sera faite par Nassiki, Tétou et Malam Daoud, premier directeur d’AI Muntada. Un cocktail a mis fin à la journée.
Fin
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Le Rendez-Vous N°44 du 1er Septembre 2005
Religion
Pourquoi aimer le prophète (PSL) ?
Par Oustâz Idrisou de Sokodé
Que Dieu nous préserve de Satan. Au nom d'Allah qui se louait avant de créer ceux qui vont le louer. Que la paix et la miséricorde d'Allah soit sur vous.
Notre thème aujourd’hui tourne autour de l’amour pour le prophète de l’islam Mohamed (PSL). Il faut d’abord savoir ce que le prophète représente auprès des hommes et auprès d’Allah. Allah l’a placé au-dessus des hommes et des djinns. Quand on prononce le nom d’Allah dans la prestation de serment, on le fait suivre de celui de son prophète. Allah l’a placé au-dessus des premières et des dernières générations. Il est le dernier des prophètes, leur imam et leur devancier. La tribu appelée Kinane est tirée de la descente du prophète Ismaël (qu’Allah l’agrée). De cette tribu, Allah a... Tiré des Koreïches, des Koreïches il a tiré les Hâchimi, des Hâchimi il a tiré le prophète. Le prophète dit que les fils d’Adam qui ont déjà vécu et ceux à venir seront alignés derrière lui au jour du jugement. Le jour de la résurrection où les tombes se fendront pour que les morts se réveillent, le prophète de l’islam sera le premier à traverser cette épreuve. Dieu dit qu’il a fait aux musulmans un grand cadeau en la personne de Mohamed qu’il a choisi pour eux. Allah, malgré sa grandeur, sa magnanimité, aime et prie pour le prophète, alors pourquoi pas vous et moi ? Il fait donc obligation à ses créatures d’aimer celui qu’il a envoyé en dernier essor. Dieu affirme dans le St Coran : « Oh Mohamed, s’ils veulent que je les aime, qu'ils t’aiment, je les aimerai et je leur pardonnerai leurs péchés ». C’est-à-dire, qui n’aime pas le prophète n’est pas aimé de Dieu et il n’a pas le pardon de ses péchés, moins encore le paradis. Beaucoup de gens sont égarés par rapport à l’amour du prophète, d'où l’importance de ce... Thème. Il y a certains qu’on appelle les râfida. Ils disent que leurs imams sont des saints tout comme le prophète et ils pensent même que certains de leurs imams viennent avant le prophète. Quand on appelle le nom d’un de leurs imams, tu les entends répondre “que Dieu l’agrée”, mais quand on appelle le nom du prophète, ils ne réagissent pas.
Il y a les fatimides qui pensent que certains parmi eux sont des wally (saints), ils sont des supers saints et ils les estiment plus que le Prophète. Pour revenir en arrière, rappelons que Dieu a dit au prophète : "Oh toi Mohamed, j'ai rattaché ton nom au mien." Si on appelle le nom d’Allah, on le fait suivre de celui du prophète. Jamais un autre, ni parmi les hommes ni parmi les anges.
L’archange Djibril est le plus grand des anges, mais on ne dira jamais “pas de Dieu que Dieu et Djibril est son prophète”. Le prophète Ibrahim est le père des prophètes, très estimé par Dieu, mais on ne dira jamais “pas de Dieu que Dieu et Ibrahim est son prophète”. On dira toujours “pas de Dieu”. Que Dieu et Mohamed soient son prophète. Dieu a averti ses prophètes de l’arrivée de Mohamed, il les a invités à le reconnaître et à parler de lui bien avant son arrivée. Dans cette logique, le prophète Jésus (que Dieu l’agrée) dit dans le saint Coran : "Je vous avertis de l’arrivée d'un prophète après moi, son nom est Mohamed." L’amour du prophète est un devoir et quiconque pense qu’après Allah, un autre vient avant le prophète est un mécréant. Le prophète dit : “Personne ne peut être entièrement un musulman s’il ne m’aime pas plus que son père, sa mère et tous les gens.” Lorsque Omar apprit ce hadith, il dit au prophète : “Ô toi, prophète, je t’aime plus que tout sauf moi-même." Le prophète lui répondit : “Ô Omar, tu ne peux pas espérer avoir un paradis si tu ne m’aimes pas plus que toi-même.” Omar revint sur ses pas. “Maintenant, je t’aime plus que moi-même.” Donc, aimer le prophète est une forme d’adoration. On peut aimer un homme, mais cet amour est toujours fonction de l’amour. d’Allah et de son prophète. Dieu et ses anges prient pour le prophète d’où les musulmans s’efforcent en faire de même. Le prophète dit le salut sur moi après qu’on ait appelé mon nom est avare. Aimé, le prophète a des récompenses. Cela efface les péchés. Un jour, le prophète se prosterna et sourit en fin de prosternation. Les accompagnateurs s’étonnèrent. Alors le prophète répond : “L’archange Gabriel vient d’arriver, il m’a dit que celui qui prie une fois pour moi, Allah prie dix fois pour lui, c’est pourquoi je suis fier.”
Prier pour le prophète fait exhausser les vœux. Au jour de la résurrection, cela permet de bénéficier du secours du prophète, aimer le prophète vous épargne de l’avarice. Il aime tellement les gens pour être aimé. Il nous a montré tous les moyens et procédures, règle de conduite pour aboutir au paradis. Quand tu vois le prophète sourire, c’est qu’Allah a fait une promesse à sa communauté et non à lui-même. Dieu a fait en Mohamed un modèle à copier. Alors Pourquoi ne pas aimer une telle personne ? Transcrit par la rédaction de la cassette faite par Alfa Idrissou. Pour tout besoin, joindre le (228) 550-01-10 ou le (228) 939-65-70.
Al-Muntada change de main. Mouhamed Arabe, nouveau DG. Suite de la p. 4 de la journée, mais pas des festivités, car le mercredi à 14 heures, à la plage d’Avépozo, une excursion sera organisée par le directeur de L’UMT. (Droite) fait un cadeau souvenir à l’ancien DG, l’Internat d’AI Muntada, en l’honneur de M. Adam Attahir. Réception qui a réuni, outre le personnel d’AI Muntada, celui de son internat.
Alors qu’on s’apprêtait à dire au revoir au directeur, on nous informe que l’union musulmane, dans toutes ses composantes, attendait le directeur Attahir pour une réception. Arrivée au siège national de l’union, tout le staff, avec M. Tétou en tête, attendait la délégation. Mais tout un cérémonial a précédé la réception : mot du chargé des ONG, M. Ayilara, mot du président Tétou, remise de cadeaux, discours d’adieu du directeur sortant. Bref, tout un parterre. d’intervenants. Le message était presque le même : reconnaître les vertus du directeur en fin de mission et inviter le nouveau à emboîter le pas. L’union n’a pas fait les choses à moitié.
Qui est Mouhamedy Asabe ? Né le 13 janvier 1967 à Anié au Togo, M. Arabe a pour mère M. Rahamatou Pouli de Lama Poulow pessidè. Après ses études primaires franco-arabe à Anié, il continue à Lomé avec le secondaire avant de se retrouver au Lycée de l’Université Internationale Islamique d’Afrique au Soudan, où il sort armé d'un baccalauréat.
De 1991 à 1995, il passe sa vie d’étudiant à l’université islamique de Médine en Arabie Saoudite, d'où il sort nanti de la licence en loi islamique. De nombreux stages de formation l’ont conduit à Accra et Kumasi, Ghana, en Arabie Saoudite, puis dans divers coins du Togo.
De retour au pays, il dispense des cours aux étudiants musulmans de l’université du Bénin, devenue université de Lomé, pour le compte d’AI Muntada. Promu surveillant général des prêcheurs, il devient responsable de la prêche à Al. Muntada. Directeur adjoint depuis 2003, il prend la direction du bureau togolais de cette ONG internationale de bienfaisance à partir du 29-07-05. M. ARABE est polygame et père de 7 enfants.
Ainsi, un dîner riche en couleurs a mis fin au cérémonial et le directeur a quitté le siège sur un ton émouvant comme pour dire “je vous aime mais permettez que je quitte”.
Le Rendez-Vous N°44 du 1er Septembre 2005
III Reportage
C.C.I. de Lomé
II Soins de santé et circoncision gratuits
Du 01 au 03 août 2005, a eu lieu au Centre Culturel Islamique de Lomé la circoncision de cinquante petits garçons de deux semaines à 18 ans. Pour une énième fois, ce centre est venu en aide aux familles démunies. C’est ainsi qu'après avoir ouvert préalablement la liste d’inscription, cinquante enfants ont été retenus.
Le dispensaire du centre, un véritable...
Déroulement des activités
Information, Éducation et Communication sur le VIH/SIDA
L'I.E.C. a concerné toute la population. Vue d’ensemble suite à la campagne... Le Coran et ri)-; - n^urs. L’importance du dépistage chez le jeune couple avant le mariage a été également discutée. Un assistant médecin, Awoumé Kossivi, s’apprêtant à opérer dans un centre social connu pour son service au profit des déshérités, dispose de deux médecins, de deux infirmières, d’un aide-soignant, d'une pharmacienne, d’un laborantin et d’un chauffeur. Pour la circonstance, le directeur du centre a dû renforcer son corps médical par un apport en médecin venu du CHU.
Tour à tour, les enfants ont vu leur prépuce coupé. Certes, cela est précédé d’anesthésie, mais il ne reste pas moins vrai que l'opération est suivie de douleur. Pendant que les parents arboraient un sourire, les enfants se plaignaient de leur sort. Approché sur les lieux de l'opération, le docteur Djibirile Alasani a fait remarquer que cela est très capital pour l’hygiène en ce sens que la coupure du fourreau permet d'éviter les infections, car les urines sont bien dégagées et il n’y a plus de place pour les dépôts. Après l’opération, les enfants bénéficient gratuitement de jouets, d'amuse-gueules et surtout de produits pharmaceutiques, sans oublier le suivi médical jusqu'à cicatrisation totale. Le Centre Culturel Islamique de Lomé II ne limite pas ses œuvres de charité à la capitale. Il tend souvent une main généreuse et compatissante aux populations des campagnes. Le village d’Assomé était donc à l'honneur le 27 juillet 2005, peu avant la circoncision. Lisez plutôt un extrait du rapport clinique de cette campagne qui a mobilisé toute l’équipe médicale de la clinique du CCI.
Après les mots introductifs du représentant de l’IMAM et du DIRECTEUR GÉNÉRAL par intérim, le Médecin chef de la clinique du Centre Culturel Islamique a intervenu sur le VIH/SIDA et a particulièrement insisté sur l’abstinence des jeunes et adolescents avant le mariage.
Deux postes de circoncision ont été constitués. Chaque poste est supervisé par un Médecin. Consultations : 449 dont 305 femmes ; 144 hommes, soit un ratio d'un homme pour de 3 femmes.
L’effectif par pathologie (nombre de cas) est de 643 cas répartis comme suit : Paludisme 150, Parasitoses digestives 44, Infections génitales et urinaires 13, Gastro-entérite 20, Anémies 32, Infection broncho-pulmonaire 53, Mycoses 9, HTA 30, Diabète 19, UGD 7, Arthrose 148, Baisse d'acuité visuelle 65, Maux d’yeux 31, Maux d’oreille 7, Traumatisme 3, soit un total de 643 cas.
Le paludisme vient en tête avec 150 cas, suivis de : Arthrose : 148 cas ; baisse de l’acuité visuelle : 65 cas ; Infection broncho-pulmonaire : 53 cas ; et parasitoses digestives : 44 cas.
Don de Médicaments aux Patients : Un troisième poste dirigé par une pharmacienne est également mis sur pied et est chargé de servir gratuitement les médicaments aux patients selon la prescription des médecins consultants. Ces quelques activités ne sont qu'une fenêtre des bienfaits du centre de Lomé II, connu pour ses œuvres au secours des... populations Younous Vérité camouflée : Débat islamo-chrétien. en RDC Suite de la p 3 direz directement avec Jésus lui-même dans Jean 17 : 3. “La vie éternelle consiste pour eux à Te connaître, Toi le seul véritable Dieu et Jésus-Christ que Tu as envoyé." Jésus dit ceci s'adressant à Dieu. Jésus dit de Dieu qu'Il est le véritable Dieu et que lui, il n’est qu’un envoyé. Ne disait-il pas qu’il est le chemin et que nul ne va au Père sans passer par lui ? Il est le chemin, il n’est pas la destination. La route qui mène à l’aéroport n’est pas l’aéroport.
Pasteur : Dans la science chrétienne, la Trinité divine c’est une seule personne. Pour comprendre, il faut revoir une approche comparée des religions. Remontons à l’hindouisme où on nous parle de Brahma, Vishnu, Shiva. Et là, on nous dit que chacun de ces trois a une religion pour lui. Mais dans la science chrétienne, on nous dit qu’il n’y a qu’une seule religion : le Père, le Fils et le Saint-Esprit qui font un.
Journaliste : Et dans le Coran ?
Pasteur : Dans le Coran... Il est démontré que Jésus est Dieu. Car le Coran accepte la conception miraculeuse de Jésus. Le Coran confirme que Jésus est le Verbe. En définitif, Jésus est Dieu non pas du point de vue du Coran mais du point de vue de la Bible parce qu’il résume les trois attributs. Vis-à-vis de mon père, je suis fils ; de mes fils, je suis père ; de mes neveux, je suis oncle, mais je reste toujours le même.
Journaliste : Oui, les musulmans.
Abdoul Madjid : L’intervention de mon ami démontre, excusez-moi le terme, son ignorance des Écritures saintes, car cela démontre qu'il est victime d’une constipation spirituelle. D’ailleurs, dire de Jésus qu'il est Dieu selon le Coran, vraiment, je crois que tous les chrétiens du monde, sauf lui, sont unanimes avec les musulmans pour dire que selon le Saint Coran, Jésus n’est pas Dieu. Le verset où Jésus dit qu’il est le chemin, la vérité et la vie ne veut pas dire que c’est le corps physique de Jésus qui est vérité et vie, mais sa parole. Et cette parole n'est pas de lui ; il le dit dans Jean 14 : 24 : “Celui qui ne m’aime pas ne garde pas ma parole et la parole que vous entendez n'est pas de moi mais du Père qui m’a envoyé." La Trinité chrétienne est la plus facile à expliquer. Le Père, le Fils et le Saint-Esprit. Le Fils et le Saint-Esprit viennent du Père. Sans le Père, le Fils et le Saint-Esprit n’existent pas. Mais sans le Fils et le Saint-Esprit, le Père est Père. Il est Dieu avant et après la création et nul n’est égal à lui. Le Père, c'est de qui vient toute chose, le Fils c’est par qui tout s'accomplit, le Saint-Esprit c'est par qui tout se réalise. Jésus dit “je monte vers mon Père”, il serait inconcevable que M. Obambi nous dise qu’il monte vers M. Obambi alors qu’il est lui-même Obambi en personne.
Journaliste : Donne la parole à une femme, M. On une Pasteur Kabaté (une dame) : Nous, en tant que chrétiens, du fait que nous n’avons pas compris la voix de la vérité ou que nous nous sommes plus concentrés sur les dogmes et le rituel. C’est pourquoi cette émission est très importante. Lorsque ça m'a parlé, tout de... Suite, dès sa trinité, on doit comprendre le sens de la trinité. Nous devons comprendre que toutes les religions, presque, dont le christianisme et le bouddhisme, se fondent sur un être, alors que l'islam se fonde sur Dieu. Là, je vois que les musulmans sont rationnels en disant que Jésus n’est pas Dieu. Il ne faut pas nous aveugler. Jésus lui-même n’a pas dit qu’il est Dieu; les chrétiens n’ont pas compris Jésus.
Journaliste : Vous êtes chrétienne et vous soutenez que Jésus n’est pas Dieu ?
Pasteur Kabaté : Oui, Jésus n’est pas Dieu, mais il est le fils de Dieu.
Débat à suivre dans les prochaines parutions.
Le Rendez-Vous N°44 du 1er Septembre 2005. Pour la mosquée centrale !
Neveu : Je ne comprends plus rien, les alphas nous ont parlé que "l’islam c’est la propreté, la propreté est la moitié de l’islam, c’est son épine dorsale", mais quand tu regardes bien, il y a des gens qui ne respectent pas cela.
Oncle : Qu'est-ce que tu veux dire par là ?
Neveu : Il faut aller à la grande mosquée de Zongo pour voir les WC et douches. Quand tu es une personne qui veut la propreté et que tu rentres là-dedans pour faire tes besoins, tes besoins vont partir te laisser. Si tu veux faire pipi, ton urine va disparaître en même temps quand tu vois la saleté dans les WC et douches. Est-ce que c’est ça la vraie image de l’islam ?
Oncle : Non, non, non, le Coran nous enseigne la propreté, peut-être là-bas, ce sont les gens qui sont saligots.
Neveu : Mon frère, quand tu rentres là-dedans pour voir, tu auras honte. Dehors même, ça sent une mauvaise odeur alors que la mosquée est toujours remplie. Les gens restent là pour prier. C’est-à-dire soit tu viens vite et tu rentres dans la mosquée, soit tu viens en retard et tu... Pries dans la cour en fermant le nez. C’est ça l’islam pour les responsables de cette mosquée.
Oncle : Non, il y a les grands là-bas. Youssif Guimba, le chef imam national, prie là-bas, son adjoint c’est quelqu’un aussi, il s’appelle Agoro et puis il est en même temps directeur du lycée de ce centre. Avant ça, il y a Moutawakilou, l’imam de solidarité qui dirige le collège. À côté, il y a le siège national de l’Union musulmane avec Tétou A. en haut. Je pense que quand tous ceux-là vont voir le problème, ils vont chercher des médicaments.
Neveu : C’est faux, ils savent que c’est comme ça. Ils rentrent là-bas même pour faire leurs besoins, mais chacun fait comme si ce n’était pas son problème. Regarde, Guimba, lui, il veut qu’on ne l’appelle que l’imam des imams, mais il ne peut même pas garder sa propre mosquée propre. S’il est fatigué, il n'a qu'à laisser quelqu’un qui tient sur les deux pieds venir nous soigner la mosquée. C’est là-bas que les grands de ce pays prient, mais regarde comme les WC sont sales. Être imam, ce n’est pas... Pas seulement lire les khoutba ou bien faire la prière nationale. Oncle : Mais il n'est pas seul, l’école de ce centre utilise les mêmes WC. Douche, les deux directeurs de l’école sont là. On ne sait pas si dans leur programme ils enseignent l’hygiène aux enfants. Comment peut-on rester dans une classe pour parler de Dieu et entendre les odeurs ? On vient à l’école pour acquérir des connaissances ou pour attraper des maladies ? Les directeurs, eux, ils sont là seulement, chacun vient garer sa voiture et monte dans son bureau pour signer les attestations. L’hygiène pour l’école, c’est leur dernier souci. Avec leurs élèves, ils utilisent ces installations, est-ce que ce n’est pas honteux ?
Neveu : Attends, pour moi, c’est l'Union musulmane qui est irresponsable. À côté, il y a le siège national, son personnel utilise les mêmes installations mais on ne dit rien. Tout ce que l'Union veut organiser, on dit que ça doit se faire à la grande mosquée centrale : prêche, réunion et tout, mais on ne pense pas aux installations sanitaires de la mosquée.
Neveu : Comment... Que l'on va solutionner ce problème ? Oncle : Tu sais, soit on a l'argent pour refaire bien ce travail de WC douche, soit on n'a pas l'argent et on cherche une solution en attendant. Là-bas, c'est devenu un WC public, tous les mendiants sans abri passent là-bas alors que c’est pour l’école et la mosquée. Donc on transforme ça en WC public et on prend l’argent des clients pour l’entretien. Quand je suis allé là-bas hier, le WC douche était fermé. Mais avant, on avait fermé comme ça, mais les gens ont forcé les portes. L'Union Musulmane n’a qu'à bien voir, sinon c’est une honte pour nous.
L’UMT vers une harmonisation des programmes et examens islamiques. La salle de réunion du siège national de l’Union Musulmane du Togo a réuni les membres de la commission chargée de l’éducation à l’Union Musulmane autour du président Tétou afin d’écouter les directeurs des lycées islamiques du Togo. Venus de tous les coins du pays, ces responsables d’école ont eu à égrener avec l’union les structures qu’ils dirigent, leurs difficultés et les voies. et moyens afin d’aboutir à un programme unique à toutes les écoles et surtout à des examens dont les épreuves seront choisies de commun accord pour tout le pays. Ceci afin de faire un premier pas vers la reconnaissance des diplômes islamiques togolais par l’État togolais.
Le Rendez-vous, le journal que vous attendez. Bien plus que de l’argent, votre abonnement est un soutien sur la voie d’Allah. N’hésitez pas ! Point de vente : Radio Djabal Nour, Radio Djaha Al Haq, Mosquée du port, d’Hédzranawoé, de Zongo, d’Adidogomé, d’Adougba, du Lycée, dans les kiosques et aux ronds-points.
Les échanges ont été très constructifs, mais une seule matinée n’a pas suffi pour débattre du problème. La formation d’une commission nationale chargée des programmes et des examens est entamée. Les 8 et 9 septembre aura lieu une autre rencontre où un travail plus élaboré permettra d’asseoir quelque chose de fiable. On notait à cette rencontre la présence du Professeur Boukari, Cissé Alilou, du responsable à l’organisation Issa Boba. de l'Oustaz Abdoul Djalil et de bien d’autres personnalités de l’union. La rédaction PAL : Les Libanais saignent le pays grâce au silence de Faure.
Oncle : Mon frère, quand je disais qu'il reste un peu, on va écrire “à vendre" sur notre Togo, tu as dit que j'exagérais. Regarde, on a tout privatisé : électricité, eau, grandes sociétés d’État, le Port, même le sable de mer. Comme Gnas était un soldat, moi je disais que c’est lui qui fait. Maintenant que Faure est venu, les gens ont dit que Faure est intellectuel, qu'il est fort. Mais il prend sa force pour encourager lui aussi les bêtises que son père a commencées. Hier, il a communiqué que les lois de Najjar sont suspendues, mais est-ce que ça résout tous les problèmes que les Libanais causent aux Togolais ?
Neveu : Tu parles trop, où est le problème ?
Oncle : Tout le Port, maintenant, c'est les Libanais qui décident. Selon la loi écrite par le Libanais Bassam El-Najjar, du Port à partir de désormais, si tu veux sortir une voiture que ton frère a jetée d’Allemagne, tu paies 40.000. Pour petite voiture 77.000, pour grande voiture. Tout ça, c'est les taxes "made in Liban”.
Neveu : Il ne faut pas accuser les Libanais, c'est le Togo qui lui a vendu le port et il a donné l'argent. Quand on achète un terrain pour construire, est-ce que c’est quelqu’un qui fixe ton loyer ?
Oncle : Tu as raison aussi. Les gens disent que c'est Abas Bon Faux qui a signé le décret pour Najjar et il a commencé par nager là où il veut. Le service des impôts a dit que cette taxe-là, c’est trop. Que les taxes sur les voitures qui veulent atterrir par le port du Togo ne dépassent pas 10.000 F.
Neveu : C’est foutaise. Le service des impôts là même, c’est une coquille vide. Ils ne sont pas là quand, depuis longtemps, on prend 20.000 sans reçu sur chaque voiture ?
Oncle : Ôh, pauvre Togo. Sur 23 parcs auto que nous avons au port, on a vendu 22 aux Libanais et il reste seulement P.V.O (parc des voitures d’occasion) par où les jeunes Togolais mangent, mais on a vendu ça encore et les commerçants et les transitaires, tous sont en colère. Ils ont manifesté au port. Parce que ventre affamé n’a pas peur de trébucher. Forum de la semaine a tiré sur Najjar et on l'a appelé devant la justice. Mais Najjar n’a pas pu nager pour venir. Le directeur du journal Forum a attendu longtemps avec 15 avocats dans sa poche. Mais on dit après que le nageur a nagé doucement pour venir retirer sa plainte par derrière. Mais les gens ont dit que c’est depuis le haut lieu qu'on lui a dit qu'avec ce jugement là, ça va chauffer, que tout le Togo est en colère donc il n'a qu’à se cacher.
Neveu : Toi, Libanais escroc, tu n’es rien chez toi mais tu viens chez nous pour prêter de l'argent dans notre banque et quand tu as eu fortune, tu fixes tes taxes parce que les ignorants qui ne savent rien de l'économie et qui ne pensent qu’à faire pousser ventre administratif, t'ont vendu un quartier du Port. Mon frère, c’est grave quand on prend les menuisiers pour mettre là où il faut mettre les plombiers, c'est comme ça. Les gens privatisent et ils ne connaissent pas ce que ça amène. Les investisseurs là savent que c'est au Togo seul. qu’ils peuvent faire ça. Hier, c’est Dupuydauby qui a convoqué le journal “Aube nouvelle” à la justice, aujourd’hui c’est Najjar qui appelle “Forum”, mais au jour du jugement, tous ces messieurs retirent leur plainte faute d'arguments. Comme ça, on fait comme si c’était fini alors que ça continue. Les escrocs savent qu’ils ont le soutien des grands qui ont aussi des chiffres à défendre dans les affaires louches de Libanais. Tous les Libanais ont un général chacun ou encore un grand quelqu'un ou encore l’enfant d’un grand pour utiliser contre les Togolais.
Oncle : ce que je vois, c’est que les pilleurs du Togo que nous appelons zautorités politiques là ont beaucoup trop volé. S'ils continuent, on va voir derrière eux, donc ils vont signer un pacte de diable avec les Libanais. Alors, Libanais devient DG et zautorités pilleurs sont derrière et nous ont dit que c’est Libanais qui nous volent. C’est faux, c’est grand qui volent sous couvert de Libanais.
Neveu : Des gens ont tout volé au Togo jusqu’à... vont pour voler en France. Si Faure n’est pas double bouche, il n’a qu’à combattre les gens là avant d'envoyer des soldats pour attaquer les voleurs à main armée. Je m’en vais.
Le Rendez-Vous N°44 du 1er Septembre 2005 RV Pub Al-Khaïr voyage, une nouvelle touche au pèlerinage et à la Omra. Finis les problèmes répétés du pèlerinage : longues attentes, prise en charge à Lomé, à la Mecque, à Médine, déplacement, santé, restauration. Al Khaïr voyage c’est aussi une hospitalité authentiquement musulmane dans des chambres climatisées et garnies de tout le confort, sans oublier votre sécurité et celle de vos effets. Ce n’est pas tout, Al Khaïr voyage c’est des logements à 1000, 1500 et 2000 m de la Kaaba ou de la Mosquée du Prophète à des prix imbattables. Al Khaïr c’est enfin et surtout un avion moderne et grand porteur dans le respect du programme aller-retour. Pour un pèlerinage serein, complet et à moindre coût, une seule référence : Al-Khaïr voyage : cel : (228) 902-16-11 / 902-07-40 / 261-43-76 ou encore Joindre. le S.G. chargé du pèlerinage au (228) 922-06-08. Al Khaïr, c’est à Lomé sur le boulevard Jean Paul H à 200 du côté ouest de la maison Barqué.
Bafilo : Faure à l’épreuve des Eyadémalités. Feu Eyadéma, au-delà des qualités qu’on peut lui reconnaître, a institué au Togo un système qui frise l’injustice et incite à la haine. Tous ceux qui ont connu le timonier dès ses premiers pas à la présidence témoignent encore de sa réelle volonté de servir et de souder un peuple « déchiré ». Mais le temps aidant, l’environnement aidant, les influences de certaines dictatures aidant, l’homme est devenu ce qu’il était à ses derniers jours.
Au-delà des bêtises traditionnelles des hommes politiques, le culte de la personne était la goutte d’eau qui allait renverser le vase au Togo. Discours, journaux télévisés, meetings, inaugurations, rien de tout cela n’avait de sens si une bonne page n’était réservée à des propos laudateurs ou à des démonstrations du genre « je suis du RPT ». Cette politique était tellement ancrée dans les gènes. Que certains ministres, sinon presque tous, ne pouvaient s’empêcher de citer ou de louer les « vertus » du président à chaque virgule. Cette politique du culte de la personne était une arme soit pour se faire une place, soit pour renforcer sa position. Convaincu que nul ne pouvait être nommé simple directeur d’école primaire s’il n'est pas d'une certaine tendance, tout le monde est devenu un griot professionnel pour défendre son pain, et aucune occasion n’est ratée pour démontrer sa dévotion à celui qu’on a pris goût à appeler « père de la nation ».
Cette politique ne s'est pas limitée à l’administration, même les villages en ont été victimes. Nul ne peut être nommé chef traditionnel s’il n’est acquis au RPT. Or, un chef doit être au-dessus de la mêlée, car il est censé diriger une population toutes tendances confondues. Cette façon de choisir les chefs au détriment des us et coutumes a fait que les chefs ont perdu toutes leurs valeurs ; ils ne représentent que leurs propres ombres, à peine leurs appels trouvent d’écho. Au-delà du cadre familial. Ces chefs installés parfois manu militari ne tardent pas à faire usage de la force pour se faire obéir des populations. Ce qui accroît leur cote d'impopularité déjà trop grande. Le chef qui jadis était symbole d’union est devenu l'objet de division et de méfiance réciproque. Ainsi, au lieu de se développer, nos villages et campagnes se détériorent et reculent pour ressembler à des ruines. Les jeunes ne se font pas prier pour plier bagage vers des localités meilleures, une raison de plus pour l’exode rural. Ainsi était la cité quand, un 5 février, le père de la nation a traversé le fleuve pour ne jamais revenir. La population, surtout rurale, croyait que le jeune Faure devait commencer son mandat en cicatrisant ces plaies ouvertes ici et là dans nos milieux avant d’entamer les soi-disant projets de campagne. Mais on se rend à l’évidence que le nouveau venu n'est pas prêt à divorcer avec les vieilles habitudes. Nous ne voulons pour exemple que le seul cas de la préfecture d'Assoli. Des Sources ont fait état du fait qu'à Koumondè (village d’Assoli), on aurait donné le feu vert au régent du défunt chef Kéziré de continuer en lieu et place de son père. Un père connu pour son allégeance au pouvoir, parfois au détriment de sa propre population.
La même chose s’observe à Bafilo, ville où le fils a changé de veste depuis que son papa s’est éteint. Les gens murmurent déjà et nous estimons que si ces allégations se confirment, alors il y a de quoi dire que la haute autorité affiche une réelle volonté à aider certaines localités à disparaître de la carte du Togo. Car le problème de l'Imamat à Bafilo est suffisamment grave pour opposer les populations et freiner le développement.
Nous n’exagérons pas quand tout le monde sait que la bêtise commise par Ernest Gnassingbé (fils du défunt président) à Bafilo, en imposant un imam très impopulaire, a totalement divisé la ville. Pour mémoire, il faut rappeler que suite à cet coup de force d'Ernest, des protestations qui se sont fait remarquer ont fini dans les geôles. de Kara. Ce problème a créé une guéguerre à tel point que même à la mosquée, les gens s’en veulent. La grande mosquée de Bafilo où une descente musclée des hommes d'Ernest a molesté les gens en pleine mosquée est devenue une coquille vide et l'imam imposé parce qu'il est acquis au RPT ne dirige qu’une trentaine de fidèles (Nous y reviendrons). Les gens croyaient que la prétendue réconciliation du régime Eyadéma II devait commencer par là. Mais comme si ce problème n'était pas assez pour faire exploser une population, on vient en ajouter d'autres ici et là. Rappelons que Bafilo semble, à notre humble regard, être une localité à non grata pour le régime. Si nous savons que les 38 ans de règne n'ont laissé pour héritage aucune route bitumée en dehors de l'internationale N°1, en lieu et place d’un hôpital, un dispensaire construit depuis 1949, les services publics pratiquement inexistants, bref un gros village. Ce dispensaire vétuste est une ruine où on case les malades et chaque malade qui a la malchance d’être. hospitalisé devait arriver avec son ampoule pour éclairer son lit, histoire de l’enlever si par chance il devait retourner à la maison vivant. C'est ça Bafilo. Et nous croyons que Faure est venu avec un nouveau soleil. Mais la population de Bafilo ne sait toujours pas par où se lève ce soleil.
Cet épisode nous rappelle le cas de ce monsieur qui est venu pour trancher entre deux enfants qui se disputaient. L’un soutenant que le soleil se lève au nord, l’autre arguant qu’il se lève plutôt au sud. Le monsieur embarrassé, par la question des enfants, répond “mais je ne suis pas dans le quartier”.
Ainsi, Bafilo semble être une localité entièrement à part qui ne sait pas par où le soleil de Faure se lève. La traversée du désert est encore longue, le miracle faurien ne semble rien augurer pour cette localité oubliée.
ABI-AFA
Le Rendez-Vous N°44 du 1er Septembre 2005
Part of Le Rendez-Vous #44